Maths et sciences au secondaire: la dégringolade des élèves de la réfo
tipet a écrit
Mais Moss, moi j'ai appris mes tables de multiplication par coeur, mes règles de grammaire, mes mots de vocabulaire ect. Et j,ai toujours été capable de les mettre en situation par la suite.
Pourquoi changer une formule gagnante? Pourquoi ce qui fonctionnait avant ne fonctionnerait plus maintenant et qu'on devrait tout chambarder. Les élèves de ma génération ont toujours été capable de mettre en situation leurs apprentissages il me semble. En tout cas moi je suis capable d'écrire au Père Noël et d'effectuer une recette
Parce que pour plusieurs, elle n'était plus gagnante quand on voyait le taux de décrochage, encore plus élevé chez les garçons.
Les grands penseurs ont voulu améliorer ce taux en mettant l'enfant au centre de ses apprentissages. Ce n'est plus l'enseignant qui transmet les connaissances, c'est l'enfant qui les découvre en étant en action. Il fallait trouver un moyen de les motiver à aller à l'école.
Bien sûr, il y a des lacunes et il y a encore du travail à faire. Sauf que pour ma part, je trouve que nous sommes sur la bonne voie.
Mais Moss, moi j'ai appris mes tables de multiplication par coeur, mes règles de grammaire, mes mots de vocabulaire ect. Et j,ai toujours été capable de les mettre en situation par la suite.
Pourquoi changer une formule gagnante? Pourquoi ce qui fonctionnait avant ne fonctionnerait plus maintenant et qu'on devrait tout chambarder. Les élèves de ma génération ont toujours été capable de mettre en situation leurs apprentissages il me semble. En tout cas moi je suis capable d'écrire au Père Noël et d'effectuer une recette
Parce que pour plusieurs, elle n'était plus gagnante quand on voyait le taux de décrochage, encore plus élevé chez les garçons.
Les grands penseurs ont voulu améliorer ce taux en mettant l'enfant au centre de ses apprentissages. Ce n'est plus l'enseignant qui transmet les connaissances, c'est l'enfant qui les découvre en étant en action. Il fallait trouver un moyen de les motiver à aller à l'école.
Bien sûr, il y a des lacunes et il y a encore du travail à faire. Sauf que pour ma part, je trouve que nous sommes sur la bonne voie.
Jadomo a écritMais dans 10 ans, j'ai pas envie d'être opérée par un médecin qui n'est pas capable d'utiliser ses connaissances pour m'opérer... je veux un médecin qui a des connaissances et qui est capable de faire la job...
Mon fils a "passé" une année qu'il aurait du doubler à coup sur! Des 9 notes que contenaient son bulletin, 5 étaient des D Il était pourtant en fin de cycle, il aurait pu doubler, mais on m'a répondu qu'il avait les compétences pour réussir alors on ne le brimerait pas en le faisant doubler
Il a continué d'accumuler du retard tout le long de son primaire... un retard académique d'un an demi selon son enseignant de 6ième année. Résultat: J'ai refusé qu'on lui fasse doubler sa 6ième année (parce que ça donnerait rien et que son estime de lui était complètement détruite) et il est maintenant en adaptation scolaire et il réussit bien à réviser la matière du dernier cycle du primaire...
Je sais que mon fils est peut-être un cas isolé, mais dans son cas, la réforme n'a eu AUCUN effet positif... au contraire.
C'est exactement le but de la réforme.
Je suis sincèrement désolée pour ton fils. Je le répète, c'est sûr que la réforme n'est pas parfaite. De plus, la direction est souvent prise entre l'arbre et l'écorce. Plusieurs élèves auraient besoin de services, mais elle n'a tout simplement pas les moyens pour les fournir. De plus en plus on réfère les parents au privé, mais on sait bien que ce n'est pas la majorité des parents qui peuvent se le permettre.
On parle souvent du système de santé qui manque de ressources, mais c'est le cas également du système d'éducation. Depuis qu'ils ont intégré les élèves en difficulté dans les classes ordinaires, sans nécessairement donner plus d'outils aux enseignants, ce fut le début d'une grande misère...
Le pourquoi des moyens de pressions de 2005, mais bon, Charest a coupé ça assez vite.
Mon fils a "passé" une année qu'il aurait du doubler à coup sur! Des 9 notes que contenaient son bulletin, 5 étaient des D Il était pourtant en fin de cycle, il aurait pu doubler, mais on m'a répondu qu'il avait les compétences pour réussir alors on ne le brimerait pas en le faisant doubler
Il a continué d'accumuler du retard tout le long de son primaire... un retard académique d'un an demi selon son enseignant de 6ième année. Résultat: J'ai refusé qu'on lui fasse doubler sa 6ième année (parce que ça donnerait rien et que son estime de lui était complètement détruite) et il est maintenant en adaptation scolaire et il réussit bien à réviser la matière du dernier cycle du primaire...
Je sais que mon fils est peut-être un cas isolé, mais dans son cas, la réforme n'a eu AUCUN effet positif... au contraire.
C'est exactement le but de la réforme.
Je suis sincèrement désolée pour ton fils. Je le répète, c'est sûr que la réforme n'est pas parfaite. De plus, la direction est souvent prise entre l'arbre et l'écorce. Plusieurs élèves auraient besoin de services, mais elle n'a tout simplement pas les moyens pour les fournir. De plus en plus on réfère les parents au privé, mais on sait bien que ce n'est pas la majorité des parents qui peuvent se le permettre.
On parle souvent du système de santé qui manque de ressources, mais c'est le cas également du système d'éducation. Depuis qu'ils ont intégré les élèves en difficulté dans les classes ordinaires, sans nécessairement donner plus d'outils aux enseignants, ce fut le début d'une grande misère...
Le pourquoi des moyens de pressions de 2005, mais bon, Charest a coupé ça assez vite.
Sauf que les autres pays qui ont cette réforme ou je devrais dire avaient cette réforme ce sont rendu compte qu'ils perdaient les jeunes.
Certains ces pays se sont débarassés de cette réforme et d'autres sont en processus de le faire.
Concernant le décrochage mon beau-frère est directeur adjoint dans une école et il dit que le taux n'a pas diminué qu'au contraire il tend à augmenter.
Certains ces pays se sont débarassés de cette réforme et d'autres sont en processus de le faire.
Concernant le décrochage mon beau-frère est directeur adjoint dans une école et il dit que le taux n'a pas diminué qu'au contraire il tend à augmenter.
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Annouk a écrit
Je suis d'Accord avec cela et c'Est là le grand principe...Mais que font en 6e année des élèves incompétents qui ne savent pas lire? pas écrire? ET tout cela parce qu'il est trop néfaste pour un enfant de le faire redoubler lorsqu'il n'a pas acquis la compétence nécessaire pour réussir à suivre l'année suivante?
On nous a chanté sur tous les tons qu'Avec la nouvelle réforme, l'enfant a deux ans pour acquérir les compétences...Sauf que dans ma tête à moi, du retard, ça s'accumule au lieu de se rattraper..Parce que le prof en avant, il continue lui...
Sinon, il retarde toute la classe pour ceux qui ne sont pas compétent.
Pour ça, je suis entièrement d'accord.
Un sujet qui en fait rager plus d'un dans les écoles.
Je suis d'Accord avec cela et c'Est là le grand principe...Mais que font en 6e année des élèves incompétents qui ne savent pas lire? pas écrire? ET tout cela parce qu'il est trop néfaste pour un enfant de le faire redoubler lorsqu'il n'a pas acquis la compétence nécessaire pour réussir à suivre l'année suivante?
On nous a chanté sur tous les tons qu'Avec la nouvelle réforme, l'enfant a deux ans pour acquérir les compétences...Sauf que dans ma tête à moi, du retard, ça s'accumule au lieu de se rattraper..Parce que le prof en avant, il continue lui...
Sinon, il retarde toute la classe pour ceux qui ne sont pas compétent.
Pour ça, je suis entièrement d'accord.
Un sujet qui en fait rager plus d'un dans les écoles.
Annouk a écrit
Moi aussi Moss j'aime beaucoup tes explications.
En plus, tu nous montre combien ton métier te tient à coeur
Pis nous, on fait notre chialage de parents, je te jure que ça n'A rien de personnel envers toi. Mes enfants ont eu des professeurs extraordinaires, ils faisaient ce qui leur étaient demandé et jamais je ne les ai tenus responsable de cette réforme
Merci.
Je suis une fille hypersensible, mon gros défaut.
Je le sais bien que vos arguments ne sont pas du tout contre moi et je vous comprends parfaitement d'être fâchés de la situation.
Je peux vous dire que la plupart des profs aussi le sont. Pas toujours beau ce qu'on entend dans les réunions du personnel.
Je pense que la réforme présentait des idées en or, mais que nous n'avions juste pas les moyens de la réaliser parfaitement.
Moi aussi Moss j'aime beaucoup tes explications.
En plus, tu nous montre combien ton métier te tient à coeur
Pis nous, on fait notre chialage de parents, je te jure que ça n'A rien de personnel envers toi. Mes enfants ont eu des professeurs extraordinaires, ils faisaient ce qui leur étaient demandé et jamais je ne les ai tenus responsable de cette réforme
Merci.
Je suis une fille hypersensible, mon gros défaut.
Je le sais bien que vos arguments ne sont pas du tout contre moi et je vous comprends parfaitement d'être fâchés de la situation.
Je peux vous dire que la plupart des profs aussi le sont. Pas toujours beau ce qu'on entend dans les réunions du personnel.
Je pense que la réforme présentait des idées en or, mais que nous n'avions juste pas les moyens de la réaliser parfaitement.
tipet a écrit
Je pense que ce qui fait que les parents sont si réfractaires c,est parce qu'ils ont subi la réforme et qu'on ne leur a rien expliqué clairement. Ils ont dû assimiler des nouveaux bulletins, une nouvelle façon de faire des devoirs, des nouvelles connaissances ect. Sans que quelqu,un prenne le temps de dire: bon voilà ce qui en est maintenant on fait comme ça et pour telle raison ect.
Voilà !
Et au début, comme même les enseignants étaient perdus, ils n'étaient pas capables de l'expliquer comme il faut aux parents.
Je pense que les enseignants ont été "pitchés" là-dedans et qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient, mais que par conséquence, ils ont perdu la confiance des parents.
Sauf que j'ai espoir que ça s'arrange, mais pour ça, faut laisser du temps encore avant de vouloir tout abandonner.
Je pense que ce qui fait que les parents sont si réfractaires c,est parce qu'ils ont subi la réforme et qu'on ne leur a rien expliqué clairement. Ils ont dû assimiler des nouveaux bulletins, une nouvelle façon de faire des devoirs, des nouvelles connaissances ect. Sans que quelqu,un prenne le temps de dire: bon voilà ce qui en est maintenant on fait comme ça et pour telle raison ect.
Voilà !
Et au début, comme même les enseignants étaient perdus, ils n'étaient pas capables de l'expliquer comme il faut aux parents.
Je pense que les enseignants ont été "pitchés" là-dedans et qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient, mais que par conséquence, ils ont perdu la confiance des parents.
Sauf que j'ai espoir que ça s'arrange, mais pour ça, faut laisser du temps encore avant de vouloir tout abandonner.
tipet a écrit
Oui je sais que pour plusieurs elle n,était pas gagnante, mais moi j'ai toujours trouvé que c'était normal en quelque sorte...il y aura toujours des élèves qui ont des difficultés et qui assimilent mal les connaissances. Mais je pense que la majorité réussissaient relativement bien. En tout cas, moi si je regarde mon année, je pense qu'il y avait 2 élèves qui avaient des difficultés, les autres ont bien réussi...
Dans ton année, les élèves en difficulté n'étaient pas dans les classes ordinaires. Ça change beaucoup de choses ça aussi.
Oui je sais que pour plusieurs elle n,était pas gagnante, mais moi j'ai toujours trouvé que c'était normal en quelque sorte...il y aura toujours des élèves qui ont des difficultés et qui assimilent mal les connaissances. Mais je pense que la majorité réussissaient relativement bien. En tout cas, moi si je regarde mon année, je pense qu'il y avait 2 élèves qui avaient des difficultés, les autres ont bien réussi...
Dans ton année, les élèves en difficulté n'étaient pas dans les classes ordinaires. Ça change beaucoup de choses ça aussi.
Quand quelqu'un a des connaissances de base solides, le reste découle naturellement. Si tu connais ta grammaire, ton orthographe, t'auras aucun problème à écrire une lettre ou un texte argumentatif. D'ailleurs, au cégep, il fallait écrire une dissertation pour obtenir son diplôme, et la plupart de ceux qui coulaient, c'était à cause de leurs fautes d'orthographes.
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer. --Message edité par Chico_Fan le 2008-12-12 11:59:00--
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer. --Message edité par Chico_Fan le 2008-12-12 11:59:00--
moss a écrit
Voilà !
Et au début, comme même les enseignants étaient perdus, ils n'étaient pas capables de l'expliquer comme il faut aux parents.
Je pense que les enseignants ont été "pitchés" là-dedans et qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient, mais que par conséquence, ils ont perdu la confiance des parents.
Sauf que j'ai espoir que ça s'arrange, mais pour ça, faut laisser du temps encore avant de vouloir tout abandonner.
Continue de la défendre aussi ta réforme Moss ! Tu sais moi en tant que parent, je dois avouer que souvent, je n'ai pas le goût de changer ma vision ou si tu préfères, ma façon de faire les choses ! Un peu par paresse sans doute et aussi et sûrement par ... entêtement !
En utilisant MES connaissances actuelles pour les assister, c'est tellement plus facile. Mais oui je l'admet, il y a d'autres façons de faire les choses et les miennes ne sont pas nécessairement toujours les meilleures.
Mais tu sais bien, on est toujours plus confortable dans nos vieilles pantouffles !
Et pour l'évaluation et aussi la réussite de notre enfant, peu importe que ce soit évaluer en lettre, en chiffre en compétences etc etc ... Il faut se faire confiance. Habituellement, on le sait nous si notre enfant fonctionne bien !
Voilà !
Et au début, comme même les enseignants étaient perdus, ils n'étaient pas capables de l'expliquer comme il faut aux parents.
Je pense que les enseignants ont été "pitchés" là-dedans et qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient, mais que par conséquence, ils ont perdu la confiance des parents.
Sauf que j'ai espoir que ça s'arrange, mais pour ça, faut laisser du temps encore avant de vouloir tout abandonner.
Continue de la défendre aussi ta réforme Moss ! Tu sais moi en tant que parent, je dois avouer que souvent, je n'ai pas le goût de changer ma vision ou si tu préfères, ma façon de faire les choses ! Un peu par paresse sans doute et aussi et sûrement par ... entêtement !
En utilisant MES connaissances actuelles pour les assister, c'est tellement plus facile. Mais oui je l'admet, il y a d'autres façons de faire les choses et les miennes ne sont pas nécessairement toujours les meilleures.
Mais tu sais bien, on est toujours plus confortable dans nos vieilles pantouffles !
Et pour l'évaluation et aussi la réussite de notre enfant, peu importe que ce soit évaluer en lettre, en chiffre en compétences etc etc ... Il faut se faire confiance. Habituellement, on le sait nous si notre enfant fonctionne bien !
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6007
- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
moss a écrit
Je te dirais que c'est vraiment variable d'un enseignant à l'autre. Oui, il faut à la base suivre le programme de formation, mais les moyens utilisés pour passer le contenu est du ressort de chacun.
Je ne pense pas me tromper en disant que la majorité des enseignants ont continué à donner des dictées à leurs élèves et à leur donner des leçons "de par coeur" à faire à la maison.
Quand on parle de pédagogie par projets, ça ne veut pas dire que le reste est abandonné. On peut continuer à faire apprendre par coeur des leçons de grammaire, de conjugaison et les tables. On peut continuer à faire un contrôle des leçons le vendredi. Un n'empêche pas l'autre.
C'est juste qu'au lieu de se servir des dictées ou de ces contrôles pour le bulletin, nous faisons des projets avec les élèves qui se serviront des connaissances apprises pour les appliquer dans leur projet. C'est ça qu'on évalue.
Bien beau d'apprendre par coeur ses tables de multiplication, mais si dans un projet de cuisine l'enfant n'est pas capable de calculer les proportions d'ingrédients que ça lui prend... Ben ça nous montre qu'il n'est pas capable de faire des opérations.
C'est ça la grande différence d'avec l'ancien bulletin qui évaluait des connaissances. Maintenant, on évalue la capacité de l'enfant d'utiliser ses connaissances pour accomplir une tâche.
Même chose en écriture. Super que l'enfant soit capable d'apprendre par coeur ses mots de vocabulaire de la semaine et qu'il ait 20 sur 20 dans son test du vendredi. Sauf que si dans une situation d'écriture (par exemple écrire une lettre au Père-Noël), l'enfant n'est pas capable de composer un texte en écrivant correctement les mots vus durant l'année, ben ça nous montre qu'il y a une lacune.
Puis par rapport à suivre à la lettre le programme de formation, je te dirais que c'est impossible. Il faut faire des choix, aller au plus important. Sauf que c'était la même chose pour l'ancien programme qui était basé sur des "objectifs" . La quantitié d'objectifs à voir dans une année était hallucinante. Encore là, impossible pour un prof de tout couvrir en une année. Il fallait faire des choix.
Pour terminer, je voudrais donner un exemple concret pour bien comprendre l'idée de "compétence" du fameux bulletin.
Si vous prenez un avocat qui travaille dans le domaine criminel. Il aurait beau connaître sur le bout de ses doigts tout le code pénal, si une fois en cour, devant le juge, il est incapable de se servir de ses connaissances pour bâtir un plaidoyer, dirons-nous: "il n'est peut-être pas un bon plaideur, mais mon Dieu qu'il connaît ça !".
Non, nous dirions que cet avocat n'est pas compétent.
Même chose pour un élève. S'il n'est pas capable d'utiliser ses connaissances pour créer un texte ou pour résoudre un problème mathématique, cet élève n'est donc pas compétent en la matière.
C'est ça la grande différence entre l'ancien et le nouveau bulletin.
Vue comme ça c'est logique.
Je te dirais que c'est vraiment variable d'un enseignant à l'autre. Oui, il faut à la base suivre le programme de formation, mais les moyens utilisés pour passer le contenu est du ressort de chacun.
Je ne pense pas me tromper en disant que la majorité des enseignants ont continué à donner des dictées à leurs élèves et à leur donner des leçons "de par coeur" à faire à la maison.
Quand on parle de pédagogie par projets, ça ne veut pas dire que le reste est abandonné. On peut continuer à faire apprendre par coeur des leçons de grammaire, de conjugaison et les tables. On peut continuer à faire un contrôle des leçons le vendredi. Un n'empêche pas l'autre.
C'est juste qu'au lieu de se servir des dictées ou de ces contrôles pour le bulletin, nous faisons des projets avec les élèves qui se serviront des connaissances apprises pour les appliquer dans leur projet. C'est ça qu'on évalue.
Bien beau d'apprendre par coeur ses tables de multiplication, mais si dans un projet de cuisine l'enfant n'est pas capable de calculer les proportions d'ingrédients que ça lui prend... Ben ça nous montre qu'il n'est pas capable de faire des opérations.
C'est ça la grande différence d'avec l'ancien bulletin qui évaluait des connaissances. Maintenant, on évalue la capacité de l'enfant d'utiliser ses connaissances pour accomplir une tâche.
Même chose en écriture. Super que l'enfant soit capable d'apprendre par coeur ses mots de vocabulaire de la semaine et qu'il ait 20 sur 20 dans son test du vendredi. Sauf que si dans une situation d'écriture (par exemple écrire une lettre au Père-Noël), l'enfant n'est pas capable de composer un texte en écrivant correctement les mots vus durant l'année, ben ça nous montre qu'il y a une lacune.
Puis par rapport à suivre à la lettre le programme de formation, je te dirais que c'est impossible. Il faut faire des choix, aller au plus important. Sauf que c'était la même chose pour l'ancien programme qui était basé sur des "objectifs" . La quantitié d'objectifs à voir dans une année était hallucinante. Encore là, impossible pour un prof de tout couvrir en une année. Il fallait faire des choix.
Pour terminer, je voudrais donner un exemple concret pour bien comprendre l'idée de "compétence" du fameux bulletin.
Si vous prenez un avocat qui travaille dans le domaine criminel. Il aurait beau connaître sur le bout de ses doigts tout le code pénal, si une fois en cour, devant le juge, il est incapable de se servir de ses connaissances pour bâtir un plaidoyer, dirons-nous: "il n'est peut-être pas un bon plaideur, mais mon Dieu qu'il connaît ça !".
Non, nous dirions que cet avocat n'est pas compétent.
Même chose pour un élève. S'il n'est pas capable d'utiliser ses connaissances pour créer un texte ou pour résoudre un problème mathématique, cet élève n'est donc pas compétent en la matière.
C'est ça la grande différence entre l'ancien et le nouveau bulletin.
Vue comme ça c'est logique.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
tipet a écrit
Mais Moss, moi j'ai appris mes tables de multiplication par coeur, mes règles de grammaire, mes mots de vocabulaire ect. Et j,ai toujours été capable de les mettre en situation par la suite.
Pourquoi changer une formule gagnante? Pourquoi ce qui fonctionnait avant ne fonctionnerait plus maintenant et qu'on devrait tout chambarder. Les élèves de ma génération ont toujours été capable de mettre en situation leurs apprentissages il me semble. En tout cas moi je suis capable d'écrire au Père Noël et d'effectuer une recette
La formule n'était sûrement pas gagnante si on l'a modifiée, non? De plus, ne mettons pas tout sur le dos de la réforme et des penseurs. Les penseurs ont répondu à une commande qui venait de la base. Souvenons-nous que antérieurement à la réforme, des états généraux se sont tenus et suite aux délibérations un consensus s'est dégagé. Prioritairement la réforme devait allouer plus de temps à l'apprentissage du français, des maths, de la géographie et de l'histoire. C'est l'origine même de la réforme. Par la suite, Robert Bisaillon a mis le grappin dessus et l'a amené dans des sentieurs que d'aucun n'avait prévu.
Je ne suis pas prêt à cautionner que ce qui se faisait avant fonctionnait davantage. En tout cas, ce n'est pas l'expérience que j'ai.
Mais Moss, moi j'ai appris mes tables de multiplication par coeur, mes règles de grammaire, mes mots de vocabulaire ect. Et j,ai toujours été capable de les mettre en situation par la suite.
Pourquoi changer une formule gagnante? Pourquoi ce qui fonctionnait avant ne fonctionnerait plus maintenant et qu'on devrait tout chambarder. Les élèves de ma génération ont toujours été capable de mettre en situation leurs apprentissages il me semble. En tout cas moi je suis capable d'écrire au Père Noël et d'effectuer une recette
La formule n'était sûrement pas gagnante si on l'a modifiée, non? De plus, ne mettons pas tout sur le dos de la réforme et des penseurs. Les penseurs ont répondu à une commande qui venait de la base. Souvenons-nous que antérieurement à la réforme, des états généraux se sont tenus et suite aux délibérations un consensus s'est dégagé. Prioritairement la réforme devait allouer plus de temps à l'apprentissage du français, des maths, de la géographie et de l'histoire. C'est l'origine même de la réforme. Par la suite, Robert Bisaillon a mis le grappin dessus et l'a amené dans des sentieurs que d'aucun n'avait prévu.
Je ne suis pas prêt à cautionner que ce qui se faisait avant fonctionnait davantage. En tout cas, ce n'est pas l'expérience que j'ai.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Chico_Fan a écritQuand quelqu'un a des connaissances de base solides, le reste découle naturellement. Si tu connais ta grammaire, ton orthographe, t'auras aucun problème à écrire une lettre ou un texte argumentatif. D'ailleurs, au cégep, il fallait écrire une dissertation pour obtenir son diplôme, et la plupart de ceux qui coulaient, c'était à cause de leurs fautes d'orthographes.
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer.
Ce n'est pas parce que tu connais la règle que le reste en découle. Nos jeunes peuvent réciter que dans une phrase lorsque tu es en présence d'un déterminant pluriel les mots qui l'accompagnent prennent la marque du pluriel. Ils connaissent ça d'aplomb. Entre connaître une règle et savoir la reconnaître dans une phrase et l'appliquer, on discute ici de tout le processus d'apprentissage.
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer.
Ce n'est pas parce que tu connais la règle que le reste en découle. Nos jeunes peuvent réciter que dans une phrase lorsque tu es en présence d'un déterminant pluriel les mots qui l'accompagnent prennent la marque du pluriel. Ils connaissent ça d'aplomb. Entre connaître une règle et savoir la reconnaître dans une phrase et l'appliquer, on discute ici de tout le processus d'apprentissage.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Chico_Fan a écritQuand quelqu'un a des connaissances de base solides, le reste découle naturellement. Si tu connais ta grammaire, ton orthographe, t'auras aucun problème à écrire une lettre ou un texte argumentatif. D'ailleurs, au cégep, il fallait écrire une dissertation pour obtenir son diplôme, et la plupart de ceux qui coulaient, c'était à cause de leurs fautes d'orthographes.
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer.
Juste pour être certaine de bien comprendre, parles-tu de revenir à l'évaluation des connaissances ?
Parce que pour ceux qui pensent qu'on n'enseigne plus du tout de connaissances, ils se trompent.
Dans le fond, la réforme a changé la manière d'enseigner les connaissances et la façon de les évaluer.
Si on regarde dans le programme de formation, pour chaque matière, nous retrouvons un chapitre sur les "savoirs essentiels" que les élèves doivent avoir en fin de cycle.
Ces "savoirs essentiels" sont, quand on les regarde, les mêmes que dans notre temps.
Je vous mets le lien pour les savoirs en mathématique.
http://www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/dp/prog ... 01-061.pdf
À partir de la page 14.
Allez voir, vous verrez que c'est encore les mêmes affaires qu'apprennent les enfants, la même base.
À mon humble avis, ce n'est pas tant la nouvelle façon d'enseigner et d'évaluer qui a tant causé problème dans nos écoles. Comme le dit Chico Fan, plusieurs enseignants le faisaient déjà avant même l'intervention du Ministère.
Je pense que c'est plutôt le principe du non redoublement fait par mesure budgétaire (ça coûte très cher pour les commissions scolaires faire doubler des élèves) et également la dissolution des classes pour les enfants en difficulté.
Les profs se sont alors retrouvés avec une clientèle de plus en plus hétérogène pour laquelle ils n'ont pas été formés à l'université. Ce n'est pas 2 ou 3 cours dans toute une formation qui te prépare à travailler avec des enfants ayant toutes sortes de difficultés.
Juste pour donner un exemple personnel, j'ai eu à enseigner une année dans une classe de 5e année, 28 élèves. Lorsque j'ai fait le portrait de classe, j'avais 14 élèves en difficulté. Pas 2 ou 3, 14.
Dans cette école, il n'y avait pas de technicien en éducation spécialisée pour nous aider avec nos élèves ayant des troubles de comportement, car pas assez de budget. On devait se débrouiller.
Dans ma classe, j'avais 3 élèves étant évalués par l'orthopédagogue comme étant de niveau 2e année...
C'est bien malheureux, mais je ne pouvais rien faire pour eux. Ils étaient tellement en retard que j'aurais dû faire complètement une autre planification pour eux, sauf que cette classe-là était l'enfer sur terre. J'avais 2-3 leaders négatifs qui mettaient le bordel comme ils le voulaient dans la classe. J'étais sur les dents. Je me sentais comme une policière et non comme une enseignante.
Alors c'est bien malheureux, mais cette année-là, j'ai sauvé ma peau à moi et j'ai fait seulement mon possible. Je sais fort bien que je n'ai pas pu les emmener aussi loin qu'il aurait fallu. Et les 3 élèves en méga difficulté, ben c'est ben plate mais une fois que je réussissais à garder le contrôle de mes cas de comportement, ben il ne restait plus grand temps pour eux.
Non mais ça se peux-tu ? Des élèves classés 2e année en 5e !!!
Heureusement, avec l'arrivée de la nouvelle Ministre, le redoublement est désormais possible à tout moment. On verra ce que ça donnera.
Je ne sais pas si c'est un problème de société, quand tu parles avec des enseignants près de leur retraite, ils s'entendent tous pour dire que la clientèle n'est plus pareille du tout. Grand manque de respect, beaucoup de problèmes de discipline, enfants-rois, parents qui ne s'impliquent que pour chiâler sur le travail du prof...
Bref, pour ma part, je ne suis pas certaine qu'il faut mettre tous les problèmes de l'école sur le dos de la réforme... --Message edité par moss le 2008-12-12 15:18:02--
Ce sont les expériences de vie qui mettent en pratique les connaissances brutes apprises à l'école.
Qu'on se comprenne, évidemment qu'il faut appliquer un minimum les connaissances apprises dans un cadre scolaire. Mais ça se faisait déjà la réforme. C'est juste que c'était secondaire... parce *c'est* secondaire. Ce qui compte, c'est d'avoir des bases solides dans la vie pour *ensuite* les appliquer dans le marché du travail. Je suis en profond désaccord avec la réforme qui met l'accent sur le côté pratique plutôt que les bases.
Dans ma courte carrière d'enseignant, j'ai donné un examen de secondaire 3 déjà préparé à l'avance et la première question c'était des additions et soustractions de fractions du style 1/4 + 2/3. Je demande à l'autre prof c'est quoi la pertinence d'un tel problème puisque les élèves ont droit à la calculatrice, et elle me répond que ça vérifie quand même si l'élève est capable de calculer des fractions à la calculatrice. Eh boy. Faut vérifier en secondaire 3 s'ils sont capables de pitonner.
Si c'était juste de moi, je bannirais la calculatrice de secondaire 1 à 5. C'est une béquille. A chaque fois que t'utilises ta calculatrice, c'est une opportunité perdue de pratiquer soit le calcul mental, soit de pratiquer le calcul sur papier.
Je suis pas pour un retour en arrière... Je suis pas non plus pour un enseignement ultra-traditionnel... Mais il faut revenir à la base au plus vite, si on veut que la prochaine génération sache écrire et calculer.
Juste pour être certaine de bien comprendre, parles-tu de revenir à l'évaluation des connaissances ?
Parce que pour ceux qui pensent qu'on n'enseigne plus du tout de connaissances, ils se trompent.
Dans le fond, la réforme a changé la manière d'enseigner les connaissances et la façon de les évaluer.
Si on regarde dans le programme de formation, pour chaque matière, nous retrouvons un chapitre sur les "savoirs essentiels" que les élèves doivent avoir en fin de cycle.
Ces "savoirs essentiels" sont, quand on les regarde, les mêmes que dans notre temps.
Je vous mets le lien pour les savoirs en mathématique.
http://www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/dp/prog ... 01-061.pdf
À partir de la page 14.
Allez voir, vous verrez que c'est encore les mêmes affaires qu'apprennent les enfants, la même base.
À mon humble avis, ce n'est pas tant la nouvelle façon d'enseigner et d'évaluer qui a tant causé problème dans nos écoles. Comme le dit Chico Fan, plusieurs enseignants le faisaient déjà avant même l'intervention du Ministère.
Je pense que c'est plutôt le principe du non redoublement fait par mesure budgétaire (ça coûte très cher pour les commissions scolaires faire doubler des élèves) et également la dissolution des classes pour les enfants en difficulté.
Les profs se sont alors retrouvés avec une clientèle de plus en plus hétérogène pour laquelle ils n'ont pas été formés à l'université. Ce n'est pas 2 ou 3 cours dans toute une formation qui te prépare à travailler avec des enfants ayant toutes sortes de difficultés.
Juste pour donner un exemple personnel, j'ai eu à enseigner une année dans une classe de 5e année, 28 élèves. Lorsque j'ai fait le portrait de classe, j'avais 14 élèves en difficulté. Pas 2 ou 3, 14.
Dans cette école, il n'y avait pas de technicien en éducation spécialisée pour nous aider avec nos élèves ayant des troubles de comportement, car pas assez de budget. On devait se débrouiller.
Dans ma classe, j'avais 3 élèves étant évalués par l'orthopédagogue comme étant de niveau 2e année...
C'est bien malheureux, mais je ne pouvais rien faire pour eux. Ils étaient tellement en retard que j'aurais dû faire complètement une autre planification pour eux, sauf que cette classe-là était l'enfer sur terre. J'avais 2-3 leaders négatifs qui mettaient le bordel comme ils le voulaient dans la classe. J'étais sur les dents. Je me sentais comme une policière et non comme une enseignante.
Alors c'est bien malheureux, mais cette année-là, j'ai sauvé ma peau à moi et j'ai fait seulement mon possible. Je sais fort bien que je n'ai pas pu les emmener aussi loin qu'il aurait fallu. Et les 3 élèves en méga difficulté, ben c'est ben plate mais une fois que je réussissais à garder le contrôle de mes cas de comportement, ben il ne restait plus grand temps pour eux.
Non mais ça se peux-tu ? Des élèves classés 2e année en 5e !!!
Heureusement, avec l'arrivée de la nouvelle Ministre, le redoublement est désormais possible à tout moment. On verra ce que ça donnera.
Je ne sais pas si c'est un problème de société, quand tu parles avec des enseignants près de leur retraite, ils s'entendent tous pour dire que la clientèle n'est plus pareille du tout. Grand manque de respect, beaucoup de problèmes de discipline, enfants-rois, parents qui ne s'impliquent que pour chiâler sur le travail du prof...
Bref, pour ma part, je ne suis pas certaine qu'il faut mettre tous les problèmes de l'école sur le dos de la réforme... --Message edité par moss le 2008-12-12 15:18:02--
moss a écritJuste pour préciser, que je ne mets pas tous les élèves et les parents dans le même bateau !
Dieu merci, il y a plusieurs élèves et plusieurs parents qui sont motivés et supportent leur enseignant.
Toutefois, selon les commentaires entendus par des collègues expérimentés, le tableau a vraiment changé depuis quelques années.
C'est très vrai ce que tu dis. Moi j'ai toujours été du genre que je ne m'occupais pas du tout de la classe de mes enfants. Moi j'étais le parent, point. Je m'impliquais dans les devoirs, j'allais voir les spectacles, je leur fournissais le matériel dont ils avaient besoin à l'école et je rencontrais le professeur quand c'était le temps. Comment le professeur gérait sa classe, imposait sa discipline, corrigeait ou organisait sa matière, ben c'était pas mes affaires! Combien de fois j'ai dû dire à des parents qui voulaient organiser une rebellion parce que le professeur donnait trop de punitions à leur goût ou bien ne donnait pas la bonne lecture pour eux ect J'étais toujours celle qui disait "Je m'en mêle pas, ça ne me regarde pas."
Si mon enfant arrivait avec une note de discipline pour x raisons, il en avait une point. Même si je trouvais la raison stupide ou exagérée.
Je pense que si tout les parents assumeraient qu'ils n,ont pas le contrôle en classe et que le professeur est le seul maître à bord, ça aiderait beaucoup. Personne n'accepterait de se faire dire quoi faire et comment le faire dans sa propre maison.
Dieu merci, il y a plusieurs élèves et plusieurs parents qui sont motivés et supportent leur enseignant.
Toutefois, selon les commentaires entendus par des collègues expérimentés, le tableau a vraiment changé depuis quelques années.
C'est très vrai ce que tu dis. Moi j'ai toujours été du genre que je ne m'occupais pas du tout de la classe de mes enfants. Moi j'étais le parent, point. Je m'impliquais dans les devoirs, j'allais voir les spectacles, je leur fournissais le matériel dont ils avaient besoin à l'école et je rencontrais le professeur quand c'était le temps. Comment le professeur gérait sa classe, imposait sa discipline, corrigeait ou organisait sa matière, ben c'était pas mes affaires! Combien de fois j'ai dû dire à des parents qui voulaient organiser une rebellion parce que le professeur donnait trop de punitions à leur goût ou bien ne donnait pas la bonne lecture pour eux ect J'étais toujours celle qui disait "Je m'en mêle pas, ça ne me regarde pas."
Si mon enfant arrivait avec une note de discipline pour x raisons, il en avait une point. Même si je trouvais la raison stupide ou exagérée.
Je pense que si tout les parents assumeraient qu'ils n,ont pas le contrôle en classe et que le professeur est le seul maître à bord, ça aiderait beaucoup. Personne n'accepterait de se faire dire quoi faire et comment le faire dans sa propre maison.
Juste pour préciser, que je ne mets pas tous les élèves et les parents dans le même bateau !
Dieu merci, il y a plusieurs élèves et plusieurs parents qui sont motivés et supportent leur enseignant.
Toutefois, selon les commentaires entendus par des collègues expérimentés, le tableau a vraiment changé depuis quelques années.
Dieu merci, il y a plusieurs élèves et plusieurs parents qui sont motivés et supportent leur enseignant.
Toutefois, selon les commentaires entendus par des collègues expérimentés, le tableau a vraiment changé depuis quelques années.
Est-ce que cela viendrais du fait que de nos jours, les élèves ne sont plus se qu'ils étaient? Dans le sens qu'il est devenu difficile de faire asseoir une classe pendant tout un cours pour leur enseigner la matière ce qui était plus facile lorsque les enfants étaient plus actifs physiquement?
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Ely a écritEst-ce que cela viendrais du fait que de nos jours, les élèves ne sont plus se qu'ils étaient? Dans le sens qu'il est devenu difficile de faire asseoir une classe pendant tout un cours pour leur enseigner la matière ce qui était plus facile lorsque les enfants étaient plus actifs physiquement?
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Je pense que c'est vraiment un problème générationnel. La façon dont on a été élevé se reflète dans notre comportement. Mes parents étaient des parents traditionnels. Chez nous il y avait une hiérarchie, nos parents étaient les figures d'autorité et on se soumettait à leur discipline. Chez-nous quand nos parents disaient non, c'était non, sans aucune explication. Je dis toujours à mes enfants que chez-nous le mot "pourquoi" n,existait pas Si tu demandais pourquoi, tu étais assurément sûr de pas avoir de réponses
Est-ce que c'était la bonne façon? Je ne sais pas mais c'était comme ça. En classe on se soumettait au professeur tout comme on se soumettait à nos parents. On reconnaissait l'autorité parce qu'on avait la même chez-nous.
Maintenant, et je m'inclu dans le lot, on a une différente façon d'imposer notre discipline chez-nous. Moi j,ai tellement pas aimé ne pas pouvoir discuter les règles dans mon enfance, que j'ai toujours laissé mes enfants argumenter ave moi. Je leur donnait l'opportunité de faire valoir leur point. Je leur donnait le droit de se plaindre. Et oui je l,avoue j'étais plus laxiste que l'étais mes parents...peut-être moins conséquente aussi. Et je ne suis pas la seule...ça donne des enfants différents de ce que l'on était nous au même âge, et ça transparaît dans les classes.... --Message edité par tipet le 2008-12-12 15:35:48--
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Je pense que c'est vraiment un problème générationnel. La façon dont on a été élevé se reflète dans notre comportement. Mes parents étaient des parents traditionnels. Chez nous il y avait une hiérarchie, nos parents étaient les figures d'autorité et on se soumettait à leur discipline. Chez-nous quand nos parents disaient non, c'était non, sans aucune explication. Je dis toujours à mes enfants que chez-nous le mot "pourquoi" n,existait pas Si tu demandais pourquoi, tu étais assurément sûr de pas avoir de réponses
Est-ce que c'était la bonne façon? Je ne sais pas mais c'était comme ça. En classe on se soumettait au professeur tout comme on se soumettait à nos parents. On reconnaissait l'autorité parce qu'on avait la même chez-nous.
Maintenant, et je m'inclu dans le lot, on a une différente façon d'imposer notre discipline chez-nous. Moi j,ai tellement pas aimé ne pas pouvoir discuter les règles dans mon enfance, que j'ai toujours laissé mes enfants argumenter ave moi. Je leur donnait l'opportunité de faire valoir leur point. Je leur donnait le droit de se plaindre. Et oui je l,avoue j'étais plus laxiste que l'étais mes parents...peut-être moins conséquente aussi. Et je ne suis pas la seule...ça donne des enfants différents de ce que l'on était nous au même âge, et ça transparaît dans les classes.... --Message edité par tipet le 2008-12-12 15:35:48--
Ely a écritEst-ce que cela viendrais du fait que de nos jours, les élèves ne sont plus se qu'ils étaient? Dans le sens qu'il est devenu difficile de faire asseoir une classe pendant tout un cours pour leur enseigner la matière ce qui était plus facile lorsque les enfants étaient plus actifs physiquement?
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Voilà ! Quand tu dois te battre pour avoir un bon climat de classe, qu'on le veuille ou non, l'enseignement prend trop souvent le bord.
Tipet, tu es mon parent modèle. --Message edité par moss le 2008-12-12 15:39:43--
Mon ami enseignant me raconte toujours qu'il a beaucoup de diffculter a passer sa matière car il a trop de discipline a faire. Il dit même qu'il passe souvent la moitié de son cours a faire de la discipline.
Je croit que peux importe la manière d'enseigner, c'est le temps qu'il manque cruellement pour bien faire passer la matière.
Voilà ! Quand tu dois te battre pour avoir un bon climat de classe, qu'on le veuille ou non, l'enseignement prend trop souvent le bord.
Tipet, tu es mon parent modèle. --Message edité par moss le 2008-12-12 15:39:43--
Moi je peux parler pour les sciences au secondaire. Je suis technicienne en sciences c'est a dire que je prépare tous les laboratoires, je les présente, j'assiste en classe lors du laboratoire et j'évalue l'examen pratique.
Le contenu des sciences est different de l'ancien programme il n'est pas compartimenté secondaire écologie, 2: sciences physiques etc.
Tous les sciences sont intégrés dans une année avec des concepts simples qui sont élaborées pendant les cinq années.
Et cette année en secondaire 4, je vois déja la différence, les éleves attentifs et a leur affaire ont des connaissances drolement supérieures a l'ancienne méthode.
Le hic c'est que les éleves a leur affaire sont de moins en moins nombreux.
Exemple de cette semaine, les éleves de sec 2 avaient un test tout a fait standard, théorique sur les notions acquises lors d'un chapitre spécifique avec des pages a étudier. Pour aider l'enseignant avait préparer un document de revision cernant les notions essentielles.
Quant il l'a ramassé au cours avant l'examen 7 éleves sur 32 avaient fait son devoir. Il était en furie. Il a corrigé les 7 copies pendant l'execution du labo et les a remis aux 7 étudiants qui avaient fait leur devoir.
Alors combien d'éleves vont réussir l'examen??? Est ce vraiment la faute de la réforme?
Les notes baissent parce que les étudiants refusent de faire les efforts.
Le contenu des sciences est different de l'ancien programme il n'est pas compartimenté secondaire écologie, 2: sciences physiques etc.
Tous les sciences sont intégrés dans une année avec des concepts simples qui sont élaborées pendant les cinq années.
Et cette année en secondaire 4, je vois déja la différence, les éleves attentifs et a leur affaire ont des connaissances drolement supérieures a l'ancienne méthode.
Le hic c'est que les éleves a leur affaire sont de moins en moins nombreux.
Exemple de cette semaine, les éleves de sec 2 avaient un test tout a fait standard, théorique sur les notions acquises lors d'un chapitre spécifique avec des pages a étudier. Pour aider l'enseignant avait préparer un document de revision cernant les notions essentielles.
Quant il l'a ramassé au cours avant l'examen 7 éleves sur 32 avaient fait son devoir. Il était en furie. Il a corrigé les 7 copies pendant l'execution du labo et les a remis aux 7 étudiants qui avaient fait leur devoir.
Alors combien d'éleves vont réussir l'examen??? Est ce vraiment la faute de la réforme?
Les notes baissent parce que les étudiants refusent de faire les efforts.