Louise Harel briguera la mairie de Montréal

[Ely]

Louise Harel fait le saut en politique municipale.

L’ancienne ministre péquiste en a fait l’annonce cet après-midi lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de Vision Montréal et le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Benoit Labonté.

M. Labonté a répété qu’il était temps de redonner la fierté et la poussée de dynamisme à la métropole pour qu’elle retrouve la place qui lui revient.

Selon M. Labonté, l’intérêt supérieur de la ville commande que l’on mette de côté la partisanerie. «C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’appuierai la candidature de Mme Harel à la mairie de Montréal», a dit M. Labonté, qui confirme qu’il restera le chef de l’opposition officielle jusqu’aux élections.

[Muska]

Aucune surprise, car elle s'y préparait dans l'ombre depuis son départ en tant que député.

Mais est-ce que les Montréalais sont prêts a élire celle qui a forcé les fusions...

C'est vrai qu'on a la mémoire courte nous les Québécois...et M. Tremblay n'a pas une paire de cartes en main présentement, c'est pas fort ses affaires...

[Earendil]

et est elle bilingue ?

[Ely]

et est elle bilingue ?

Billingue Elle parle le même anglais que Pauline

[marie-emilie]

[...]


Billingue Elle parle le même anglais que Pauline

tu me fais rire

hahahhahahaa!!!!

c'est vrai je l'ai entendu...!!!

[tuberale]

Pas bête comme idée, je la verrais bien dans ce rôle...

[gilap]

Je trouve aussi que mme Harel remplirait bien ce rôle

[Beppo]

La partie anglophone de l'île commence déjà à tirer à boulets rouges sur Mme Harel. On la traîte de « witch », « monster », « idiot »... Ça commence bien...

[Jasmin]

[...]


Billingue Elle parle le même anglais que Pauline

[Jasmin]

Pas bête comme idée, je la verrais bien dans ce rôle...

[jumbo]

The Gazette compare Harel à Mom Boucher

Louise Harel

Agnès Gruda
La Presse


Les médias anglophones ont accueilli la candidature de Louise Harel à la mairie de Montréal avec une brique et un fanal, hier. Mais l'ancienne ministre péquiste n'a pas que des ennemis chez les Anglo-Québécois.

En éditorial, le quotidien The Gazette qualifie d'»effrayante» la perspective de voir Louise Harel devenir mairesse de Montréal. Faisant allusion à son quasi-unilinguisme et au rôle qu'elle a joué dans les fusions municipales, le journal affirme ne pas pouvoir imaginer de candidature «plus nocive et divisive». Et il ajoute qu'exception faite de Mme Harel, «seul Mom Boucher fait aussi bien paraître le maire Gérald Tremblay».
La principale intéressée s'est montrée choquée par la comparaison avec l'ancien chef des Hells Angels. Mais elle a réagi à ce déchaînement d'épithètes avec une phrase laconique: «Vous savez, trop fort casse», laissant entendre que ces commentaires virulents finiraient par s'essouffler.

D'ailleurs, des voix discordantes s'élevaient déjà hier dans la communauté anglophone pour souligner les retombées positives de la candidature de Mme Harel.


«Louise Harel est d'une honnêteté inébranlable, c'est une idéaliste dévouée à la notion de la justice sociale», se réjouit l'avocat Julius Grey. Il souligne que plusieurs de ses amis sont «dégoûtés» de l'administration montréalaise actuelle et sont plutôt contents de constater que le maire sortant fera face à une forte compétition lors des élections de novembre.

La candidature de Louise Harel est «très, très intéressante», applaudit Robert Keaton, ancien chef d'Alliance Québec, le groupe qui a longtemps représenté les intérêts politiques des Anglo-Québécois.

«Louise Harel connaît bien le gouvernement, elle apporte des atouts incroyables», ajoute-t-il. Alors que les critiques de Mme Harel lui reprochent des fusions municipales «antidémocratiques», M. Keaton souligne qu'au contraire, en faisant le saut vers la mairie, elle crée un nouvel intérêt pour la politique municipale. «Plus de gens vont aller voter, c'est bon pour la démocratie», dit-il.

Même chez les «anglos» de l'Ouest-de-l'Île on trouve des voix favorables à Mme Harel. «Ça va être le fun, ça va faire toute une élection», se réjouit Bill Tierney, maire de Sainte-Anne-de-Bellevue. Il ne se gêne pas pour chanter les louanges de la nouvelle adversaire du maire Tremblay. «Elle est très intelligente, elle sait comment utiliser la démocratie pour imposer ses idées, je l'admire beaucoup», dit-il.

Mais en même temps, il est réaliste : «Je crains que les choses ne soient plus difficiles pour Mme Harel que ce qu'elle pense, elle fera face à des résistances», prévoit-il.

Les fusions? C'est du passé

Mais sa responsabilité dans le dossier des fusions municipales, alors ? «Les fusions, c'était une erreur, mais ça fait partie du passé», dit Julius Grey qui avait, à l'époque, défendu les villes «défusionnistes».

Aujourd'hui, Louise Harel a raison de vouloir reprendre un peu les rênes des arrondissements, estime-t-il. Robert Keaton croit même que Louise Harel est la mieux placée pour rendre Montréal un peu plus gouvernable. «Elle a l'expérience de cette réforme, elle peut la corriger», espère-t-il.

Et puis, avantage non négligeable aux yeux de M. Keaton, Montréal aurait une chance d'élire une première femme à la mairie.

Ces voix nuancent les réactions, majoritairement négatives, que l'on peut lire et entendre dans les médias anglophones de Montréal. Mais elles sont à prendre avec une certaine circonspection, estime Jack Jedwab, directeur de l'Association pour les études canadiennes à Montréal.

Selon ce spécialiste de l'opinion publique, le courant dominant chez les Anglo-Montréalais est loin de favoriser Mme Harel. «De façon générale, sa candidature est perçue très négativement», dit-il.

Lui-même ne se gêne pas pour en rajouter. Non, il n'est pas normal qu'une grande ville nord-américaine comme Montréal soit dirigée par une francophone unilingue. Pas seulement à cause des 40 % d'anglophones et allophones qui y vivent - et qui sont en grande majorité bilingues. Mais aussi à cause de l'ouverture au monde qui vient avec la connaissance de cette langue internationale.

Et puis, il y autre chose. La candidate souverainiste risque de «polariser les Montréalais, tant sur le plan linguistique que constitutionnel», craint Jack Jedwab. Les commentaires virulents qui ont accueilli son entrée sur la scène municipale laissent penser que cette polarisation est déjà commencée.

[Beppo]

Louise Harel. Quel scandale! Quel scandale?

Par Gérald Larose, président

Elle est unilingue! Et elle veut se présenter à la mairie de Montréal. Quel scandale! Il est unilingue et il a été élu maire d’Ottawa. Quel scandale? À chaque fois on se surprend à constater que « ces gens-là, monsieur » » (pour reprendre une expression de Jacques Brel dans « Les bourgeois » - et ils en sont!) ont une indignation à deux gabarits.

La presse anglophone s’est déchainée. Il ne lui en faut pas beaucoup pour que son racisme suintant remonte à la surface. Louise Harel, « le monstre… l’idiote…que seul Mom Boucher dépasserait comme repoussoir de Gérald Tremblay… etc. » ose poser sa candidature à la marie de Montréal! Quel scandale! « Elle ne parle pas l’anglais. C’est une impolitesse » éructe Peter Trent, ancien maire de Westmount. Haro!

Est-Il nécessaire de rappeler qu’au Québec le français est la langue officielle, publique, commune, normale et habituelle de l’État, de l’administration, du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires. Le Québec est français! Montréal aussi! Il est vrai qu’il y a un décalage entre l’affirmation de la loi 101 et la réalité du Québec et de Montréal en particulier. En dépit de cela 87% des Montréalais ont une connaissance du français. 60% le parlent à la maison. 19% parlent plutôt l’anglais. Et 21% y parlent une autre langue que le français et l’anglais, ce qui est moindre que l’anglais. Quel scandale y a-t-il à élire dans une métropole une maire qui parle la langue que comprennent 87% de ses commettants dans un État qui a déclaré cette langue officielle, publique, commune, normale et habituelle?

Alors qu’il n’y a pas de scandale à Ottawa? Une capitale d’un pays bilingue où vivent 17,7 de locuteurs français. Où comme toujours, c’est un unilingue anglais qui a posé sa candidature et qui a été élu maire. Sans que cela ne soulève quelque vague que ce soit.

Ainsi donc il est scandaleux à une unilingue française de poser sa candidature dans la métropole d’un État français et acceptable pour un unilingue anglais d’être élu maire d’une capitale d’un pays bilingue. Chercher l’erreur! Ce Québec est colonisé, maintenu qu’il est dans un cadre dont il ne s’est pas encore libéré.

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[Galena]

Je ne connais rien à la politique municipale, mais pour moi Mme Harel a une très grande expérience générale en politique. Je crois bien qu'elle serait une très bonne mairesse. Mais ça reste évidemment à prouver!

Pour ce qui est des anglophones, je ne vois pas pourquoi Mme Harel ne pourrait pas s'entourer d'un ou des conseillers bilingues pour être bien représentée chez eux aussi. Et puis elle a dit qu'elle prendrait des cours d'anglais cet été alors je ne vois pas le problème? La comparer à Mom Boucher? C'est fort pas mal

[jumbo]

Je ne connais rien à la politique municipale, mais pour moi Mme Harel a une très grande expérience générale en politique. Je crois bien qu'elle serait une très bonne mairesse. Mais ça reste évidemment à prouver!

Pour ce qui est des anglophones, je ne vois pas pourquoi Mme Harel ne pourrait pas s'entourer d'un ou des conseillers bilingues pour être bien représentée chez eux aussi. Et puis elle a dit qu'elle prendrait des cours d'anglais cet été alors je ne vois pas le problème? La comparer à Mom Boucher? C'est fort pas mal : sarcastic:

C'est vrai, mom Boucher était bilingue lui.

[Mimosa]

Est-ce que tous les Maires des arrondissements de Montréal sont parfaitement bilingues ?

[Nephtys]

J'aime bien le texte de M. Larose. C'est enrageant que ça soit toujours 2 poids 2 mesures. Mais peu étonnant...

Je suis particulièrement sensible à ce sujet, vivant dans l'ouest de l'île. J'aime bien où je vis. Cependant, je suis constamment entourée d'anglophones, j'entends plus d'anglais que de français dans les autobus, dans les commerces, dans les restaurants. J'ai parfois l'impression de vivre en Ontario! Les seules moments où je me sens bien comme Québécoise et comme francophone, c'est quand je suis en région ou dans des coins plus francophones de Montréal, comme le Plateau (oui oui, cet honni Plateau ).

Désolée, je m'éloigne du sujet. Je pense que la candidature de Mme Harel est une bonne chose, ne serait-ce que pour redonner de l'intérêt aux Montréalais dans les élections municipales. Cependant, je soupçonne ceux qui sont contre elles d'être capables de faire front commun. Ils seraient ainsi plus nombreux à se rendre vote que ceux qui veulent la voir mairesse - d'ailleurs, ce ne serait pas difficile à faire, vu le taux de participation en général anémique aux élections passées.

On restera donc avec M. Tremblay, son immobilisme, sa pensée magique (tout va très bien, madame la marquise), ses yeux fermés sur les irrégularités et gaspillage des fonds publics... Je ne dis pas que tout irait mieux avec Mme Harel, mais ça serait peut-être mieux. Un peu mieux? Je pourrais dire que ce sera du pareil au même, mais pour le moment, je préfère laisser mon cynisme de côté. Il reviendra bien assez vite.

[Nikki]

Je trouve qu'il y a deux points importants dans cette situation.

De un, le 2 poids 2 mesures dont on fait mention... C'est vrai que c'est toujours plus mal vu pour un francophone de ne pas parler anglais que pour un anglophone de ne pas parler français. Peut-être parce que l'anglais est une langue quasi universelle?.. Peut-être parce qu'il est plus facile pour nous de l'apprendre que l'inverse?.. je ne sais pas.

L'autre point, c'est que je me demande pourquoi au PQ on ne prend pas de leçon comme ça. Marois s'est fait critiquer et ridiculiser sur ce point, et on ne fait rien pour remédier à la situation, et on n'apprend rien des erreurs du passé... Je veux bien admettre qu'on n'a pas tous la bosse des langues, mais lorsque tes fonctions exigent, ou du moins recommandent très fortements que tu apprennes une langue, ben tu fais un effort en ce sens, quitte à prendre des cours de perfectionnement pour y arriver... Il me semble qu'une personne comme Louise Harel aurait du voir venir ce coup et prendre les devants... Tu veux devenir maire de Montréal, une ville avec un fort pourcentage anglophone, tu dois t'arranger pour pouvoir communiquer aussi avec eux...

Mon humble avis...

[jumbo]

Je trouve qu'il y a deux points importants dans cette situation.

De un, le 2 poids 2 mesures dont on fait mention... C'est vrai que c'est toujours plus mal vu pour un francophone de ne pas parler anglais que pour un anglophone de ne pas parler français. Peut-être parce que l'anglais est une langue quasi universelle?. . Peut-être parce qu'il est plus facile pour nous de l'apprendre que l'inverse?.. je ne sais pas.

L'autre point, c'est que je me demande pourquoi au PQ on ne prend pas de leçon comme ça. Marois s'est fait critiquer et ridiculiser sur ce point, et on ne fait rien pour remédier à la situation, et on n'apprend rien des erreurs du passé... Je veux bien admettre qu'on n'a pas tous la bosse des langues, mais lorsque tes fonctions exigent, ou du moins recommandent très fortements que tu apprennes une langue, ben tu fais un effort en ce sens, quitte à prendre des cours de perfectionnement pour y arriver... Il me semble qu'une personne comme Louise Harel aurait du voir venir ce coup et prendre les devants... Tu veux devenir maire de Montréal, une ville avec un fort pourcentage anglophone, tu dois t'arranger pour pouvoir communiquer aussi avec eux...

Mon humble avis...

[Beppo]

Je trouve qu'il y a deux points importants dans cette situation.

De un, le 2 poids 2 mesures dont on fait mention... C'est vrai que c'est toujours plus mal vu pour un francophone de ne pas parler anglais que pour un anglophone de ne pas parler français. Peut-être parce que l'anglais est une langue quasi universelle?.. Peut-être parce qu'il est plus facile pour nous de l'apprendre que l'inverse?.. je ne sais pas.

L'autre point, c'est que je me demande pourquoi au PQ on ne prend pas de leçon comme ça. Marois s'est fait critiquer et ridiculiser sur ce point, et on ne fait rien pour remédier à la situation, et on n'apprend rien des erreurs du passé... Je veux bien admettre qu'on n'a pas tous la bosse des langues, mais lorsque tes fonctions exigent, ou du moins recommandent très fortements que tu apprennes une langue, ben tu fais un effort en ce sens, quitte à prendre des cours de perfectionnement pour y arriver... Il me semble qu'une personne comme Louise Harel aurait du voir venir ce coup et prendre les devants... Tu veux devenir maire de Montréal, une ville avec un fort pourcentage anglophone, tu dois t'arranger pour pouvoir communiquer aussi avec eux...

Mon humble avis...

Mais comment se fait-il qu'on n'ait pas les mêmes exigences pour le maire de la ville d'Ottawa qui devrait lui aussi être capable de s'adresser à un fort pourcentage de francophones? Qu'en est-il aussi de ces maires des grandes villes qui sont unilingues et qui ont sûrement dans leur ville une minorité linguistique assez forte peu importe le pays, on s'entend? Exige-t-on qu'ils parlent deux langues et en fait-on un plat?

Que l'anglais soit une langue universelle, j'en conviens. Mais des interprètes existent pour faciliter le dialogue entre deux personnes de langues différentes. Quand le représentant d'un pays asiatique, par exemple, rencontre un président anglophone, un interprète sert d'intermédiaire entre eux, non? Est-ce un mal si terrible que ça? Pourquoi ailleurs on n'en fait pas un plat mais ici...

[Nikki]

[...]


Mais comment se fait-il qu'on n'ait pas les mêmes exigences pour le maire de la ville d'Ottawa qui devrait lui aussi être capable de s'adresser à un fort pourcentage de francophones? Qu'en est-il aussi de ces maires des grandes villes qui sont unilingues et qui ont sûrement dans leur ville une minorité linguistique assez forte peu importe le pays, on s'entend? Exige-t-on qu'ils parlent deux langues et en fait-on un plat?

Que l'anglais soit une langue universelle, j'en conviens. Mais des interprètes existent pour faciliter le dialogue entre deux personnes de langues différentes. Quand le représentant d'un pays asiatique, par exemple, rencontre un président anglophone, un interprète sert d'intermédiaire entre eux, non? Est-ce un mal si terrible que ça? Pourquoi ailleurs on n'en fait pas un plat mais ici...

Je suis d'accord que nous devrions exiger les mêmes choses de deux maires (ou aspirants) de deux villes vivant une réalité linguistique similaire. Et il est vrai que les anglophones tapent plus facilement sur le clou de ceux ne parlant pas leur langue que l'inverse (quoique.....)

Cependant, je ne crois pas que parce que le maire d'Ottawa est au coeur du même problème que ça devrait donner le droit (faute d'un meilleur terme) à un aspirant maire de Montréal de faire la même chose.

Perso, je ne trouve pas ça si grave et si terrible, mais j'habite une ville où cette réalité est quasi inexistante alors je me trouve mal placée pour dire que ce n'est pas grave... J'essaie de me mettre dans la situation où en tant que citoyenne, je me sentirais ''oubliée'' et je ne suis pas certaine que j'aimerais ça..