Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Répondre
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par .anthurium. »

http://www.lemonde.fr/economie/infograp ... id=1268560" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par .anthurium. le ven. mars 05, 2010 8:30 pm, modifié 1 fois.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par .anthurium. »

Si vous voulez encore plus simple, il y a Marc Labrèche qui fait une petite toune là dessus.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Avatar de l’utilisateur
fleurissimo
Manitou de la Parlotte
Messages : 1731
Inscription : sam. juil. 31, 2004 12:00 am

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par fleurissimo »

:crazy: Bon ben, même avec un graphique je n'y comprend rien.
Je préfère Nana Mouskouri quand elle chante: Mon pays est dans marde et je porte des lunettes :lol:
[color=#0000FF][b]le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin[/b][/color]
Avatar de l’utilisateur
lorraine48
Seigneur de la Causerie
Messages : 8240
Inscription : mar. janv. 13, 2009 10:17 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par lorraine48 »

Selon moi ou les pays de l union européenne aide la grèce ou ils la foutent dewors des pays de l union européenne c est tu cela ou si c est plus compliqué que cela, moi non plus je ne comprends pas car lorsque c est expliqué , ils y vont parr de très grands détours que je m écarte.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39605
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par Anya »

Le Blog de Paul Jorion

Le linge sale… très sale, qu’on lave en famille
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8421" onclick="window.open(this.href);return false;

Sortir l’Europe du piège grec
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8775" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
fleurissimo
Manitou de la Parlotte
Messages : 1731
Inscription : sam. juil. 31, 2004 12:00 am

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par fleurissimo »

Anya a écrit : Le Blog de Paul Jorion

Le linge sale… très sale, qu’on lave en famille
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8421" onclick="window.open(this.href);return false;

Sortir l’Europe du piège grec
http://www.pauljorion.com/blog/?p=8775" onclick="window.open(this.href);return false;
Ouin! suis allée lire...pas simple tout ça. Si j'ai bien compris c'est les Marchés qui mettent les états dans le trouble.
[color=#0000FF][b]le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin[/b][/color]
Avatar de l’utilisateur
Nephtys
Caïd de la Causette
Messages : 816
Inscription : jeu. avr. 02, 2009 10:56 am

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nul comme moi

Message par Nephtys »

fleurissimo a écrit : :crazy: Bon ben, même avec un graphique je n'y comprend rien.
Je préfère Nana Mouskouri quand elle chante: Mon pays est dans marde et je porte des lunettes :lol:
:rofl: :gla: :lol: :lol: :lol:
[i]A thing of beauty is a joy for ever / Its loveliness increases; it will never / Pass into nothingness [b](John Keats)[/b][/i]
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par Placeress »

Cibole... s'ben compliqué s'te sujet là..... :lol: :lol:



:hurle: Accrux, vient nous expliquer...... :gla: :gla:
Dernière modification par Placeress le ven. mars 05, 2010 11:21 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39605
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par Anya »

8 mars 2010
Première gorgée de cigüe pour la Grèce
Posté par: 00h16
dans Demaerd Awards et Grenelle de la Décomposition, Général

La situation grecque, à tout le moins, n’est pas rose : le gouvernement qui frôle tous les jours un peu plus la banqueroute a décidé, vendredi dernier, de prendre des mesures fermes pour redresser les finances d’un pays exsangue. Cependant, on est encore loin, à lire les mesures d’austérité prises, d’une véritable prise de conscience de l’ampleur du problème. Et cette impression se confirme quand Le Monde rapporte les témoignages de Grecs concernés par ces mesures.

Les mesures sont donc sans surprise, et éclaireront le lecteur français sur ce qui l’attend :

* hausse de la TVA de deux points
* gel des retraites
* coupe dans les 13ème et 14ème mois des fonctionnaires
* hausse des taxes sur les alcools, l’essence, les cigarettes
* hausse d’impôts divers

Pour rappel, la Grèce compte à peu près 5 fois moins d’habitants que la France, son déficit est autour de 5 fois moins important, sa dette est là encore autour de 5 fois plus faible et son gouvernement est tout aussi socialiste que le gouvernement français.

On peut donc dire que, ensoleillement mis à part, la Grèce constitue un étalon intéressant de ce qui peut se passer pour un pays lorsqu’il arrive en fin de cavalerie.

En outre, à la lecture des témoignages, on constate que, décidément, la pauvreté est, au fond, une notion éminemment subjective.

On peut ainsi lire le témoignage lacrymogène de Daniel C., dont je reproduis un morceau ici :

Je vis à Athènes depuis 2000, je paie un loyer de 400 euros, mon épouse est sans emploi. Je travaille pour le service de presse d’un organisme public et un petit journal privé. Mon salaire au journal a été réduit de 1 100 à 500 euros dès le mois de janvier, sous l’effet de la crise. Mon salaire en tant que contractuel du public s’élève à 1 100 euros auxquels il faut ajouter 454 euros de primes par mois. Le gouvernement a annoncé la réduction des 13e et 14e mois qui permettent traditionnellement de partir en vacances à Pâques ou en été, des congés auxquels les Grecs sont très attachés.

Un petit calcul rapide permet de découvrir que Daniel gagne 2054 euros par mois, sur 13 mois après la réduction, et qu’il paye 400 euros de loyer, à Athènes. Ici, le sanglot est difficile à réprimer.

Le second témoignage, d’un certain Katsirelou R., nous emmène un peu plus loin sur le chemin pierreux et poussiéreux de la misère et de la déchéance avec des ronces et des épines partout :

Je suis fonctionnaire à Athènes, … mon salaire est de … 2 830 par mois … Mon fils étudie à l’université, je dois payer 1 100 euros par mois pour sa scolarité. Avec ces nouvelles mesures, je vais perdre 760 euros par mois et payer des impôts supplémentaires. Je me demande ce qu’il faut faire pour continuer à vivre et payer les études de mon fils. Et pourquoi c’est toujours moi qui doit payer pour les fautes des politiciens ? Tout le monde ici est désespéré, nous sommes devenus pauvres et sans espoir.

Vraiment, la situation n’est pas rose ! Là encore, le mouillage des yeux est difficile à contenir, et on sent de grandes vagues de tristesse s’emparer du lecteur. Surtout lorsqu’on imagine l’indignation sous-jacente dans la dernière phrase : le brave homme ne veut pas payer pour la faute des politiciens.

Et on le comprend : personne ne lui avait dit que créer de la dette, vivre à crédit et voter pour toujours plus de social au frais des gens qui produisent de la richesse, tout ça ne pouvait mener, un jour, qu’à une crise. Personne ne lui avait expliqué que tout ceci finirait mal, pour lui comme pour les autres Grecs qui ont – exactement comme en France – fait se succéder au pouvoir des sociaux-démocrates de droite à des sociaux-démocrate de gauche et inversement, en empilant mesures sociales sur protections collectivistes, sclérose syndicale sur calcification administrative.

Et comme en France, le discours général qu’on peut entendre est le même : « Ce sont les ultranéolibéraux qui ont provoqué cette situation« . C’est évident : ils ont obligé les gens à s’endetter, l’Etat à emprunter, et les gouvernements successifs à faire à la fois du keynésianisme et du collectivisme.

Ils sont comme ça les ultralibéraux : ils obligent les gentils et les naïfs à faire du communisme. Sans pitié, je vous dis.



Les témoignages suivants sont un peu différents selon qu’ils sont issus de fonctionnaires ou de gens qui n’ont pas été, pour le moment, protégés par l’État pendant de longues années. Mais ils ont tous le même fondement : tout ce qui arrive est injuste et imprévu, et, globalement, de la faute – au mieux – à pas de chance, ou, – au pire – aux méchants spéculateurs et aux politiciens.

Il est clair que ces derniers portent une responsabilité : celle de n’avoir jamais eu le courage, exactement comme en France, d’avouer que dépenser plus que ce qu’on gagne amène à la faillite, que travailler moins pour gagner autant est voué à l’échec, que demander des efforts toujours aux mêmes finit par les lasser et que tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse dans un autre pays en demandant l’asile fiscal.

Mais ce que ces témoignages font surtout ressortir, c’est, d’une part, la différence vécue entre les fonctionnaires et les autres, et d’autre part, par comparaison avec la France et les salaires de la fonction publique, l’incroyable écart qui semble exister avec l’administration grecque.

Autrement dit, si les efforts consentis par les Grecs font déjà grincer des dents là-bas, au point de mettre le pays quasiment à l’arrêt, on peine à imaginer l’ampleur des hurlements qui vont se faire entendre lorsqu’il faudra faire la même chose en France, sachant qu’en plus il faudra tenir compte de l’esprit franchouille, « Ça ne peut pas nous arriver à nous, le Phare Du Monde Moderne et Le Pays Des Droits de l’Homme« .

Mais heureusement, il y a une solution !

Pour lutter contre la cigüe ultranéolibérale que la Grèce doit boire, rien de tel qu’une pincée de sarkozysme deux fois par jour, le matin avant le pipi et le soir avant le popo.

La sarkolution de keynésianisme en solution colloïdale peut aussi faire l’affaire, et elle existe de surcroît sous forme de suppositoire à ailettes, particulièrement recommandés lorsque des nausées empêchent toute conservation d’un bol alimentaire dans l’estomac.

L’idée générale, originale, novatrice et financièrement judicieuse, consistera à continuer de faire de la dette ; Sarkozy aura la partie facile sur ce plan là, puisqu’il joint ici le discours à l’acte : « La dette, miam, c’est bon, regardez, nous, on en a deux ou trois palettes à écouler toutes les semaines, et tout le monde en veut ! Ca ne peut que durer, voyons. »

Et pour que les Grecs puissent continuer à creuser leur tombe comme il faut, l’Europe, ici par la voix de Nicolas, s’en portera garante.

Vous voyez, finalement, que ceux qui pleurnichent en Grèce ont tort : ce n’est qu’un petit mauvais moment à passer.

Et maintenant, penchez-vous en avant et toussez trois fois.

http://h16free.com/2010/03/08/1767-prem ... r-la-grece" onclick="window.open(this.href);return false;

À lire les mesures d’austérité...
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39605
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par Anya »

Le mardi 9 mars 2010
La Grèce veut que Washington agisse contre la spéculation
9 mars 2010 | 14h53



THE ASSOCIATED PRESS

Les difficultés financières de la Grèce sont un problème que les Etats-Unis ne peuvent ignorer, a déclaré mardi le premier ministre grec, Georges Papandréou, qui devait rencontrer dans la soirée le président américain Barack Obama. Georges Papandréou a affirmé ne pas être là pour demander l'aumône à Washington.


En revanche, les autorités grecques ont expliqué vouloir que les Américains imposent des régulations plus strictes concernant les activités des fonds d'investissement spéculatifs et la spéculation sur les devises qui, selon Athènes, ont encore aggravé la crise de la dette publique en Grèce.

Lors de son déplacement aux Etats-Unis, le premier ministre grec, accompagné de son ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, aura rencontré la secrétaire d'Etat, Hillary Rodham Clinton, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, et des parlementaires, dont la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le Parlement grec a voté vendredi le plan d'austérité du gouvernement pour réduire de quatre points en 2010 le déficit budgétaire du pays et le ramener à 8,7 pour cent du produit intérieur brut (PIB). Mais les mesures de rigueur, qui comprennent notamment une hausse de la taxe à la valeur ajoutée (TVA) et une baisse de jusqu'à 8 pour cent des salaires de la fonction publique, ne passent pas auprès des syndicats.

Les éboueurs ont déjà annoncé la poursuite de leur mouvement de grève, alors que les ordures s'amoncellent dans les rues d'Athènes.

Des groupes d'anciens agents de la fonction publique au chômage bloquaient toujours des bâtiments publics mardi, suivant ainsi une nouvelle stratégie d'occupation mise en place depuis vendredi. Ils empêchaient l'accès au ministère du Travail et à la Cour des comptes.

Jeudi, une deuxième journée de grève nationale en moins d'une semaine est prévue en Grèce, à l'appel des deux principaux syndicats du pays. Elle devrait paralyser les aéroports, les transports en commun et les services publics. Les forces de l'ordre, les pompiers et les garde-côtes, tout aussi inquiets pour leur paie, envisagent également de cesser le travail jeudi et de manifester de leur côté.

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/int ... 45337.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39605
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par Anya »

La crise grecque - Le dilemme
Serge Truffaut 8 février 2010
Actualités économiques

Ces jours-ci, en Europe, les Bourses ont chuté, la valeur de l'euro a dégringolé. Et ce, à une vitesse si prononcée qu'un constat, et un seul, s'est imposé; la crise financière a fait tache d'huile. De fait, certains économistes et politiciens estiment que les tensions actuelles pourraient être fatales à la zone euro. Rien de moins.

Toutes proportions gardées, la dette de la Grèce est égale à celle du Royaume-Uni. En 2009, dans un cas comme dans l'autre, le déficit enregistré a été de loin supérieur à ce que les critères de la Commission européenne permettent. Pour remplir leurs devoirs contractés auprès d'investisseurs, pour payer l'épicerie et autres, ces nations doivent emprunter. Mais voilà, la Grèce étant le sujet d'une défiance largement partagée en Europe et au-delà, elle est confrontée à un taux d'intérêt deux fois supérieur à celui imposé à l'Allemagne, pays de référence en cette matière.

On le répète, Athènes doit débourser deux fois plus que bien des membres de l'Union européenne parce que la méfiance à son égard est généralisée. Le mauvais sort fait à ce pays est essentiellement attribuable à la corruption, à la magouille, au maquignonnage. Il y a deux jours à peine, le ministre des Finances confessait que toute l'administration de l'impôt était corrompue de haut jusqu'en bas de la hiérarchie. Ce n'est pas tout.

En 2004, un audit des finances publiques mettait en relief un vice énorme: le déficit réel des exercices allant de 2000 à 2004 était deux fois supérieur à celui communiqué à Bruxelles et aux autres capitales. En octobre dernier, le nouveau premier ministre, Georges Papandréou, révélait, après un autre examen comptable, que son prédécesseur avait divisé par deux le déficit de 2009. Qu'ils soient conservateurs ou socialistes, les responsables politiques avaient soustrait, là, les dépenses militaires, lorsqu'ils ne greffaient pas, là, au PIB leur évaluation financière de la prostitution. Bref, pendant presque une décennie, Athènes a maquillé les chiffres.

Comme c'est la coutume, si l'on peut dire, quand un pays est confronté à une crise, ses dirigeants conçoivent d'abord, présentent ensuite un plan d'austérité. Bien évidemment, la Grèce n'a pas fait exception sauf que, pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, les finances de cet État souverain ont été placées sous la tutelle de la Commission européenne. Pour reprendre les mots de Joaquin Almunia, commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, «un système de surveillance aussi précis et strict n'a jamais été mis en place jusqu'ici».

Cette perte de souveraineté d'une nation au profit d'institutions européennes découle de la méfiance, mais également d'un ras-le-bol. On pense à celui, voire surtout, de l'Allemagne et, dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, de la France. Il faut savoir que les poids lourds financiers de ces États détiennent à eux seuls 40 % de la dette grecque. Leurs intérêts bien compris, ils veulent éviter un éventuel effet domino pouvant ravager leurs établissements bancaires. Pour bien mesurer la volonté déjà manifestée par Berlin et Paris de voir la Grèce sous tutelle, il suffit d'écouter le ministre allemand de l'Économie: «Il ne devrait pas y avoir de secours collectif à un groupe de guignols.»

Cet accès de colère s'est nourri du cas grec, mais également des hantises que suscitent les cas espagnols et portugais dont la piètre santé financière vient d'ébranler toutes les places boursières de la planète. C'est bien simple, selon l'économiste Nouriel Roubini, qui fut le premier à prédire la crise de 2008, «si la Grèce est un problème, l'Espagne pourrait être un désastre parce qu'elle est la quatrième économie de la zone». L'Espagne fait peur, très, très peur. D'autant que la décentralisation qui a cours fait que l'État central contrôle seulement le tiers des dépenses publiques. Autrement dit, le premier ministre socialiste, José Zapatero, est condamné à négocier avec des gouvernements régionaux conservateurs. Bonjour l'ambiance!

De Madrid à Athènes, en passant par Lisbonne, Rome — l'Italie étant également très endettée —, Berlin, Bruxelles et Paris, le problème qui se pose revient à composer l'équation de la quadrature du cercle. Car il faut savoir que la clause de non-renflouement interdit à la Banque centrale européenne d'émettre des obligations destinées à sortir un pays de l'abysse. Si l'on aide l'un, il faudra aider les autres. Si l'on n'en aide aucun, alors la rue va gronder des hauteurs de l'Acropole au Prado.
http://www.ledevoir.com/economie/actual ... le-dilemme" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39605
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Explication du déficit de la Grèce pour les nuls comme moi

Message par Anya »

Le sort de la Grèce guette-t-il le Québec?
24 mars 2010 | 16h48
Argent


La Grèce et l'Irlande vivent à l'heure de la rationalisation afin d'éviter d'être en défaut sur leur dette.

Une étude de Desjardins indique aujourd'hui que le niveau de la dette du Québec n'arrive pas très loin derrière.

Danger pour le Québec? On a demandé l'opinion à trois économistes.

Claude Montmarquette, professeur émérite, Université de Montréal

«On n’en est pas là… Essentiellement, la dette du Québec est importante mais le déficit actuel n’a pas la même ampleur que celui de la Grèce qui est de plus de 12% comparativement à moins de 2%».

L’économiste note cependant que si rien n’est fait, «la situation pourrait devenir préoccupante en raison notamment du déficit démographique qui guette le Québec et de l’accroissement de la dette».

«Il faut un retour à l’équilibre budgétaire et il faut s’occuper de la dette. La situation de la Grèce nous lance un signal… Il faut agir pendant qu’on est encore capable de le faire», dit-il.

Carlos Leitao, économiste en chef et stratège, Banque Laurentienne

«Il y a tellement de façons de comparer les dettes», dit Carlos Leitao.

«Ce qui a déclenché la tragédie grecque, c’est que le déficit représente 12,5% du PIB. La situation au Québec est bien différente. La situation de la dette publique au Québec, n’est pas aussi alarmante », poursuit-il.

L’économiste note cependant que nous sommes la province la plus endettée et qu’il est important que le prochain budget présente un plan crédible de retour à l’équilibre des comptes.

«Si rien n’est fait, dans quelques années, on pourrait se retrouver dans une situation pas très commode. Ce serait absurde de penser qu’on pourrait être en défaut… mais on pourrait risquer une décote et voir le coût de notre dette grimper», estime M. Leitao.

Germain Belzile, économiste et chercheur associé à l’IEDM,

«On n’est pas très loin du niveau d’endettement de la Grèce… Selon l’OCDE, on est tout près d’eux. Il faut cependant tenir compte de certaines différences. La Grèce a déjà fait faillite deux fois au 19e siècle et le pays a été mis sous tutelle. De plus, au Québec, notre déficit est assez petit à côté du déficit annuel du gouvernement grec. La Grèce a non seulement une dette extrêmement élevée, son déficit semble être hors de contrôle», explique M. Belzile.

L’économiste note que les difficultés de la Grèce ne sont pas attribuables uniquement à la crise économique. Selon lui, le passage du pays dans la zone euro a été un facteur déterminant. «Lorsque l’euro a été créée, l’inquiétude des étrangers face à la dette du gouvernement a beaucoup diminué. Les taux d’intérêts ont chuté. La Grèce a alors commencé à faire de gros déficits budgétaires. Il était devenu très facile de s’endetter. On a perdu le contrôle des dépenses de l’État», avance-t-il.

Le Québec pourrait-il être frappé par une telle crise? « La probabilité n’est pas nulle. Ce n’est toutefois pas pour demain matin. Par contre, au Québec, si on ne règle pas nos problèmes d’endettement et de déficits budgétaires, il y aura des inquiétudes et on va perdre le contrôle de nos taux d’intérêts», prévient-il.

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/que ... 64807.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »