Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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mouscha
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

J'ajoute que ça a commencé avec St-Paul dans l'épitre aux Corinthiens. L'homme n'avait pas à se couvrir dans un lieu de culte car il était la gloire de Dieu alors que la femme était la gloire de l'homme et devait porter un voile pour marquer sa dépendance envers lui.
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

lucide a écrit : [...]


Ce que veux dire Tuberale, je crois, que si on veux demander une société laique on ne peut exiger des congés fériés pour fêtes religieuses. ( Noel, Paques, Action de Graces )

Peut-être...... je pense personnellement qu'on exagère un peu.....

Perso, qu'il n'y est plus de représentation de Noel dans les rues et tout... bon, soite..... mais retirer les congés de Noel à la minute où on signe en tant que société laic, il me semble que la nuance est possible.....

Est-ce qu'en France ils n'ont plus de congé à Noel ?
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

mouscha a écrit : [...]


À mes yeux, parce que le voile n'est pas seulement un signe religieux mais aussi le signe extérieur de l'inégalité hommes/femmes.

Les hommes qui portent la kippa, le turban sikh,le chapeau hassidim, le moine bouddhiste au crâne rasé drapé dans sa robe longue ou tout autre signe religieux porté par un homme n'a pas la même portée. Aucun n'est un signe extérieur d'une quelconque supériorité ou suprématie de la femme sur eux. Ce sont seulement des signes ou des uniformes religieux, ils ne symbolisent pas une inégalité entre hommes/femmes comme le fait le voile, le niqab ou la burka.

Le niqab et la burka te choquent mais pas le simple voile ou hijab. Pourtant le hijab, tout en entravant pas les mouvements, est aussi une façon de brimer les femmes. Les hommes ont le droit de sortir tête nue mais pas les femmes. Parce que le voile est le symbole religieux de la soumission de la femme à Allah mais aussi le symbole de l'obéissance qu'elle doit à l'homme.

Reste qu'aucune de ces religions mets la femme en égalité avec l'homme.....

Dans le cas des juifs Hassidiques, on peut bien pas être dérangé de leur habit.... on a pas le droit des voir pentoute leurs femmes.....

De toute manière, mon point encore une fois global, c'est que si on met une lois qui empêche le voile dans des lieux publiques non gouvernementaux..... nous allons devoir empêcher aussi, les autres habits et représentations des autres religions. Si la signature de notre laïcité se rend là..... c'est ce que ça va donner.... et honnêtement, je serais très surprise qu'un gouvernement quelconque se rende à ce point.

Oui, le niqab et la burqa me choque plus effectivement, on ne parle pas de cacher des cheveux, mais la personne au complet....... y'a une méchante marge.....

Et également, y'a des questions de sécurité et d'égalité qui entre dans la game à ce moment.... on ne permettrait pas à quelqu'un de se promener avec une cagoule sur la tête ou à l'intérieur d'une boite de carton à frigo en publique.....

Sur une simple base de la sécurité, on doit toujours bien voir à qui on s'adresse et qui on a devant nous....
Dernière modification par Placeress le mer. mars 17, 2010 2:15 pm, modifié 5 fois.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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Aucune des religions ne met de l'avant l'égalité hommes/femmes. Je répondais à "Pourquoi on est plus intolérantes parce que c'est des femmes qui porte le signe..... ?"
et j'y répondais de mon point de vue personnel.

Je ne crois pas qu'un gouvernement démocratique puisse aller jusqu'à bannir les signes religieux ailleurs que dans les institutions de l'État.
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tuberale
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par tuberale »

lucide a écrit : [...]


Ce que veux dire Tuberale, je crois, que si on veux demander une société laique on ne peut exiger des congés fériés pour fêtes religieuses. ( Noel, Paques, Action de Graces )
Pour clarifier le tout, je dirais qu'il y a eu de la part des communautés diverses des demandes pour avoir un congé férié le jour de leur fête religieuse. le truc c'est qu'en multipliant le nombre de communautés qui pourraient en faire la demande, les employeurs se retrouveraient avec un total de congé fériés à payer trop élevé....donc l'État dit non....mais si tu te retournes et regarde les congés payés qui existe déjà, bien comment continuer à leur dire non vu que la plupart des congés qu'on a dérivent de fêtes catholiques même si la majorité ne pratique plus cette religion. Donc......en réalité il faut juste changer le nom de quelques congés qui existe déjà pour leur enlever la teneur catholique qui y reste dans les faits attaché mais pas le congé en lui-même. Et c'est là que les évèques font jouer la fièvre historique dans l'histoire comme quoi on se tasse au profit des autres mais ce n,est pas vrai car justement c'est pour éviter l'ajout de congés/payés/religieux au cadre qui existe déjà venant de nouvelles religions qui se répandent ici que l'on doit le faire car ainsi les congés devenant " sans étiquette religieuse " l'État a les mains libres de répondre NON....sinon ça va se ramasser devant les tribunaux.

Cela ne touche absolument pas les congés du type national comme la St-Jean et le 1er juillet parce que là il est bien évident que c'est la terre d,accueil qui est fêté et qu'on ne peut pas commencer à payé le congé pour 50 autres nationalités....la nouvelle qu'ils prennent ici en s'installant à la priorité. Y reste le "saint" de la saint-jean en soit et on verra sur les calendrier possiblement "fête du Québec" ou pas non plus, je sais pas.....mais bon ça sera toujours la st-jean pour ns anyway.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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À Lucide
« Exactement, si on exige et on vote la laicité dans les endroits gouvernementaux, il faut s'attendre et ne pas chialer de ne pas retrouver le sapin de Noel ou les décorations dans les rues ou les edifices publics. »

Le sapin en soi n’est pas un symbole religieux. C’est une tradition qui a commencé en Allemagne je ne me souviens plus en quelle année, ça ne date pas de 2000 ans. C’est la crèche représentant la nativité du Christ qui est un symbole religieux.

Ce serait comme de dire que le Père Noël ou Santa Clauss est un symbole religieux, ça c’est parti de St-Nicolas qui, de son vivant a été le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il est devenu le patron des enfants et à sa fête, le 5 ou 6 décembre, la tradition s’est instaurée de distribuer des cadeaux aux enfants.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

Pour ce qui est du congé férié qui se célèbre le jour de la St-Jean, dans la liste qu'on nous fournissait au travail, il était écrit: le 24 juin- fête nationale et non pas fête de St-Jean Baptiste.

Tant qu'à y être, peut-être qu'on devrait aussi adopter un autre calendrier que le nôtre pour accommoder les minorités. Lequel choisir, le calendrier musulman, celui des chinois ou un autre, il y en a plusieurs.
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mouscha a écrit : Aucune des religions ne met de l'avant l'égalité hommes/femmes. Je répondais à "Pourquoi on est plus intolérantes parce que c'est des femmes qui porte le signe..... ?"
et j'y répondais de mon point de vue personnel.

Je ne crois pas qu'un gouvernement démocratique puisse aller jusqu'à bannir les signes religieux ailleurs que dans les institutions de l'État.

Non moi non plus je ne le crois pas. On ne peut pas intervenir dans la rue à ce titre. Ce que j,espère par exemple c'est qu'une loi laïque claire va faire baisser d'un côté tous ceux et celles qui poussent sur le port du voile dans un but de visibilité accrue de cette religion dans le paysage urbain, plus celles qui se sont remis à le porter parce que tout ce chiard sur les accommodements les fâchent et les blessent et donc les radicalisent un peu plus...ne resterait plus ou moins alors que celles qui le portent par croyance personnelle et celles encore sous le joug du mari et/ou de la famille Donc beaucoup moins préoccupant pour l'avenir.....l'intégration et l'éducation faisant tranquillement son petit chemin comme on le croyait à l'origine. Reste justement en parlant d'éducation à voir de près à régler la situation des garderies et des écoles privées.

Pour les radicaux c'est certain qu'eux ne baisseront pas les bras, il faudrait être naif pour le croire ( ils vont peut-être y aller par ajout de minarets... :lol: :lol: ) mais en tk celui qui rêvait de voir une femme juge porter le voile....lui son chien est mort, puisque pour l'être elle devra l'enlever.
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Accommodements religieux - Gare aux errements
Marie-Andrée Chouinard 17 mars 2010
Actualités en société

L'absence de contours définissant la laïcité au Québec n'est pas sans conséquences: plutôt que d'ajuster leur fonctionnement aux règles édictées par l'État, les organismes et institutions publiques manoeuvrent dans le brouillard, contraints de réagir aux cas particuliers. Cette confusion les mène tout droit aux divagations.

Il y a beaucoup à lire en filigrane dans l'avis publié hier par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec. Dans un concis rappel à l'ordre, la Commission établit que la Régie de l'assurance maladie du Québec a été trop accommodante.

Elle n'avait pas à convenir de cette «mesure transitoire» appliquée depuis octobre 2009 permettant aux femmes vêtues du voile intégral (niqab ou burqa) d'être servies par un agent de sexe féminin au moment de la vérification de leur identité et de la prise de photo — un appel à la levée du voile. Un moment si fugace, note la Commission, qu'on ne peut conclure qu'il portera une atteinte «significative» à la liberté religieuse. Plutôt que d'en faire une directive générale, on suggérera plutôt aux clientes incommodées de refaire la file jusqu'à une femme soit disponible pour les servir. Une question de gros bon sens.

Faute de règles claires, que de tâtonnements et d'incertitude pour en arriver là! L'affaire du niqab au cégep de Saint-Laurent a éclaté après six mois de pourparlers, où tout fut tenté, au-delà du raisonnable, avant d'en arriver à l'expulsion de l'étudiante. Curieusement, il aura fallu cette histoire pour sortir le Québec d'une étrange torpeur, lui qui pourtant ausculte ses facettes identitaires depuis des mois. Cette affaire a — enfin! — sorti le gouvernement Charest d'une inquiétante léthargie: il est rassurant d'entendre maintenant la ministre Yolande James affirmer avec assurance le caractère déraisonnable de certains accommodements religieux, particulièrement lorsqu'ils ébranlent le socle de l'égalité entre les femmes et les hommes. Il y a quelques mois, la même ministre, sur le même sujet, n'avait aucun commentaire à formuler.

Ce gouvernement, ainsi que le réclame sans relâche l'opposition officielle, doit toutefois franchir un pas additionnel en définissant encore davantage ce qu'est la laïcité au Québec, jusqu'à lui ajouter une enveloppe législative. La gouverne au cas par cas ne peut mener qu'aux excès et aux dérives. La RAMQ a voulu bricoler ses propres règles? Pour éviter de brimer la liberté religieuse d'une poignée de clientes, elle risquait d'écorcher le droit à l'égalité de ses propres employés.

Dans les pages du Devoir hier, un groupe d'«intellectuels pour la laïcité» a signé une Déclaration qui appelle à une expression claire de la neutralité de l'État, en interdisant notamment le port des signes religieux aux agents de l'État, quels qu'ils soient. De riches discussions restent à être menées, notamment autour de ce que constitue un signe religieux ostentatoire: la Commission, dans son avis, rappelle que «le port du hidjab ne comporte pas nécessairement un sens religieux». On s'en étonne.

Sur nombre de sujets, dont ce laborieux travail de définition, les discussions risquent d'être délicates, voire pénibles. Mais le gouvernement Charest aurait tort de refuser d'ouvrir ce champ en invoquant, comme il le fait, une éventuelle fragmentation sociale. Cette division risque bien davantage de survenir en l'absence de règles nécessaires. Celles-ci permettront, sans les éliminer toutes, d'éviter de nuisibles divagations.

http://www.ledevoir.com/societe/actuali ... -errements" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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Le blogue de Jean-François Lisée »
16 mars 2010
Message aux intégristes : c’est « ben d’valeur » !
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Dans son avis rendu ce mardi sur les questions de voile et de niqab, la Commission des droits de la personne du Québec a fait une distinction essentielle :
la question du port de signes religieux dans la fonction publique ne relève pas de l’univers du droit — et certainement pas du droit canadien en vigueur – mais de celui des valeurs.

Et il faut savoir gré à Christian Rioux, du Devoir qui, au moment de son passage à Montréal la semaine dernière, a mis un de ses doigts sur un des bobos. Tout le débat québécois actuel sur le rapport au religieux est un débat de juristes, a-t-il dit, alors qu’il doit être un débat de société. La décision que nous devons prendre en est une de valeurs. Le droit suivra. (Transparence totale : je n’ai rien contre les juristes, j’ai une licence en droit. J’en connais donc les limites.) Après avoir expliqué, hier, pourquoi j’ai signé le Manifeste pour un Québec laïc et pluraliste, je voudrais étendre la réflexion, aujourd’hui, de façon peut-être un peu impressionniste, sur cette question des valeurs.

Leçon de leadership: le précédent de la loi 101

Ces derniers jours j’ai rencontré Guy Rocher, un des initiateurs du Manifeste et un des concepteurs, en 1977, de la loi 101. Je lui ai demandé dans quelle mesure lui et ses collègues s’étaient sentis contraints, ou empêchés, d’agir comme ils le souhaitaient par crainte de la réaction des tribunaux — argument omniprésent lorsqu’on discute aujourd’hui d’aménager autrement nos dispositions identitaires ou de rapport au religieux.

La Charte québécoise des droits préexistait à la loi 101. Or, selon Rocher, en aucun cas les concepteurs de la Charte de la langue française n’ont modifié leur projet en fonction de la possibilité que telle ou telle clause soit jugée, par les tribunaux fédéraux, contraires à la Charte québécoise des droits.

Et René Lévesque, qu’on dit aujourd’hui si frileux face au projet linguistique de Camille Laurin ? En aucun cas, répond Rocher, Lévesque n’a-t-il invoqué d’arguments juridiques. Il était peiné qu’une société comme le Québec soit forcée par les circonstances d’agir en matière linguistique. Il estimait qu’une fois le Québec devenu souverain, donc à ses yeux un «pays normal», cette nécessité s’effacerait d’elle-même.

Pour Rocher, Laurin et Lévesque, il importait d’écrire dans le projet ce qui était désirable pour le Québec, puis de mener les batailles, politiques et juridiques, qui s’ensuivraient.

Voilà précisément l’héritage de leadership de René Lévesque dont il faut s’inspirer aujourd’hui, face aux défis dont notre génération de citoyens et de leaders ont la charge.

Tout est négociable, tout est respectable

Enfermés dans nos débats de juristes dans lesquels Pierre Trudeau nous a enfermés (pour 1 000 ans, pensait-il), on ne fait que mesurer le caractère raisonnable de tel ou tel accommodement, à l’aune de l’inconfort subi par le citoyen qui opte pour une pratique religieuse rigoriste. Cela donne plusieurs niveaux:

1. Un citoyen athée n’est pas suffisamment incommodé par le hidjab porté par la fonctionnaire pour demander à être servi par un autre employé.

2. Une citoyenne en burqa n’est pas trop incommodée par une prise de photo rapide pour demander à être photographiée par un homme (mais elle peut apporter sa propre photo, mais il faut ensuite s’assurer que c’est bien elle sur la photo).

3. Un citoyen à la religion misogyne qui refuse de subir un examen de conduite avec une femme est suffisamment incommodé pour demander un employé masculin car son inconfort s’étendrait sur une période plus longue….

Oui, on est parti pour 1 000 ans comme ça.

Et jamais n’a-t-on posé une autre question, par un tout autre bout de la lorgnette : dans son rapport à l’orthodoxie religieuse, la société québécoise souhaite-t-elle transmettre un message global ?

Pour l’instant, elle en transmet un, très clair: messieurs et mesdames les intégristes, chez nous, tout est négociable.

Ce message est renforcé par le cours Éthique et culture religieuse selon lequel il faut respecter le choix religieux de l’autre, quel qu’il soit.

Et c’est là où le niveau d’inconfort de la moyenne des Québécois devient, sur la durée, intenable. Car pour des démocrates, modernes, sortis tout juste d’un mouvement de sécularisation sociale et d’émergence de l’égalité des sexes comme vertus cardinales, il y a disjonction majeure entre ces valeurs, construites et vécues depuis un demi-siècle, et l’injonction de tout respecter et de tout négocier.

Au risque de choquer, je transpose: on vient de passer 25 ans à apprendre à nos jeunes à ne pas polluer, puis on leur dirait de respecter le pollueur. Choquant ? Remplacez par égalité des sexes et par misogynie religieuse

Un autre signal aux intégristes

Il y a une différence entre la tolérance et le respect. La liberté religieuse comprend la liberté d’être intégriste. La liberté de conscience intégriste doit être tolérée — certainement dans le temple, l’église, la mosquée. Mais une société peut se donner le droit d’envoyer aux intégrismes de toutes sortes un signal clair : l’intégrisme est un comportement contraire à nos valeurs. Puisque nous sommes une société libérale et tolérante, nous tolérons la décision de certains de nos citoyens de vivre en marge de ces valeurs. Mais ils choisissent ainsi un comportement marginal que nos règles communes n’ont pas pour but d’inclure et de favoriser, mais plutôt de tolérer et, dans le respect des droits, de défavoriser.

Défavoriser comment ? Notamment en refusant un financement public à des organismes qui ont pour but de reproduire l’intégrisme.

Et on en vient rapidement aux questions scolaires qui, de plus, posent le problème des droits des enfants. Je le garde pour un autre jour.

http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... leur/2520/" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

tuberale a écrit : [...]


Pour clarifier le tout, je dirais qu'il y a eu de la part des communautés diverses des demandes pour avoir un congé férié le jour de leur fête religieuse. le truc c'est qu'en multipliant le nombre de communautés qui pourraient en faire la demande, les employeurs se retrouveraient avec un total de congé fériés à payer trop élevé....donc l'État dit non....mais si tu te retournes et regarde les congés payés qui existe déjà, bien comment continuer à leur dire non vu que la plupart des congés qu'on a dérivent de fêtes catholiques même si la majorité ne pratique plus cette religion. Donc......en réalité il faut juste changer le nom de quelques congés qui existe déjà pour leur enlever la teneur catholique qui y reste dans les faits attaché mais pas le congé en lui-même. Et c'est là que les évèques font jouer la fièvre historique dans l'histoire comme quoi on se tasse au profit des autres mais ce n,est pas vrai car justement c'est pour éviter l'ajout de congés/payés/religieux au cadre qui existe déjà venant de nouvelles religions qui se répandent ici que l'on doit le faire car ainsi les congés devenant " sans étiquette religieuse " l'État a les mains libres de répondre NON....sinon ça va se ramasser devant les tribunaux.

Cela ne touche absolument pas les congés du type national comme la St-Jean et le 1er juillet parce que là il est bien évident que c'est la terre d,accueil qui est fêté et qu'on ne peut pas commencer à payé le congé pour 50 autres nationalités....la nouvelle qu'ils prennent ici en s'installant à la priorité. Y reste le "saint" de la saint-jean en soit et on verra sur les calendrier possiblement "fête du Québec" ou pas non plus, je sais pas.....mais bon ça sera toujours la st-jean pour ns anyway.

Non, je comprend ton point sur ça....... effectivement, il y a 3 fêtes sur 13 qui sont de nature religieuse.... on pourrait effectivement changer leur nom, pour enlever la connotation religieuse.

Et bon, ce que je me rend compte, c'est que dans le topic sur les prêtes qui revendiquent.... tu as raison, on peut être en accord avec l'idée défendu, mais pas défendre ceux qui la défendent dans ce contexte.

Je te la donne effectivement.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

mouscha a écrit : Aucune des religions ne met de l'avant l'égalité hommes/femmes. Je répondais à "Pourquoi on est plus intolérantes parce que c'est des femmes qui porte le signe..... ?"
et j'y répondais de mon point de vue personnel.

Je ne crois pas qu'un gouvernement démocratique puisse aller jusqu'à bannir les signes religieux ailleurs que dans les institutions de l'État.

Bon, bien au moins on répond la même chose sur ce point.... j'pense qu'on est tous d'accord que cela n'arrivera pas.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

Anya a écrit : Le blogue de Jean-François Lisée »
16 mars 2010
Message aux intégristes : c’est « ben d’valeur » !
Publié dans | * Identité

...

Il y a une différence entre la tolérance et le respect. La liberté religieuse comprend la liberté d’être intégriste. La liberté de conscience intégriste doit être tolérée — certainement dans le temple, l’église, la mosquée. Mais une société peut se donner le droit d’envoyer aux intégrismes de toutes sortes un signal clair : l’intégrisme est un comportement contraire à nos valeurs. Puisque nous sommes une société libérale et tolérante, nous tolérons la décision de certains de nos citoyens de vivre en marge de ces valeurs. Mais ils choisissent ainsi un comportement marginal que nos règles communes n’ont pas pour but d’inclure et de favoriser, mais plutôt de tolérer et, dans le respect des droits, de défavoriser.

Défavoriser comment ? Notamment en refusant un financement public à des organismes qui ont pour but de reproduire l’intégrisme.

...

http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... leur/2520/" onclick="window.open(this.href);return false;
Merci Anya pour tous ces articles qui nous éclairent.

Sur ce que j'ai extrait du texte je pense que nous serions toutes d'accord?
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

:) Merci Mouscha

( Pour tous ceux et celles qui participez à ce topic)
:o Si vous trouvez que je mets trop d'articles, avertissez-moi, je le comprendrai... :top:
Dernière modification par Anya le mer. mars 17, 2010 9:34 pm, modifié 1 fois.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par tuberale »

mouscha a écrit : [...]


Merci Anya pour tous ces articles qui nous éclairent.

Sur ce que j'ai extrait du texte je pense que nous serions toutes d'accord?

Moi je ne suis pas trop d'accord car refuser le financement n'est pas sauver les enfants embrigadés dès la garderie......y vont s,en trouver du financement au niveau de leur communauté pour continuer le lavage de cerveau dès le berceau.......et moi ça sert à rien, je peux pas accepter cela..je ne vois pas pourquoi ces enfants seraient sortis ainsi du système... :gluk: :/
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

tuberale a écrit : [...]



Moi je ne suis pas trop d'accord car refuser le financement n'est pas sauver les enfants embrigadés dès la garderie......y vont s,en trouver du financement au niveau de leur communauté pour continuer le lavage de cerveau dès le berceau.......et moi ça sert à rien, je peux pas accepter cela..je ne vois pas pourquoi ces enfants seraient sortis ainsi du système... :gluk: :/
Oui ils trouveraient du finance ment, ça viendrait de leurs poches au moins. On ne les encouragerait pas avec nos subsides.
Mais autrement, que suggères-tu?
Pas la DPJ, ça marcherait pas.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

Site des nouvelles de Radio-Canda-
Laïcité
Gérard Bouchard attaque le PQ

L'historien et sociologue Gérard Bouchard, qui a coprésidé la Commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles, critique le Parti québécois, qui propose d'interdire le port des signes religieux dans l'ensemble de la fonction publique et parapublique.

Les infirmiers, les enseignants et les fonctionnaires seraient donc visés par cette proscription que recommande le PQ.

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, M. Bouchard, qui s'affiche ouvertement comme souverainiste, estime qu'une loi qui statuerait en ce sens irait à l'encontre de la Charte canadienne des droits et libertés et des traités internationaux. « On aurait tous les tribunaux à dos, pas seulement la Cour suprême », croit-il. Le Québec serait pointé du doigt partout. »

Selon lui, une telle mesure aurait en outre de graves conséquences.

Ça ferait sauter l'ordre social, ça! Il y aurait de la désobéissance civile. Le Québec se retrouverait avec une crise énorme à l'intérieur, en plus d'un problème considérable à l'échelle internationale.

— Gérard Bouchard

Le PQ renvoie M. Bouchard à son propre rapport, qui recommandait l'interdiction des signe religieux mais seulement chez certains représentants de l'État : les juges, les procureurs de la Couronne, les policiers et les gardiens de prison.

Aux yeux de la députée péquiste Louise Beaudoin, une interdiction qui viserait une partie des employés de l'État susciterait « exactement la même discussion et les mêmes problèmes ».

Mardi, la Commission des droits de la personne a estimé dans un avis que le port de signes religieux par des membres du personnel de la fonction publique n'est pas interdit en vertu du droit actuel.

Un débat qui intéresse et divise les intellectuels

La question est par ailleurs débattue dans les milieux intellectuels.

Le jour où la Commission a émis son avis, une centaine d'intellectuels ont publié une déclaration intitulée Pour un Québec laïque et pluraliste, en faveur d'une « totale neutralité » de l'État et de ses institutions à l'égard des convictions religieuses des citoyens. Les signes religieux sont vus comme « un langage non verbal qui exprime la foi » auquel ne devrait pas être soumis les usagers des services publics.

Parmi les signataires figurent entre autres l'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry, le directeur exécutif du CÉRIUM Jean-François Lisée, l'animatrice et productrice Marie-France-Bazzo, et Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran.

Le mois dernier, une centaine de chercheurs et de professeurs avaient signé le Manifeste pour un Québec pluraliste, prônant au contraire « une vision ouverte, tolérante et pluraliste de la société québécoise ». Selon eux, « le fait qu'un agent de l'État affiche un signe d'appartenance religieuse ne l'empêche nullement d'appliquer les normes laïques de façon impartiale. »

Le politologue Louis Balthazar, l'historien Pierre Anctil, le professeur de philosophie Georges Leroux et la professeure en sciences de l'environnement Louise Vandelac font partie des signataires.

À ce jour, les deux textes ont respectivement recueilli 1600 et 900 signatures.

Les deux groupes ont chacun un site web, sur lesquels on peut lire la version intégrale des textes et la liste des signataires. Les internautes peuvent par ailleurs exprimer, en ligne, leur adhésion à l'un ou l'autre de ces courants de pensée.
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tuberale
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mouscha a écrit : [...]


Oui ils trouveraient du finance ment, ça viendrait de leurs poches au moins. On ne les encouragerait pas avec nos subsides.
Mais autrement, que suggères-tu?
Pas la DPJ, ça marcherait pas.

Bien l'Interdiction d'avoir des écoles à connotations religieuses, ne resterait que, comme les catholiques, le lieu de prière et la maison et tous les enfants iraient dans une école régulière point à la ligne.....
mouscha
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par mouscha »

Bien l'Interdiction d'avoir des écoles à connotations religieuses, ne resterait que, comme les catholiques, le lieu de prière et la maison et tous les enfants iraient dans une école régulière point à la ligne.....
Ça ce serait la déconfessionnalisation (tout un mot) complète des écoles. Ça a tout l'air que ce serait contre la liberté de religion, parce que autrement je ne comprends pas ce qui suit. Il y a beaucoup d'écoles privées qui enseignent la religion catholique ou la religion musulmane ou la religion juive et nous les finançons de nos poches (via impôt) car l'État leur verse des subventions à hauteur de 60%- J'ai appris ça dernièrement. Et si c'est légal, c'est que s'est permis par l'État.

Les écoles hassidimes en font partie et la ministre Courchesne est prête à les accommoder en changeant notre calendrier pédagogique pour qu'on puisse y enseigner et la religion et les matières prescrites par le ministère. Enseigner la religion juive, la torah, leur prend tellement de temps qu'il n'arrive pas à intégrer les autres matières, pauvres eux autres. Et ills veulent tellement se conformer qu'ils sont prêts à enseigner les matières obligatoires du ministère le dimanche et pendant les vacances d'été.
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tuberale
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par tuberale »

mouscha a écrit :
Bien l'Interdiction d'avoir des écoles à connotations religieuses, ne resterait que, comme les catholiques, le lieu de prière et la maison et tous les enfants iraient dans une école régulière point à la ligne.....
Ça ce serait la déconfessionnalisation (tout un mot) complète des écoles. Ça a tout l'air que ce serait contre la liberté de religion, parce que autrement je ne comprends pas ce qui suit. Il y a beaucoup d'écoles privées qui enseignent la religion catholique ou la religion musulmane ou la religion juive et nous les finançons de nos poches (via impôt) car l'État leur verse des subventions à hauteur de 60%- J'ai appris ça dernièrement. Et si c'est légal, c'est que s'est permis par l'État.

Les écoles hassidimes en font partie et la ministre Courchesne est prête à les accommoder en changeant notre calendrier pédagogique pour qu'on puisse y enseigner et la religion et les matières prescrites par le ministère. Enseigner la religion juive, la torah, leur prend tellement de temps qu'il n'arrive pas à intégrer les autres matières, pauvres eux autres. Et ills veulent tellement se conformer qu'ils sont prêts à enseigner les matières obligatoires du ministère le dimanche et pendant les vacances d'été.

J,dirais que les écoles existaient quand on est passé à la dé confessionnalisation mais ils pourraient profiter lorsqu'une loi laique passerait pour revoir le cas de ces écoles. Une école c'est une école et aucun enfant du québec ne devrait y recevoir de cours de religion que l'école soit publique, privée avec ou sans subvention. ça ne semble pas aller contre la liberté de religion des catholiques si on se fie aux quelques cas de parents qui ont portés plaintes.mais bon c,est encore en appel de l,appel.......et 2 écoles juives ont reçu des trucs légaux vu qu'elles veulent pas se conformer.....
Dernière modification par tuberale le mer. mars 17, 2010 11:05 pm, modifié 1 fois.
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