Élection au Provincial
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Pico82 a écritSi Marois passe pour une snob je me demande bien pour quoi
Jean Charest passe lui...
Perso ça ne me dérange pas qu'elle soit snob ou non. J'attend d'un chef qu'il soit chef, qu'il dirige bien selon le mandat donné par ses électeurs.
Mme Marois est-elle vraiment snob?
Moi je veux qu'elle s'assume un point c'est tout. Pas qu'elle fasse croire qu'elle séjourne dans un chalet modeste quand c'est pas vrai.
Jean Charest passe lui...
Perso ça ne me dérange pas qu'elle soit snob ou non. J'attend d'un chef qu'il soit chef, qu'il dirige bien selon le mandat donné par ses électeurs.
Mme Marois est-elle vraiment snob?
Moi je veux qu'elle s'assume un point c'est tout. Pas qu'elle fasse croire qu'elle séjourne dans un chalet modeste quand c'est pas vrai.
Prière et chant religieux
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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.anthurium. a écritBon j'ai cliqué sur un de ses ancien topic et j'ai vue dans son profil qu'il est maillon faible j'ai chercher la définition que voici.
Maillon-Faible : Un membre qui sera maillon-failble ne pourra participer activement sur le forum. Son seul moyen de communication sera le message privé, surtout afin de communiquer avec le modérateur responsable de la sanction afin d’en venir à un consensus. Seul la modération pourra enlever cette sanction.
Ma question au modérateur. Pouvez vous le libérer de sa prison ?
Cela regarde Acrux, et aucun autre membre...
Maillon-Faible : Un membre qui sera maillon-failble ne pourra participer activement sur le forum. Son seul moyen de communication sera le message privé, surtout afin de communiquer avec le modérateur responsable de la sanction afin d’en venir à un consensus. Seul la modération pourra enlever cette sanction.
Ma question au modérateur. Pouvez vous le libérer de sa prison ?
Cela regarde Acrux, et aucun autre membre...
On juge les gens par ce qu'ils dégagent, que ça corresponde ou non à ce qu'ils sont vraiment. Je ne connais pas Mme Marois personnellement, donc j'ai aucune idée si elle est snob ou non.
Ce qui joue beaucoup dans son cas, je pense que c'est tout simplement les traits de son visage. Elle dégage une image d'une femme précieuse à la Bianca Castafiore. Rien à voir avec le sexisme, c'est vraiment ce qu'elle dégage.
C'est sûr que dans un monde idéal, les politiciens seraient jugés pour ce qu'ils offrent, mais dans la réalité les gens jugent l'apparence, le charisme, la façon de parler. Peut-être Marois n'a tout simplement pas le physique de l'emploi.
Ce qui joue beaucoup dans son cas, je pense que c'est tout simplement les traits de son visage. Elle dégage une image d'une femme précieuse à la Bianca Castafiore. Rien à voir avec le sexisme, c'est vraiment ce qu'elle dégage.
C'est sûr que dans un monde idéal, les politiciens seraient jugés pour ce qu'ils offrent, mais dans la réalité les gens jugent l'apparence, le charisme, la façon de parler. Peut-être Marois n'a tout simplement pas le physique de l'emploi.
C'est vrai que le charisme joue un rôle important. Rien qu'à voir chez nos voisins d'en dessous. Obama est plutôt charismatique.
Bon chez nous, aucun des 3 ne dégage ce charisme... alors forcément, on regarde autres choses comme l'air guindé de Pauline Marois, la face de boeuf de Dumont ou le sourire hypocrite de Charest...
Bon chez nous, aucun des 3 ne dégage ce charisme... alors forcément, on regarde autres choses comme l'air guindé de Pauline Marois, la face de boeuf de Dumont ou le sourire hypocrite de Charest...
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
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lolilou a écritC'est vrai que le charisme joue un rôle important. Rien qu'à voir chez nos voisins d'en dessous. Obama est plutôt charismatique.
Bon chez nous, aucun des 3 ne dégage ce charisme... alors forcément, on regarde autres choses comme l'air guindé de Pauline Marois, la face de boeuf de Dumont ou le sourire hypocrite de Charest...
Exact...faudrait une réincarnation de Lévesque....
Bon chez nous, aucun des 3 ne dégage ce charisme... alors forcément, on regarde autres choses comme l'air guindé de Pauline Marois, la face de boeuf de Dumont ou le sourire hypocrite de Charest...
Exact...faudrait une réincarnation de Lévesque....
C'est sûr que maintenant c'est facile de la qualifier de snob avait tout l'étalage de sa situation qui a été faite il y a quelques temps. Il me semble que c'est assez récent cet état de chose. Et puis elle ne doit pas être la seule en politique qui vienne d'un milieu aisé ou même fortuné. Évidemment si elle était un homme ce serait percu comme un signe de puissance mais une femme c'est forcément péjoratif.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

Moi je pense comme Marie-Claude Lortie ce matin sur son blogue de Cyberpresse:
Citation :Mme Marois, snob ?
Ce n’est pas de snobisme que l’on parle.
Être snob, c’est regarder les gens de haut. C’est lever le nez sur ce qui fait la joie du commun des mortels. C’est se prendre pour un autre.
Pauline Marois n’est pas snob.
Pas plus que Louise Harel ou Line Beauchamp ou Mario Dumont, qui a déjà compté quelques complets Dubuc dans sa garde-robe…
Pauline Marois, comme Hillary Clinton, a plutôt un problème de connexion.
On n’a pas l’impression que, malgré toute la meilleure volonté du monde, malgré son grand coeur et sa réelle préoccupation pour son prochain, elle vit sur la même planète que nous. On n’a pas le sentiment qu’elle nous regarde de haut: on a l’impression qu’elle est juste ailleurs, dans un bureau, et qu’elle ne pourrait pas fredonner un air des Trois Accords à pied levé, nous dire si elle préfère La Galère, Les Parent ou Sophie Paquin, nous expliquer si on trouve des produits Choix du président chez Provigo ou Métro et nous dire, spontanément, ce qu’est un Willi Waller.
À une autre époque, on demandait aux candidats le prix du lait pour vérifier leur contact avec la réalité. Aujourd’hui, la bonne réponse, si on lui posait la question, serait: “Tout dépend de quel lait vous parlez. Le bio ? Le filtré ? Le régulier ? Le sans lactose ? Le lait de soja ?”… Car voilà la réalité à laquelle la soccer-mom et son mari sont confrontés. Je choisis quoi comme lait ? Lequel est le meilleur rapport qualité/prix pour mes enfants ? Est-ce que je suis mieux de payer cher pour du bio ? Est-ce que le lait régulier est plein d’antibiotiques ?
Pensez-vous que Mme Marois pourrait avoir cette conversation avec vous ? Pourtant, je suis certaine qu’elle a le plus grand respect pour les buveurs de lait.
Vous voyez, on n’est pas dans le domaine du snobisme, on est dans le domaine de la connexion que l’on fait, ou pas, avec les gens, sur des préoccupations terre à terre.
Prenez Michelle Obama qui a marqué des points durant la campagne américaine en disant qu’elle magasinait chez J. Crew. Qu’est-ce qui a frappé les soccer moms ? Ce qui les a frappés — du moins quand j’ai posé la question autour de moi — c’est qu’elle a affirmé avoir choisi cette marque pour pouvoir faire ses achats sur Internet, n’ayant n’a pas le temps d’aller dans les boutiques.
Donc ce qu’on en retiendra, ce n’est pas tant une affaire de prix ou de marque, c’est l’idée que Mme Obama n’a pas de le temps de relaxer en faisant son shopping.
Rappelez-vous George Bush Senior. Personne ne lui reprochait sa richesse, jusqu’au jour où il est arrivé dans un supermarché, découvrant alors l’existence des lecteurs de code-barres, un gadget utilisé depuis déjà des années.
Mme Marois n’a pas l’air snob. Elle a l’air d’une madame remplie de bonne volonté mais qui n’a pas de broue dans le toupet comme nous tous et toutes.
Je pense aussi que le problème de Mme Marois n'est pas le snobisme, c,est vraiment le fait qu'elle est loin de nos réalités. Je reviens à Levesque, qui fumait comme une cheminée, sacrait, s'habillait et se peignait tout croche, pouvait arrêter dans les rues et jaser avec les gens du peuple sans gêne...On se reconnaisait dans Lévesque, on savait qu'il comprenait les réalités des gars de shop et des caissières du IGA...
Citation :Mme Marois, snob ?
Ce n’est pas de snobisme que l’on parle.
Être snob, c’est regarder les gens de haut. C’est lever le nez sur ce qui fait la joie du commun des mortels. C’est se prendre pour un autre.
Pauline Marois n’est pas snob.
Pas plus que Louise Harel ou Line Beauchamp ou Mario Dumont, qui a déjà compté quelques complets Dubuc dans sa garde-robe…
Pauline Marois, comme Hillary Clinton, a plutôt un problème de connexion.
On n’a pas l’impression que, malgré toute la meilleure volonté du monde, malgré son grand coeur et sa réelle préoccupation pour son prochain, elle vit sur la même planète que nous. On n’a pas le sentiment qu’elle nous regarde de haut: on a l’impression qu’elle est juste ailleurs, dans un bureau, et qu’elle ne pourrait pas fredonner un air des Trois Accords à pied levé, nous dire si elle préfère La Galère, Les Parent ou Sophie Paquin, nous expliquer si on trouve des produits Choix du président chez Provigo ou Métro et nous dire, spontanément, ce qu’est un Willi Waller.
À une autre époque, on demandait aux candidats le prix du lait pour vérifier leur contact avec la réalité. Aujourd’hui, la bonne réponse, si on lui posait la question, serait: “Tout dépend de quel lait vous parlez. Le bio ? Le filtré ? Le régulier ? Le sans lactose ? Le lait de soja ?”… Car voilà la réalité à laquelle la soccer-mom et son mari sont confrontés. Je choisis quoi comme lait ? Lequel est le meilleur rapport qualité/prix pour mes enfants ? Est-ce que je suis mieux de payer cher pour du bio ? Est-ce que le lait régulier est plein d’antibiotiques ?
Pensez-vous que Mme Marois pourrait avoir cette conversation avec vous ? Pourtant, je suis certaine qu’elle a le plus grand respect pour les buveurs de lait.
Vous voyez, on n’est pas dans le domaine du snobisme, on est dans le domaine de la connexion que l’on fait, ou pas, avec les gens, sur des préoccupations terre à terre.
Prenez Michelle Obama qui a marqué des points durant la campagne américaine en disant qu’elle magasinait chez J. Crew. Qu’est-ce qui a frappé les soccer moms ? Ce qui les a frappés — du moins quand j’ai posé la question autour de moi — c’est qu’elle a affirmé avoir choisi cette marque pour pouvoir faire ses achats sur Internet, n’ayant n’a pas le temps d’aller dans les boutiques.
Donc ce qu’on en retiendra, ce n’est pas tant une affaire de prix ou de marque, c’est l’idée que Mme Obama n’a pas de le temps de relaxer en faisant son shopping.
Rappelez-vous George Bush Senior. Personne ne lui reprochait sa richesse, jusqu’au jour où il est arrivé dans un supermarché, découvrant alors l’existence des lecteurs de code-barres, un gadget utilisé depuis déjà des années.
Mme Marois n’a pas l’air snob. Elle a l’air d’une madame remplie de bonne volonté mais qui n’a pas de broue dans le toupet comme nous tous et toutes.
Je pense aussi que le problème de Mme Marois n'est pas le snobisme, c,est vraiment le fait qu'elle est loin de nos réalités. Je reviens à Levesque, qui fumait comme une cheminée, sacrait, s'habillait et se peignait tout croche, pouvait arrêter dans les rues et jaser avec les gens du peuple sans gêne...On se reconnaisait dans Lévesque, on savait qu'il comprenait les réalités des gars de shop et des caissières du IGA...
J'aime bien les portraits des chefs préparés par Marissal dans la Presse
Je commence avec Charest:
Citation :Jean Charest: la revanche
Vincent Marissal
La Presse
Il ne manque pas d'électeurs au Québec pour dénoncer l'empressement de Jean Charest à nous replonger dans une nouvelle campagne électorale, seulement 20 mois après avoir été élu à la tête d'un gouvernement minoritaire et quelques semaines à peine après le dernier scrutin fédéral.
Vrai, on s'en passerait volontiers.
Mais mettez-vous un peu dans la peau du chef libéral.
Voici un homme honni ou méprisé par une majorité de l'électorat il y a deux ans à cause des gaffes de son gouvernement et d'une attitude jugée arrogante. Un homme humilié lors des dernières élections, réduit au statut de premier ministre minoritaire et un chef en sursis dans son propre parti.
À peine deux ans plus tard, revoici le même homme jouissant d'une très forte cote de crédibilité et dont le gouvernement bat des records de taux de satisfaction. Un premier ministre en état de grâce sur lequel rien ne colle, lui qui traînait les moindres erreurs de son premier gouvernement comme un chapelet de casseroles accroché derrière une voiture.
En plus, l'opposition se cherche, en particulier l'ADQ, qui en arrache.
Jean Charest veut y aller, ça se comprend. En fait, il veut y aller depuis le soir même du dernier scrutin, le 26 mars 2007. Jean Charest sait qu'il a mené une mauvaise campagne au printemps 2007 et il ronge son frein depuis, attendant le match revanche.
Il y a un risque à enfoncer une nouvelle campagne électorale dans la gorge des Québécois, évidemment. D'autant plus que les Québécois ont commencé à apprécier le premier ministre libéral le jour où celui-ci est devenu minoritaire.
Confiant - peut-être trop, l'avenir prochain nous le dira - M. Charest fait toutefois le pari que les électeurs égarés du côté de l'ADQ en 2007 reviendront au bercail et qu'une course plus traditionnelle entre PLQ et PQ le favorisera.
Dans son entourage, on dit qu'il est fébrile à l'idée de repartir en campagne et tout à fait serein quant à la suite des choses.
«Ce sera vraisemblablement sa dernière campagne provinciale, de toute façon, dit un membre important de son gouvernement. S'il gagne majoritaire ou même minoritaire, il aura été élu premier ministre trois fois et il pourra partir la tête haute. Et s'il perd, la question ne se posera pas de toute façon.»
Ça y est, c'est reparti pour un tour, que vous le vouliez ou non. Le 8 décembre, les Québécois éliront un nouveau gouvernement. D'ici là, les chefs de parti sillonneront de nouveau la province. Notre chroniqueur Vincent Marissal jette un regard sur cette campagne qui aura des effets majeurs sur la scène politique québécoise. À commencer pour les chefs eux-mêmes, qui jouent leur avenir et peut-être aussi celui de leur parti.
JEAN CHAREST
Parti : Parti libéral du Québec (PLQ)
Fonction: Chef du PLQ et premier ministre du Québec
Âge: 50 ans, né à Sherbrooke
État civil: Marié, trois enfants
Études et profession: Droit (Université de Sherbrooke) Reçu au Barreau en 1981 - A pratiqué de 1981 à 1984
Expérience politique: Député fédéral conservateur de 1984 à 1998. Ministre à trois reprises. Chef du parti de 1993 à 1998. Chef du PLQ depuis 1998. Premier ministre depuis 2003.
Circonscrïption: Sherbrooke. Élu depuis le 30 novembre 1998
% du vote dans sa circonscrïption en 2007: 36,56%. Majorité de 1332voix.
+ Redoutable en campagne et dans les débats. Sa persévérence devant la critique l'a finalement bien servi.
- Donne parfois l'impression de manquer de conviction. Tendance à être condescendant.
Bourdes passées:
Son premier mandat a été parsemé de controverses (écoles juives subventionnées, privatisation du parc du Mont- Orford, le Suroît). Depuis 2007, aucune gaffe notable.
Bon coup: A su mieux s'entourer pour son deuxième mandat, contrôle mieux son message et évite les écueils
Électorat gagné d'avance: Les personnes âgées, les fédéralistes endurcis, l'ouest de l'île de Montréal, l'Outaouais
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les nationalistes déçus de l'ADQ
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Les souverainistes convaincus et les adéquistes purs et durs
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Éviter la campagne léthargique de 2007. Ne pas effrayer l'électorat avec des annonces controversées.
Scénario idéal pendant la campagne: Une campagne sans surprise dominée par la crise financière. Convaincre l'électorat de la nécessité d'un gouvernement majoritaire expérimenté. S'imposer comme une valeur sûre.
Pire scénario pendant la campagne: Une crise identitaire ou linguistique qui redonnerait du souffle au PQ et à l'ADQ.
Je commence avec Charest:
Citation :Jean Charest: la revanche
Vincent Marissal
La Presse
Il ne manque pas d'électeurs au Québec pour dénoncer l'empressement de Jean Charest à nous replonger dans une nouvelle campagne électorale, seulement 20 mois après avoir été élu à la tête d'un gouvernement minoritaire et quelques semaines à peine après le dernier scrutin fédéral.
Vrai, on s'en passerait volontiers.
Mais mettez-vous un peu dans la peau du chef libéral.
Voici un homme honni ou méprisé par une majorité de l'électorat il y a deux ans à cause des gaffes de son gouvernement et d'une attitude jugée arrogante. Un homme humilié lors des dernières élections, réduit au statut de premier ministre minoritaire et un chef en sursis dans son propre parti.
À peine deux ans plus tard, revoici le même homme jouissant d'une très forte cote de crédibilité et dont le gouvernement bat des records de taux de satisfaction. Un premier ministre en état de grâce sur lequel rien ne colle, lui qui traînait les moindres erreurs de son premier gouvernement comme un chapelet de casseroles accroché derrière une voiture.
En plus, l'opposition se cherche, en particulier l'ADQ, qui en arrache.
Jean Charest veut y aller, ça se comprend. En fait, il veut y aller depuis le soir même du dernier scrutin, le 26 mars 2007. Jean Charest sait qu'il a mené une mauvaise campagne au printemps 2007 et il ronge son frein depuis, attendant le match revanche.
Il y a un risque à enfoncer une nouvelle campagne électorale dans la gorge des Québécois, évidemment. D'autant plus que les Québécois ont commencé à apprécier le premier ministre libéral le jour où celui-ci est devenu minoritaire.
Confiant - peut-être trop, l'avenir prochain nous le dira - M. Charest fait toutefois le pari que les électeurs égarés du côté de l'ADQ en 2007 reviendront au bercail et qu'une course plus traditionnelle entre PLQ et PQ le favorisera.
Dans son entourage, on dit qu'il est fébrile à l'idée de repartir en campagne et tout à fait serein quant à la suite des choses.
«Ce sera vraisemblablement sa dernière campagne provinciale, de toute façon, dit un membre important de son gouvernement. S'il gagne majoritaire ou même minoritaire, il aura été élu premier ministre trois fois et il pourra partir la tête haute. Et s'il perd, la question ne se posera pas de toute façon.»
Ça y est, c'est reparti pour un tour, que vous le vouliez ou non. Le 8 décembre, les Québécois éliront un nouveau gouvernement. D'ici là, les chefs de parti sillonneront de nouveau la province. Notre chroniqueur Vincent Marissal jette un regard sur cette campagne qui aura des effets majeurs sur la scène politique québécoise. À commencer pour les chefs eux-mêmes, qui jouent leur avenir et peut-être aussi celui de leur parti.
JEAN CHAREST
Parti : Parti libéral du Québec (PLQ)
Fonction: Chef du PLQ et premier ministre du Québec
Âge: 50 ans, né à Sherbrooke
État civil: Marié, trois enfants
Études et profession: Droit (Université de Sherbrooke) Reçu au Barreau en 1981 - A pratiqué de 1981 à 1984
Expérience politique: Député fédéral conservateur de 1984 à 1998. Ministre à trois reprises. Chef du parti de 1993 à 1998. Chef du PLQ depuis 1998. Premier ministre depuis 2003.
Circonscrïption: Sherbrooke. Élu depuis le 30 novembre 1998
% du vote dans sa circonscrïption en 2007: 36,56%. Majorité de 1332voix.
+ Redoutable en campagne et dans les débats. Sa persévérence devant la critique l'a finalement bien servi.
- Donne parfois l'impression de manquer de conviction. Tendance à être condescendant.
Bourdes passées:
Son premier mandat a été parsemé de controverses (écoles juives subventionnées, privatisation du parc du Mont- Orford, le Suroît). Depuis 2007, aucune gaffe notable.
Bon coup: A su mieux s'entourer pour son deuxième mandat, contrôle mieux son message et évite les écueils
Électorat gagné d'avance: Les personnes âgées, les fédéralistes endurcis, l'ouest de l'île de Montréal, l'Outaouais
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les nationalistes déçus de l'ADQ
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Les souverainistes convaincus et les adéquistes purs et durs
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Éviter la campagne léthargique de 2007. Ne pas effrayer l'électorat avec des annonces controversées.
Scénario idéal pendant la campagne: Une campagne sans surprise dominée par la crise financière. Convaincre l'électorat de la nécessité d'un gouvernement majoritaire expérimenté. S'imposer comme une valeur sûre.
Pire scénario pendant la campagne: Une crise identitaire ou linguistique qui redonnerait du souffle au PQ et à l'ADQ.
Pauline Marois:
Citation :Pauline Marois: la résurrection
Vincent Marissal
La Presse
Résumons en un mot les défis qui attendent Pauline Marois dans cette campagne électorale: énormes.
Des élections de 1994 à celles de 2007, soit 13 ans, le Parti québécois a perdu 16%. Son nombre de députés est passé, de 1994 à 2007, de 77 à 36.
La dernière victoire électorale du PQ remonte à 1998, il y a 10 ans, sous Lucien Bouchard. Depuis, c'est la lente descente vers la marginalité.
Au cours de la dernière décennie, le Parti québécois a eu quatre chefs différents, il s'est déchiré sur la place publique, il a vu une partie de son aile gauche se séparer pour former un autre parti et il a dû mettre la stratégie référendaire au frigo.
Côté sondages, le PQ stagne, au mieux. Il a connu un sursaut il y a un an, atteignant les 35% pour une rare fois en janvier dernier, mais il est depuis retombé autour de 32%, ce qui est sa moyenne depuis deux ans. Le PQ se bat contre une tendance lourde.
Consolation pour Pauline Marois, son parti est revenu en tête des intentions de vote chez les francophones, quoique ce soit encore trop serré avec les libéraux pour espérer une percée décisive dans le 450.
Relancer un parti comme le PQ dans de telles circonstances relève presque du miracle. En ce sens, Pauline Marois est peut-être la personne la mieux placée pour y arriver, elle qui, après tout, ne devait même pas être là.
Mme Marois, humiliée par son parti qui avait rejeté sa candidature pour élire massivement André Boisclair en novembre 2005, avait quitté la vie publique, avant d'être couronnée chef du PQ moins de deux ans plus tard.
Ce retour sur un tapis rouge a permis à Pauline Marois d'imposer ses conditions, dont la mise à l'écart de l'option souverainiste. Cela dit, au PQ, le club des belles-mères n'est jamais très loin et on entend souvent dans ce parti plus de gens critiquer son chef que l'appuyer publiquement.
Pauline Marois devra, au cours des prochaines semaines, rallier les nationalistes qui ne veulent rien savoir d'un référendum et apaiser les souverainistes qui en espèrent un le plus tôt possible. Tout en rassurant les électeurs inquiets de la crise financière.
En un mot: énorme, le défi.
PAULINE MAROIS
Parti: Parti québécois (PQ)
Fonction: Chef du PQ
Âge: 59 ans, née à Québec
État civil: Mariée, quatre enfants
Études et profession: Service social (Université Laval) MBA (HEC), coordonnatrice d'organismes communautaires, professeur
Expérience politique: Députée de 1981 à 1985 et de 1989 à 2005. A occupé une vingtaine de charges ministérielles. Chef du PQ depuis juin 2007.
Circonscrïption: Charlevoix. Élue depuis le 24 septembre 2007 %du vote dans sa circonscrïption en 2007: 59,2%. Majorité de 4275 voix.
+ Le plus d'expérience au gouvernement parmi les chefs -mais c'est sa première campagne à la tête du PQ. Combine autorité et écoute. Perçue comme pragmatique sur la souveraineté et la social-démocratie
- A irrité une frange de son parti en remisant le référendum. Porte le poids de certaines décisions impopulaires du gouvernement Bouchard.
Bourdes passées: Son projet de loi sur l'identité obligeait quiconque voulait se présenter aux élections à maîtriser le français. Cet aspect controversé a été retiré.
Bon coup: A réussi à positionner le PQ comme défenseur de l'identité québécoise.
Électorat gagné d'avance: Les souverainistes pragmatiques
Électorat qu'elle pourrait aller chercher: Les milieux d'affaires nationalistes séduits par sa redéfinition de la social-démocratie, les nationalistes attirés par le report du référendum
Électorat qui ne votera jamais pour elle: Les fédéralistes de droite
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Mobiliser les souverainistes. Éviter les chicanes internes.
Scénario idéal pendant la campagne: Récupérer les électeurs déçus de l'ADQ, s'imposer comme une solution de rechange crédible au gouvernement Charest.
Pire scénario pendant la campagne: Le débat sur la date d'un référendum reprend de la vigueur. Des décisions malhabiles de Pauline Marois.
Citation :Pauline Marois: la résurrection
Vincent Marissal
La Presse
Résumons en un mot les défis qui attendent Pauline Marois dans cette campagne électorale: énormes.
Des élections de 1994 à celles de 2007, soit 13 ans, le Parti québécois a perdu 16%. Son nombre de députés est passé, de 1994 à 2007, de 77 à 36.
La dernière victoire électorale du PQ remonte à 1998, il y a 10 ans, sous Lucien Bouchard. Depuis, c'est la lente descente vers la marginalité.
Au cours de la dernière décennie, le Parti québécois a eu quatre chefs différents, il s'est déchiré sur la place publique, il a vu une partie de son aile gauche se séparer pour former un autre parti et il a dû mettre la stratégie référendaire au frigo.
Côté sondages, le PQ stagne, au mieux. Il a connu un sursaut il y a un an, atteignant les 35% pour une rare fois en janvier dernier, mais il est depuis retombé autour de 32%, ce qui est sa moyenne depuis deux ans. Le PQ se bat contre une tendance lourde.
Consolation pour Pauline Marois, son parti est revenu en tête des intentions de vote chez les francophones, quoique ce soit encore trop serré avec les libéraux pour espérer une percée décisive dans le 450.
Relancer un parti comme le PQ dans de telles circonstances relève presque du miracle. En ce sens, Pauline Marois est peut-être la personne la mieux placée pour y arriver, elle qui, après tout, ne devait même pas être là.
Mme Marois, humiliée par son parti qui avait rejeté sa candidature pour élire massivement André Boisclair en novembre 2005, avait quitté la vie publique, avant d'être couronnée chef du PQ moins de deux ans plus tard.
Ce retour sur un tapis rouge a permis à Pauline Marois d'imposer ses conditions, dont la mise à l'écart de l'option souverainiste. Cela dit, au PQ, le club des belles-mères n'est jamais très loin et on entend souvent dans ce parti plus de gens critiquer son chef que l'appuyer publiquement.
Pauline Marois devra, au cours des prochaines semaines, rallier les nationalistes qui ne veulent rien savoir d'un référendum et apaiser les souverainistes qui en espèrent un le plus tôt possible. Tout en rassurant les électeurs inquiets de la crise financière.
En un mot: énorme, le défi.
PAULINE MAROIS
Parti: Parti québécois (PQ)
Fonction: Chef du PQ
Âge: 59 ans, née à Québec
État civil: Mariée, quatre enfants
Études et profession: Service social (Université Laval) MBA (HEC), coordonnatrice d'organismes communautaires, professeur
Expérience politique: Députée de 1981 à 1985 et de 1989 à 2005. A occupé une vingtaine de charges ministérielles. Chef du PQ depuis juin 2007.
Circonscrïption: Charlevoix. Élue depuis le 24 septembre 2007 %du vote dans sa circonscrïption en 2007: 59,2%. Majorité de 4275 voix.
+ Le plus d'expérience au gouvernement parmi les chefs -mais c'est sa première campagne à la tête du PQ. Combine autorité et écoute. Perçue comme pragmatique sur la souveraineté et la social-démocratie
- A irrité une frange de son parti en remisant le référendum. Porte le poids de certaines décisions impopulaires du gouvernement Bouchard.
Bourdes passées: Son projet de loi sur l'identité obligeait quiconque voulait se présenter aux élections à maîtriser le français. Cet aspect controversé a été retiré.
Bon coup: A réussi à positionner le PQ comme défenseur de l'identité québécoise.
Électorat gagné d'avance: Les souverainistes pragmatiques
Électorat qu'elle pourrait aller chercher: Les milieux d'affaires nationalistes séduits par sa redéfinition de la social-démocratie, les nationalistes attirés par le report du référendum
Électorat qui ne votera jamais pour elle: Les fédéralistes de droite
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Mobiliser les souverainistes. Éviter les chicanes internes.
Scénario idéal pendant la campagne: Récupérer les électeurs déçus de l'ADQ, s'imposer comme une solution de rechange crédible au gouvernement Charest.
Pire scénario pendant la campagne: Le débat sur la date d'un référendum reprend de la vigueur. Des décisions malhabiles de Pauline Marois.
Mario Dumont:
Citation :Mario Dumont: la survie
Vincent Marissal
La Presse
On dit souvent que Mario Dumont est le plus vieux de nos jeunes politiciens. Il est vrai que l'on a écrit son avis de décès politique si souvent qu'il doit bien avoir 200 ans...
Encore une fois, les analystes et les sondeurs se posent la même question: l'ADQ survivra-t-elle à ce nouveau test électoral?
La récolte-surprise de 41 sièges, il y a 20 mois, n'était-elle qu'un accident de parcours, favorisé par le rejet momentané des deux «vieux» partis?
Chose certaine, Mario Dumont, qui cognait aux portes du pouvoir, il y a un peu moins de deux ans, semble maintenant destiné à retourner sur les banquettes arrière de l'Assemblée nationale.
En 20 mois, il n'a pas réussi à convaincre les Québécois de lui ouvrir cette porte. Au contraire, l'inexpérience de son équipe et l'incapacité du chef à positionner son parti comme une véritable solution de rechange, a ramené l'ADQ dans sa zone familière, entre 15% et 20% des intentions de vote.
La question pour Mario Dumont est de savoir combien de sièges il pourra garder. Le pire scénario pour l'ADQ serait de se retrouver, le 9 décembre au matin, avec une dizaine de députés. Pas morte, mais pas forte, l'ADQ serait condamnée à vivoter dans une Assemblée nationale hostile.
Mais, attention, n'enterrez pas Mario Dumont trop vite.
Visiblement ébranlé par une vague de mauvais sondages et encore plus par le départ soudain de deux députés passés chez les libéraux, Mario Dumont est finalement retombé sur ses pattes. Juste à temps pour la campagne.
Visant la base électorale qui l'a propulsé en 2007 au poste de chef de l'opposition, la classe moyenne, il promet des allègements fiscaux aux propriétaires de maison.
La bonne vieille recette de Mario Dumont: une promesse spectaculaire (un milliard d'allégement sur les intérêts d'hypothèques), des justifications boiteuses (les Américains perdent leur maison) et des explications sur le comment à venir plus tard.
La forme avant le fond. C'est ce qui explique que Mario Dumont sait se rendre populaire. Il lui reste à apprendre à devenir crédible s'il veut vraiment accéder au pouvoir.
Ça y est, c'est reparti pour un tour, que vous le vouliez ou non. Le 8 décembre, les Québécois éliront un nouveau gouvernement. D'ici là, les chefs de parti sillonneront de nouveau la province. Notre chroniqueur Vincent Marissal jette un regard sur cette campagne qui aura des effets majeurs sur la scène politique québécoise. À commencer pour les chefs eux-mêmes, qui jouent leur avenir et peut-être aussi celui de leur parti.
MARIO DUMONT
Parti: Action démocratique du Québec (ADQ)
Fonction: Chef de l'ADQ et chef de l'opposition officielle
Âge: 38 ans, né à Cacouna
État civil: Marié, trois enfants
Études et profession: Économie (Université Concordia), agriculteur
Expérience politique: Président de la Commission-Jeunesse du PLQ (1991-1992) Chef de l'ADQ et député de Rivière-du-Loup depuis 1994. Chef de l'opposition officielle depuis le 4 avril 2007
Circonscrïption: Rivière-du-Loup. Élu depuis le 12 septembre 1994
% du vote dans sa circonscrïption en 2007: 58,47%. Majorité de 7886voix.
+ Un sens incomparable de la formule-choc et de la clip assassine. Une capacité à sentir les préoccupations de la population.
- Positions changeantes qui font qu'il a du mal à se débarrasser de son étiquette de girouette. Peu d'éléments forts au sein de son parti.
Bourdes passées: Son intention de renverser le gouvernement Charest à l'automne 2007 sur la question des commissions scolaires. Son refus de rencontrer le gouvernement pour l'adoption du budget de 2007. L'association délicate entre l'immigration et le recul du français.
Bon coup: Son coup de maître demeure la rapidité avec laquelle il s'est dressé contre les «accommodements déraisonnables» en 2006.
Électorat gagné d'avance: Les circonscrïptions où on trouve un fond créditiste, les travailleurs non syndiqués
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les électeurs fatigués des «vieux « partis, les familles à revenus moyens
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Les électeurs de centre-gauche très scolarisés
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Contrôler ses candidats inexpérimentés. Sortir de la «clip» et prouver qu'il peut livrer un programme cohérent et solide.
Scénario idéal pendant la campagne: Voir les deux autres partis s'attaquer, proposer des solutions simples pour redevenir cette troisième voie qui avait séduit l'électorat en 2007.
Pire scénario pendant la campagne: Les candidats adéquistes muliplient les déclarations controversées. Mario Dumont s'empêtre dans des prises de position contradictoires.
Citation :Mario Dumont: la survie
Vincent Marissal
La Presse
On dit souvent que Mario Dumont est le plus vieux de nos jeunes politiciens. Il est vrai que l'on a écrit son avis de décès politique si souvent qu'il doit bien avoir 200 ans...
Encore une fois, les analystes et les sondeurs se posent la même question: l'ADQ survivra-t-elle à ce nouveau test électoral?
La récolte-surprise de 41 sièges, il y a 20 mois, n'était-elle qu'un accident de parcours, favorisé par le rejet momentané des deux «vieux» partis?
Chose certaine, Mario Dumont, qui cognait aux portes du pouvoir, il y a un peu moins de deux ans, semble maintenant destiné à retourner sur les banquettes arrière de l'Assemblée nationale.
En 20 mois, il n'a pas réussi à convaincre les Québécois de lui ouvrir cette porte. Au contraire, l'inexpérience de son équipe et l'incapacité du chef à positionner son parti comme une véritable solution de rechange, a ramené l'ADQ dans sa zone familière, entre 15% et 20% des intentions de vote.
La question pour Mario Dumont est de savoir combien de sièges il pourra garder. Le pire scénario pour l'ADQ serait de se retrouver, le 9 décembre au matin, avec une dizaine de députés. Pas morte, mais pas forte, l'ADQ serait condamnée à vivoter dans une Assemblée nationale hostile.
Mais, attention, n'enterrez pas Mario Dumont trop vite.
Visiblement ébranlé par une vague de mauvais sondages et encore plus par le départ soudain de deux députés passés chez les libéraux, Mario Dumont est finalement retombé sur ses pattes. Juste à temps pour la campagne.
Visant la base électorale qui l'a propulsé en 2007 au poste de chef de l'opposition, la classe moyenne, il promet des allègements fiscaux aux propriétaires de maison.
La bonne vieille recette de Mario Dumont: une promesse spectaculaire (un milliard d'allégement sur les intérêts d'hypothèques), des justifications boiteuses (les Américains perdent leur maison) et des explications sur le comment à venir plus tard.
La forme avant le fond. C'est ce qui explique que Mario Dumont sait se rendre populaire. Il lui reste à apprendre à devenir crédible s'il veut vraiment accéder au pouvoir.
Ça y est, c'est reparti pour un tour, que vous le vouliez ou non. Le 8 décembre, les Québécois éliront un nouveau gouvernement. D'ici là, les chefs de parti sillonneront de nouveau la province. Notre chroniqueur Vincent Marissal jette un regard sur cette campagne qui aura des effets majeurs sur la scène politique québécoise. À commencer pour les chefs eux-mêmes, qui jouent leur avenir et peut-être aussi celui de leur parti.
MARIO DUMONT
Parti: Action démocratique du Québec (ADQ)
Fonction: Chef de l'ADQ et chef de l'opposition officielle
Âge: 38 ans, né à Cacouna
État civil: Marié, trois enfants
Études et profession: Économie (Université Concordia), agriculteur
Expérience politique: Président de la Commission-Jeunesse du PLQ (1991-1992) Chef de l'ADQ et député de Rivière-du-Loup depuis 1994. Chef de l'opposition officielle depuis le 4 avril 2007
Circonscrïption: Rivière-du-Loup. Élu depuis le 12 septembre 1994
% du vote dans sa circonscrïption en 2007: 58,47%. Majorité de 7886voix.
+ Un sens incomparable de la formule-choc et de la clip assassine. Une capacité à sentir les préoccupations de la population.
- Positions changeantes qui font qu'il a du mal à se débarrasser de son étiquette de girouette. Peu d'éléments forts au sein de son parti.
Bourdes passées: Son intention de renverser le gouvernement Charest à l'automne 2007 sur la question des commissions scolaires. Son refus de rencontrer le gouvernement pour l'adoption du budget de 2007. L'association délicate entre l'immigration et le recul du français.
Bon coup: Son coup de maître demeure la rapidité avec laquelle il s'est dressé contre les «accommodements déraisonnables» en 2006.
Électorat gagné d'avance: Les circonscrïptions où on trouve un fond créditiste, les travailleurs non syndiqués
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les électeurs fatigués des «vieux « partis, les familles à revenus moyens
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Les électeurs de centre-gauche très scolarisés
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Contrôler ses candidats inexpérimentés. Sortir de la «clip» et prouver qu'il peut livrer un programme cohérent et solide.
Scénario idéal pendant la campagne: Voir les deux autres partis s'attaquer, proposer des solutions simples pour redevenir cette troisième voie qui avait séduit l'électorat en 2007.
Pire scénario pendant la campagne: Les candidats adéquistes muliplient les déclarations controversées. Mario Dumont s'empêtre dans des prises de position contradictoires.
Françoise David:
Citation :Françoise David
Karim Benessaieh
La Presse
Parti: Québec solidaire (QS)
Fonction: Porte-parole principale de QS
Âge: 60 ans, née à Montréal
État civil: Conjointe de fait, un enfant
Études et profession: Service social (Université de Montréal), intervenante Expérience politique: Présidente de la Fédération des femmes du Québec (1994- 2001). Porte-parole d'Option citoyenne en 2004, puis porte-parole de QS en 2006.
Circonscrïption: Gouin. Battue
%du vote dans sa circonscrïption en 2007: 26,03%. Battue par 3408 voix.
+ Bonne cote d'amour auprès des Québécois, incarne bien les valeurs de gauche.
- Aucune expérience comme élue. Peu de crédibilité en matière de gestion de l'État.
Bourdes passées: Le maintien d'une direction bicéphale à Québec solidaire. Depuis 2007, il a été décidé de donner à Françoise David un rôle prédominant.
Bon coup: Un message constant qui a fait de QS le porte-étendard de la gauche.
Électorat gagné d'avance: Une certaine gauche urbaine montréalaise
Électorat qu'elle pourrait aller chercher: Les souverainistes de centre-gauche méfiants du virage du PQ. Les protestataires.
Électorat qui ne votera jamais pour elle: Les électeurs traditionnellement pragmatiques, ceux de centre-droite
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Établir la crédibilité du parti avec des engagement prudents. Ne pas multiplier les annonces de programmes et de nouvelles dépenses.
Scénario idéal pendant la campagne: Rapatrier des souverainistes de gauche. Mener des campagnes ciblées dans quelques circonscrïptions prometteuses.
Pire scénario pendant la campagne: Laisser s'imposer l'image d'un parti de gauche déconnecté aux promesses irréalistes
Citation :Françoise David
Karim Benessaieh
La Presse
Parti: Québec solidaire (QS)
Fonction: Porte-parole principale de QS
Âge: 60 ans, née à Montréal
État civil: Conjointe de fait, un enfant
Études et profession: Service social (Université de Montréal), intervenante Expérience politique: Présidente de la Fédération des femmes du Québec (1994- 2001). Porte-parole d'Option citoyenne en 2004, puis porte-parole de QS en 2006.
Circonscrïption: Gouin. Battue
%du vote dans sa circonscrïption en 2007: 26,03%. Battue par 3408 voix.
+ Bonne cote d'amour auprès des Québécois, incarne bien les valeurs de gauche.
- Aucune expérience comme élue. Peu de crédibilité en matière de gestion de l'État.
Bourdes passées: Le maintien d'une direction bicéphale à Québec solidaire. Depuis 2007, il a été décidé de donner à Françoise David un rôle prédominant.
Bon coup: Un message constant qui a fait de QS le porte-étendard de la gauche.
Électorat gagné d'avance: Une certaine gauche urbaine montréalaise
Électorat qu'elle pourrait aller chercher: Les souverainistes de centre-gauche méfiants du virage du PQ. Les protestataires.
Électorat qui ne votera jamais pour elle: Les électeurs traditionnellement pragmatiques, ceux de centre-droite
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Établir la crédibilité du parti avec des engagement prudents. Ne pas multiplier les annonces de programmes et de nouvelles dépenses.
Scénario idéal pendant la campagne: Rapatrier des souverainistes de gauche. Mener des campagnes ciblées dans quelques circonscrïptions prometteuses.
Pire scénario pendant la campagne: Laisser s'imposer l'image d'un parti de gauche déconnecté aux promesses irréalistes
Guy Rainville:
Citation :Guy Rainville
Karim Benessaieh
La Presse
Parti : Parti vert du Québec (PV)
Fonction: Chef du PVQ
Âge: 45 ans, né à Chibougamau
État civil: Père de trois enfants
Études et profession: Consultant en géothermie
Expérience politique: Milite au sein du PVQ depuis 2004. Élu conseiller à l'exécutif national puis vice-président en octobre 2007. Chef du parti depuis mars 2008.
Circonscrïption: Deux-Montagnes. Battu. %du vote dans sa circonscrïption en 2007: 4,24%. Battu par 10 967 voix.
+ Son parti et les préoccupations de l'électorat pour l'environnement. Même sans chef connu, son parti récolte autour de 6% des voix dans les sondages.
- Chef inconnu. Ses positions autres qu'environnementales sont floues.
Bourdes passées: Peu présent dans les médias. Aucune bourde notable.
Bon coup: Sa volonté de se démarquer clairement de Québec solidaire, un pari payant puisque les verts dominent régulièrement dans les sondages.
Électorat gagné d'avance: Les écologistes
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les environnementalistes de tous horizons des autres partis. Les indécis.
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Ceux dont la préoccupation première n'est pas l'environnement
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Proposer un programme sur autre chose que l'environnement.
Scénario idéal pendant la campagne: Profiter du fait que les autres partis ont des platesformes environnementales faibles. Faire connaître le PVQ.
Pire scénario pendant la campagne: Les médias ignorent son parti.
Citation :Guy Rainville
Karim Benessaieh
La Presse
Parti : Parti vert du Québec (PV)
Fonction: Chef du PVQ
Âge: 45 ans, né à Chibougamau
État civil: Père de trois enfants
Études et profession: Consultant en géothermie
Expérience politique: Milite au sein du PVQ depuis 2004. Élu conseiller à l'exécutif national puis vice-président en octobre 2007. Chef du parti depuis mars 2008.
Circonscrïption: Deux-Montagnes. Battu. %du vote dans sa circonscrïption en 2007: 4,24%. Battu par 10 967 voix.
+ Son parti et les préoccupations de l'électorat pour l'environnement. Même sans chef connu, son parti récolte autour de 6% des voix dans les sondages.
- Chef inconnu. Ses positions autres qu'environnementales sont floues.
Bourdes passées: Peu présent dans les médias. Aucune bourde notable.
Bon coup: Sa volonté de se démarquer clairement de Québec solidaire, un pari payant puisque les verts dominent régulièrement dans les sondages.
Électorat gagné d'avance: Les écologistes
Électorat qu'il pourrait aller chercher: Les environnementalistes de tous horizons des autres partis. Les indécis.
Électorat qui ne votera jamais pour lui: Ceux dont la préoccupation première n'est pas l'environnement
Défis à surmonter ou écueils à éviter: Proposer un programme sur autre chose que l'environnement.
Scénario idéal pendant la campagne: Profiter du fait que les autres partis ont des platesformes environnementales faibles. Faire connaître le PVQ.
Pire scénario pendant la campagne: Les médias ignorent son parti.
J'suis tellement en colère que Charest ait déclenché des élections à peine un an après les dernières... Quel gaspillaage éhonté de fonds publics!
J'suis tellement en cr*** que je ne peux voir une pancarte électorale sans me crinquer. Et j'en ai vu en titi aujourd'hui, alors je suis vraiment, mais vraiment en furie!
J'peux juste pas croire qu'on accepte ça! Come on! Des millions et des millions dépensés pour une élection alors qu'on devrait plutôt songer à protéger notre économie et réduire les dépenses. Je ne comprends juste pas que ça puisse même avoir été envisagé! Nous nous taperons 3 élections provinciales en quoi, 6 ans?
J'suis tellement en cr*** que je suis prête à sortir voter pendant que je serai en train d'accoucher. Grrrrrrr!
J'suis tellement en cr*** que je ne peux voir une pancarte électorale sans me crinquer. Et j'en ai vu en titi aujourd'hui, alors je suis vraiment, mais vraiment en furie!
J'peux juste pas croire qu'on accepte ça! Come on! Des millions et des millions dépensés pour une élection alors qu'on devrait plutôt songer à protéger notre économie et réduire les dépenses. Je ne comprends juste pas que ça puisse même avoir été envisagé! Nous nous taperons 3 élections provinciales en quoi, 6 ans?
J'suis tellement en cr*** que je suis prête à sortir voter pendant que je serai en train d'accoucher. Grrrrrrr!
ah pis les hormones ça aide pas à rester calme hein Fourmi?
Moi j'ai pas encore vu de pancartes à date... donc j'arrive encore à rester zen...
Moi j'ai pas encore vu de pancartes à date... donc j'arrive encore à rester zen...
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Fourmi a écritJ'suis tellement en colère que Charest ait déclenché des élections à peine un an après les dernières... Quel gaspillaage éhonté de fonds publics!
J'suis tellement en cr*** que je ne peux voir une pancarte électorale sans me crinquer. Et j'en ai vu en titi aujourd'hui, alors je suis vraiment, mais vraiment en furie!
J'peux juste pas croire qu'on accepte ça! Come on! Des millions et des millions dépensés pour une élection alors qu'on devrait plutôt songer à protéger notre économie et réduire les dépenses. Je ne comprends juste pas que ça puisse même avoir été envisagé! Nous nous taperons 3 élections provinciales en quoi, 6 ans?
J'suis tellement en cr*** que je suis prête à sortir voter pendant que je serai en train d'accoucher. Grrrrrrr! C'est bien rare que je m'implique dans des topics sur la politique, parce que je ne me sens pas apte à en discuter, mais ce que tu énonces ici,je pense exactement comme toi.
Je peux pas croire qu'on verra encore une campagne de salissage comme on a vu au fédéral, parce quoi qu'on en dise, c'était bel et bien cela qu'on a eu comme campagne.
Mais Fourmi, stp, sors pas voter pendant ton accouchement, prends cela relax
Je me demande encore sincèrement à quoi cela servira qu'on aille encore voter????
Pour moi, c'est carrément de l'argent gaspillé et ca m'écoeure encore plus devoir leur envoyer une partie de mon salaire pour le dépenser de cette manière.
J'suis tellement en cr*** que je ne peux voir une pancarte électorale sans me crinquer. Et j'en ai vu en titi aujourd'hui, alors je suis vraiment, mais vraiment en furie!
J'peux juste pas croire qu'on accepte ça! Come on! Des millions et des millions dépensés pour une élection alors qu'on devrait plutôt songer à protéger notre économie et réduire les dépenses. Je ne comprends juste pas que ça puisse même avoir été envisagé! Nous nous taperons 3 élections provinciales en quoi, 6 ans?
J'suis tellement en cr*** que je suis prête à sortir voter pendant que je serai en train d'accoucher. Grrrrrrr! C'est bien rare que je m'implique dans des topics sur la politique, parce que je ne me sens pas apte à en discuter, mais ce que tu énonces ici,je pense exactement comme toi.
Je peux pas croire qu'on verra encore une campagne de salissage comme on a vu au fédéral, parce quoi qu'on en dise, c'était bel et bien cela qu'on a eu comme campagne.
Mais Fourmi, stp, sors pas voter pendant ton accouchement, prends cela relax
Je me demande encore sincèrement à quoi cela servira qu'on aille encore voter????
Pour moi, c'est carrément de l'argent gaspillé et ca m'écoeure encore plus devoir leur envoyer une partie de mon salaire pour le dépenser de cette manière.
Hi! Hi! J'me suis un peu emportée mais c'est tout de même ce que je ressens. Je n'avais pas allumé jusqu'ici que les dernière provinciales étaient en 2007 et depuis que je me suis réveillée, je suis en rogne. Aux 4 ans c'est un mal nécessaire mais aux ans? WTF!
Bon ça y est, je suis repompée moi là!
Soleil, t'inquiète. Je crois que si j'accouche le 8 (ce qui n'est pas exclue, je suis prévue le 6!), je vais rester bien sagement dans mon lit jusqu'à l'expulsion! Je vais voter par anticipation les jours précédents si je n'ai toujours pas accouché et si c'est fait, ma puceronne sera sans doute le plus jeune enfant à se présenter dans un bureau d'élection!
Bon ça y est, je suis repompée moi là!
Soleil, t'inquiète. Je crois que si j'accouche le 8 (ce qui n'est pas exclue, je suis prévue le 6!), je vais rester bien sagement dans mon lit jusqu'à l'expulsion! Je vais voter par anticipation les jours précédents si je n'ai toujours pas accouché et si c'est fait, ma puceronne sera sans doute le plus jeune enfant à se présenter dans un bureau d'élection!