Émission du 28 Février
Modérateur : Elise-Gisèle
bobépine a écrit
Même pas
Si t'étais allée, j'me demande kessé tu aurais écrit
http://www.unpeudamour.com/
Même pas
Si t'étais allée, j'me demande kessé tu aurais écrit
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- Manitou de la Parlotte
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NetRoll a écritJ'ai bien aimé les incantations de Steph en faisant le B... À la place de Lysandre, j'aurais eu la chienne
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J'ai trouvé excellente l'idée de nous faire connaitre un volet de sa culture amérindienne.
Quand le chasseur indien se préparer a abattre un orignal, par exemple, il lui demande pardon.
La spiritualité des Amérindiens et leurs rapports avec la nature et les éléments gagnerait à etre plus connus.
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J'ai trouvé excellente l'idée de nous faire connaitre un volet de sa culture amérindienne.
Quand le chasseur indien se préparer a abattre un orignal, par exemple, il lui demande pardon.
La spiritualité des Amérindiens et leurs rapports avec la nature et les éléments gagnerait à etre plus connus.
bobépine a écrit
Love Story
par Bobépine
Un grondement sourd à peine rythmé par les pas de Mathieu embrumait Le Loft. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Sans comprendre, il fut face à la porte.
Il sortit ses clefs, fit tourner le verrou, et entra.
- Elisabetta, tu es là? Appela-t-il.
Un bruit de pas précipités se fit entendre. Peu après, elle apparut dans le couloir.
- Donne ton manteau, je vais te débarrasser, dit-elle.
- Tu es si belle, répondit simplement Mathieu.
- Tu viens? Fit gaiement Elisabetta.
Mathieu pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Il leva la tête vers Elisabetta, et lui sourit.
- Tu vas bien?
- Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
Mathieu, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Mathieu vit ses yeux qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur histoire, donc, ils s'embrassèrent. Plusieurs minutes s'écoulèrent. Puis Elisabetta poussa un soupir qui résonna dans la pièce comme une brise sur l'océan. Mathieu en profita pour articuler, le coeur battant:
- Je t'aime.
Son amie le regarda.
- C'est vrai?
- Cela fait déjà un mois... un mois que nous nous sommes vus... un mois que la foudre m'a frappé... et je n'ai jamais aimé une femme autant que toi. Car les autres étaient des femmes ordinaires.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Elisabetta.
- Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus gentille que je n'ai jamais connue! La plus gentille de tout Le Loft! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si comique...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce panthère, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Mathieu, tu as beaucoup de qualités...
- Ma puce... Elisabetta...
Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un saule, en train de aimer à l'air libre. Près d'eux, Plume Latraverse chantait ''Bobépine'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Mathieu fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Dali, Elisabetta réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Mathieu rouvrit les yeux.
- Elisabetta...
- Oui?...
- Elisabetta... veux-tu m'épouser?...
- Oui... fit-elle doucement.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c'est drôle, dit Elisabetta, car hier matin, Maxime a tenté de me séduire.
- Non, c'est vrai?
- Oui, et comme je lui disais que c'était toi, l'amour de ma vie, il m'a répondu que je perdais mon temps et que je serais bien plus heureuse avec lui.
- Ça ne m'étonne pas de lui, il a toujours essayé de gâcher ma vie privée.
- Heureusement je lui ai dit ceci: ''Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que mon Mathieu est plus drole que n'importe qui. Et tu ne lui arrives pas à la cheville.''
Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment
Oh, My God!
Quelle inspiration. Tu as dû beaucoup transpirer pour arriver à une telle puissance d'écriture. C'est du Harlequin dans le plus pure du style.
Bravo, chapeau ! Encore, encore !
Love Story
par Bobépine
Un grondement sourd à peine rythmé par les pas de Mathieu embrumait Le Loft. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Sans comprendre, il fut face à la porte.
Il sortit ses clefs, fit tourner le verrou, et entra.
- Elisabetta, tu es là? Appela-t-il.
Un bruit de pas précipités se fit entendre. Peu après, elle apparut dans le couloir.
- Donne ton manteau, je vais te débarrasser, dit-elle.
- Tu es si belle, répondit simplement Mathieu.
- Tu viens? Fit gaiement Elisabetta.
Mathieu pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Il leva la tête vers Elisabetta, et lui sourit.
- Tu vas bien?
- Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
Mathieu, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Mathieu vit ses yeux qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur histoire, donc, ils s'embrassèrent. Plusieurs minutes s'écoulèrent. Puis Elisabetta poussa un soupir qui résonna dans la pièce comme une brise sur l'océan. Mathieu en profita pour articuler, le coeur battant:
- Je t'aime.
Son amie le regarda.
- C'est vrai?
- Cela fait déjà un mois... un mois que nous nous sommes vus... un mois que la foudre m'a frappé... et je n'ai jamais aimé une femme autant que toi. Car les autres étaient des femmes ordinaires.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Elisabetta.
- Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus gentille que je n'ai jamais connue! La plus gentille de tout Le Loft! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si comique...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce panthère, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Mathieu, tu as beaucoup de qualités...
- Ma puce... Elisabetta...
Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un saule, en train de aimer à l'air libre. Près d'eux, Plume Latraverse chantait ''Bobépine'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Mathieu fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Dali, Elisabetta réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Mathieu rouvrit les yeux.
- Elisabetta...
- Oui?...
- Elisabetta... veux-tu m'épouser?...
- Oui... fit-elle doucement.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c'est drôle, dit Elisabetta, car hier matin, Maxime a tenté de me séduire.
- Non, c'est vrai?
- Oui, et comme je lui disais que c'était toi, l'amour de ma vie, il m'a répondu que je perdais mon temps et que je serais bien plus heureuse avec lui.
- Ça ne m'étonne pas de lui, il a toujours essayé de gâcher ma vie privée.
- Heureusement je lui ai dit ceci: ''Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que mon Mathieu est plus drole que n'importe qui. Et tu ne lui arrives pas à la cheville.''
Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment
Oh, My God!
Quelle inspiration. Tu as dû beaucoup transpirer pour arriver à une telle puissance d'écriture. C'est du Harlequin dans le plus pure du style.
Bravo, chapeau ! Encore, encore !
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
- gingerstar
- Intronisé au Panthéon
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- Inscription : dim. sept. 21, 2003 12:00 am
Sabi a écrit
Oh, My God!
Quelle inspiration. Tu as dû beaucoup transpirer pour arriver à une telle puissance d'écriture. C'est du Harlequin dans le plus pure du style.
Bravo, chapeau ! Encore, encore !
Merci...mais j'ai juste choisi les noms
http://www.unpeudamour.com/
Oh, My God!
Quelle inspiration. Tu as dû beaucoup transpirer pour arriver à une telle puissance d'écriture. C'est du Harlequin dans le plus pure du style.
Bravo, chapeau ! Encore, encore !
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C'est bobépine ou bépine SVP

- gingerstar
- Intronisé au Panthéon
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- Inscription : dim. sept. 21, 2003 12:00 am
bobépine a écrit
Merci...mais j'ai juste choisi les noms
http://www.unpeudamour.com/
Ben t'as choisi de beaux noms quand même!
Merci...mais j'ai juste choisi les noms
http://www.unpeudamour.com/
Ben t'as choisi de beaux noms quand même!
praeteritum a écrit
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J'ai trouvé excellente l'idée de nous faire connaitre un volet de sa culture amérindienne.
Quand le chasseur indien se préparer a abattre un orignal, par exemple, il lui demande pardon.
La spiritualité des Amérindiens et leurs rapports avec la nature et les éléments gagnerait à etre plus connus.
100% d'accord avec toi... Et en plus, ça faisait une drôle d'ambiance
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J'ai trouvé excellente l'idée de nous faire connaitre un volet de sa culture amérindienne.
Quand le chasseur indien se préparer a abattre un orignal, par exemple, il lui demande pardon.
La spiritualité des Amérindiens et leurs rapports avec la nature et les éléments gagnerait à etre plus connus.
100% d'accord avec toi... Et en plus, ça faisait une drôle d'ambiance
bobépine a écrit
Même pas
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Ma tabouère, toé.
Oups, je viens d'insulter une forumeuse. Décidément, ça ne va pas bien mon affaire, ce soir.
Même pas
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Ma tabouère, toé.
Oups, je viens d'insulter une forumeuse. Décidément, ça ne va pas bien mon affaire, ce soir.
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
bobépine a écrit
Merci...mais j'ai juste choisi les noms
http://www.unpeudamour.com/
J'ai du talent aussi
Lysandre Et Etienne
par annouk
Québec n'avait jamais été aussi belle aux yeux de Étienne. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Il leva la tête, rêveur, et observa les nuages... celui-ci ressemblait à une rose. Celui-là à un coeur... Plus vite qu'il ne l'aurait pensé, il se retrouva devant la porte.
Il chercha alors ses clefs, mais s'aperçut que sa poche était vide. Il réalisa alors que celle-ci était percée. Il se frappa le front: comment allait-il entrer chez lui? Après avoir passé en revue les différentes possibilités, il décida de rentrer par la fenêtre entrouverte. Il jeta un coup d'oeil rapide alentour, passa une jambe, puis l'autre, et se retrouva dans la cuisine. Soudain, la lumière s'alluma...
- C'est toi? Que fais-tu là? Pourquoi tu n'as pas sonné?
Lysandre était là, debout sur le pas de la porte de la cuisine, et tenait dressée au-dessus d'elle une poêle à frire.
- Et toi? Répondit Étienne. Je ne pouvais pas savoir que tu étais là!
Le visage de Lysandre se radoucit. Elle posa la poêle et sourit:
- Je n'avais pas de travail, aujourd'hui.
Elle était diabolique. Ses yeux, sa bouche, tout s'éclairait chez elle.
- Viens, dit-elle.
Étienne pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Mais soudain, Lysandre se jeta sur lui. Sans qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle l'embrassa fougueusement. Cela dura longtemps. Étienne sentait son coeur battre la mesure de cette musique silencieuse... Cela était doux, comme à chaque fois. Cela n'en finissait plus... jusqu'à ce que les lèvres de Lysandre se détachent, pour glisser dans un souffle imperceptible:
- Tu m'as manqué...
- Je t'aime, dit Étienne.
- Je t'aime aussi, dit Lysandre.
Cette phrase, ils se l'étaient répétée des milliers de fois. Mais jamais elle n'avait perdu de son sens.
- Depuis déjà trois semaines que ton sourire illumine mes rêves, je n'ai jamais eu d'autre amour que le tiens.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Lysandre.
- Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus déterminée que je n'ai jamais connue! La plus déterminée de tout Québec! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si mou...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce lion, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Étienne, tu as beaucoup de qualités...
- Ma puce... Lysandre...
Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un saule pleureur, en train de jouir à l'air libre. Près d'eux, Nicolas Ciccone chantait ''J't'aime Tout Court'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Étienne fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Picasso, Lysandre réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Étienne rouvrit les yeux.
- Marions-nous...
- Pourquoi n'est-ce pas déjà fait?
Ils rirent. Ils étaient heureux.
Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils parlaient.
- Ne me quitte jamais, disait Étienne.
- Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop guenille pour que je te quitte, répondait Lysandre. Tu es l'opposé de la bêtise, de la brutalité... tu vaux bien plus que ce rustre de Mathieu. Je ne sais pas comment j'ai fait pour lui trouver du charme.
Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois.
Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment. --Message edité par annouk le 2006-02-28 21:38:00--
Merci...mais j'ai juste choisi les noms
http://www.unpeudamour.com/
J'ai du talent aussi
Lysandre Et Etienne
par annouk
Québec n'avait jamais été aussi belle aux yeux de Étienne. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Il leva la tête, rêveur, et observa les nuages... celui-ci ressemblait à une rose. Celui-là à un coeur... Plus vite qu'il ne l'aurait pensé, il se retrouva devant la porte.
Il chercha alors ses clefs, mais s'aperçut que sa poche était vide. Il réalisa alors que celle-ci était percée. Il se frappa le front: comment allait-il entrer chez lui? Après avoir passé en revue les différentes possibilités, il décida de rentrer par la fenêtre entrouverte. Il jeta un coup d'oeil rapide alentour, passa une jambe, puis l'autre, et se retrouva dans la cuisine. Soudain, la lumière s'alluma...
- C'est toi? Que fais-tu là? Pourquoi tu n'as pas sonné?
Lysandre était là, debout sur le pas de la porte de la cuisine, et tenait dressée au-dessus d'elle une poêle à frire.
- Et toi? Répondit Étienne. Je ne pouvais pas savoir que tu étais là!
Le visage de Lysandre se radoucit. Elle posa la poêle et sourit:
- Je n'avais pas de travail, aujourd'hui.
Elle était diabolique. Ses yeux, sa bouche, tout s'éclairait chez elle.
- Viens, dit-elle.
Étienne pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil. Mais soudain, Lysandre se jeta sur lui. Sans qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle l'embrassa fougueusement. Cela dura longtemps. Étienne sentait son coeur battre la mesure de cette musique silencieuse... Cela était doux, comme à chaque fois. Cela n'en finissait plus... jusqu'à ce que les lèvres de Lysandre se détachent, pour glisser dans un souffle imperceptible:
- Tu m'as manqué...
- Je t'aime, dit Étienne.
- Je t'aime aussi, dit Lysandre.
Cette phrase, ils se l'étaient répétée des milliers de fois. Mais jamais elle n'avait perdu de son sens.
- Depuis déjà trois semaines que ton sourire illumine mes rêves, je n'ai jamais eu d'autre amour que le tiens.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Lysandre.
- Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus déterminée que je n'ai jamais connue! La plus déterminée de tout Québec! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si mou...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce lion, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Étienne, tu as beaucoup de qualités...
- Ma puce... Lysandre...
Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un saule pleureur, en train de jouir à l'air libre. Près d'eux, Nicolas Ciccone chantait ''J't'aime Tout Court'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Étienne fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Picasso, Lysandre réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Étienne rouvrit les yeux.
- Marions-nous...
- Pourquoi n'est-ce pas déjà fait?
Ils rirent. Ils étaient heureux.
Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils parlaient.
- Ne me quitte jamais, disait Étienne.
- Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop guenille pour que je te quitte, répondait Lysandre. Tu es l'opposé de la bêtise, de la brutalité... tu vaux bien plus que ce rustre de Mathieu. Je ne sais pas comment j'ai fait pour lui trouver du charme.
Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois.
Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment. --Message edité par annouk le 2006-02-28 21:38:00--
- Niko Bellic
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- Inscription : sam. janv. 14, 2006 1:00 am