Le matin mon cadran je le mets à radio donc parfois j'entend quelques nouvelles. J'ai capoté en entendant ça, et j'en ai parlé à ma mère.(Québec) Une femme de Lévis a été sauvée d'une mort certaine, dimanche après-midi, après qu'un homme l'eut attaquée avec une machette. Elle doit la vie à un courageux voisin et au fait que l'agression se soit produite lors d'un entracte du match Canadien-Penguins.
«J'étais sur le balcon à l'arrière de la maison avec mes amis. On écoutait le hockey au sous-sol et on était sortis prendre l'air entre les deuxième et troisième périodes parce qu'il faisait beau. Soudain, j'entends des cris. Je dis à mes amis de se taire, et là, j'entends clairement une dame crier au secours. Je vois que ça vient de l'appartement de la maison voisine. Je sors à l'avant de la maison et je vois une femme descendre l'escalier qui mène à son appartement suivie d'un homme avec une machette.»
Celui qui parle est Patrick Grondin, ce courageux voisin de la rue Vien, à Lévis (à l'intersection de la rue Saint-Joseph), qui, sans hésiter, est venu en aide à la malheureuse femme dans la vingtaine. Malgré le danger, il s'est rué sur l'homme qui était maintenant dans la rue et qui s'acharnait sur sa victime à coups de machette.
«Il ne m'a pas vu arriver. J'ai voulu sauter dessus, mais ce n'était pas évident parce qu'il avait toujours sa machette. Je voyais le mal dans ses yeux. C'était clair qu'il n'était pas là. Il ne parlait pas. Il émettait seulement des râlements.»
Profitant de la confusion du moment provoquée par son entrée en scène, M. Grondin a sommé la femme de se sauver. Mais plutôt que de prendre la fuite dans la ruelle, elle est montée dans l'escalier d'une maison voisine. Le forcené a alors repris sa chasse et a immobilisé sa proie dans l'escalier.
«Y'a fessé un coup de machette. Là, je l'ai pris par en arrière et je l'ai jeté par terre. J'ai pris un gros risque. Je savais que c'était dangereux, mais je savais aussi qu'il n'avait pas de réflexe parce qu'il était comme perdu. Une fois par terre, il s'est mis à pleurer et d'autres voisins sont arrivés pour m'aider», raconte le héros du jour, légèrement blessé à un bras pendant l'altercation.
Un enfant sur le balcon
La police de Lévis a reçu l'appel d'urgence à 15h53. Selon l'agent Éric Laliberté, le drame aurait débuté alors que le suspect se serait rendu reconduire un enfant d'un an et demi à sa victime. Il ne pouvait toutefois confirmer s'il s'agissait du père et de la mère du bambin.
L'homme de 25 ans aurait commencé son agression à l'intérieur de l'appartement en assénant à la dame un coup de machette au thorax et deux au dos. À l'extérieur, il a frappé encore une fois au thorax et à deux autres reprises au dos. Une tache de sang imprégnée sur la brique d'une maison voisine témoigne de la violence de l'attaque.
La victime a été conduite à l'hôpital pour y soigner ses blessures. Elle est demeurée consciente tout au long du drame. On ne craint pas pour sa vie. Son agresseur a aussi subi une lacération à une main. Pendant tout ce temps, le jeune enfant est demeuré sur le balcon de l'appartement du deuxième étage. Il n'a subi aucune blessure.
La conjointe de M. Grondin, Isabelle Fortin, était visiblement fière de l'acte de bravoure posé par son «homme». «Ça ne m'étonne pas de lui. Il a toujours été porté à secourir les gens.» Elle a évidemment eu peur pour le père de ses enfants, surtout lorsqu'elle a vu la machette.
Dans le feu de l'action, la peur n'a pas eu le temps de saisir le principal intéressé. Même s'il ne se rappelle pas comment il a subi sa blessure au bras, il réalise parfaitement que son intervention a probablement permis de sauver la vie de sa voisine. Et si c'était à refaire «je recommencerais», conclut-il.
// Le gars de la radio lui a dit qu'il allait mériter sa médaille à l'assembée nationale dans 1 an et je suis tout à fait d'accord
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