L’indépendance, la vraie!

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Message par .anthurium. »

L’indépendance, la vraie!
Le Journal de Montréal, p. 27 / Nathalie Elgrably-Lévy, 25 février 2010

Lucien Bouchard intervient rarement, mais ses déclarations réussissent toujours à déclencher une onde de choc. Cette fois, c'est le fait d'avoir affirmé que la souveraineté n'est pas réalisable à court terme qui l'a plongé au cœur de l'actualité. Certains partagent son point de vue, d'autres l'affublent des pires épithètes. Chose certaine, il a le mérite d'alimenter le débat sur l'indépendance du Québec.

La liberté est un concept auquel nous accordons tous une très grande valeur. Toutefois, pour permettre un débat fructueux et éviter les dérives idéologiques, il faut que le terme employé ait la même acception pour tous. Selon Le Grand Robert, la liberté, c'est l'absence, la suppression ou l'affaiblissement d'une contrainte. C'est le fait de ne dépendre de personne. C'est la possibilité d'agir sans entrave, de n'être lié par aucun engagement, et d'être affranchi d'une domination.

À l'enseigne de la liberté figure la liberté politique, laquelle fait référence à l'autodétermination, et à la possibilité de se voter des lois et de prélever des impôts. À en juger par les réactions qui ont suivi la déclaration de Lucien Bouchard, il semblerait que le débat s'articule essentiellement autour du statut juridique du Québec. Pour plusieurs, le Québec sera libre le jour où il sortira de la fédération canadienne.

Une telle affirmation réduit la notion de liberté à un concept strictement politique. Or, la véritable liberté ne s'acquiert ni grâce à une formalité juridique ni grâce à un quelconque décret. Il ne suffit pas de couper le cordon qui nous lie à Ottawa pour nous dire indépendants. La véritable émancipation consiste à ne dépendre de personne! Malheureusement, ce n'est pas le cas du Québec.

D'une part, nous sommes tributaires de la péréquation. D'autre part, la dette directe du gouvernement du Québec, laquelle atteint 113 milliards $, n'est pas représentative de notre situation financière. En effet, à ce chiffre, il faut ajouter les multiples engagements à long terme (régimes de retraite, avantages sociaux et emprunts non comptabilisés dans la dette directe), la dette des réseaux de la santé et de l'éducation, des sociétés d'État et des municipalités, ainsi que la portion québécoise de la dette fédérale. Les estimations de la dette publique totale varient quelque peu, mais elles gravitent autour de 110% du PIB! Selon les estimations de l'OCDE, seuls le Japon, l'Islande, l'Italie et la Grèce termineront 2010 avec une dette supérieure à celle du Québec.

Or, que l'on jouisse de l'indépendance politique ou non, on ne peut être libre quand on croule sous les dettes. La Grèce, un pays souverain, est liée par de nombreuses obligations qui limitent considérablement son autonomie. En raison de son endettement, elle est contrainte de se soumettre rapidement aux exigences de l'Union européenne en matière de réduction du déficit et de rendre des comptes sur les manipulations financières qui lui ont permis de cacher l'ampleur de son déficit depuis une décennie. La Grèce est la preuve concrète que l'endettement est une forme d'oppression, et que nous sommes toujours sous le diktat de ceux qui nous financent.

Les Québécois ont raison de rêver de liberté, mais ils ont tort de penser qu'il suffit de quelques signatures au bas d'un document officiel pour être indépendants. Tant que nous vivrons au-dessus de nos moyens, tant que nous aurons besoin de l'argent des autres (que ce soit par l'entremise de la péréquation ou de l'endettement public), nous vivrons sous la contrainte et nous aurons les mains liées par nos engagements. Tant que le Québec ne sera pas financièrement indépendant, nous ne savourerons jamais la véritable liberté!

Nathalie Elgrably-Lévy est économiste senior à l'Institut économique de Montréal.

* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
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Re: L’indépendance, la vraie!

Message par .anthurium. »

Ben on est rendu là................
Ça fait des années que des personnalités de droite disent que nous devons couper, que le mur est proche... On fait passer ces gens de droite comme des extrémistes, des méchants alors qu'ils ne sont en fait que des gens "plates" qui analysent froidement le Québec.
On rêve de liberté sans jamais prendre les moyen pour avoir un rapport de force. Ce que je ne comprends pas c'est que ceux qui désirent le plus la séparation du Québec sont aussi ceux qui désirs un système publique lourd et cher, ce sont aussi ceux qui veulent a tout prix qu'on subventionne les artistes, ce sont ceux qui défendent les syndicats... Ils veulent, veulent, veulent parce que chacun de ses points est important.
On le sais notre système ne marche plus, il a fait son temps, il a rempli une certaine mission, mais là il nuit au Québec qu'on veut fort et libre.
Nous voulons protéger notre langue mais nous emmurons notre jeunesse en empêchant la majorité d'apprendre l'anglais, résultat nous avons peur de voyager seul, nous devons le faire en groupe car nous ne savons pas nous débrouiller en anglais nous avons l'air stupide. Au Québec on veut pourtant l'égalité pour tous mais en réalité seul les plus en moyens peuvent envoyer leur enfants dans des garderies ou des écoles anglaises tel que l'école vision.

J'ai si honte de notre peuple, des "Réjean tremblay" qui nous font honte qui partent en mission pour chercher des poux et des preuves que nous sommes opprimés, nous pauvre Québécois unilingue français.

Je n'aime pas avoir honte. Je me demande pourquoi il faut toujours trouver des histoires pour nous monter contre les Canadien Anglais, nos frères dont nous ne connaissons rien parce qu'on ne veux pas nous parler d'eux ou plutôt parce qu'on nous parle d'eux comme des méchants, qui ne nous respectent pas.
Je ne vois pas comment on peut mériter le respect quand on est aussi irrespectueux que nos élu politique et que nos journalistes. Nous mériterons le respect quand nous seront respectueux.
Nous mériterons un Québec libre quand nous montrerons que nous savons administrer nos finances sans gaspillage. Nous sommes responsable de nos élus
nous devons leur écrire pour leur singnifier notre désacord, nous devons sortir dans les rues pour dénoncer le gaspillage. Nous laissons toute la place aux syndicats et autres lobbys et nous ne faisons rien.
Est-ce que nous voulons vraiment un Pays ou nous voulons que ça reste un fantasme?
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