Jean-Thomas Jobin plus cérébral que jamais
par Frédérick Masson
Article mis en ligne le 19 septembre 2008 à 14:31
Il y a de ces artistes qui n'ont pas peur du ridicule. Parlez-en à l'humoriste Jean-Thomas Jobin, qui était à Québec la semaine dernière afin de lancer la version dvd de son tout premier one man show. Québec Hebdo a donc profité du passage du petit gars de Sainte-Foy dans son patelin pour avoir avec lui une discussion intelligente. Extraits d'une entrevue avec le maître incontesté de l'absurde…
QH : Jean-Thomas, pourquoi lancer un dvd de ton premier spectacle.
JTJ : Je pense que ça s'inscrit dans une suite logique. Après trois ans de tournée, j'avais envie de remercier les quelque 60 000 personnes qui se sont déplacées durant cette période en leur offrant un souvenir. Ce dvd, dont la captation a eu lieu en avril dernier à la salle Albert-Rousseau, compte plus de 40 minutes d'extras tannants. Ce sont des extraits inédits, mais aussi des sketches auxquels ont accepté de participer plusieurs artistes, dont Julie Perreault, les Denis Drolet, les jumelles Annie et Suzie Villeneuve et Patricia Paquin.
QH : Que penses-tu des humoristes qui ont des carrières parallèles, soit à la télévision ou dans la chanson?
JTJ : C'est correct. Personnellement, je me souviens qu'avant mon entrée à l'École de l'humour, mon souhait était de faire de la télé. Depuis, j'ai goûté à la scène et j'espère profiter toute ma vie de la liberté que m'offre cette dernière. Toutefois, je n'exclus pas la télé pour autant. J'ai même quelques projets en ce sens sur lesquels je vais plancher au cours des prochains mois. Un d'entre eux mettrait en vedette mon personnage de scène. L'idée est encore très embryonnaire, mais ça pourrait donner quelque chose d'intéressant. Reste qu'au bout du compte, ce sont les diffuseurs qui auront le dernier mot.
QH : Les prochains mois étant consacrés à la création, ta présence dans les médias sera par le fait même moins importante. As-tu peur que les gens t'oublient?
JTJ : Pas vraiment, d'autant plus qu'ArtTV se charge de diffuser des reprises. Pour le reste, je fais confiance à la vie. Et si jamais les gens ne se souviennent plus de moi lorsque je sortirai mon deuxième show, je pourrai toujours me tourner vers un autre domaine. (Rires) Je deviendrais probablement gardien de lions dans un zoo. Je les caresserais en leur disant qu'ils ont de belles crinières. Sinon, je me dirigerai vers le journalisme sportif.
QH : Dans un tout autre ordre d'idées, j'ai remarqué la présence de bâtons de hockey dans ta voiture. En tant que gars de Québec, crois-tu au retour des Nordiques?
JTJ : Moi, j'y crois. Surtout dans le contexte de la nouvelle Ligue nationale de hockey. Toutefois, les dirigeants devront cesser d'augmenter le plafond salarial à toutes les demi-heures. Le premier pas n'en demeure pas moins la construction d'un nouvel amphithéâtre. Quant au financement, je rêve d'un duo René Angélil/Guy Laliberté. Ces deux hommes d'affaires sont au fait que Québec est une ville de hockey et imaginez le coup de théâtre s'ils devaient s'associer dans un tel projet. Le retour des Nordiques serait non seulement bénéfique pour la ville, mais aussi pour la Ligue nationale. De voir des amphithéâtres vides, comme c'est le cas en Floride ou à Columbus, c'est désolant.
QH : Le pays est actuellement au cœur d'une campagne électorale fédérale. Si tu étais chef de parti, quel serait le nom de ce dernier?
JTJ : Ce serait le parti «Cochez ici». Ainsi, les gens qui se retrouveraient dans l'isoloir liraient «Cochez ici» et s'exécuteraient. Après, c'est sûr qu'ils seraient pognés avec moi pour quatre ans. Au fond, ça ne changerait pas grand-chose à la situation actuelle.
http://www.quebechebdo.com/article-2518 ... amais.html
Jean-Thomas Jobin DVD (Annie et Suzie)
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