Les punaises prennent la Métropole d'assaut
Agence QMI Laura Boudreau
30/01/2009 15h13 - Mise à jour 30/01/2009 15h20

Contrairement à la croyance populaire, l’insalubrité du logement n’est pas une cause de l’infestation de punaises de lit.
La propagation des punaises de lit atteindrait désormais des proportions exponentielles dans la Ville de Montréal et ne se limiterait plus aux résidences et immeubles à logement.
Ce véritable fléau ferait également rage dans plusieurs établissement comme des cinémas, des CLSC, des tours à bureaux, des centres d’achat, des taxis, se multipliant tel un effet de dominos.
C’est ce qu’a révélé aujourd'hui au journal 24 heures le président de la compagnie ABC Gestion parasitaire, Christian Korb.
«J’ai fait une extermination dans un logement et il y avait des œufs sur la reliure d’un livre de la Bibliothèque nationale. Que pensez-vous qui va se produire? La personne va le rapporter, une autre ramène le livre chez elle, et la voilà également prise avec des punaises de lit. Et ça peut se propager également à la Bibliothèque. C’est complètement fou!»
De 0% à 30% du chiffre d’affaires
M. Korb rapporte qu’en 2004, il n’avait jamais vu de punaises de lit de sa vie. En 2007, le chiffre d’affaire de sa compagnie en lien avec les punaises de lit était de 11%. En 2008, celui-ci est passé à 23% et est évalué à 30% pour l’année en cours.
«Ce qui est alarmant, c’est que les mois de janvier à mars étaient en général très tranquille. Cette année, je n’ai aucune diminution d’appel pour ce problème à cette période-ci. J’appréhende énormément juillet alors que ce sera le mois du déménagement et les mois qui suivront.»
N’importe qui peut-être infesté
Contrairement à la croyance populaire, l’insalubrité du logement n’est pas une cause de l’infestation de punaises de lit.
«J’ai reçu un appel de quelqu’un de Boston qui avait dormi dans un hôtel de qualité et qui avait ramené des punaises de lit chez lui. Les punaises se retrouvent dans les bagages et le phénomène prend de plus en plus d’ampleur parce que les gens voyagent de ville en ville», explique l’épidémiologiste Norman King.
«Les pauvres comme les riches peuvent être touchés. Par contre, on note que le fléau est plus présent dans les immeubles à plusieurs logements et dans des appartements très surchargés et bordéliques», complète Christian Korb.
Jamais d’insecticide!
M. Korb rapporte que l’une des erreurs la plus commise par les personnes aux prises avec des punaises de lit est d’asperger les lieux d’insecticide. «Il ne faut jamais utiliser du Raid ou tout autre insecticide. Le jet propage les punaises un peu partout. Et même si certaines meurent, la plupart deviennent stressées et se reproduisent alors à un rythme phénoménal. Vaut mieux appeler un professionnel dès qu’on constate la présence de punaises.»
Consciente du phénomène, la Ville de Montréal a publié le dépliant-conseil Épinglons la punaise sur les mesures à prendre pour prévenir, détecter et exterminer les punaises de lit.
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