Ritalin : vers une consommation record

[SOLEIL!]

Trouble de l’attention avec/sans hyperactivité (TDAH): mythes, rumeurs et désinformation
Quebececho , 21 juin 2006

Rétablir les faits Dernièrement, les médias écrits et électroniques ont publié plusieurs avis sur le TDAH signés par la «Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme» statuant qu’ «il n’existe aucune preuve scientifique que le cerveau, les gènes ou un déséquilibre chimique aient quoi que ce soit à voir avec le TDAH ou tout autre trouble psychiatrique».

Les documents vont plus loin et accusent la psychiatrie d’avoir «inventé une nouvelle maladie mentale» en 1980 pour «faire de l’enfant une source de revenus et de profits futurs immense et intarissable pour ses membres et les compagnies pharmaceutiques», de laisser croire aux gens des «mensonges», le tout «violant le droit fondamental de chacun de donner un consentement libre et éclairé».

Cet avis a créé tout un émoi, plus particulièrement dans le milieu scolaire et médical, ainsi que chez les gens atteints et leurs proches. En fait, plusieurs ont confondu la «Commission des Droits de l’Homme», rattachée aux Nations Unies, avec cette «Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme», créée par l’Église de Scientologie.



En qualité de psychiatre et responsable de la clinique du TDAH adulte au Centre hospitalier Robert-Giffard (Québec), je suis très impliquée dans la formation sur le TDAH. Pour cette raison, je juge nécessaire de rectifier les faits en partageant des informations pertinentes avec vos lecteurs. Le contenu de cette lettre a été revu, approuvé et endossé par le comité exécutif de la Canadian ADD Ressource Alliance (CADDRA).

La littérature scientifique abonde d’informations sur la validité du diagnostic du TDAH et sur l’impact des approches thérapeutiques. En voici un bref résumé:

• Le TDAH est un trouble neurologique qui apparaît dans l’enfance et qui persiste souvent à l’âge adulte. Il est associé à des handicaps fonctionnels qui entraînent une souffrance psychologique chez l’individu.

• Le TDAH touche environ 5 % des enfants et 4 % des adultes, et ce, partout au monde.

• Les causes du TDAH sont multifactorielles. La génétique est impliquée dans environ 75 % des cas.
http://72.14.203.104/search?q=cache:aJq ... UOI%2520DE" onclick="window.open(this.href);return false;%
2520NEUF.htm+%C3%89valuation+TDAH+Dr+Annick+Vincent,+Psychiatre&hl=fr&gl=ca&ct=clnk&cd=15
Quoi de neuf en juillet 2006

• Le cerveau des gens atteints présente de subtiles différences anatomiques et les études en imagerie cérébrale ont mis en évidence un fonctionnement différent de plusieurs zones cérébrales.

• Le diagnostic se pose suite à une évaluation clinique, suivant des critères reconnus internationalement.

• Il n’y a pas de tests biologiques diagnostiques. Un bilan neuropsychologique peut être aidant, particulièrement en situation de problèmes d’apprentissage.

• Savoir qu’on est atteint de TDAH et que le problème se situe au niveau de la modulation des informations neurologiques peut aider à développer des stratégies d’adaptation qui réduisent l’impact des symptômes au quotidien.

• Des traitements pharmacologiques ont démontré leur efficacité pour réduire les symptômes et augmenter la qualité de vie des gens atteints. Les lignes directrices des traitements pharmacologiques peuvent être consultées sur le site Internet du Collège des médecins du Québec http://www.cmq.org" onclick="window.open(this.href);return false; et sur celui de la Canadian ADD Ressource Alliance http://www.CADDRA.ca" onclick="window.open(this.href);return false;

• Des groupes de support existent pour les gens atteints, par exemple, PANDA (Parents aptes à Négocier le Déficit de l’Attention avec ou sans hyperactivité) http://www.associationpanda.qc.ca" onclick="window.open(this.href);return false;, et AQETA (Association Québécoise des troubles d’apprentissage) http://www.aqeta.qc.ca" onclick="window.open(this.href);return false;, au Québec, ainsi que CHADD (Children and Adults with Attention-DeficitHyperactivity Disorder) http://www.chadd.org" onclick="window.open(this.href);return false;, aux États-Unis.


Je suggère aux lecteurs de valider les informations qui circulent, d’être alertes et de ne pas se faire duper par le nom de cet organisme qui ressemble étrangement à la Commission des Droits de l’Homme, organisme officiel des Nations-Unies. En fait, cette Commission n’est rien d’autre qu’une branche fondée par l’Église de Scientologie.


* (Source: Annick Vincent, médecin psychiatre au Centre hospitalier Robert-Giffard, à Québec et la Canadian ADD Ressource Alliance)

Pour vous renseigner sur le TDA/H consultez PANDA: http://www.associationpanda.qc.ca/" onclick="window.open(this.href);return false;

[AngelOfDistress]

Perso, je pense que les enseignants savent tous très bien qu'ils ne peuvent que conseiller les parents et non exiger...

Quant à être dure, j'exprime mon opinion et mes arguments comme chacun ici, perso, c'est avec les enseignants et les parents que je te trouve dure mais je n'aurais jamais exprimé ce jugement sur ta personne sur le forum

Toi tu parles d'enfants turbulents dans un topic qui parle de consommation de ritalin donc un topic ou on parle de déficit de l'attention. Ce n'est pas du tout la même chose.

Un enfant turbulent n'a pas seulement besoin de bouger, il a besoin aussi de discipline, mais ça, c'est mon avis

Je sais que le sujet en est un sur le TDAH et le Ritalin mais je voudrais juste apporter une nuance à cette phrase. Oui il faut de la discipline mais pas une discipline punitive, plutôt une discipline comportementale.

Mon fils est un enfant turbulant. Très turbulant. J'ai beau appliquer une discipline de fer, ca ne fait qu'empirer. J'ai donc fait énormément de recherches et je suis tombée sur un document écrit par une pédo-psychiatre au sujet des enfants turbulants.

L'enfant turbulant a des symptômes qui ressemblent beaucoup à ceux d'un enfant hyperactif, la différence est qu'il ne souffre pas de déficit de l'attention. Un point commun au sujet de l'hyperactivité dans les deux cas est que pour ces enfants, ca va trop vite dans leur cerveau. Ils agissent donc de façon totalement impulsive et émotive. Ils n'arrivent pas à réfléchir avant d'agir. Ce qui fait en sorte qu'on puni, on puni encore et on re-puni car l'enfant répète sans cesse le même pattern. On essaie toutes les façons imaginables pour faire comprendre à l'enfant et ca ne donne jamais de résultats. On essaie de changer le type de punitions, on essaie de ne pas crier et de plutôt expliquer, ca ne change rien. Ca ne change rien parce que l'enfant, même s'il sait très bien qu'il ne peut pas faire ci ou ca, n'est pas en mesure d'y penser avant d'agir car son impulsivité est trop importante. La dame mentionnait dans son document que non seulement le côté punitif ne fonctionne pas, mais en plus l'enfant en vient qu'à ne plus du tout réagir à ca et développe même un esprit de contradiction, ce qui empire la situation.

Habituellement, pour les enfants turbulants qui ne sont pas TDAH, ca commence à se résorber à partir de l'âge de 5 ou 6 ans et ca devient de mieux en mieux avec les années.

Alors comment faire pour gérer la turbulance et l'impulsivité de ces enfants? Canaliser leur énergie ailleurs. L'enfant saute partout et n'est pas tenable? Dévier son attention sur quelque chose d'autre. Exemple qui m'est arrivé justement ce matin. Mon fils a toujours tendance à vouloir se chamailler, on dirait qu'il a besoin de faire ca pour libérer son énergie négative. Je l'ai vu arriver ce matin, j'ai vu dans son visage qu'il s'apprêtait à charger. Il ne le fait pas méchamment, il le fait pour jouer mais il ne sait pas juger de sa force alors souvent ses gestes sont brusques et douloureux pour les autres. Alors dès que je l'ai vu approcher de moi en mode chamaillage, je l'ai arrêté drette sec comme ca en lui disant "Mathis, combien tu as de dents dans ta bouche? Ca a fonctionné comme par magie. Il s'est mis à compter ses dents. Ensuite j'ai continué avec les doigts, les orteils etc...et du coup, il a complètement oublié ses envies de chamaillage.

Avant hier soir au camping il jouait avec le petit gars d'en face et il était fatigué alors il n'était pas de bonne humeur et faisait le capricieux et s'accaparait tous les jouets, autant les siens que ceux du petit garçon. Au lieu de le chicaner et lui dire de pas faire ca, comme je me tue à faire depuis 2 ans pour rien, je suis plutôt intervenue en leur proposant un petit jeu tout simple. Je leur ai dit quand je dis Go, vous faites comme moi. Je dis Go et je me mets à sauter. Les 2 enfants se mettent à sauter. Je dis GO et je fais la statue, les 2 enfants se mettent à faire la statue. J'ai fait ca 5 min, pas plus. Ca a dévié le problème, a remis fiston de bonne humeur et il s'est remis à jouer de façon paisible.

Oui c'est du trouble, oui ca demande de l'imagination pour parvenir à dévier les comportements impulsifs vers une canalisation positive, qu'importe le lieu où ca arrive, mais non seulement le résultat est beaucoup plus positif, en plus, l'enfant se sent beaucoup moins brimé et coupable alors c'est comme une roue qui tourne, son comportement ne peut que s'améliorer.

[Beppo]

Je vous mets un lien qui vous dirigera vers des textes fort intéressants sur le ritalin et le TDHA. Dans le premier lien, vous y trouverez une référence au milieu du texte à droite (Le ritalin, les deux côtés de la médaille) qui elle vous mènera aussi à des textes instructifs.

Bonne lecture!

http://espaceparents.canoe.ca/sante/mie ... 6-qmi.html" onclick="window.open(this.href);return false;

[nijaocet]

Merci Beepo, très intéressant!

Je voulais seulement ajouter que pour être évaluer TDHA, c'est un psycho qui l'évaluera et avec le médecin, ils conseilleront si le ritalin devrait etre donnée ou pas. J'ai jamais entendu parler qu'un professeur puisse l'évaluer seule!!!

Mon garcon voit le psycho au mois et le médecin au 3 mois s'assurer que sa santé va bien, et que tout est ok pour lui. On lui fait des exercices pour qu'éventuellement, il développe des trucs pour dealer avec ca et éventuellement il n'ait plus a en prendre!!!!

C'est un gros débat ce sujet et c'est bien dommage qu'il y ait de l'abus de la part de professeur ou de parents car les jeunes qui en ont vraiment besoin, les parents y mangent souvent la "claque" de se faire dire que l'on en donne car on a pas de patience etc.

J'espère qu'un jour, il y aura un plus grand controle sur ce médicaments qui est utile a mon avis, si l'est bien prescrit!

[symphonie]

MMmm je sais que mon message est en page 3.
Mais j'ai relue mon message et ca fait une couple de jours que ca me trotte dans ma tete.
Je voulais juste m'excuser, mon message est un peu trop rude... desoler si j'ai blesser quelqun.
Je trouve quand meme que le ritalin est trop souvent prescrit. Je comprend qu'il y en a plus qu'avant, car on peut mieux detecter les besoins.
Desoler encore.