Employeur cherche désespérément secrétaire

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Anya
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Employeur cherche désespérément secrétaire

Message par Anya »

Employeur cherche désespérément secrétaire
En cette Semaine des secrétaires, regard sur un métier transformé

Geneviève Tremblay 22 avril 2010 Actualités en société

Disparu, le vieux préjugé de la secrétaire qui ne fait que taper des lettres et répondre au téléphone? Pas encore, semble-t-il. Malgré sa transformation extrême des dix dernières années, ce métier de femme — elles forment 98 % de la main-d'œuvre — demeure mal aimé et peu convoité. Tellement que les collèges se vident et que les employeurs, eux, cherchent désespérément de la main-d'œuvre.

Selon Emploi Québec, ce secteur compte parmi ceux qui connaissent les plus fortes demandes actuellement, bien qu'il soit déjà au deuxième rang en nombre d'employés dans la province. La pénurie est telle que les employeurs s'arrachent littéralement les finissantes des collèges. «Depuis cinq ans, on ne fournit pas. Nos étudiantes se placent toutes avant de finir et on doit dire non à des demandes de stages», observe Élise Cardinal, responsable du programme de techniques de bureautique au collège François-Xavier-Garneau, à Québec.

Au cégep de Jonquière, on remplit chaque mois un babillard complet de nouvelles offres d'emploi et de stages rémunérés, chose rarissime. «Des employeurs téléphonent même au département parce qu'ils sont mal pris», raconte la coordonnatrice Marcelle Potvin. Au cégep de Rimouski, le taux de placement est de 100 % depuis cinq ans. Bref, partout, c'est du jamais vu.

La raison d'une telle demande? C'est que, depuis l'an 2000, une dizaine de cégeps ont dû suspendre les inscriptions ou fermer leur programme de «bureautique», faute d'intérêt de la part des jeunes. Et à présent, il n'y a qu'une dizaine de diplômés par collège, sauf exception, qui vont grossir les rangs des entreprises chaque année. «L'adjointe administrative a un rôle clé, mais qui n'est pas souvent valorisé. Il y a un manque de reconnaissance de la profession, ce qui n'aide pas les jeunes à vouloir se former», croit Josée Bureau, coordonnatrice du Département de bureautique au cégep de Sherbrooke. Les 25 ans et moins forment en effet un maigre 5 % du bassin de secrétaires au Québec, contre 14 % dans les autres professions.

Le mythe de la simple «secrétaire exécutante», qui apporte son café au patron, pourrait expliquer l'hésitation des jeunes à vouloir embrasser la carrière. Un préjugé qui fait grincer des dents Annick Blouin, technicienne en bureautique au CSSS de Rimouski-Neigette. «Le terme "exécutante" est à bannir, ce n'est plus ce qu'on est», soutient la professionnelle de 34 ans. «Nos patrons nous considèrent comme des collaboratrices, nous impliquent au sein de l'équipe», renchérit Éliane Dusablon, technicienne en coordination du travail de bureau à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Même que le terme «secrétaire» est aujourd'hui dépassé: on parle désormais d'adjointe, d'agente, de technicienne, des mots considérés comme plus valorisants.

Ce changement de terminologie n'est pas étranger au fait que le métier a complètement changé de tête. «Ça fait 32 ans que je suis secrétaire et si je compare à mes débuts, c'est tout un monde, expose Line Ross, présidente de la Fédération des secrétaires professionnelles du Québec (FSPQ). Avant, c'était: "Tu prends le texte, tu le recopies et tu le redonnes". Maintenant, on utilise notre créativité, on est davantage proactives.»

L'entrée fracassante de la technologie dans les bureaux y est d'ailleurs pour quelque chose. Fini, le temps des machines à écrire et du papier carbone: les secrétaires jonglent désormais avec des logiciels sophistiqués, conçoivent des affiches, organisent des réunions, gèrent une caisse, forment du personnel... Le métier évoluant aussi rapidement que la technologie se développe, la formation est de mise pour permettre aux secrétaires de garder le cap. «À l'Université de Montréal, il y a énormément de formation à l'interne: des cours de bureautique, de français, de mise à jour de sites Web...», indique Éliane Dusablon, qui en consulte régulièrement la liste.

Pour valoriser le métier et séduire la jeunesse, la FSPQ et les enseignants mettent donc les bouchées doubles: reconnaissance d'acquis, documents de promotion, kiosques d'information... Et la tactique commence à faire ses preuves. «Aux portes ouvertes du cégep, j'ai découvert un métier polyvalent, où il y a aussi un emploi assuré», relate Alexandra Murphy, étudiante de première année en bureautique au cégep de Sherbrooke. Avec autant d'emplois qui tombent du ciel, l'offre finira-t-elle par (re)créer la demande? «J'aime la pénurie, parce que les employeurs se rendent compte qu'ils ont besoin de personnel. Ainsi, peut-être que les jeunes vont finir par nous revenir», espère Raymond Marcil, coordonnateur du Département de bureautique au cégep de Rimouski.

Hier, une soixantaine de syndiqués de la CSN sont sortis devant l'hôpital Maisonneuve-Rosemont pour exiger le retrait d'une mesure «inacceptable». Le syndicat s'insurge contre le gouvernement qui ne remplacera qu'un départ à la retraite sur deux parmi les employés de bureau du réseau de l'éducation, de la santé et des services sociaux.

«Je trouve ça ridicule, on n'arrive déjà pas. Nous sommes en majorité des femmes qui ont une famille à la maison, et la surcharge, on la vit», s'est emportée Katy Avilés, agente administrative au programme de médecine. Pénurie et non-remplacement dans le même secteur: un beau paradoxe en cette Journée des secrétaires.

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:) Comme le mentionne le commentaire , on n'y parle pas de leur salaire et de leur ascension dans l'entreprise.
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toutit3
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Re: Employeur cherche désespérément secrétaire

Message par toutit3 »

:top: bel article !

Pour ce qui est du salaire, c'est vrai qu'il est souvent ridicule et c'est sûrement pourquoi on en parle pas.... ça attirerait personne.

Je fais ce métier par choix, parce que j'adore ça, j'aime les tâches.
Je suis dans une entreprise paragouvernementale, j'ai quand même des bonnes conditions si je me compare avec certaines entreprises privées.... mais.... c'est souvent pas assez pour ce que je fais !


Ascension dans l'entreprise : y a des possibilités quand on est au gouvernement, de commencer comme réceptionniste et finir sa carrière comme secrétaire de direction si on est ambitieux et qu'on fait les cours pour..

au privé, c'est difficile de monter dans la hiérarchie...
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Cass!
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Re: Employeur cherche désespérément secrétaire

Message par Cass! »

C'est mon ancien métier, secrétaire comptable puis secrétaire a tout faire, j'adorais ca mais dans les petites buisness aucun moyen d'avoir des congés, tache qui s'empile une par dessus l,autre, augmentation ridicule malgré toute la technologie qu'on te demande de connaitre, si tu dis quoique ce soit on te répond va voir ailleur.

Non vraiment je comprend les femmes de quiter ce monde la, y a absoluement rien d'enrichissant d'etre secrétaire payé au salaire minimum dans une petite pme privé.
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