Élection au Provincial

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.anthurium.
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Message par .anthurium. »

Publié le 05 novembre 2008 à 23h45 | Mis à jour le 06 novembre 2008 à 08h25


Le PQ entre en campagne fauché  

Denis Lessard
La Presse


(Québec) Le Parti québécois se lance en campagne électorale les coffres désespérément vides. Le parti de Pauline Marois «n'a aucune liquidité pour partir en campagne électorale» et sera sur la marge de crédit jusqu'au jour du vote, le 8 décembre, a appris La Presse de sources sûres.

Ce constat a mobilisé les stratèges péquistes, lors de leurs réunions de préparation de la campagne tenues à Montréal à la mi-octobre, a-t-on appris. Le PQ attendait encore alors la confirmation de Desjardins quant au prêt qui pourrait être accordé pour le financement de l'organisation de la campagne péquiste.

À la mi-octobre, au plus 30 circonscrïptions avaient suffisamment de fonds dans leur bas de laine pour partir en campagne, et le «?national?» s'attendait déjà à devoir injecter des fonds dans certaines circonscrïptions pour s'assurer d'une campagne tout au moins «?décente?».

Une des conséquences de ce constat?: la tournée de Pauline Marois se concentrera d'abord sur la couronne de Montréal, dans Lanaudière, en Montérégie, en Mauricie et à Laval. Les grandes virées nécessitant l'avion seront rares - les régions seront visitées avant le débat, avec peut-être un retour en Abitibi, où l'organisation péquiste est vacillante dans deux circonscrïptions sur trois.


Aussi, compte tenu des ressources limitées, le PQ compte réduire le plus possible la facture de publicité, en retardant par exemple la mise en ondes de ses messages nationaux à la télévision, la plus grosse facture en publicité.

Depuis des semaines, la disette a d'ailleurs des conséquences. Jusqu'à l'émission des brefs, l'équipe des communications de la campagne péquiste travaillait depuis le local électoral du Bloc québécois à Montréal. Autre économie, le PQ a récupéré les autocars de la tournée Duceppe pour Mme Marois et les journalistes avant qu'ils ne soient reconvertis en bus réguliers.

Une dette de 800 000?$...

et des factures

Dans certaines circonscrïptions, le manque d'argent est criant. Dans Mercier, on prépare d'urgence une danse sociale pour ramasser des sous. À Québec, le comité exécutif de Jean-Talon par exemple crie famine - il vient de subir une élection complémentaire. Dans les circonscrïptions de Matane et d'Abitibi-Est, les jeunes élus du PQ en mars 2007 ont été davantage occupés à apprendre leur travail de député qu'à dénicher du financement.

Le PQ est sorti avec une dette de 1,6 million de la campagne électorale de 2007. Or il reste 800 000?$ à payer - la campagne de financement confiée à la députée Rita Dionne Marsolais au printemps a atteint 80?% de l'objectif de 1,2 million, qui couvrent grosso modo les dettes sans laisser pour autant d'argent dans les coffres de guerre.

Par comparaison, le PLQ semble sur une autre planète. Le parti de Jean Charest a des actifs de 4,9 millions et il est le seul à posséder l'édifice où loge sa permanence, près du marché Jean-Talon.

L'ADQ était endettée jusqu'aux yeux après la débandade électorale de 2003, ses résultats de 2007 l'ont fait sortir du rouge - avec un petit surplus dans le rapport financier du Directeur général des élections, pour l'année 2007.

La direction du Parti québécois, en octobre, s'attendait à pouvoir emprunter la moitié du maximum de dépenses permis par la loi électorale. Les partis peuvent théoriquement dépenser environ 5 millions, soit 1?$ par électeur, mais ne se rendent jamais à ce plafond. En 2007, par exemple, les libéraux, même si leurs coffres étaient remplis, ont dépensé 3,5 millions. Pour le PQ d'André Boisclair, la facture avait été identique?: 3,4 millions. Du côté de l'ADQ, alors très endettée, on avait été frugal?: 1,4 million.

La direction du PQ avait songé demander aux circonscrïptions le remboursement fait par le DGE après la campagne, ce qui aurait forcé les candidats à trouver, en campagne de financement ou autrement, la totalité du coût de leur élection. Une rapide levée de boucliers de quelques députés stoppa net ce projet.
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Pico82
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Message par Pico82 »

tipet  a écrit

Le bout en vert: Ça ne devrait pas être comme ça justement, si on a élu un gouvernement minoritaire, c,est qu'on avait une raison de le faire. Que tu sois majoritaire ou minoritaire, le mandait devrait être de 4 ans minimum. Arrangez-vous pour vous entendre.



Exactement ce que je pense aussi.  


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Message par Pico82 »

Mimosa  a écrit



C'est ce que je pense aussi, mais je pense qu'on va plutôt lui offrir un beau nanane, soit de le foutre majoritaire et là il va se péter les bretelles en disant qu'il a eu raison de faire des élections

C'est peut-etre de le mettre majoritaire qui serait la
bonne lecon aussi...
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Ely
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Message par Ely »

Nous voulons une loi pour des élections à date fixe au provincial ! YES WE CAN !  
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lolilou
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Message par lolilou »

L'article de Patrick Légacé me rejoint tellement aujourd'hui. Je me sens dans le même état d'esprit.

Je rêve qu'un "Obama" se lance en campagne pour un nouveau parti, bref, de quelque chose de tellement nouveau qui puisse rejoindre tous les québécois...

Là je vois les candidats, pis je déprime...
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Gillo
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Message par Gillo »

Ely  a écritNous voulons une loi pour des élections à date fixe au provincial ! YES WE CAN !    

Comme au fédéral?
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Pico82
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Message par Pico82 »

tipet  a écrit




Ouais! Il est pas tout seul...    
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Pico82
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Message par Pico82 »

Gillo  a écrit



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ImWyckA
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Message par ImWyckA »

tipet  a écritMon premier souhait est que cette campagne ne vire pas comme celle du fédéral, soit en attaques sournoises, en campagne de dénigrement et en publicité négative.


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tipet
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Mon premier souhait est que cette campagne ne vire pas comme celle du fédéral, soit en attaques sournoises, en campagne de dénigrement et en publicité négative.

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lolilou
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Message par lolilou »

ouai, ben c'est mal parti... Charrest a déjà cassé du sucre sur le dos des 2 autres partis dans son discours hier... les 2 autres ont suivi après...

Coudonc Messieurs et Madame, prenez donc exemple sur Mr Obama qui n'est jamais tombé là-dedans et qui a préféré dire ce qu'il ferait plutôt que de perdre son temps à casser l'adversaire. Les gens en ont marre des campagne de salissage pour descendre les autres partis dans le but de remonter son parti.

Si ça tourne au vinaigre comme durant les élections fédérales, j'annulerai mon vote sans hésitation. Moi je veux du concret.
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Message par Lucie08 »


Est-ce que je suis la seule à trouver que les slogans sont particulièrement poches???

L'économie, d'abord, oui!

Québec gagnant avec Pauline

Ils pouvaient vraiment rien trouver de mieux???







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lucide
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Message par lucide »

Lucie08  a écrit
Est-ce que je suis la seule à trouver que les slogans sont particulièrement poches???

L'économie, d'abord, oui!

Québec gagnant avec Pauline

Ils pouvaient vraiment rien trouver de mieux???

A partir du moment ou en voulait pas de ces élections, on va tout trouver plate je pense, les discours, le débat, la campagne....
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Message par .anthurium. »

Publié le 07 novembre 2008 à 05h00 | Mis à jour à 06h11


Marois: entre snobisme et persévéranceTaille du texte Imprimer Envoyer Votre nom
 

 Denis Lessard
La Presse


(Québec) Pauline Marois est perçue comme snob, une politicienne sans sens de la répartie, incapable de mettre en capsule son message pour les médias électroniques. Les électeurs jugent qu'elle est loin de leurs problèmes, on la trouve hésitante. Certaines de ses décisions comme ministre sont encore des boulets.

Ce verdict sans ménagement, c'est celui fait à l'interne au Parti québécois, dans un document intitulé «?Plan de campagne-Élection 2008?» datant du 10 octobre dernier, obtenu par La Presse. Il y a eu d'autres moutures par la suite de cet exposé de 17 pages, mais pour l'essentiel, tout a été conservé, ont indiqué des sources au sein du parti.

Les conseillers ne mettent pas de gants blancs pour résumer les chances du Parti québécois hors de la grande région de Montréal. Une visite des 17 régions administratives est «un passage obligé», mais les responsables de la tournée Marois prévoient «qu'il faudra cibler adéquatement nos visites et passer le plus clair de notre temps dans les régions de Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Centre du Québec et Montérégie».

Mme Marois semble suivre exactement ce plan de match depuis le déclenchement de mercredi. Après une visite à Trois-Rivières et Shawinigan, elle a fait campagne à Boucherville et rayonnera dans le 450 pour les trois prochains jours.


Le document dresse une liste exhaustive des circonscrïptions où le PQ pourrait revenir, en rappelant par combien de voix elles avaient été perdues en 2007. Dans ce «1er bloc», on retrouve notamment les Masson, Berthier, Joliette et L'Assomption, les circonscrïptions où la défaite du PQ avait été une surprise il y a 18 mois. Dans un second bloc, on retrouve d'autres circonscrïptions, toujours dans le 450?: Chambly, Marguerite-D'Youville, Groulx, par exemple.

La région de Québec arrive beaucoup plus loin. Le document relève que dans la grande majorité des cas, les candidats péquistes ont terminé en troisième place en 2007.

On pointe même des «?députés à surveiller?», dont l'organisation peut sembler fragile?; dans Vachon, Camille Bouchard a eu une mince majorité de 227 voix. Dans Matane, Pascal Bérubé s'en est tiré avec 213 voix.

Aussi on garde l'oeil sur Gouin (Nicolas Girard) et Mercier (Daniel Turp) où le total des électeurs des «?autres?» partis atteint 44 et 38?%. Dans Abitibi-Est, Gaspé et Rouyn, on constate une «?mauvaise organisation?».

Le document précise aussi qu'il faudra un «?maximum de cinq engagements majeurs pour le PQ (...), il faut mettre de côté notre modèle de campagne?: 33 jours-33 engagements?», ces engagements devraient être faits dans la première semaine, et «?répétés sans arrêt, partout pendant les autres journées?».

On insiste?: Mme Marois devra donner une image de «?sérénité?», il faut «?mettre à l'avant-scène une Pauline Marois dont le ton est toujours souriant, décontracté, persévérant et positif?». Les lieux des points de presse seront choisis pour «dégager cette ambiance».

Aussi, «deux considérations importantes, soit la santé de notre chef et sa bonne humeur que l'on souhaite constante». Mme Marois, qui a 58 ans, a été opérée récemment pour l'appendicite, une intervention qui l'a mise sur le carreau pendant plusieurs jours.

Pierre-Alain Cotnoir, spécialiste bien connu au Bloc québécois, et la firme Pondération Repère ont fait une analyse de la clientèle cible du PQ, dont le profil «correspond largement à un électorat masculin, âgé entre 25 et 44 ans, plutôt progressiste, se situant entre l'ADQ et les petits partis politiques». Ces électeurs, quand ils sont dans l'île de Montréal, sont souvent tentés par les partis marginaux, les verts ou Québec solidaire. Dans le 450, c'est plutôt par l'ADQ qu'ils sont tentés. En dehors de la grande région de Montréal, ce sera plus difficile, «la région de Québec et dans une moindre mesure le Québec tranquille comptent une fraction moins importante d'électeurs susceptibles de rallier le PQ que dans les autres régions du Québec», résume l'analyse de M. Cotnoir, citée dans le document péquiste.

«Faiblesses»

Appelés à faire la liste des forces et faiblesses des trois chefs, les organisateurs péquistes ne mettent pas de lunettes roses pour Pauline Marois. «Pas de sens du clip», «pas de répartie», lance-t-on avant d'ajouter qu'elle est «hésitante» qu'elle «écoute trop le monde», que «quelques dossiers la suivent (par exemple, la réforme en éducation)». Aussi, elle est perçue comme «snob» et «loin des problèmes des gens». Sa méconnaissance de l'anglais pose aussi problème.

On fait aussi, en revanche, la liste des «forces» de Mme Marois. Sa compétence en gestion, son profil social et économique fort, sa «persévérance», son expérience et sa force dans les relations interpersonnelles sont relevés, tout autant que sa «réussite financière».

À trois semaines du déclenchement de la campagne, les stratèges du PQ s'attendaient à «?ce que la réforme de l'éducation (revienne) dans le paysage?», tout autant que les décisions de Mme Marois quand elle était aux Finances. «Puisque tous les coups seront probablement permis, il est à prévoir que l'on reparlera de la gestion et de l'implication de Claude Blanchet dans certains dossiers, notamment la Gaspésia.» Jean Charest prendra des distances de ces attaques pour paraître au-dessus de la mêlée, mais «Mario Dumont ne s'en privera certainement pas», prédit-on. «Nos adversaires n'hésiteront pas à attaquer ou à miner la crédibilité de Pauline Marois en s'attaquant à elle via son conjoint», prédit-on.

Comme Mme Marois n'a pas la vindicte nécessaire pour donner la réplique, il faudra identifier «nos goons», des fiers-à-bras parmi les députés pour répondre.

Autrement, on ne se fait pas d'illusions sur l'utilité des candidats qui pestent contre le rôle de «plantes vertes» qu'on leur fait jouer en campagne électorale. Les médias «n'en ont que pour les chefs?» et quand un candidat parvient à attirer l'attention, c'est «pour de mauvaises raisons», résume-t-on.
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Émilie Côté
La Presse


Le slogan du Parti libéral?? Audacieux. Le slogan de l'ADQ?? Direct, mais maladroit. Le slogan du Parti québécois?? Trop neutre. Voilà le bilan des observations des quatre spécialistes de la communication interviewés par La Presse.

C'est le slogan du Parti libéral, L'économie d'abord, Oui, qui a suscité le plus de réactions. Frédéric Metz, professeur de design graphique à l'UQAM, le voit comme «?un coup de taloche?» au PQ.

«Le Parti libéral installe une certaine confusion en empruntant le mot Oui aux souverainistes», explique la publicitaire Anne Darche. Surtout que c'est graphiquement présenté comme le Non l'était à l'époque. «En voyant l'affiche, c'est clair que Oui est le vrai slogan. L'économie d'abord est plus comme un sous-titre, indique-t-elle. Cela démontre énormément d'assurance. Cela frise le baveux, mais c'est très astucieux.»

Selon elle, «?le slogan du PLQ est le plus habile, le plus conscient, parce qu'on parle d'un sujet qui préoccupe les gens?».


«C'est audacieux, renchérit Luc Dupont, professeur en communication à l'Université d'Ottawa. Mais c'est le fruit d'une étude de marché», nuance-t-il.

Frédéric Metz n'a pas été impressionné par les slogans des trois partis. Il qualifie de «catastrophique» le Donnez-vous le pouvoir de l'ADQ. «On prie le Seigneur à genoux», ironise-t-il.

«C'est comme Donnez-nous notre pain quotidien. Il y a un fond religieux?», opine Anne Darche. Pour la publicitaire, le slogan est du «Subliminal 101». «Inévitablement, je lis Donnez-nous le pouvoir. Soit que c'est très subliminal et que c'est un bon coup, ou bien c'est très maladroit.»

Pour sa part, Luc Dupont apprécie la formule courte, impérative et punchée du slogan de l'ADQ. Mais si Mario Dumont fait piètre allure dans les sondages, «le slogan va tomber à plat».

«C'est un slogan qui vise la classe moyenne, complète Thierry Giasson, professeur au département d'information et de communication de l'Université Laval. Il interpelle le citoyen et il le place au centre de l'exercice.»

De son côté, le Parti québécois a comme slogan Québec gagnant. Sur les affiches, il s'inscrit en un seul mot, car, pour y faire un renvoi à un site internet, on y a ajouté «.org». Luc Dupont considère que le PQ se reprend pour la mauvaise stratégie web de la dernière campagne. «L'internet devient une façon intéressante de contrecarrer l'absence de sous», ajoute-t-il.

Le slogan du parti de Pauline Marois emballe moins ses trois collègues. «Faible. Pas d'effet de nouveauté», dit Thierry Giasson. «Enfantin», ajoute Frédéric Metz. «C'est extrêmement neutre, conclut Anne Darche. Il pourrait être employé par n'importe quel autre parti. C'est dépourvu d'émotion et d'engagement. Le coeur n'y est pas.»

La publicitaire critique tout autant la pancarte, et comment Pauline Marois y est présentée. «On dirait une image sainte. Elle ne regarde pas l'objectif, comme si elle implorait le ciel. L'image est délavée», commente-t-elle.

De son côté, Québec solidaire n'a pas de slogan officiel. Mais cinq «pancartes à message?», indique le porte-parole Francis Boucher, comme «POUR un système public, CONTRE le profit sur la maladie».

Un slogan n'était pas nécessaire pour l'équipe de Françoise David et Amir Khadir, considère Anne Darche, car «leur mission passe par leur nom». Avec l'opposition du «POUR» et du «CONTRE», l'approche est intéressante. «Cela ne se décode pas au volant d'une voiture. Mais ça colle au parti et à ses gens piétonniers.?»
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Publié le 06 novembre 2008 à 16h38 | Mis à jour le 06 novembre 2008 à 21h03


Jean Charest refuse d'envisager un gouvernement minoritaire
 Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec


Jean Charest refuse de dire comment il s'y prendra pour gouverner en temps de crise, si la population lui confie un autre mandat minoritaire le 8 décembre.

Mercredi, le premier ministre avait justifié le déclenchement d'élections générales, après seulement 20 mois d'exercice du pouvoir, par le fait que ce ne serait pas possible de gouverner, en pleine crise économique, avec «trois paires de mains sur le gouvernail».

Sauf que, si d'aventure les électeurs choisissent de lui confier un deuxième règne de cohabitation avec Mario Dumont et Pauline Marois, il devra bien composer avec cette réalité. Mais il ne veut même pas envisager ce scénario.

«Je fais confiance aux Québécois», a-t-il dit, jeudi, en conférence de presse, lorsqu'il a été interrogé à quelques reprises sur le sujet.


Il a répété qu'il avait besoin de stabilité politique en période de turbulence économique.

M. Charest présentait jeudi son plan d'action en matière économique, une des pièces maîtresses de sa plateforme électorale.

Il s'agit d'une brochure d'une quinzaine de pages, dont le détail et l'impact budgétaire ne seront connus que plus tard.

La stratégie libérale vise d'abord à aider les entreprises à traverser la crise à venir sans trop d'égratignures.

En mettant 2 milliards $ à la disposition des entreprises, un gouvernement libéral annoncerait un changement de cap.

Traditionnellement, les libéraux sont moins enclins à prêcher l'interventionnisme de l'Etat dans l'économie.

Mais s'il est reporté au pouvoir le 8 décembre, Jean Charest s'engage à confier clairement à la Société générale de financement (SGF) le mandat d'agir comme levier pour stimuler l'économie, en cette période où les conditions de crédit sont resserrées.

Ainsi, dans un premier temps, d'ici 2010, la SGF disposerait de 1 milliard $ pour prendre des participations dans les petites et moyennes entreprises (PME) plus directement frappées par la crise financière.

Cette crise «nuit aux entreprises qui sont en recherche de capitaux et on va répondre à ce besoin», a-t-il promis devant un parterre de gens d'affaires, jeudi matin.

On vise à éviter de pénaliser des entreprises qui étaient sur le point de procéder à une émission d'actions pour effectuer un investissement, par exemple. Mais quand le marché aura repris son activité normale, Québec retirerait ses billes.

Dans tous les cas, la participation de la SGF serait minoritaire. Pas question, donc, de prise de contrôle ou de nationalisation.

Un autre milliard de dollars sera rendu disponible aux entreprises ayant besoin de prêts et de garanties de prêts, une mesure déjà annoncée par la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Québec voudra ainsi s'assurer que, malgré le ralentissement économique, les employeurs auront accès à du capital et à des liquidités.

Si la population lui confie un troisième mandat, Jean Charest s'engage par ailleurs à hausser le salaire minimum d'un dollar, d'ici 2010, pour le porter à 9,50 $.

Le plan d'action inclut aussi d'autres mesures, comme l'accélération de la mise à niveau des infrastructures et du développement hydro-électrique, un soutien financier accru à la formation de la main-d'oeuvre et un programme d'aide à la rénovation domiciliaire.

M. Charest a rendu public son plan d'action lors d'un déjeuner-conférence devant la Chambre de commerce de Québec, puis devant la Chambre de commerce de Montréal, avant de se rendre à son assemblée d'investiture à Sherbrooke.

«Nous allons ensemble passer à travers cette période de turbulence économique pour en sortir plus forts», a-t-il dit aux gens d'affaires.

À Québec, l'accueil a été poli, sans plus, mais à Montréal le chef libéral a eu droit à une ovation de la part d'un public visiblement heureux de ce qu'il entendait.

Mais il faudra être patient avant de connaître la nature exacte de ses projets et de pouvoir évaluer l'impact réel de son plan.

Par exemple, le document ne dit pas à qui s'adresserait le programme d'aide à la rénovation résidentielle et quelle forme il prendrait.

Même constat pour le développement hydro-électrique. On n'indique nulle part d'objectifs chiffrés, en termes de puissance additionnelle ou de kilowatts à exporter.

Le coût de l'ensemble de ces mesures sera aussi révélé plus tard.

Par ailleurs, en conférence de presse, il a dit qu'il ne prévoyait pas augmenter les tarifs, qu'il s'agisse des frais de garde ou autres.

Dans un autre ordre d'idées, s'il est reporté au pouvoir, M. Charest a indiqué que les travaux de la Chambre pourraient reprendre le 13 janvier, alors qu'ils débutent habituellement à la mi-mars. Il s'est engagé à consulter les partis d'opposition.

Vendredi, le chef libéral fait campagne en Mauricie.
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Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Laval


Avec deux candidats «vedettes», Mario Dumont espère réaliser une percée dans la région de Laval, là où la vague adéquiste s'était brisée à l'élection générale de 2007.

L'actuel président du l'Action démocratique (ADQ), l'avocat Tom Pentefountas, a confirmé sa candidature dans la circonscrïption de Fabre - détenue par la ministre Michelle Courchesne - alors que Pierre Brien, ex-député bloquiste, tentera de ravir au libéral Vincent Auclair le comté de Vimont.

L'homme d'affaires Robert Goulet, l'attachée politique Josée Granger et l'entrepreneur Pierre Tremblay complètent la brochette de candidats choisis par l'ADQ pour aller au front dans le bastion libéral de Laval.

«Cela a passé si proche la dernière fois. On progresse, on progresse», a dit le chef Mario Dumont, jeudi soir en point de presse, aux côtés de ses recrues réunies avec une poignée de militants dans une petite salle d'un restaurant de Laval.


«D'une fois à l'autre on convainc plus d'électeurs, cela finit par donner des sièges. On sent que cette fois-ci, à Laval, c'est la bonne», a poursuivi le leader adéquiste.

Originaire de l'Abitibi-Témiscamingue, Pierre Brien s'est dit très à l'aise «d'aller vendre» le programme «très branché sur la classe moyenne et les familles» de l'ADQ.

«C'est vrai que j'origine d'un autre endroit, mais maintenant mon lieu de résidence c'est la couronne nord et cela me fera plaisir d'aller défendre ces convictions auprès des gens», a-t-il commenté.

Agé de 38 ans, M. Brien a été député du Bloc québécois dans la circonscrïption de Témiscamingue de 1993 à 2003, avant de se convertir aux «valeurs» défendues par l'ADQ.

Défait à l'élection de 2003 sous la bannière adéquiste dans la circonscrïption de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, il a par la suite oeuvré pour la papetière Tembec avant de revenir dans le giron politique à titre de conseiller de Mario Dumont.

Jusqu'au déclenchement de la campagne électorale, il était le directeur de cabinet du bouillant leader parlementaire Sébastien Proulx.
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lolilou
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Message par lolilou »

lucide  a écrit

A partir du moment ou en voulait pas de ces élections, on va tout trouver plate je pense, les discours, le débat, la campagne....

ouai... je pense que je suivrai même pas la campagne...  
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
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