Chine, mégapuissance
moi je crois plutot que les américains ont peur de perdre leur place #1 au monde surtout coté petrole les usa veulent pas se faire acheté pko iil auraient fait la guerre en irak alors
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Pour le Japon, la Chine est une «menace»
Des propos du ministre nippon des Affaires étrangères vont encore réfrigérer les relations déjà glaciales entre les deux pays.
Le Japon s'inquiète de la montée en puissance de la Chine, et le fait savoir. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères nippon, Taro Aso, un « faucon », s'est livré à une critique en règle du rival chinois estimant qu'il faisait peser une «menace militaire considérable », sans préciser vers quel(s) Etat(s) cette « menace », déjà formulée dans le Livre Blanc de la défense 2003 et 2004 du Japon, était dirigée.
« La Chine a un milliard d'habitants et possède des bombes nucléaires, a-t-il ajouté, oubliant au passage 330 millions de Chinois. Ses dépenses militaires enregistrent une croissance annuelle à deux chiffres depuis dix-sept années consécutives. Or ces dépenses ne sont pas transparentes. Je pense que la Chine est en train de devenir une menace considérable », a-t-il accusé.
Ces propos d'une rare agressivité n'aideront pas à améliorer les relations délétères entre Tokyo et Pékin. Dès jeudi, la Chine a réagi aux propos du chef de la diplomatie nippone. « Quel est l'objectif, pour un ministre des Affaires étrangères, de tenir de tels propos irresponsables ?, a répliqué un porte-parole à Pékin. Peut-être, curieusement, le Japon cherche-t-il ainsi, par la discorde, à maintenir le contact avec Pékin.» Depuis des mois en effet, la Chine a gelé les visites de ses plus hauts dirigeants au Japon. Et, inversement, répète que le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, et son ministre des Affaires étrangères sont persona non grata à Pékin.
Jamais, depuis la signature de leur traité de paix et d'amitié en 1978, les relations entre les deux « ennemis ancestraux » n'ont été aussi mauvaises. Un climat délétère exacerbé par leur approche opposée de la question de Taiwan, l'opposition de Pékin à l'obtention par Tokyo d'un siège permanent au Conseil de sécurité à l'Onu, leurs différends historiques aggravés par le révisionnisme et le négationnisme au Japon, ou leur rivalité farouche dans la course aux ressources énergétiques (gisements de gaz) en mer de Chine (du Japon, selon la terminologie nippone).
Au sommet de l'Apec (Forum de coopération économique d'Asie-Pacifique), à Pusan (Corée du Sud), le mois dernier, le président chinois, Hu Jintao, a carrément refusé de rencontrer Junichiro Koizumi. Un camouflet. Et une première. Koizumi s'en est étonné la semaine passée. « Je ne comprends pas pourquoi le président chinois refuse de me rencontrer », s'est-il indigné. Koizumi feint d'ignorer que Hu Jintao proteste ainsi contre la cinquième visite, le 17 octobre, du leader japonais au sanctuaire shinto de Yasukuni, à Tokyo, où sont honorés, parmi 2,5 millions de morts « pour la patrie », 14 criminels de guerre nippons. En avril 2004, lors du sommet Afrique-Asie de Djakarta, après les excuses formulées par Koizumi en mémoire des « souffrances cruelles infligées par le Japon à ses voisins » dans les années 30 et 40, Hu Jintao avait prié Koizumi de ne surtout plus aller à Yasukuni.
Des propos du ministre nippon des Affaires étrangères vont encore réfrigérer les relations déjà glaciales entre les deux pays.
Le Japon s'inquiète de la montée en puissance de la Chine, et le fait savoir. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères nippon, Taro Aso, un « faucon », s'est livré à une critique en règle du rival chinois estimant qu'il faisait peser une «menace militaire considérable », sans préciser vers quel(s) Etat(s) cette « menace », déjà formulée dans le Livre Blanc de la défense 2003 et 2004 du Japon, était dirigée.
« La Chine a un milliard d'habitants et possède des bombes nucléaires, a-t-il ajouté, oubliant au passage 330 millions de Chinois. Ses dépenses militaires enregistrent une croissance annuelle à deux chiffres depuis dix-sept années consécutives. Or ces dépenses ne sont pas transparentes. Je pense que la Chine est en train de devenir une menace considérable », a-t-il accusé.
Ces propos d'une rare agressivité n'aideront pas à améliorer les relations délétères entre Tokyo et Pékin. Dès jeudi, la Chine a réagi aux propos du chef de la diplomatie nippone. « Quel est l'objectif, pour un ministre des Affaires étrangères, de tenir de tels propos irresponsables ?, a répliqué un porte-parole à Pékin. Peut-être, curieusement, le Japon cherche-t-il ainsi, par la discorde, à maintenir le contact avec Pékin.» Depuis des mois en effet, la Chine a gelé les visites de ses plus hauts dirigeants au Japon. Et, inversement, répète que le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, et son ministre des Affaires étrangères sont persona non grata à Pékin.
Jamais, depuis la signature de leur traité de paix et d'amitié en 1978, les relations entre les deux « ennemis ancestraux » n'ont été aussi mauvaises. Un climat délétère exacerbé par leur approche opposée de la question de Taiwan, l'opposition de Pékin à l'obtention par Tokyo d'un siège permanent au Conseil de sécurité à l'Onu, leurs différends historiques aggravés par le révisionnisme et le négationnisme au Japon, ou leur rivalité farouche dans la course aux ressources énergétiques (gisements de gaz) en mer de Chine (du Japon, selon la terminologie nippone).
Au sommet de l'Apec (Forum de coopération économique d'Asie-Pacifique), à Pusan (Corée du Sud), le mois dernier, le président chinois, Hu Jintao, a carrément refusé de rencontrer Junichiro Koizumi. Un camouflet. Et une première. Koizumi s'en est étonné la semaine passée. « Je ne comprends pas pourquoi le président chinois refuse de me rencontrer », s'est-il indigné. Koizumi feint d'ignorer que Hu Jintao proteste ainsi contre la cinquième visite, le 17 octobre, du leader japonais au sanctuaire shinto de Yasukuni, à Tokyo, où sont honorés, parmi 2,5 millions de morts « pour la patrie », 14 criminels de guerre nippons. En avril 2004, lors du sommet Afrique-Asie de Djakarta, après les excuses formulées par Koizumi en mémoire des « souffrances cruelles infligées par le Japon à ses voisins » dans les années 30 et 40, Hu Jintao avait prié Koizumi de ne surtout plus aller à Yasukuni.
La croissance à la chinoise risque d'être fatale pour la planète
Gabrielle Grenz
Agence France-Presse
Washington
Le maintien de l'actuel rythme de croissance économique de la Chine risque d'être fatal à la planète si ni Pékin ni le reste du monde ne modifient rapidement leur modèle de production et de consommation, a averti jeudi Lester Brown, président du Earth Policy Institute à Washington.
«Notre économie mondiale est engagée sur une voie environnementale que la planète ne peut supporter», a déclaré M. Brown en présentant son dernier livre «Plan B 2 pour sauver une planète stressée et une civilisation en danger».
«Ce qui se passe en Chine devrait commencer à convaincre les économistes» de la nécessité de restructurer le système, a-t-il estimé.
Selon les chiffres compilés par son institut, les Chinois consomment déjà actuellement deux fois plus de viande (67 millions de tonnes contre 39 millions de tonnes) que les Américains et plus de deux fois plus d'acier (258 M tonnes contre 104 M tonnes).
Et si la Chine continue de se calquer sur le rêve américain, d'ici 2031 ses 1,45 milliard d'habitants prévus consommeront l'équivalent des deux tiers de l'actuelle production mondiale de céréales, et plus du double de l'actuelle production mondiale de papier. «Ainsi partent les forêts de la planète», a souligné M. Brown.
Le modèle économique occidental - basé sur des énergies fossiles, construit autour de la voiture et des produits jetables - ne pourra pas fonctionner en Chine, ni en Inde, dont la population devrait même dépasser celle de la Chine en 2031, a-t-il estimé.
À l'heure de la mondialisation et de la concurrence effrénée pour produire toujours plus et à des prix toujours plus compétitifs, l'actuel modèle va mener le monde à sa perte.
Côté changement climatique, Lester Brown affirme que le point de non-retour pourrait être déjà atteint et que les données scientifiques disponibles ne permettent pas de l'infirmer.
Aussi faut-il, sans tarder, restructurer l'économie mondiale pour soutenir notre civilisation, lancer un effort général pour éradiquer la pauvreté et la restauration des milieux naturels, selon le Plan B de Lester Brown.
Il a noté quelques signes encourageants en provenance de Chine où la pression pour agir en faveur de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement semble avoir pris une tournure politique.
«Ils commencent à reconnaître qu'ils doivent procéder à des modifications mais ils ne sont pas encore allés jusqu'à dire en public que le modèle occidental ne marchera pas chez eux», a noté M. Brown, invité à présenter ses vues au Forum économique mondial à Davos (Suisse) fin janvier.
Selon lui, cinq des huit plus grandes entreprises chinoises dans l'électronique et l'aérospatiale ont déjà annoncé leur entrée dans l'énergie éolienne, emboîtant le pas au géant américain General Electric.
Les Chinois «ont aussi adopté des normes d'efficacité pour la consommation en carburant des véhicules», s'est-il réjouit, ajoutant que Pékin s'intéresse également davantage, depuis peu, à la pollution de l'air et de l'eau.
L'exploitation accrue des sources d'énergie renouvelable devra se faire intelligemment, selon M. Brown pour éviter par exemple une pénurie de produits alimentaires et une flambée des prix de ces denrées si les agriculteurs devaient opter en masse pour la production d'éthanol par exemple, un biocarburant à base de céréales.
Gabrielle Grenz
Agence France-Presse
Washington
Le maintien de l'actuel rythme de croissance économique de la Chine risque d'être fatal à la planète si ni Pékin ni le reste du monde ne modifient rapidement leur modèle de production et de consommation, a averti jeudi Lester Brown, président du Earth Policy Institute à Washington.
«Notre économie mondiale est engagée sur une voie environnementale que la planète ne peut supporter», a déclaré M. Brown en présentant son dernier livre «Plan B 2 pour sauver une planète stressée et une civilisation en danger».
«Ce qui se passe en Chine devrait commencer à convaincre les économistes» de la nécessité de restructurer le système, a-t-il estimé.
Selon les chiffres compilés par son institut, les Chinois consomment déjà actuellement deux fois plus de viande (67 millions de tonnes contre 39 millions de tonnes) que les Américains et plus de deux fois plus d'acier (258 M tonnes contre 104 M tonnes).
Et si la Chine continue de se calquer sur le rêve américain, d'ici 2031 ses 1,45 milliard d'habitants prévus consommeront l'équivalent des deux tiers de l'actuelle production mondiale de céréales, et plus du double de l'actuelle production mondiale de papier. «Ainsi partent les forêts de la planète», a souligné M. Brown.
Le modèle économique occidental - basé sur des énergies fossiles, construit autour de la voiture et des produits jetables - ne pourra pas fonctionner en Chine, ni en Inde, dont la population devrait même dépasser celle de la Chine en 2031, a-t-il estimé.
À l'heure de la mondialisation et de la concurrence effrénée pour produire toujours plus et à des prix toujours plus compétitifs, l'actuel modèle va mener le monde à sa perte.
Côté changement climatique, Lester Brown affirme que le point de non-retour pourrait être déjà atteint et que les données scientifiques disponibles ne permettent pas de l'infirmer.
Aussi faut-il, sans tarder, restructurer l'économie mondiale pour soutenir notre civilisation, lancer un effort général pour éradiquer la pauvreté et la restauration des milieux naturels, selon le Plan B de Lester Brown.
Il a noté quelques signes encourageants en provenance de Chine où la pression pour agir en faveur de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement semble avoir pris une tournure politique.
«Ils commencent à reconnaître qu'ils doivent procéder à des modifications mais ils ne sont pas encore allés jusqu'à dire en public que le modèle occidental ne marchera pas chez eux», a noté M. Brown, invité à présenter ses vues au Forum économique mondial à Davos (Suisse) fin janvier.
Selon lui, cinq des huit plus grandes entreprises chinoises dans l'électronique et l'aérospatiale ont déjà annoncé leur entrée dans l'énergie éolienne, emboîtant le pas au géant américain General Electric.
Les Chinois «ont aussi adopté des normes d'efficacité pour la consommation en carburant des véhicules», s'est-il réjouit, ajoutant que Pékin s'intéresse également davantage, depuis peu, à la pollution de l'air et de l'eau.
L'exploitation accrue des sources d'énergie renouvelable devra se faire intelligemment, selon M. Brown pour éviter par exemple une pénurie de produits alimentaires et une flambée des prix de ces denrées si les agriculteurs devaient opter en masse pour la production d'éthanol par exemple, un biocarburant à base de céréales.
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La Chine deviendrait la quatrième puissance économique mondiale
Selon ses propres statistiques, la Chine a enregistré une croissance de près de 10 % en 2005. Un chiffre qui, s'il se révèle juste, devrait hisser le pays à la quatrième place des économies mondiales, devant la Grande-Bretagne et la France.
Le PIB chinois a augmenté de 9,9 %, à 18 232,1 milliards de yuans (2 225 milliards de dollars à taux de change moyen sur l'année), a annoncé mercredi le Bureau national des statistiques (BNS) dans sa première estimation officielle des indicateurs 2005.
En 2004, la croissance de l'économie chinoise s'était établie à 10,1 %, après révision du mode de calcul du PIB corrigé le mois dernier. "Les chiffres pour 2005 montrent que la situation économique a été globalement bonne", s'est félicité le directeur du BNS, Li Deshui. "La stabilité du résultat a été renforcée et le développement a été plus équilibré, ce qui constitue un progrès", a ajouté M. Li.
Toujours prudent, le gouvernement chinois avait prévu une croissance d'environ 8 % pour 2005, tandis que les analystes tablaient plutôt sur 9,5 %. "Cela va plus vite que ce que le marché pensait", a commenté Dong Tao, économiste au Credit Suisse First Boston à Hongkong.
La France et la Grande-Bretagne, cinquième et quatrième jusqu'à présent, avaient respectivement affiché un PIB de 2 000 milliards et 2 140 milliards de dollars en 2004, selon la Banque mondiale. Les dernières prévisions officielles de croissance pour ces pays sont de 1,6 % et 1,7 %. Le trio de tête des économies mondiales est composé des Etats-Unis, du Japon et de l'Allemagne.
Autre illustration du rythme rapide poursuivi par la Chine malgré les appels officiels à un ralentissement, la production industrielle a fait un bond de 11,4 % en 2005.
"FAIBLESSE DE L'AGRICULTURE"
Les autorités reconnaissent d'ailleurs que les mesures de macro-contrôle prises depuis bientôt deux ans n'apportent pas les résultats escomptés et que des problèmes inquiétants subsistent, comme "la structure irrationnelle des investissements", a souligné le patron du BNS.
"La faiblesse de l'agriculture et la croissance insuffisante des revenus de la population rurale sont des problèmes-clés", a aussi estimé Li Deshui.
La production de céréales a progressé de 3,1 % seulement l'an passé, à 484 millions de tonnes, et si le revenu moyen des paysans a augmenté de 3,1 %, celui des citadins a grimpé de 9,6 %. L'écart s'est donc encore creusé, avec des revenus en ville plus de trois fois supérieurs à ceux dans les campagnes.
Le gouvernement chinois peut se targuer, en revanche, d'avoir maîtrisé l'inflation. Les prix à la consommation ont augmenté de 1,8 %, contre 3,9 % en 2004.
L'autre bonne nouvelle, qui était attendue, est le montant des réserves de change, qui a atteint 818,9 milliards de dollars en 2005, en hausse de 208,9 milliards sur un an. La Chine possède les deuxièmes réserves de change au monde, derrière le Japon.
Le gouvernement chinois a également confirmé un excédent commercial record pour 2005, à 101,9 milliards de dollars, soit une hausse de 69,9 milliards par rapport à 2004. Les exportations se sont élevées à 762 milliards de dollars (+ 28,4 %) et les importations à 660,1 milliards de dollars (+ 17,6 %).
Cet excédent record ne peut qu'exacerber les frictions entre la Chine et ses partenaires commerciaux, et relancer les appels pressants des Etats-Unis et de l'Union européenne à réévaluer sa monnaie, le yuan.
Selon ses propres statistiques, la Chine a enregistré une croissance de près de 10 % en 2005. Un chiffre qui, s'il se révèle juste, devrait hisser le pays à la quatrième place des économies mondiales, devant la Grande-Bretagne et la France.
Le PIB chinois a augmenté de 9,9 %, à 18 232,1 milliards de yuans (2 225 milliards de dollars à taux de change moyen sur l'année), a annoncé mercredi le Bureau national des statistiques (BNS) dans sa première estimation officielle des indicateurs 2005.
En 2004, la croissance de l'économie chinoise s'était établie à 10,1 %, après révision du mode de calcul du PIB corrigé le mois dernier. "Les chiffres pour 2005 montrent que la situation économique a été globalement bonne", s'est félicité le directeur du BNS, Li Deshui. "La stabilité du résultat a été renforcée et le développement a été plus équilibré, ce qui constitue un progrès", a ajouté M. Li.
Toujours prudent, le gouvernement chinois avait prévu une croissance d'environ 8 % pour 2005, tandis que les analystes tablaient plutôt sur 9,5 %. "Cela va plus vite que ce que le marché pensait", a commenté Dong Tao, économiste au Credit Suisse First Boston à Hongkong.
La France et la Grande-Bretagne, cinquième et quatrième jusqu'à présent, avaient respectivement affiché un PIB de 2 000 milliards et 2 140 milliards de dollars en 2004, selon la Banque mondiale. Les dernières prévisions officielles de croissance pour ces pays sont de 1,6 % et 1,7 %. Le trio de tête des économies mondiales est composé des Etats-Unis, du Japon et de l'Allemagne.
Autre illustration du rythme rapide poursuivi par la Chine malgré les appels officiels à un ralentissement, la production industrielle a fait un bond de 11,4 % en 2005.
"FAIBLESSE DE L'AGRICULTURE"
Les autorités reconnaissent d'ailleurs que les mesures de macro-contrôle prises depuis bientôt deux ans n'apportent pas les résultats escomptés et que des problèmes inquiétants subsistent, comme "la structure irrationnelle des investissements", a souligné le patron du BNS.
"La faiblesse de l'agriculture et la croissance insuffisante des revenus de la population rurale sont des problèmes-clés", a aussi estimé Li Deshui.
La production de céréales a progressé de 3,1 % seulement l'an passé, à 484 millions de tonnes, et si le revenu moyen des paysans a augmenté de 3,1 %, celui des citadins a grimpé de 9,6 %. L'écart s'est donc encore creusé, avec des revenus en ville plus de trois fois supérieurs à ceux dans les campagnes.
Le gouvernement chinois peut se targuer, en revanche, d'avoir maîtrisé l'inflation. Les prix à la consommation ont augmenté de 1,8 %, contre 3,9 % en 2004.
L'autre bonne nouvelle, qui était attendue, est le montant des réserves de change, qui a atteint 818,9 milliards de dollars en 2005, en hausse de 208,9 milliards sur un an. La Chine possède les deuxièmes réserves de change au monde, derrière le Japon.
Le gouvernement chinois a également confirmé un excédent commercial record pour 2005, à 101,9 milliards de dollars, soit une hausse de 69,9 milliards par rapport à 2004. Les exportations se sont élevées à 762 milliards de dollars (+ 28,4 %) et les importations à 660,1 milliards de dollars (+ 17,6 %).
Cet excédent record ne peut qu'exacerber les frictions entre la Chine et ses partenaires commerciaux, et relancer les appels pressants des Etats-Unis et de l'Union européenne à réévaluer sa monnaie, le yuan.
Graines de révolte au cœur de la paysannerie
Laissés-pour-compte de la croissance économique, les paysans chinois s'opposent à l'arbitraire de pouvoirs locaux spoliateurs et corrompus. La presse anglo-saxonne fait état des dangers pour Pékin d'une aggravation des inégalités criantes qui appauvrissent 900 millions de personnes dans les campagnes.
"La nouvelle mission historique de la Chine est de réduire les risques politiques du fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et d'animer l'économie vaste mais encore traditionnelle des zones rurales, a affirmé le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'occasion du discours officiel qu'il a prononcé le dimanche 5 mars 2006." The New York Times relève l'engagement du chef du gouvernement chinois lors de l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), en présence de 3 000 délégués réunis dans le Palais du peuple à Pékin.
Le gouvernement chinois reconnaît que les disparités entre les revenus en milieu urbain et en milieu rural, où vivent les deux tiers des Chinois, sont au cœur des "troubles sociaux grandissants qui menacent la stabilité de l'Etat et le modèle du parti unique", note le NYT.
"La colère de la Chine rurale", titre en une Time Asia. Le magazine anglophone de Hong Kong cite l'exemple du village de Panlong, dans la province du Guangdong, où, pendant plusieurs jours, plus d'un millier de villageois ont protesté vigoureusement à la mi-janvier pour défendre leurs droits contre l'attitude des autorités locales. Ces dernières avaient récupéré les terres des paysans afin de les louer à une société hongkongaise à la recherche d'un site pour installer une entreprise textile. Or les paysans estimaient avoir été spoliés par les autorités locales, qui avaient retiré d'énormes bénéfices de cette opération. Mais les protestations des villageois ont été brutalement réprimées : au moins 20 personnes ont été grièvement blessées et une fillette de 13 ans a été battue à mort.
"Les manifestations locales violentes de ce genre secouent la campagne chinoise de plus en plus fréquemment, et Pékin s'est montré incapable de mater l'agitation", souligne Time Asia. "D'après les chiffres du gouvernement central, il y a eu 87 000 'troubles de l'ordre public' en 2005, soit 10 000 de plus qu'en 1994. La plupart ont eu lieu dans des hameaux reculés comme Panlong, où les paysans, qui formaient autrefois la colonne vertébrale du soutien au Parti communiste, se sentent exclus du développement économique tous azimuts de la Chine. Les 900 millions de paysans chinois, qui n'ont que peu de moyens de se défendre légalement ou politiquement, ont supporté de façon disproportionnée les effets secondaires de la croissance glorieuse de la Chine", à savoir la dégradation de l'environnement, la spoliation de leurs terres et le laisser-faire de Pékin envers les autorités locales.
"Aujourd'hui, la Chine est l'un des seuls pays au monde à laisser la responsabilité du financement de la protection de santé, de la sécurité sociale et de l'éducation entre les mains des autorités locales", insiste Time Asia. C'est une conséquence de plusieurs décennies de décentralisation impulsée par Pékin. Loin de l'image d'une Chine monolithique, le pays "a mué en un patchwork de provinces, de régions autonomes, de zones administratives spéciales et de mégamunicipalités, toutes ces entités ayant leurs bureaucraties et se fixant leurs objectifs".
Officiellement, les autorités centrales chinoises reconnaissent donc la situation sociale critique du monde des campagnes. Ainsi, le président Hu Jintao a présenté le mois dernier un plan ambitieux, un "New Deal pour les campagnes", reprend Time Asia. Mais ces préoccupations affichées du pouvoir central se sont rarement traduites par des résultats concrets pour la condition des paysans. En fait, "le gouvernement central n'a jusqu'ici pas traité la principale cause politique du nombre croissant de protestations : les paysans n'ont pas le droit d'agir en tant que groupe d'intérêt légitime".
D'après Time Asia, Pékin craint le pouvoir de citoyens organisés, considérés avec suspicion et souvent cibles de mesures de répression. "Si Pékin admet que plus de 80 % des doléances manifestées lors de ces prétendus 'incidents collectifs' sont légales et raisonnables, les autorités chinoises à tous les échelons sont unies dans leur intransigeance à l'égard des leaders des protestations, les qualifiant de 'mauvais éléments', de 'brutes paresseuses', d''individus agissant sous des motifs cachés', voire d''agents des forces antichinoises à l'étranger'."
Philippe Randrianarimanana
Laissés-pour-compte de la croissance économique, les paysans chinois s'opposent à l'arbitraire de pouvoirs locaux spoliateurs et corrompus. La presse anglo-saxonne fait état des dangers pour Pékin d'une aggravation des inégalités criantes qui appauvrissent 900 millions de personnes dans les campagnes.
"La nouvelle mission historique de la Chine est de réduire les risques politiques du fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et d'animer l'économie vaste mais encore traditionnelle des zones rurales, a affirmé le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'occasion du discours officiel qu'il a prononcé le dimanche 5 mars 2006." The New York Times relève l'engagement du chef du gouvernement chinois lors de l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), en présence de 3 000 délégués réunis dans le Palais du peuple à Pékin.
Le gouvernement chinois reconnaît que les disparités entre les revenus en milieu urbain et en milieu rural, où vivent les deux tiers des Chinois, sont au cœur des "troubles sociaux grandissants qui menacent la stabilité de l'Etat et le modèle du parti unique", note le NYT.
"La colère de la Chine rurale", titre en une Time Asia. Le magazine anglophone de Hong Kong cite l'exemple du village de Panlong, dans la province du Guangdong, où, pendant plusieurs jours, plus d'un millier de villageois ont protesté vigoureusement à la mi-janvier pour défendre leurs droits contre l'attitude des autorités locales. Ces dernières avaient récupéré les terres des paysans afin de les louer à une société hongkongaise à la recherche d'un site pour installer une entreprise textile. Or les paysans estimaient avoir été spoliés par les autorités locales, qui avaient retiré d'énormes bénéfices de cette opération. Mais les protestations des villageois ont été brutalement réprimées : au moins 20 personnes ont été grièvement blessées et une fillette de 13 ans a été battue à mort.
"Les manifestations locales violentes de ce genre secouent la campagne chinoise de plus en plus fréquemment, et Pékin s'est montré incapable de mater l'agitation", souligne Time Asia. "D'après les chiffres du gouvernement central, il y a eu 87 000 'troubles de l'ordre public' en 2005, soit 10 000 de plus qu'en 1994. La plupart ont eu lieu dans des hameaux reculés comme Panlong, où les paysans, qui formaient autrefois la colonne vertébrale du soutien au Parti communiste, se sentent exclus du développement économique tous azimuts de la Chine. Les 900 millions de paysans chinois, qui n'ont que peu de moyens de se défendre légalement ou politiquement, ont supporté de façon disproportionnée les effets secondaires de la croissance glorieuse de la Chine", à savoir la dégradation de l'environnement, la spoliation de leurs terres et le laisser-faire de Pékin envers les autorités locales.
"Aujourd'hui, la Chine est l'un des seuls pays au monde à laisser la responsabilité du financement de la protection de santé, de la sécurité sociale et de l'éducation entre les mains des autorités locales", insiste Time Asia. C'est une conséquence de plusieurs décennies de décentralisation impulsée par Pékin. Loin de l'image d'une Chine monolithique, le pays "a mué en un patchwork de provinces, de régions autonomes, de zones administratives spéciales et de mégamunicipalités, toutes ces entités ayant leurs bureaucraties et se fixant leurs objectifs".
Officiellement, les autorités centrales chinoises reconnaissent donc la situation sociale critique du monde des campagnes. Ainsi, le président Hu Jintao a présenté le mois dernier un plan ambitieux, un "New Deal pour les campagnes", reprend Time Asia. Mais ces préoccupations affichées du pouvoir central se sont rarement traduites par des résultats concrets pour la condition des paysans. En fait, "le gouvernement central n'a jusqu'ici pas traité la principale cause politique du nombre croissant de protestations : les paysans n'ont pas le droit d'agir en tant que groupe d'intérêt légitime".
D'après Time Asia, Pékin craint le pouvoir de citoyens organisés, considérés avec suspicion et souvent cibles de mesures de répression. "Si Pékin admet que plus de 80 % des doléances manifestées lors de ces prétendus 'incidents collectifs' sont légales et raisonnables, les autorités chinoises à tous les échelons sont unies dans leur intransigeance à l'égard des leaders des protestations, les qualifiant de 'mauvais éléments', de 'brutes paresseuses', d''individus agissant sous des motifs cachés', voire d''agents des forces antichinoises à l'étranger'."
Philippe Randrianarimanana
Rénatane a écritIl y avait des reportages au Point sur la Chine cette semaine.......et a Zone libre aussi......hyper interessant...... Ouais, je les ai vu, vraiment intéressant ! C'est fou voir comment ils sont prêt à tout et patient pour obtenir leurs objectifs... Ils volent et copient la technologie des autres afin de produire seul sans avoir à partager les bénéfices avec d'autres pays...
Un parti communiste autoritaire comme première puissance mondiale, ça risque de brasser...
Un parti communiste autoritaire comme première puissance mondiale, ça risque de brasser...
Raven a écrit
La Chine se dit communiste, mais on s'entend qu'en pratique elle est loin de l'être Elle se dit communiste afin de garder les avantages du totalitarisme, et que le mot passe mieux que dictature
excellent commentaire
Il faut savoir que la Chine est vaste, il a plusieurs ethnies, les gens sont en général pauvres et peu instruits, il y a beaucoup de paysans, les droits de l'homme ne sont pas grand chose. Selon Zone Libre, les employés dans les usines sont dociles et maniables, ils sont heureux de gagner 400$ par mois. Ça fait un bail que je cris contre la mondialisation... tantôt on va tous être des petits Chinois, dans des usines minables, à produire à la chaine des produits cheaps
La Chine se dit communiste, mais on s'entend qu'en pratique elle est loin de l'être Elle se dit communiste afin de garder les avantages du totalitarisme, et que le mot passe mieux que dictature
excellent commentaire
Il faut savoir que la Chine est vaste, il a plusieurs ethnies, les gens sont en général pauvres et peu instruits, il y a beaucoup de paysans, les droits de l'homme ne sont pas grand chose. Selon Zone Libre, les employés dans les usines sont dociles et maniables, ils sont heureux de gagner 400$ par mois. Ça fait un bail que je cris contre la mondialisation... tantôt on va tous être des petits Chinois, dans des usines minables, à produire à la chaine des produits cheaps
Ti-radis a écrit excellent commentaire
Il faut savoir que la Chine est vaste, il a plusieurs ethnies, les gens sont en général pauvres et peu instruits, il y a beaucoup de paysans, les droits de l'homme ne sont pas grand chose. Selon Zone Libre, les employés dans les usines sont dociles et maniables, ils sont heureux de gagner 400$ par mois. Ça fait un bail que je cris contre la mondialisation... tantôt on va tous être des petits Chinois, dans des usines minables, à produire à la chaine des produits cheaps
Ouais, mais si on devient tous du "cheap labor", ce sera l'échec du capitalisme, car la consommation de masse sera rendue impossible. Ils ont plutôt intérêt à continuer dans la vision de Ford pour ce qui est de l'Occident. Soit de permettre aux ouvriers d'avoir un revenu juste asser grand pour consommer et ainsi participer au monde économique capitaliste
Mais je suis d'accord avec toi que la Chine communiste était un échec en partant, pour les caractéristiques que tu as nommées. Comment gérer des milliards d'individus, c'est pratiquement impossible. Mais si on veut pousser le questionnement plus loin, nous pouvons tout simplement nous poser la question : le communisme a-t-il vraiment déjà existé en pratique ? C'est certain que l'URSS s'est rapprochée de très près à la vision de Marx, mais on reste quand même asser loin. Surtout sous Staline
Il faut savoir que la Chine est vaste, il a plusieurs ethnies, les gens sont en général pauvres et peu instruits, il y a beaucoup de paysans, les droits de l'homme ne sont pas grand chose. Selon Zone Libre, les employés dans les usines sont dociles et maniables, ils sont heureux de gagner 400$ par mois. Ça fait un bail que je cris contre la mondialisation... tantôt on va tous être des petits Chinois, dans des usines minables, à produire à la chaine des produits cheaps
Ouais, mais si on devient tous du "cheap labor", ce sera l'échec du capitalisme, car la consommation de masse sera rendue impossible. Ils ont plutôt intérêt à continuer dans la vision de Ford pour ce qui est de l'Occident. Soit de permettre aux ouvriers d'avoir un revenu juste asser grand pour consommer et ainsi participer au monde économique capitaliste
Mais je suis d'accord avec toi que la Chine communiste était un échec en partant, pour les caractéristiques que tu as nommées. Comment gérer des milliards d'individus, c'est pratiquement impossible. Mais si on veut pousser le questionnement plus loin, nous pouvons tout simplement nous poser la question : le communisme a-t-il vraiment déjà existé en pratique ? C'est certain que l'URSS s'est rapprochée de très près à la vision de Marx, mais on reste quand même asser loin. Surtout sous Staline
Raven a écrit
Ouais, mais si on devient tous du "cheap labor", ce sera l'échec du capitalisme, car la consommation de masse sera rendue impossible. Ils ont plutôt intérêt à continuer dans la vision de Ford pour ce qui est de l'Occident. Soit de permettre aux ouvriers d'avoir un revenu juste asser grand pour consommer et ainsi participer au monde économique capitaliste
Mais je suis d'accord avec toi que la Chine communiste était un échec en partant, pour les caractéristiques que tu as nommées. Comment gérer des milliards d'individus, c'est pratiquement impossible. Mais si on veut pousser le questionnement plus loin, nous pouvons tout simplement nous poser la question : le communisme a-t-il vraiment déjà existé en pratique ? C'est certain que l'URSS s'est rapprochée de très près à la vision de Marx, mais on reste quand même asser loin. Surtout sous Staline
un jour un de mes professeurs m'a dit le plus sérieusement du monde que le plus bel exemple de comunisme égalitariste c'était... les communautés religieuses catholiques, je ne sais pas trop quoi en penser, mais honnêtement dans ma vie j'ai connu plusieurs personnes qui ont vécu et on été heureux en communauté (oui je sais que de nos jours il n'est plus de bon ton de dire qu'on peut être catholique pratiquant et heureux sans être un imbécile). Ne dit-on pas encore que les hopitaux-hospices pour les religieux agés sont des modèles ?
Ouais, mais si on devient tous du "cheap labor", ce sera l'échec du capitalisme, car la consommation de masse sera rendue impossible. Ils ont plutôt intérêt à continuer dans la vision de Ford pour ce qui est de l'Occident. Soit de permettre aux ouvriers d'avoir un revenu juste asser grand pour consommer et ainsi participer au monde économique capitaliste
Mais je suis d'accord avec toi que la Chine communiste était un échec en partant, pour les caractéristiques que tu as nommées. Comment gérer des milliards d'individus, c'est pratiquement impossible. Mais si on veut pousser le questionnement plus loin, nous pouvons tout simplement nous poser la question : le communisme a-t-il vraiment déjà existé en pratique ? C'est certain que l'URSS s'est rapprochée de très près à la vision de Marx, mais on reste quand même asser loin. Surtout sous Staline
un jour un de mes professeurs m'a dit le plus sérieusement du monde que le plus bel exemple de comunisme égalitariste c'était... les communautés religieuses catholiques, je ne sais pas trop quoi en penser, mais honnêtement dans ma vie j'ai connu plusieurs personnes qui ont vécu et on été heureux en communauté (oui je sais que de nos jours il n'est plus de bon ton de dire qu'on peut être catholique pratiquant et heureux sans être un imbécile). Ne dit-on pas encore que les hopitaux-hospices pour les religieux agés sont des modèles ?
Ti-radis a écrit un jour un de mes professeurs m'a dit le plus sérieusement du monde que le plus bel exemple de comunisme égalitariste c'était... les communautés religieuses catholiques, je ne sais pas trop quoi en penser, mais honnêtement dans ma vie j'ai connu plusieurs personnes qui ont vécu et on été heureux en communauté (oui je sais que de nos jours il n'est plus de bon ton de dire qu'on peut être catholique pratiquant et heureux sans être un imbécile). Ne dit-on pas encore que les hopitaux-hospices pour les religieux agés sont des modèles ?
C'est pas fou, ça mérite réflexion C'est sur qu'on ne peut pas considérer une religion comme du communisme, puisque selon la doctrine communiste, la religion est "l'opium du peuple". Mais c'est vrai qu'en regardant les communautés catholiques de plus près, il y a plusieurs ressemblances avec des aspects du communisme
C'est pas fou, ça mérite réflexion C'est sur qu'on ne peut pas considérer une religion comme du communisme, puisque selon la doctrine communiste, la religion est "l'opium du peuple". Mais c'est vrai qu'en regardant les communautés catholiques de plus près, il y a plusieurs ressemblances avec des aspects du communisme
Le salaire est remis à la communauté, mais la communauté te forme, te nourrit, te soigne et te vêtit. Les religieuses que j'ai connu à mon école secondaire avaient toutes voyagé en Europe et ailleurs. L'été elles faisaient des retraites et des formations. La masse monétaire commune étant plus importante que celles des individus isolés les placements rapportent bien et sont gérés attentivement pour assuré l'avenir de tous...
Raven a écrit
La Chine se dit communiste, mais on s'entend qu'en pratique elle est loin de l'être Elle se dit communiste afin de garder les avantages du totalitarisme, et que le mot passe mieux que dictature
On s'entend pour dire que le communisme de Marx est une utopie qui n'a jamais été établit à nulle part, en pratique
Et des systèmes sans dictatures il y en à pas, nous on est mené par la dictature du profit… Et l’ironie dans tout ça c’est que pour se sortir de ces dictatures, selon Marx, la transition devrait nécessairement se faire par une dictature du prolétariat
La Chine se dit communiste, mais on s'entend qu'en pratique elle est loin de l'être Elle se dit communiste afin de garder les avantages du totalitarisme, et que le mot passe mieux que dictature
On s'entend pour dire que le communisme de Marx est une utopie qui n'a jamais été établit à nulle part, en pratique
Et des systèmes sans dictatures il y en à pas, nous on est mené par la dictature du profit… Et l’ironie dans tout ça c’est que pour se sortir de ces dictatures, selon Marx, la transition devrait nécessairement se faire par une dictature du prolétariat
Re: Chine, mégapuissance
La Chine nous mettra échec et mat, assurément
par Isabelle Mouilleseaux
Mercredi 14 avril 2010
L'homme est une bête politique
Quel est le propre de l'homme ? Je répondrais volontiers : "les jeux politiques".
Les jeux "politiques" sont partout. Dans les affaires, au sein des entreprises, dans les plus hautes instances politiques et monétaires. C'est un fait.
Semblants, hypocrisie, jeux de pouvoir...
On en joue, use et abuse. Ces jeux m'exaspèrent... Trop franche et directe sans doute. Ce qui n'est pas sans inconvénient dans le monde dans lequel nous vivons.
Un "jeu politique" se déroule à l'échelle planétaire : la question de la réévalution du yuan. Chacun avance ses pions sur l'échiquier. Les Occidentaux frappent fort. Mais surtout n'écoutez pas nos politiques. Car celui qui mettra l'autre échec et mat, sera la Chine. Assurément.
Voici pourquoi.
Le yuan, encore un bouc émissaire bien pratique
Que nous disent les politiques depuis des mois ? D'Obama à Sarkozy ? De Trichet à Bernanke ?
La monnaie chinoise (le yuan) est sous-évaluée de 40%. Tous les maux dont souffre la planète économie viennent de là.
On nous explique que la Chine manipule sa monnaie, la sous-évalue délibérément. Pour être plus compétitive.
A cause d'elle, nous sommes moins compétitifs.
A cause d'elle, nos industries partent en Chine et nos ouvriers se retrouvent au chômage.
A cause d'elle, nos échanges commerciaux sont déséquilibrés. Avec des excédents records en Chine et des déficits abyssaux chez nous.
Désindustrialisation ? Chômage ? Manque de compétitivité de nos entreprises ? Ce n'est pas moi c'est lui...
C'est toujours très pratique quand on est politique de pouvoir expliquer : "ce n'est pas de ma faute, c'est lui".
Alors nos politiques tapent du poing sur la table, s'agitent, brassent de l'air, froncent les sourcils, envoient des délégations, réprimandent, deviennent même menaçant vis-à-vis de la Chine. Cette méchante Chine qui nous fait tant de mal avec son yuan sous-évalué...
Face à eux, les Chinois restent de marbre. Préparant dans l'ombre leur attaque. Ils ont tout compris.
Un bon "brouillage médiatique" permet d'éviter d'avoir à traiter les vraies problèmes
Nos chers politiques savent capter les opinions de leurs concitoyens et surfer sur la vague. Mais ce n'est pas en brossant le concitoyen dans le sens du poil qu'on va sortir nos pays du marasme... Il faut avoir du courage politique. Et ils en sont fort peu dotés.
Cette "attitude médiatique" vis-à-vis du yuan est un petit jeu très pratique pour nos politiques occidentaux qui n'ont en attendant pas besoin de se poser les vraies questions, à savoir : comment se réformer, se restructurer en profondeur, pour redevenir compétitif sur la scène internationale. En cela, le "brouillage médiatique" permet d'éviter d'avoir à traiter les vrais problèmes.
Changeons d'angle quelques minutes. Vous allez voir, l'expérience en vaut la peine. Vous allez radicalement changer d'opinion sur la question du yuan.
Réévaluer le yuan, c'est assommer le consommateur occidental
Partons du principe que la Chine accède aux revendications politiques pressentes des Occidentaux. Elle réévalue son yuan de 40%.
Que va-t-il se passer ?
Pas de chance pour nous, nous allons devoir payer 40% plus cher toutes nos emplettes en provenance de la Chine. Et Dieu sait que nous importons ! Inutile de vous dire que notre petit pouvoir d'achat va en prendre un sacré coup. Nous allons mécaniquement nous appauvrir.
Quand on sait que la consommation FAIT la croissance (70% du PIB), aussi bien en France qu'aux Etats-Unis, il y a de quoi s'inquiéter. N'oubliez pas que la consommation doit prendre le relai des plans de relance dans les prochains mois. Si elle n'est pas au rendez-vous, direction le W !
Réévaluation du yuan = appauvrissement du consommateur occidental.
Et ne me dites pas que ce qui est produit en Chine peut l'être chez nous. Même en cas de réévaluation massive, cela coûtera toujours moins cher de produire en Chine que chez nous. C'est un faux argument.
Qui financera la dette américaine ?
Je vous en parle souvent dans ces colonnes. La Chine, depuis des années, finance le train de vie des Américains qui vivent très largement au-dessus de leurs moyens.
Pour financer leurs frasques, ils émettent de la dette. Et ce sont les Chinois qui l'achètent. Facile ! Ils sont assis sur un gigantesque tas de dollars. Des dollars qui s'accumulent du fait d'excédents commerciaux structurels de la Chine a sur les Etats-Unis.
Une réévaluation du yuan conduirait à faire fondre ses réserves de change en dollars. Et si la Chine n'a plus de dollars à placer, qui achètera les T-bonds qui financent le train de vie des Américains ?
La conséquence serait immédiate : envolée assurée des taux long aux Etats-Unis. Ce qui fera des ravages sur la croissance économique. Direction le W...
Si le yuan réévalue, j'ai un rêve : celui d'être chinoise
Car d'un coup de baguette magique tous mes actifs prendraient fortement de la valeur en dollars, euros, yens... Mon pouvoir d'achat explosera. Je prendrais alors l'avion, irait vider les boutiques de luxe sur les Champs-Elysées et la Cinquième Avenue.
Et si j'étais entrepreneur chinois ? Un bonheur !
Je rachèterais pour une "bouchée de pain" tous mes concurrents américains et français...
Et si j'étais gouvernement chinois ?
Je doublerais la mise quant à ma stratégie de sécurisation des approvisionnements en matières premières. Rachetant à tour de bras, mines et gisements...
Réévaluation du yuan = hold-up assuré de la Chine sur les actifs clés.
Vous avez toujours envie que la Chine réévalue son yuan ?
Je vous sens dubitatif...
Maintenant, vous savez que vous avez probablement plus à y perdre qu'à y gagner sur le long terme. Les Chinois le savent eux aussi.
Vous savez aussi que nos politiques vous embrouillent. Pour des raisons purement électorales, de baromètre d'opinions et de manque de courage politique.
Ils le feront, et nous serons mat
Nos amis chinois doivent rires aux larmes derrière le rideau. Pour les connaître un peu, il ne fait pour moi aucun doute qu'ils réévalueront. Mais ils le feront par surprise, quand personne ne s'y attendra. Comme toujours.
Et ceux qui riront jaune, seront alors les Occidentaux.
Mais il sera trop tard.
Ils seront échec.
Et mat.
http://www.edito-matieres-premieres.fr/ ... t=My+Yahoo" onclick="window.open(this.href);return false;
par Isabelle Mouilleseaux
Mercredi 14 avril 2010
L'homme est une bête politique
Quel est le propre de l'homme ? Je répondrais volontiers : "les jeux politiques".
Les jeux "politiques" sont partout. Dans les affaires, au sein des entreprises, dans les plus hautes instances politiques et monétaires. C'est un fait.
Semblants, hypocrisie, jeux de pouvoir...
On en joue, use et abuse. Ces jeux m'exaspèrent... Trop franche et directe sans doute. Ce qui n'est pas sans inconvénient dans le monde dans lequel nous vivons.
Un "jeu politique" se déroule à l'échelle planétaire : la question de la réévalution du yuan. Chacun avance ses pions sur l'échiquier. Les Occidentaux frappent fort. Mais surtout n'écoutez pas nos politiques. Car celui qui mettra l'autre échec et mat, sera la Chine. Assurément.
Voici pourquoi.
Le yuan, encore un bouc émissaire bien pratique
Que nous disent les politiques depuis des mois ? D'Obama à Sarkozy ? De Trichet à Bernanke ?
La monnaie chinoise (le yuan) est sous-évaluée de 40%. Tous les maux dont souffre la planète économie viennent de là.
On nous explique que la Chine manipule sa monnaie, la sous-évalue délibérément. Pour être plus compétitive.
A cause d'elle, nous sommes moins compétitifs.
A cause d'elle, nos industries partent en Chine et nos ouvriers se retrouvent au chômage.
A cause d'elle, nos échanges commerciaux sont déséquilibrés. Avec des excédents records en Chine et des déficits abyssaux chez nous.
Désindustrialisation ? Chômage ? Manque de compétitivité de nos entreprises ? Ce n'est pas moi c'est lui...
C'est toujours très pratique quand on est politique de pouvoir expliquer : "ce n'est pas de ma faute, c'est lui".
Alors nos politiques tapent du poing sur la table, s'agitent, brassent de l'air, froncent les sourcils, envoient des délégations, réprimandent, deviennent même menaçant vis-à-vis de la Chine. Cette méchante Chine qui nous fait tant de mal avec son yuan sous-évalué...
Face à eux, les Chinois restent de marbre. Préparant dans l'ombre leur attaque. Ils ont tout compris.
Un bon "brouillage médiatique" permet d'éviter d'avoir à traiter les vraies problèmes
Nos chers politiques savent capter les opinions de leurs concitoyens et surfer sur la vague. Mais ce n'est pas en brossant le concitoyen dans le sens du poil qu'on va sortir nos pays du marasme... Il faut avoir du courage politique. Et ils en sont fort peu dotés.
Cette "attitude médiatique" vis-à-vis du yuan est un petit jeu très pratique pour nos politiques occidentaux qui n'ont en attendant pas besoin de se poser les vraies questions, à savoir : comment se réformer, se restructurer en profondeur, pour redevenir compétitif sur la scène internationale. En cela, le "brouillage médiatique" permet d'éviter d'avoir à traiter les vrais problèmes.
Changeons d'angle quelques minutes. Vous allez voir, l'expérience en vaut la peine. Vous allez radicalement changer d'opinion sur la question du yuan.
Réévaluer le yuan, c'est assommer le consommateur occidental
Partons du principe que la Chine accède aux revendications politiques pressentes des Occidentaux. Elle réévalue son yuan de 40%.
Que va-t-il se passer ?
Pas de chance pour nous, nous allons devoir payer 40% plus cher toutes nos emplettes en provenance de la Chine. Et Dieu sait que nous importons ! Inutile de vous dire que notre petit pouvoir d'achat va en prendre un sacré coup. Nous allons mécaniquement nous appauvrir.
Quand on sait que la consommation FAIT la croissance (70% du PIB), aussi bien en France qu'aux Etats-Unis, il y a de quoi s'inquiéter. N'oubliez pas que la consommation doit prendre le relai des plans de relance dans les prochains mois. Si elle n'est pas au rendez-vous, direction le W !
Réévaluation du yuan = appauvrissement du consommateur occidental.
Et ne me dites pas que ce qui est produit en Chine peut l'être chez nous. Même en cas de réévaluation massive, cela coûtera toujours moins cher de produire en Chine que chez nous. C'est un faux argument.
Qui financera la dette américaine ?
Je vous en parle souvent dans ces colonnes. La Chine, depuis des années, finance le train de vie des Américains qui vivent très largement au-dessus de leurs moyens.
Pour financer leurs frasques, ils émettent de la dette. Et ce sont les Chinois qui l'achètent. Facile ! Ils sont assis sur un gigantesque tas de dollars. Des dollars qui s'accumulent du fait d'excédents commerciaux structurels de la Chine a sur les Etats-Unis.
Une réévaluation du yuan conduirait à faire fondre ses réserves de change en dollars. Et si la Chine n'a plus de dollars à placer, qui achètera les T-bonds qui financent le train de vie des Américains ?
La conséquence serait immédiate : envolée assurée des taux long aux Etats-Unis. Ce qui fera des ravages sur la croissance économique. Direction le W...
Si le yuan réévalue, j'ai un rêve : celui d'être chinoise
Car d'un coup de baguette magique tous mes actifs prendraient fortement de la valeur en dollars, euros, yens... Mon pouvoir d'achat explosera. Je prendrais alors l'avion, irait vider les boutiques de luxe sur les Champs-Elysées et la Cinquième Avenue.
Et si j'étais entrepreneur chinois ? Un bonheur !
Je rachèterais pour une "bouchée de pain" tous mes concurrents américains et français...
Et si j'étais gouvernement chinois ?
Je doublerais la mise quant à ma stratégie de sécurisation des approvisionnements en matières premières. Rachetant à tour de bras, mines et gisements...
Réévaluation du yuan = hold-up assuré de la Chine sur les actifs clés.
Vous avez toujours envie que la Chine réévalue son yuan ?
Je vous sens dubitatif...
Maintenant, vous savez que vous avez probablement plus à y perdre qu'à y gagner sur le long terme. Les Chinois le savent eux aussi.
Vous savez aussi que nos politiques vous embrouillent. Pour des raisons purement électorales, de baromètre d'opinions et de manque de courage politique.
Ils le feront, et nous serons mat
Nos amis chinois doivent rires aux larmes derrière le rideau. Pour les connaître un peu, il ne fait pour moi aucun doute qu'ils réévalueront. Mais ils le feront par surprise, quand personne ne s'y attendra. Comme toujours.
Et ceux qui riront jaune, seront alors les Occidentaux.
Mais il sera trop tard.
Ils seront échec.
Et mat.
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Dernière modification par Acrux le jeu. avr. 15, 2010 9:15 am, modifié 1 fois.