
Mathieu Turbide
Le Journal de Montréal
14/12/2009 07h27
Un homme de 22 ans, de Repentigny, se demande encore ce qui a bien pu se passer pour que le portier d'un bar du centre-ville de Montréal le frappe à coups de pied au point de le défigurer, alors qu'il attendait sa soeur au moment de partir.
Alfred Hippolyte est allé passer quelques heures au bar Le Tonic Club Lounge, rue Sainte-Catherine Ouest, le 5 décembre dernier, en compagnie de sa soeur, d'un cousin et d'un ami.
En sortant du bar, un peu avant 1h, il constate qu'il a sur lui le ticket de vestiaire de sa soeur. Il lui envoie donc un message texte pour lui demander de venir le rejoindre à l'entrée du club.
Un premier portier lui dit alors de s'en aller et de ne pas rester là. M. Hippolyte explique qu'il attend sa soeur. Une discussion s'en suit et un autre portier, plus costaud, arrive.
Le «pied dans la face»
«Il me prend par la gorge, me tire et me fait descendre en bas des escaliers. Il m'étrangle. Je me retiens et, à un moment donné, il tombe. Je sens une main qui me tire dans le dos et qui me relève. Le doorman plus gros me reprend par la gorge, il me sort dehors, me jette par terre et me frappe avec son pied en pleine face», raconte-t-il.
À l'extérieur, dans la confusion, il finit par croiser des policiers et monter dans une ambulance qui l'a transporté à l'Hôpital général de Montréal.
«J'ai senti mon visage qui enflait. C'était très douloureux. Je capotais. Ma face était complètement enfoncée et mon oeil complètement fermé.»
Opération
L'os de la joue fracturé, le jeune homme a dû subir une intervention chirurgicale, vendredi, pour replacer son os afin d'éviter une défiguration permanente. «En désenflant, mon os serait resté enfoncé et mon oeil aurait été deux centimètres plus bas que l'autre. Ça va prendre six à huit mois avant que je retrouve mes sensations dans le visage.»
Employé dans un club de conditionnement physique, le diplômé en kinésiologie a déjà manqué une semaine de travail.
«Je n'ai pas d'assurance-invalidité au travail et je vais probablement manquer encore au moins une semaine», dit-il.
# Le Journal a tenté en vain de joindre un porte-parole du Tonic Club Lounge par téléphone et par courriel.
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