Trois-Rivières Une fillette portée disparue
Omi a écritPourquoi personne ne s'est offusqué quand RBO s'est servi de la couverture médiatique de Cédrika pour niaiser Claude Poirier?
C'était seulement 5 mois après l'enlèvement!
Vite, il faut mettre ça en première page du journal de Mourial!!! ah celle la la jla connais pas ou jm'en rappelle plus
C'était seulement 5 mois après l'enlèvement!
Vite, il faut mettre ça en première page du journal de Mourial!!! ah celle la la jla connais pas ou jm'en rappelle plus
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


- Fleur de Jasmin
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sawman a écritIci on peut voir l integrale du sketch de Mike Ward .Pour permettre de mieux saisir le tout.
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70721516
Je comprends bien le but de la joke, mais quand même !
Son air insensible et irrespectueux, en prononcant le nom de la petite, est palpable.
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70721516
Je comprends bien le but de la joke, mais quand même !
Son air insensible et irrespectueux, en prononcant le nom de la petite, est palpable.


La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. (Montesquieu)
Un Psychologue a parlé à l'émission Direct.com ce midi que la farce de Mike Ward était très déplacée et que personne pourrait approuvé des menaces de mort mais qu'il pourrait atténuer les choses en s'excusant...et de l'avis de plusieurs personnes qui ont appelées pour dire que cet humoriste dépassait souvent les bornes.
Il dit aussi qu'ici au Québec quelques humoristes se tiennent souvent à limite...mais qu'en france ce n'est pas la même chose il y a eu souvent des poursuites ...
En tout cas c'est une mauvaise façon de faire parler de lui...
Il dit aussi qu'ici au Québec quelques humoristes se tiennent souvent à limite...mais qu'en france ce n'est pas la même chose il y a eu souvent des poursuites ...
En tout cas c'est une mauvaise façon de faire parler de lui...
À notre époque matérialiste,il est plus que jamais essentiel de réserver une place d'honneur au conte de fées.
de Charles Dickens
de Charles Dickens
À mon sens, c'est un gros manque de jugement de sa part. Rien de plus... du moins je l'espère.
Et, je pense qu'il aurait rapidement dû s'en rendre compte et s'en excuser.
Me semble qu'une blague sur une personne(qui plus est, un enfant) disparue ça ne peut pas être drôle, et ce, même si la joke ne vise pas principalement cette personne.
Vraiment, je n'en reviens pas que personne de son entourage ne lui aye dit que c'était une mauvaise idée. Je ne le blâme pas d'avoir eu l'idée de faire cette blague, ça peut arriver à tout l'monde de gaffer, de se mettre les pieds dans les plats, de manquer de jugement, mais là, c'était fait publiquement, il est certainement entouré d'au moins une équipe technique ce gars-là. Je me demande vraiment comment ça a pu se rendre jusque devant public sans que personne ne lui suggère fortement de ne pas la dire. --Message edité par Tulipe* le 2008-07-22 16:13:26--
Et, je pense qu'il aurait rapidement dû s'en rendre compte et s'en excuser.
Me semble qu'une blague sur une personne(qui plus est, un enfant) disparue ça ne peut pas être drôle, et ce, même si la joke ne vise pas principalement cette personne.
Vraiment, je n'en reviens pas que personne de son entourage ne lui aye dit que c'était une mauvaise idée. Je ne le blâme pas d'avoir eu l'idée de faire cette blague, ça peut arriver à tout l'monde de gaffer, de se mettre les pieds dans les plats, de manquer de jugement, mais là, c'était fait publiquement, il est certainement entouré d'au moins une équipe technique ce gars-là. Je me demande vraiment comment ça a pu se rendre jusque devant public sans que personne ne lui suggère fortement de ne pas la dire. --Message edité par Tulipe* le 2008-07-22 16:13:26--
L'Oasis
Tulipe* a écritÀ mon sens, c'est un gros manque de jugement de sa part. Rien de plus... du moins je l'espère.
Et, je pense qu'il aurait rapidement dû s'en rendre compte et s'en excuser.
Me semble qu'une blague sur une personne(qui plus est, un enfant) disparue ça ne peut pas être drôle, et ce, même si la joke ne vise pas principalement cette personne.
Vraiment, je n'en reviens pas que personne de son entourage ne lui aye dit que c'était une mauvaise idée. Je ne le blâme pas d'avoir eu l'idée de faire cette blague, ça peut arriver à tout l'monde de gaffer, de se mettre les pieds dans les plats, de manquer de jugement, mais là, c'était fait publiquement, il est certainement entouré d'au moins une équipe technique ce gars-là. Je me demande vraiment comment ça a pu se rendre jusque devant public sans que personne ne lui suggère fortement de ne pas la dire.
Et, je pense qu'il aurait rapidement dû s'en rendre compte et s'en excuser.
Me semble qu'une blague sur une personne(qui plus est, un enfant) disparue ça ne peut pas être drôle, et ce, même si la joke ne vise pas principalement cette personne.
Vraiment, je n'en reviens pas que personne de son entourage ne lui aye dit que c'était une mauvaise idée. Je ne le blâme pas d'avoir eu l'idée de faire cette blague, ça peut arriver à tout l'monde de gaffer, de se mettre les pieds dans les plats, de manquer de jugement, mais là, c'était fait publiquement, il est certainement entouré d'au moins une équipe technique ce gars-là. Je me demande vraiment comment ça a pu se rendre jusque devant public sans que personne ne lui suggère fortement de ne pas la dire.
«Aimer c'est la moitié de Croire.»
C'est vraiment absurde, a ce que je sache il n'a dit aucune méchanceté, dégradant jugeant la famille de Cédrika...etc...
Je ne vois pas pourquoi tout le monde en font tout un plat...surtout que justement comme dans l'article il fait référence au petit Jérémie...
J'ai lu et entendu des commentaire doublement plus dérangeant , mesquins et méchant,que cette blague qui ne fesait pas référence a Cédrika elle mêmme mais a autre chose.
Que les gens le harcèle et lui font des menaces. C'est bien plus inquiètant, tant qu'a moi. Ce n'est vraiment pas acceptable.
Je ne vois pas pourquoi tout le monde en font tout un plat...surtout que justement comme dans l'article il fait référence au petit Jérémie...
J'ai lu et entendu des commentaire doublement plus dérangeant , mesquins et méchant,que cette blague qui ne fesait pas référence a Cédrika elle mêmme mais a autre chose.
Que les gens le harcèle et lui font des menaces. C'est bien plus inquiètant, tant qu'a moi. Ce n'est vraiment pas acceptable.
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- Manitou de la Parlotte
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Soleil47 a écritJe le trouve pas ben drôle, mais de là à lui faire des menaces de mort, je trouve que les gens vont trop loin.
Combien de fois que nous disons ci je le pogne je vais le tuer........esque c est vraiement une menace de mort?........ --Message edité par Son Excellence le 2008-07-24 12:29:53--
Combien de fois que nous disons ci je le pogne je vais le tuer........esque c est vraiement une menace de mort?........ --Message edité par Son Excellence le 2008-07-24 12:29:53--
Son Excellence a écrit
Combien de fois que nous disons ci je le pogne je vais le tuer........esque c est vraiement une menace de mort?........
Sérieusement, oui. C'est paroles peuvent se retourner contre toi, et la personne est dans son droit de porter plainte a la police. Car qui peut nous dire dans quel cas il fait les prendrent a la légère?
Ce n'est pas des paroles a dire en l'air, car il y a des conséquences assez sérieuses, et il peut y avoir des accusations par la suite. Et reste que c'est de la violence verbal .C'est plate a dire mais c'est ça. --Message edité par °Cybelle° le 2008-07-24 13:41:03--
Combien de fois que nous disons ci je le pogne je vais le tuer........esque c est vraiement une menace de mort?........
Sérieusement, oui. C'est paroles peuvent se retourner contre toi, et la personne est dans son droit de porter plainte a la police. Car qui peut nous dire dans quel cas il fait les prendrent a la légère?
Ce n'est pas des paroles a dire en l'air, car il y a des conséquences assez sérieuses, et il peut y avoir des accusations par la suite. Et reste que c'est de la violence verbal .C'est plate a dire mais c'est ça. --Message edité par °Cybelle° le 2008-07-24 13:41:03--
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- Caïd de la Causette
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je ne savais pas que la fondation cédrika provencher était déja active depuis le 30mai dernier
c'est sur le site du régistres des entreprises!
https://ssl.req.gouv.qc.ca/igif-bin/isl ... section4=O
c'est sur le site du régistres des entreprises!
https://ssl.req.gouv.qc.ca/igif-bin/isl ... section4=O
Dans le silence, les recherches se poursuivent
Clément Sabourin
La Presse
Dans une discrétion qui tranche avec la surexposition médiatique de l'été dernier, bénévoles et enquêteurs poursuivent leurs efforts pour retrouver Cédrika.
Dans trois semaines, une quinzaine de membres de Québec-Secours ratisseront à nouveaux les environs de Trois-Rivières. «On a reçu des renseignements, il faut qu'on aille faire des vérifications», dit Pierre-Marc Desjardins, capitaine de cette association de recherche.
Comme lui, de nombreux bénévoles fouillent encore les forêts et les rivières de la Mauricie. Ils le font de leur propre chef, sans que les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ou la famille Provencher aient rien demandé.
«J'ai été sauvé par l'armée américaine quand mon catamaran s'est disloqué dans le golfe du Mexique, il y a 10 ans. J'ai juré que j'allais consacrer ma vie à sauver les autres», explique Alexandre Neault.
Depuis un mois, ce Trifluvien passe ses temps libres dans un Zodiac offert par une résidante de Sherbrooke. Armé d'une caméra à infrarouge, il scrute le fond de la rivière Saint-Maurice.
«Bien que beaucoup de gens pensent que l'enquête tourne en rond, elle continue à avancer», soutient le sergent Michel Brunet, de la SQ. Il refuse de dire si la SQ a fixé une date à laquelle elle cesserait les recherches.
À la fin du mois de juin, la police portugaise a clos son enquête relativement à la disparition de Maddie, cette fillette britannique enlevée trois mois jour pour jour avant Cédrika.
«Comptez sur nous pour qu'une telle chose ne se produise pas ici», assure Henri Provencher, grand-père de Cédrika.
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... ACTUALITES
Clément Sabourin
La Presse
Dans une discrétion qui tranche avec la surexposition médiatique de l'été dernier, bénévoles et enquêteurs poursuivent leurs efforts pour retrouver Cédrika.
Dans trois semaines, une quinzaine de membres de Québec-Secours ratisseront à nouveaux les environs de Trois-Rivières. «On a reçu des renseignements, il faut qu'on aille faire des vérifications», dit Pierre-Marc Desjardins, capitaine de cette association de recherche.
Comme lui, de nombreux bénévoles fouillent encore les forêts et les rivières de la Mauricie. Ils le font de leur propre chef, sans que les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ou la famille Provencher aient rien demandé.
«J'ai été sauvé par l'armée américaine quand mon catamaran s'est disloqué dans le golfe du Mexique, il y a 10 ans. J'ai juré que j'allais consacrer ma vie à sauver les autres», explique Alexandre Neault.
Depuis un mois, ce Trifluvien passe ses temps libres dans un Zodiac offert par une résidante de Sherbrooke. Armé d'une caméra à infrarouge, il scrute le fond de la rivière Saint-Maurice.
«Bien que beaucoup de gens pensent que l'enquête tourne en rond, elle continue à avancer», soutient le sergent Michel Brunet, de la SQ. Il refuse de dire si la SQ a fixé une date à laquelle elle cesserait les recherches.
À la fin du mois de juin, la police portugaise a clos son enquête relativement à la disparition de Maddie, cette fillette britannique enlevée trois mois jour pour jour avant Cédrika.
«Comptez sur nous pour qu'une telle chose ne se produise pas ici», assure Henri Provencher, grand-père de Cédrika.
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... ACTUALITES
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
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Cédrika: apprendre à vivre sans sa fille
Clément Sabourin
La Presse
Pour retrouver sa fille, Martin Provencher a remué ciel et terre. Il a abandonné son travail et sillonné l’est du Canada, à la recherche du moindre indice. Aujourd’hui, il se dit éprouvé mais conscient de la nécessité de redémarrer sa vie. Pour lui et pour Mélissa, son autre fille.
La chambre de Cédrika n’a guère changé depuis sa disparition, le 31 juillet 2007. «On venait de la finir, elle a à peine eu le temps d’en profiter. Les miroirs sont encore dans leurs emballages IKEA», dit Martin Provencher, qui a accepté pour la première fois d’ouvrir sa porte à des journalistes.
La pièce, pas très grande, est parsemée d’animaux en peluche. Seuls des coupures de journaux et des objets posés sur une commode témoignent de l’absence de la fillette. « Des gens nous ont donné leur porte-bonheur, comme des chapelets ou des photos de leur enfant décédé », dit M. Provencher.
Pendant plusieurs mois, il a refusé de dormir chez lui, où il ne retournait que pour prendre quelques affaires et en déposer d’autres. Mais depuis peu, il fait du rangement. «Parce que Mélissa veut revenir à la maison. Elle veut dormir dans la chambre de sa petite sœur, parce qu’elle s’y sent en sécurité.»
Depuis que Cédrika a disparu, sa sœur a vécu dans le calme de la résidence de sa mère, Karine Fortier. Un choix qu’avaient fait très rapidement les deux parents divorcés. « La première journée, j’ai dit à Karine : “ Occupe-toi de Mélissa ; moi, je vais parler aux médias. ” Parce que dès que tu es médiatisé, tout le monde a une opinion sur toi. »
Il ne s’était pas trompé. Son histoire a ému journalistes et citoyens du Québec, à tel point qu’elle a constitué la nouvelle la plus traitée dans la province l’été dernier.
L’animateur de TVA Claude Poirier assistait famille et enquêteurs dans leurs recherches. L’émission de Radio-Canada Tout le monde en parle a traité M. Provencher en rock star en l’invitant sur son plateau.
Suspect no 1
À tel point que certains ont commencé à douter de sa sincérité, voire de son innocence. «Les enquêteurs sont venus me voir pour me dire que j’étais le suspect no 1, que des informations sur moi leur arrivaient car j’avais l’air fort et que je prenais de la place à la télévision.» Trois tests au détecteur de mensonge plus tard, les policiers ont écarté définitivement la piste de l’homicide parental.
Le père de Cédrika a donc le champ libre pour mener ses investigations. Employé au service des réclamation d’une compagnie d’assurances – un boulot qui l’a formé « à encaisser toutes les attaques » –, il arrête de travailler pour ne pas perdre une seconde.
60 000 km et toujours rien
Grâce à la générosité d’un commerçant de Trois-Rivières, qui lui prête un local, il installe un quartier général. Ordinateurs, téléphones, cartes et GPS, les bénévoles se font offrir tout le matériel nécessaire à l’enquête.
Accompagné du grand-père et du parrain de Cédrika, mais aussi d’inconnus venus lui prêter main forte, Martin Provencher sillonne les routes du Québec. « On a dépassé le Lac-Saint-Jean, on est allé à Montréal et jusqu’au Nouveau-Brunswick. » Au moins 60 000 km ont été parcourus. Tous les renseignements ont été vérifiés, même les données GPS fournies par des voyants canadiens, américains et européens.
---
Mais un an après, toujours aucune trace de Cédrika. Les centaines de bénévoles et les enquêteurs de la Sûreté du Québec n’ont même pas recueilli assez d’éléments pour dresser le portrait robot d’un suspect.
Reste que des gens continuent de téléphoner ou de passer au local de recherche, comme ce matin de juillet où La Presse a rencontré M. Provencher. En retrait, au coin d’une table, un homme vient donner de l’information.
Simple intuition ou réelle piste, impossible de savoir ce qui se dit. Mais une chose est sûre : de telles contributions permettent à la famille d’entretenir l’espoir de retrouver la fillette. Mais on sait bien que, plus les mois passent, plus les chances s’amenuisent.
«J’ai encore l’espoir de la retrouver, mais je ne suis pas fou non plus. Il y a tellement d’hypothèses possibles… En même temps… Si c’est un prédateur sexuel, qu’elle est agressée continuellement, qu’est-ce que vous préférez pour votre enfant ? Pour moi, la savoir morte n’est pas la pire des choses. C’est plutôt de l’imaginer agressée en continu. Ne pas savoir ce que ma fille vit… Tu ne peux pas laisser ça comme ça.»
Sans se résigner à ne plus revoir sa fille, Martin Provencher prend peu à peu conscience de l’importance de recommencer à travailler et de s’occuper à nouveau de Mélissa, car «il y a encore une vie» et qu’« il faut quand même s’occuper de ceux qui sont là». Que ce soient Henri, le grand-père, Karine, la mère, ou Marie-Josée, la tante, toute la famille de Cédrika s’est engagée à temps plein dans les recherches.
Et sans baisser les bras, toujours soutenus par la population de Trois-Rivières qui a fait preuve d’une solidarité sans précédent, les Provencher tentent de reprendre «une vie normale», dit le père de Cédrika. «Mais par quoi on commence? On n’est pas équipé devant tout ça.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... ACTUALITES
Clément Sabourin
La Presse
Pour retrouver sa fille, Martin Provencher a remué ciel et terre. Il a abandonné son travail et sillonné l’est du Canada, à la recherche du moindre indice. Aujourd’hui, il se dit éprouvé mais conscient de la nécessité de redémarrer sa vie. Pour lui et pour Mélissa, son autre fille.
La chambre de Cédrika n’a guère changé depuis sa disparition, le 31 juillet 2007. «On venait de la finir, elle a à peine eu le temps d’en profiter. Les miroirs sont encore dans leurs emballages IKEA», dit Martin Provencher, qui a accepté pour la première fois d’ouvrir sa porte à des journalistes.
La pièce, pas très grande, est parsemée d’animaux en peluche. Seuls des coupures de journaux et des objets posés sur une commode témoignent de l’absence de la fillette. « Des gens nous ont donné leur porte-bonheur, comme des chapelets ou des photos de leur enfant décédé », dit M. Provencher.
Pendant plusieurs mois, il a refusé de dormir chez lui, où il ne retournait que pour prendre quelques affaires et en déposer d’autres. Mais depuis peu, il fait du rangement. «Parce que Mélissa veut revenir à la maison. Elle veut dormir dans la chambre de sa petite sœur, parce qu’elle s’y sent en sécurité.»
Depuis que Cédrika a disparu, sa sœur a vécu dans le calme de la résidence de sa mère, Karine Fortier. Un choix qu’avaient fait très rapidement les deux parents divorcés. « La première journée, j’ai dit à Karine : “ Occupe-toi de Mélissa ; moi, je vais parler aux médias. ” Parce que dès que tu es médiatisé, tout le monde a une opinion sur toi. »
Il ne s’était pas trompé. Son histoire a ému journalistes et citoyens du Québec, à tel point qu’elle a constitué la nouvelle la plus traitée dans la province l’été dernier.
L’animateur de TVA Claude Poirier assistait famille et enquêteurs dans leurs recherches. L’émission de Radio-Canada Tout le monde en parle a traité M. Provencher en rock star en l’invitant sur son plateau.
Suspect no 1
À tel point que certains ont commencé à douter de sa sincérité, voire de son innocence. «Les enquêteurs sont venus me voir pour me dire que j’étais le suspect no 1, que des informations sur moi leur arrivaient car j’avais l’air fort et que je prenais de la place à la télévision.» Trois tests au détecteur de mensonge plus tard, les policiers ont écarté définitivement la piste de l’homicide parental.
Le père de Cédrika a donc le champ libre pour mener ses investigations. Employé au service des réclamation d’une compagnie d’assurances – un boulot qui l’a formé « à encaisser toutes les attaques » –, il arrête de travailler pour ne pas perdre une seconde.
60 000 km et toujours rien
Grâce à la générosité d’un commerçant de Trois-Rivières, qui lui prête un local, il installe un quartier général. Ordinateurs, téléphones, cartes et GPS, les bénévoles se font offrir tout le matériel nécessaire à l’enquête.
Accompagné du grand-père et du parrain de Cédrika, mais aussi d’inconnus venus lui prêter main forte, Martin Provencher sillonne les routes du Québec. « On a dépassé le Lac-Saint-Jean, on est allé à Montréal et jusqu’au Nouveau-Brunswick. » Au moins 60 000 km ont été parcourus. Tous les renseignements ont été vérifiés, même les données GPS fournies par des voyants canadiens, américains et européens.
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Mais un an après, toujours aucune trace de Cédrika. Les centaines de bénévoles et les enquêteurs de la Sûreté du Québec n’ont même pas recueilli assez d’éléments pour dresser le portrait robot d’un suspect.
Reste que des gens continuent de téléphoner ou de passer au local de recherche, comme ce matin de juillet où La Presse a rencontré M. Provencher. En retrait, au coin d’une table, un homme vient donner de l’information.
Simple intuition ou réelle piste, impossible de savoir ce qui se dit. Mais une chose est sûre : de telles contributions permettent à la famille d’entretenir l’espoir de retrouver la fillette. Mais on sait bien que, plus les mois passent, plus les chances s’amenuisent.
«J’ai encore l’espoir de la retrouver, mais je ne suis pas fou non plus. Il y a tellement d’hypothèses possibles… En même temps… Si c’est un prédateur sexuel, qu’elle est agressée continuellement, qu’est-ce que vous préférez pour votre enfant ? Pour moi, la savoir morte n’est pas la pire des choses. C’est plutôt de l’imaginer agressée en continu. Ne pas savoir ce que ma fille vit… Tu ne peux pas laisser ça comme ça.»
Sans se résigner à ne plus revoir sa fille, Martin Provencher prend peu à peu conscience de l’importance de recommencer à travailler et de s’occuper à nouveau de Mélissa, car «il y a encore une vie» et qu’« il faut quand même s’occuper de ceux qui sont là». Que ce soient Henri, le grand-père, Karine, la mère, ou Marie-Josée, la tante, toute la famille de Cédrika s’est engagée à temps plein dans les recherches.
Et sans baisser les bras, toujours soutenus par la population de Trois-Rivières qui a fait preuve d’une solidarité sans précédent, les Provencher tentent de reprendre «une vie normale», dit le père de Cédrika. «Mais par quoi on commence? On n’est pas équipé devant tout ça.»
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... ACTUALITES
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem