Moins d’État, plus de croissance - l’exemple du Canada

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Moins d’État, plus de croissance - l’exemple du Canada

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Moins d’État, plus de croissance - l’exemple du Canada
avril 29, 2009 by Le Blogue du QL ·
par Martin Masse

Mes amis Niels Veldhuis de l'Institut Fraser et Jason Clemens, anciennement aussi du Fraser et maintenant directeur de la recherche au Pacific Research Institute de San Francisco, sont parmi les très rares économistes canadiens qui publient des analyses pertinentes et tranchées. Ils rappelaient aujourd'hui quelques faits intéressants dans un article publié dans le Financial Post. Voici des passages que j'ai traduits :

La plupart des Canadiens ne sont malheureusement pas conscients des progrès accomplis par le Canada pendant 15 ans (1992-2007) dans le sens d'une réduction de la taille de l'État. Depuis son apogée en 1992, la taille de l'État canadien - que l'on peut le mieux mesurer par les dépenses totales de tous les niveaux de gouvernement en pourcentage du produit intérieur brut - est passée de 53% à 40%, selon des données de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques. Il s'agit d'un revirement marqué par rapport aux années 1960, 1970 et 1980, alors que l'État canadien grossissait toujours plus.

Après des années de déficits budgétaires ayant mené à un sérieux problème d'endettement, les gouvernements canadiens ont commencé à diminuer leurs dépenses à partir du début des années 1990. Par exemple, le gouvernement fédéral dirigé par le premier ministre Jean Chrétien et son ministre des Finances Paul Martin a réduit les dépenses de programmes dans une proportion de près de 10% entre 1994/95 et 1996/97, celles-ci passant de 123 milliards $ à 111 milliards $.

Les dépenses ont également diminué dans plusieurs provinces aux niveaux de l'État provincial et des administrations locales. L'Alberta sous Ralph Klein a diminué ses dépenses, en tenant compte de l'inflation, de 20% entre 1992/93 et 1996/97; l'Ontario a vu les dépenses de son gouvernement et de ses administrations locales diminuer de 6% entre 1994/95 et 1997/98, alors que Mike Harris était au pouvoir; et la Saskatchewan dirigée par Roy Romanow a réduit ses dépenses de 11% entre 1993/94 et 1996/97.

À cause de ces réductions de dépenses, d'une retenue dans d'autres domaines et d'une forte croissance économique depuis le début des années 1990 (elle-même étant partiellement le résultat d'un gouvernement moins imposant), la taille de l'État au Canada est passée à 39,0% du PIB en 2007, avant d'augmenter légèrement en 2008.

Un autre aspect important de cette évolution est l'écart qu'on observe entre le Canada et les États-Unis. En 1992, la portion absorbée par les gouvernements au Canada était 36% plus grande que celle absorbée par leurs homologues aux États-Unis. En 2008, cet écart n'est plus que de 3%. En fait, si l'on tient compte du récent budget du président Obama, il est probable que le Canada aura un État plus petit que celui des États-Unis d'ici quelques années.

Si les dépenses de l'État créent des emplois et stimulent l'activité économique, comme le pensent aujourd'hui de nombreux politiciens, journalistes et militants, la diminution des dépenses publiques au Canada durant les années 1990 n'aurait-elle pas dû affecter négativement les Canadiens et leur économie?

Au contraire, à mesure que les gouvernements ont réduit et contenu leurs dépenses, une plus grande portion des ressources de notre économie est passée sous le contrôle des individus, des familles et des entreprises au lieu d'être contrôlée par l'État. Il en a résulté une économie solide caractérisée par une croissance moyenne (ajustée pour tenir compte de l'inflation) qui a dépassé celle des États-Unis et de tous les autres pays du G7 depuis le milieu des années 1990.

(...) Réduire plutôt qu'augmenter la taille de l'État est la meilleure façon d'assurer un avenir économique plus brillant. Notre propre histoire en fournit la preuve.
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