
Dennis Hopper décédé
Dennis Hopper décédé
Cancer de la prostate 

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Re: Dennis Hopper décédé
Grand acteur. Il avait l'air tellement malade lors de ses dernières apparitions publiques 

Re: Dennis Hopper décédé
C'est une bien triste nouvelle
C'était un grand acteur.

Re: Dennis Hopper décédé
j'aimais beaucoup ses films c triste 

"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


Re: Dennis Hopper décédé

Re: Dennis Hopper décédé
Le blogue de Jozef Siroka
Le Samedi 29 mai 2010 | Mise en ligne à 14h05 |
Dennis Hopper (1936-2010)
TMZ nous apprend il y a moins d’une heure la mort de Dennis Hopper, qui luttait depuis plusieurs mois avec le cancer de la prostate.
En cette triste occasion, je reprends un billet que j’ai rédigé à son sujet en avril :
DANS LE NOIR AVEC DENNIS HOPPER
L’anecdote est relativement célèbre : après avoir lu le scénario de Blue Velvet (1987), Dennis Hopper téléphone David Lynch pour lui dire : «Tu dois me laisser jouer Frank Booth. Je suis Frank Booth!». L’acteur, dont la carrière était au plus bas, et qui venait de sortir d’une longue cure de désintox, a obtenu son salut en incarnant un des psychopathes les plus inquiétants de l’histoire du cinéma.
Dans un très beau portrait paru la semaine dernière dans le New York Times, Manohla Dargis parle du courage de sa démarche :
Si le plaisir de sa performance est teinté de malaise, c’est parce que M. Hopper n’a apparemment jamais eu peur d’avoir l’air ridicule – une qualité importante pour tout interprète. Peu d’acteurs peuvent naviguer sur la ligne entre la terreur et la comédie de manière aussi déconcertante, comme le démontre son hypnotisante exécution dans Blue Velvet de David Lynch. Où est-ce que ce personnage se termine et M. Hopper commence? On ne le sait pas, et cet état de fait est l’espace dans lequel travaille M. Hopper.
Aujourd’hui, Dennis Hopper est âgé de 73 ans et souffre d’un cancer en phase terminale. Il sera intéressant de voir quel aspect de sa carrière sera souligné avec le plus de vigueur lorsque viendra le temps des hommages. Artiste multidisciplinaire (il est aussi réalisateur, photographe et peintre), Hopper aura laissé une trace dans divers pans de l’univers du cinéma sans toutefois jamais s’établir dans un courant en particulier. On l’a vu aux côtés de légendes comme James Dean (Rebel Without a Cause, Giant) et John Wayne (The Sons of Katie Elder, True Grit). Il a fait la fête (et des films) avec Andy Warhol et a commencé sa légendaire collection d’art en achetant pour 75$ une des premières versions de ses Boîtes de soupe Campbell. Il a été L’ami américain pour l’Allemand Wim Wenders. Il a récité avec maestria les mots de Quentin Tarantino…
Et, surtout, il a été présent à la naissance et à la mort de la belle période des movie brats. En effet, en réalisant (et en jouant dans) Easy Rider (1969), un road-movie sur des motards hippies à la recherche de l’Amérique perdue, il lançait le «Nouvel Hollywood» et ses cinéastes-garnements qui ont eu libre cours pour faire des films artistiques à l’intérieur du studio system. Cette utopie commença à s’effriter au milieu des années 1970 avec la nouvelle ère de blockbusters (Jaws, Star Wars) pour finalement s’effondrer définitivement en 1980 avec le désastre commercial Heaven’s Gate. Une année plus tôt, cependant, on pouvait voir Hopper faire une apparition dans un des derniers chef-d’oeuvres de cette génération d’auteurs, Apocalypse Now, dans lequel il jouait un sympathique tripeux avec une ribambelle d’appareils photo accrochés autour du cou. «Où est-ce que ce personnage se termine et M. Hopper commence?»
Revenons pour terminer au rôle définitif de sa carrière d’acteur, celui de Frank Booth. S’il y a un «moment Dennis Hopper» qui restera gravé à tout jamais dans ma mémoire, c’est bien lorsqu’il dit «Now it’s dark». Ces quatre mots sont, en ce qui me concerne, les plus significatifs que j’ai entendus dans un film. Il me serait difficile d’expliquer exactement pourquoi. Disons que cette citation fonctionne à plusieurs niveaux. D’abord, dans le contexte de la scène, le noir tient pour la terreur que Booth inflige à sa victime, Dorothy (Isabella Rossellini). Ensuite, il représente une facette d’un des thèmes prépondérants dans l’oeuvre de Lynch, à savoir le contraste entre le côté lumineux et le côté obscur des gens. Enfin, et c’est là le plus intéressant, «Now it’s dark» parle à tout cinéphile qui entre dans une salle et qui attend que les lumières s’éteignent pour pouvoir pénétrer dans un monde où tout est possible.
Ah oui, parlant de dialogues mémorables, il y a aussi ça :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HeWUXV89 ... r_embedded[/youtube]
Le Samedi 29 mai 2010 | Mise en ligne à 14h05 |
Dennis Hopper (1936-2010)
TMZ nous apprend il y a moins d’une heure la mort de Dennis Hopper, qui luttait depuis plusieurs mois avec le cancer de la prostate.
En cette triste occasion, je reprends un billet que j’ai rédigé à son sujet en avril :
DANS LE NOIR AVEC DENNIS HOPPER
L’anecdote est relativement célèbre : après avoir lu le scénario de Blue Velvet (1987), Dennis Hopper téléphone David Lynch pour lui dire : «Tu dois me laisser jouer Frank Booth. Je suis Frank Booth!». L’acteur, dont la carrière était au plus bas, et qui venait de sortir d’une longue cure de désintox, a obtenu son salut en incarnant un des psychopathes les plus inquiétants de l’histoire du cinéma.
Dans un très beau portrait paru la semaine dernière dans le New York Times, Manohla Dargis parle du courage de sa démarche :
Si le plaisir de sa performance est teinté de malaise, c’est parce que M. Hopper n’a apparemment jamais eu peur d’avoir l’air ridicule – une qualité importante pour tout interprète. Peu d’acteurs peuvent naviguer sur la ligne entre la terreur et la comédie de manière aussi déconcertante, comme le démontre son hypnotisante exécution dans Blue Velvet de David Lynch. Où est-ce que ce personnage se termine et M. Hopper commence? On ne le sait pas, et cet état de fait est l’espace dans lequel travaille M. Hopper.
Aujourd’hui, Dennis Hopper est âgé de 73 ans et souffre d’un cancer en phase terminale. Il sera intéressant de voir quel aspect de sa carrière sera souligné avec le plus de vigueur lorsque viendra le temps des hommages. Artiste multidisciplinaire (il est aussi réalisateur, photographe et peintre), Hopper aura laissé une trace dans divers pans de l’univers du cinéma sans toutefois jamais s’établir dans un courant en particulier. On l’a vu aux côtés de légendes comme James Dean (Rebel Without a Cause, Giant) et John Wayne (The Sons of Katie Elder, True Grit). Il a fait la fête (et des films) avec Andy Warhol et a commencé sa légendaire collection d’art en achetant pour 75$ une des premières versions de ses Boîtes de soupe Campbell. Il a été L’ami américain pour l’Allemand Wim Wenders. Il a récité avec maestria les mots de Quentin Tarantino…
Et, surtout, il a été présent à la naissance et à la mort de la belle période des movie brats. En effet, en réalisant (et en jouant dans) Easy Rider (1969), un road-movie sur des motards hippies à la recherche de l’Amérique perdue, il lançait le «Nouvel Hollywood» et ses cinéastes-garnements qui ont eu libre cours pour faire des films artistiques à l’intérieur du studio system. Cette utopie commença à s’effriter au milieu des années 1970 avec la nouvelle ère de blockbusters (Jaws, Star Wars) pour finalement s’effondrer définitivement en 1980 avec le désastre commercial Heaven’s Gate. Une année plus tôt, cependant, on pouvait voir Hopper faire une apparition dans un des derniers chef-d’oeuvres de cette génération d’auteurs, Apocalypse Now, dans lequel il jouait un sympathique tripeux avec une ribambelle d’appareils photo accrochés autour du cou. «Où est-ce que ce personnage se termine et M. Hopper commence?»
Revenons pour terminer au rôle définitif de sa carrière d’acteur, celui de Frank Booth. S’il y a un «moment Dennis Hopper» qui restera gravé à tout jamais dans ma mémoire, c’est bien lorsqu’il dit «Now it’s dark». Ces quatre mots sont, en ce qui me concerne, les plus significatifs que j’ai entendus dans un film. Il me serait difficile d’expliquer exactement pourquoi. Disons que cette citation fonctionne à plusieurs niveaux. D’abord, dans le contexte de la scène, le noir tient pour la terreur que Booth inflige à sa victime, Dorothy (Isabella Rossellini). Ensuite, il représente une facette d’un des thèmes prépondérants dans l’oeuvre de Lynch, à savoir le contraste entre le côté lumineux et le côté obscur des gens. Enfin, et c’est là le plus intéressant, «Now it’s dark» parle à tout cinéphile qui entre dans une salle et qui attend que les lumières s’éteignent pour pouvoir pénétrer dans un monde où tout est possible.
Ah oui, parlant de dialogues mémorables, il y a aussi ça :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HeWUXV89 ... r_embedded[/youtube]
Re: Dennis Hopper décédé
Le samedi 29 mai 2010
Dennis Hopper, la rébellion dans l'âme
Paula Bustamante
Agence France-Presse
Los Angeles

Dennis Hopper, amaigri, lors de la cérémonie célébrant son étoile sur le Walk of Fame à Hollywood, en compagnie de l'acteur Jack Nicholson, le 26 mars dernier.
Dennis Hopper, décédé à 74 ans d'un cancer de la prostate, aura marqué de sa patte rebelle le cinéma du XXe siècle au cours d'une carrière qui l'a vu débuter aux côtés de James Dean, rouler des mécaniques avec Peter Fonda, et tourner sous la direction de Francis Ford Coppola.
Mais Dennis Hopper était avant tout un acteur résolument américain; un enfant du «New Deal» du président Franklin D. Roosevelt, né en 1936 au Kansas, au coeur de l'Amérique profonde. C'est d'ailleurs cette Amérique, arc-boutée sur ses principes et son rigorisme, qu'il n'aura de cesse de titiller à travers ses différents rôles.
Tout d'abord dans La fureur de vivre et Géant dans lesquels il fait ses débuts aux côtés d'une de ses idoles, James Dean, pourfendeur d'une Amérique qui refuse d'admettre le mal-être de sa jeunesse.

Ensuite dans plus d'une centaine de rôles de séries télévisées. Et, bien sûr, dans Easy Rider en 1969, qu'il réalise, et dans lequel il campe avec Peter Fonda un duo de motards autant mordus de bitume que de drogue. Paradoxalement, si Easy Rider voit Dennis Hopper arriver à la maturité à l'écran, il dépeint les errances de la «Woodstock Generation» et vaut à Dennis Hopper le Prix de la première oeuvre au Festival de Cannes.
Les années 1970 voient l'acteur sombrer dans l'alcool et la drogue. Point d'orgue de cette décennie mouvementée: Apocalypse Now de Francis Ford Coppola où il joue le rôle d'un photographe hallucinant et halluciné.
Et s'il faut parler d'un retour en grâce après les années d'errance, c'est sans aucun doute à David Lynch que Dennis Hopper le doit. Lynch le met en scène dans Blue Velvet en 1986. La même année, il apparaît dans Le Grand Défi aux côtés de Gene Hackman, où il incarne... un alcoolique. Son interprétation lui vaudra d'ailleurs une nomination aux Oscars dans la catégorie «Meilleur second rôle».
Acteur aux multiples facettes, Dennis Hopper était surtout un artiste accompli. Bien avant de commencer le tournage d'Easy Rider, il s'était déjà mis à la peinture. Dans la veine du «Pop art» d'Andy Warhol, son style s'inspire aussi largement de l'impressionisme.
Rebelle, Dennis Hopper l'a été jusque dans ses convictions politiques. À contre-courant du Tout Hollywood, largement acquis aux démocrates, l'acteur a toujours clamé son attachement au parti républicain, à une exception notable: lors de la dernière campagne présidentielle de 2008, il s'était publiquement prononcé en faveur de Barack Obama.
«J'ai voté pour Bush, père et fils, mais maintenant je vais voter pour Obama», avait-il déclaré en octobre 2008, un mois avant l'élection, lors du vernissage de l'exposition Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood à la Cinémathèque française à Paris.
«J'ai été le premier républicain de ma famille», expliquait-il.
C'est à cette occasion que Christine Albanel, ministre française de la Culture d'alors, l'avait fait commandeur dans l'ordre national des Arts et des Lettres, un an et demi avant qu'il ne reçoive son étoile sur le fameux «Walk of Fame» d'Hollywood Boulevard.
C'était le 26 mars dernier et sa dernière apparition publique. Accompagné des acteurs Viggo Mortensen et Jack Nicholson, Dennis Hopper était apparu amaigri, lessivé par son cancer.
«Tout ce que j'ai appris, c'est à vous que je le dois», avait-il dit à ses invités. «Je vous aime tous. Je vous remercie tout simplement. (Cette étoile) signifie beaucoup pour moi. Merci à tous».
http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvell ... s-lme.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Dennis Hopper, la rébellion dans l'âme
Paula Bustamante
Agence France-Presse
Los Angeles
Dennis Hopper, amaigri, lors de la cérémonie célébrant son étoile sur le Walk of Fame à Hollywood, en compagnie de l'acteur Jack Nicholson, le 26 mars dernier.
Dennis Hopper, décédé à 74 ans d'un cancer de la prostate, aura marqué de sa patte rebelle le cinéma du XXe siècle au cours d'une carrière qui l'a vu débuter aux côtés de James Dean, rouler des mécaniques avec Peter Fonda, et tourner sous la direction de Francis Ford Coppola.
Mais Dennis Hopper était avant tout un acteur résolument américain; un enfant du «New Deal» du président Franklin D. Roosevelt, né en 1936 au Kansas, au coeur de l'Amérique profonde. C'est d'ailleurs cette Amérique, arc-boutée sur ses principes et son rigorisme, qu'il n'aura de cesse de titiller à travers ses différents rôles.
Tout d'abord dans La fureur de vivre et Géant dans lesquels il fait ses débuts aux côtés d'une de ses idoles, James Dean, pourfendeur d'une Amérique qui refuse d'admettre le mal-être de sa jeunesse.

Ensuite dans plus d'une centaine de rôles de séries télévisées. Et, bien sûr, dans Easy Rider en 1969, qu'il réalise, et dans lequel il campe avec Peter Fonda un duo de motards autant mordus de bitume que de drogue. Paradoxalement, si Easy Rider voit Dennis Hopper arriver à la maturité à l'écran, il dépeint les errances de la «Woodstock Generation» et vaut à Dennis Hopper le Prix de la première oeuvre au Festival de Cannes.
Les années 1970 voient l'acteur sombrer dans l'alcool et la drogue. Point d'orgue de cette décennie mouvementée: Apocalypse Now de Francis Ford Coppola où il joue le rôle d'un photographe hallucinant et halluciné.
Et s'il faut parler d'un retour en grâce après les années d'errance, c'est sans aucun doute à David Lynch que Dennis Hopper le doit. Lynch le met en scène dans Blue Velvet en 1986. La même année, il apparaît dans Le Grand Défi aux côtés de Gene Hackman, où il incarne... un alcoolique. Son interprétation lui vaudra d'ailleurs une nomination aux Oscars dans la catégorie «Meilleur second rôle».
Acteur aux multiples facettes, Dennis Hopper était surtout un artiste accompli. Bien avant de commencer le tournage d'Easy Rider, il s'était déjà mis à la peinture. Dans la veine du «Pop art» d'Andy Warhol, son style s'inspire aussi largement de l'impressionisme.
Rebelle, Dennis Hopper l'a été jusque dans ses convictions politiques. À contre-courant du Tout Hollywood, largement acquis aux démocrates, l'acteur a toujours clamé son attachement au parti républicain, à une exception notable: lors de la dernière campagne présidentielle de 2008, il s'était publiquement prononcé en faveur de Barack Obama.
«J'ai voté pour Bush, père et fils, mais maintenant je vais voter pour Obama», avait-il déclaré en octobre 2008, un mois avant l'élection, lors du vernissage de l'exposition Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood à la Cinémathèque française à Paris.
«J'ai été le premier républicain de ma famille», expliquait-il.
C'est à cette occasion que Christine Albanel, ministre française de la Culture d'alors, l'avait fait commandeur dans l'ordre national des Arts et des Lettres, un an et demi avant qu'il ne reçoive son étoile sur le fameux «Walk of Fame» d'Hollywood Boulevard.
C'était le 26 mars dernier et sa dernière apparition publique. Accompagné des acteurs Viggo Mortensen et Jack Nicholson, Dennis Hopper était apparu amaigri, lessivé par son cancer.
«Tout ce que j'ai appris, c'est à vous que je le dois», avait-il dit à ses invités. «Je vous aime tous. Je vous remercie tout simplement. (Cette étoile) signifie beaucoup pour moi. Merci à tous».
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