Un nouvel album pour Wilfred Le Bouthillier
Dany Bouchard
11-04-2009 | 04h00

Wilfred Le Bouthillier revient à l’avant-scène avec un troisième album, Droit devant, aux sonorités plus pop, qui aborde des sujets aussi difficiles que l’Alzheimer ou la déportation des Acadiens.
Trois ans après la sortie de son dernier album, Poussières, Wilfred Le Bouthillier réapparaît avec Droit devant.
«J’ai pris une bonne année de recul. Ça m’a permis de passer du temps avec ma famille, d’aller passer du temps au Nouveau-Brunswick», confie le chanteur de 30 ans, devenu papa en juin 2007, du petit William.
Pour ce troisième album, Wilfred Le Bouthillier fait équipe avec Marc Dupré et Serge Lapointe.
«J’ai emmené Marc en bateau et on a fait un feu sur le bord de la mer. On avait nos guitares. On s’est mis à écrire ensemble et on a proposé de réaliser l’album tous les deux. Comme on n’avait jamais fait ça, on est allé chercher un gars d’expérience, Serge Lapointe.»
Wilfred a écrit ou co-signé sept des 11chansons de l’album. Les autres textes sont notamment de Roger Tabra et de Nelson Minville, qui signe pas moins de quatre textes.
«Nelson écrit des affaires que j’aurais voulu écrire. Je me retrouve dans tout ce qu’il écrit.»
C’est d’ailleurs Minville qui lui a écrit Jimmy Joue, le premier extrait de l’album, qui raconte la vie d’un chanteur appelé à rouler sa bosse dans les bars qu’il visite au volant de son Éconoline.

ALZHEIMER
Droit devant compte son lot de chansons pop, mais aussi de ballades qui abordent des thèmes plutôt difficiles.
«Il y a une chanson (Un petit morceau de moi) qui parle de la maladie d’Alzheimer, confie le chanteur. J’ai vécu ça dans ma famille, avec une de mes tantes, qui était comme une grand-mère pour moi. À un moment donné, j’allais la voir au Nouveau-Brunswick et elle ne me reconnaissait pas. Chaque fois, c’était comme un deuil. C’était comme si un étranger avait pris possession de son corps.»
Wilfred a aussi intégré à l’album une chanson de Roger Tabra, qui servira au spectacle qu’il donnera le 23 août prochain, en clôture du Congrès mondial des Acadiens à Tracadie-Sheila.
«Habituellement, à la fin de ce congrès-là, on interprète Réveille de Zachary Richard, qui est un peu comme notre hymne.
«Cette année, les organisateurs nous ont demandé de composer quelque chose.»
«La chanson parle de la déportation des Acadiens, mais d’un point de vue différent d’autres chansons composées sur le même thème.
«Pour une fois, ça ne parle pas des Anglais, mais des Français qui ne sont pas venus nous défendre», explique Wilfred.
APRÈS POUSSIÈRES
Wilfred mise beaucoup sur ce nouvel album, lui qui admet que le précédent, Poussières, a moins bien fonctionné que le premier.
«Poussières a moins bien marché, mais ça a été un album très important dans ma carrière. D’un point de vue artistique, je l’aime encore. Encore plus que mon premier album, dit-il. Sur Poussières, c’était la première fois que je m’impliquais dans les chansons. Ça a été l’album qui m’a fait grandir artistiquement.»

RAMÈNE-TOI CHEZ NOUS
Six ans plus tard, le jeune chanteur ne regrette rien de son passage à Star Académie.
«Si c’était à recommencer, c’est sûr que je le referais, dit-il sans hésiter.
«Ç’a été l’élément déclencheur. Avant ça, j’essayais plein d’affaires qui ne marchaient pas toujours. Depuis que je suis sorti de Star Académie, j’entends plein d’artistes qui disent qu’il faut travailler fort pour réussir dans ce métier-là. C’est vrai, mais des fois, c’est aussi une question de timing, de chance.
«C’était le quatrième concours que je faisais, et si ça ne marchait pas, je partais faire le tour des studios avec mes maquettes.»
Six ans plus tard, il s’apprête à remonter sur la scène du studio Mel’s, mais à titre d’artiste invité.
«C’est comme retourner à la maison, retourner sur la scène qui m’a mis au monde.
«Quand je suis chez nous et que je repense à tout ça, c’est vague. Tout allait tellement vite.»
«UNE BELLE CUVÉE»
Chaque dimanche, Wilfred Le Bouthillier fait comme plus de deux millions de Québécois et regarde le gala de variétés animé par Julie Snyder.
«J’ai écouté tous les galas du dimanche, à l’exception de celui avec Éric Lapointe, dit-il.
«C’est une belle cuvée. Les académiciens sont bien, chacun chante bien, mais ils sont égaux. Je ne trouve pas que l’un d’entre eux se démarque du lot», constate-t-il.
Quels conseils donnerait-il aux jeunes académiciens?
«Je leur dirais de profiter de chaque instant. La tournée va commencer et ce sera la plus grosse affaire qu’ils vivront. Ils
sont en train de passer le plus beau moment de leur carrière.»
Source: http://www.canoe.com/divertissement/mus ... 6-jdm.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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