Le gros bon sens est-il au régime?

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Anya
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Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

Publié le 29 mai 2010 à 05h00 | Mis à jour à 07h37

Problème de poids: régime ou bistouri?
Stéphanie Bérubé
La Presse

«Votre poids est un problème? Perdez du poids avec Slimband.»

Quand Émilie Dansereau est tombée sur cette petite annonce sur l'internet, elle s'est demandée de quel programme de perte de poids il s'agissait. Quelques clics plus tard, la porte-parole de l'Association québécoise pour la santé publique était estomaquée: la publicité la dirigeait tout droit vers un centre de chirurgie bariatrique ontarien qui accepte de pratiquer des interventions pour des patientes qui ont un surplus de poids, mais qui sont très loin de l'obésité morbide.

Le groupe a décidé de faire enquête en téléphonant à la clinique, prétextant être une cliente potentielle avec un indice de masse corporelle de 25, la limite inférieure pour être considéré comme ayant un surpoids. Réponse: oui, l'intervention pourrait être pratiquée au coût de 16 000$. Une femme mesurant 1,60 m et pesant 70 kg pourrait donc être admissible. «Pour nous, ç'a été tout un choc», confie Émile Dansereau, qui s'occupe du dossier des produits et services amaigrissants à l'Association. «Habituellement, la chirurgie bariatrique est réservée aux gens qui souffrent d'obésité morbide et qui ont un IMC de plus de 35 avec des complications médicales», dit-elle.

À Toronto, chez Slimband, on ne se défile pas. Effectivement, les candidats qui ont un surpoids, sans être obèses, sont admissibles. «Plutôt que traiter une maladie, nous voulons la prévenir», explique Lisa Borg, porte-parole pour le groupe de cliniques.

Il existe plusieurs techniques de chirurgie bariatrique. Celle qu'offre Slimband est une gastroplastie qui consiste à insérer un élastique, par le nombril, et à le placer autour d'une partie de l'estomac en limitant ainsi l'espace disponible pour contenir les aliments. Impossible de manger plus sans être malade, explique Lisa Borg, qui indique aussi que le patient peut retourner au travail trois jours après l'opération. L'intervention est révocable et l'élastique peut être enlevé si le patient n'en a plus besoin.

La majorité des clients de Slimband proviennent de l'Ontario. Le groupe refuse de dévoiler le nombre d'interventions pratiquées annuellement, mais admet que la clientèle québécoise, en hausse, représente maintenant environ 7% de la clientèle totale.


Pour satisfaire ses clients québécois, Slimband envisage d'ouvrir des bureaux au Québec pour assurer le suivi des interventions.

D'ici là, les patientes-clientes québécoises qui veulent assister aux rencontres de groupe qui sont incluses dans le forfait chirurgie ou avoir recours aux services de psychologues ou de nutritionnistes, ce qui est aussi inclus, doivent se rendre dans la Ville reine. «On nous a offert un soutien téléphonique», précise Émilie Dansereau.

Le Dr Denis Gravel, chirurgien à la Cité de la Santé de Laval, insiste: dans les cas d'opérations bariatriques, le suivi est très important. «Nous disons aux gens qu'ils peuvent choisir de se faire opérer en Ontario, en Inde ou au Mexique, mais que, ensuite, c'est leur responsabilité.»

Geste médical ou esthétique?

«L'obésité est une occasion d'affaires pour toutes sortes de gens, poursuit le chirurgien. Nous serions pas mal plus riches si nous embarquions aussi dans ce bateau-là.» Le Dr Gravel et son équipe ont préféré regarder passer le bateau.

«À la Cité de la santé, nous avons pris position: nous ne faisons pas de la chirurgie (bariatrique) à des fins esthétiques. Nous traitons des patients qui souffrent d'obésité morbide qui entraîne, ou pourrait entraîner, des complications médicales», tranche-t-il.

«Nos patients savent qu'on ne les traite pas pour qu'ils se sentent plus beaux dans leurs maillots de bain l'été.»

Dans ce cas, est-il inquiétant de savoir qu'une patiente que le Dr Gravel aurait refusé d'opérer parce que sa condition ne requiert pas une intervention chirurgicale peut désormais se tourner vers une clinique privée?

Le principal intéressé hésite. Entre la chirurgie esthétique et le geste médical, la ligne est parfois mince, admet Le Dr Gravel.

«Oui, ça m'agace», finit-il par répondre. Le chirurgien précise toutefois que la qualité des soins peut être excellente dans certaines cliniques privées. Le problème, c'est que toutes sortes d'entreprises offrent toutes sortes de services, précise-t-il.

«L'intervention bariatrique n'est pas un geste banal, juge le Dr Gravel. Il peut y avoir des complications et il y a un nombre de ré-interventions significatif.»

Son collègue, le Dr Nicolas Christou, qui pratique des opérations bariatriques à l'hôpital et dans une clinique privée de Montréal, est on ne peut plus d'accord. Lorsqu'on envisage la chirurgie bariatrique pour un patient, explique ce spécialiste, il faut évaluer les risques d'une intervention par rapport aux risques de survie d'une personne sévèrement obèse et malade.

Par exemple, dit-il, une personne diabétique qui a un IMC de 30 peut être un bon candidat. «Pour un patient qui n'est pas malade et dont l'IMC est de moins de 30, il n'y a aucune évidence médicale, loin de là, qu'une intervention chirurgicale pourrait être bénéfique, tranche le Dr Christou. On ne fait pas ce genre d'intervention parce qu'on a 10 ou 20 livres à perdre ou parce qu'on veut être plus joli!»

Nancy Coulombe est infirmière chez Slimband. Elle-même s'est fait poser une bande élastique car elle faisait des régimes en série sans pouvoir maîtriser son poids. Le classique yoyo. Elle avait toujours faim, et elle était déprimée; ce n'est plus le cas maintenant. Elle a retrouvé son poids idéal et défend vigoureusement la philosophie de son employeur. «Avoir un problème de poids est un problème de santé, dit-elle. Quelqu'un qui a un IMC de 27 a un problème de santé!»

Nicolas Christou, chirurgien depuis 30 ans, n'est pas de cet avis. Il condamne l'approche du groupe Slimband et son «marketing agressif» qui, admet-il, est très efficace.

Même verdict à l'Association pour la santé publique du Québec, qui craint qu'on en vienne à la banalisation d'un acte médical.

«C'est gros, une opération bariatrique», rappelle Émilie Dansereau qui déplore qu'on commence à la présenter comme une alternative à un programme de type Weight Watchers. «Il y a des risques avec de telles interventions, dit-elle. Surtout s'il n'y a pas de changement dans les habitudes de vie (des gens qui ont un problème de poids). Pour quelqu'un qui fait de la boulimie, ce n'est pas du tout recommandé.» L'Association craint que ces opérations deviennent des pansements à apposer sur le bobo. Les problèmes de poids sont extrêmement complexes, rappelle Émilie Dansereau.

Le Dr Gravel est d'accord: «On ne peut pas traiter un problème psychologique par une intervention chirurgicale.»

L'équipe de Slimband le croit aussi, malgré qu'une de ses clientèles cibles soit les gens qui font des régimes en série et qui perdent et gagnent du poids continuellement.

Ces gens n'ont-ils pas d'abord et avant tout un problème de comportement psycho-alimentaire?

«Oui. L'intervention règle 20% du problème, répond Lisa Borg de Slimband. Ainsi, 80% du problème est réglé avec le soutien des diététistes et des psychologues.»

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Anya
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

Publié le 29 mai 2010 à 07h22 | Mis à jour à 07h24

Le gros bon sens est-il au régime?
Marie-Claude Lortie
La Presse

Sommes-nous en train de devenir complètement dingues?

Après les purges, les drogues, les privations, les détox et autres diètes de fous, sommes-nous en train d'ouvrir un nouveau front dans notre névrose anti-kilos: le stade chirurgical? Celui où on se fait nouer l'estomac par coquetterie?

Évidemment, doit-on se surprendre. Des hommes et des femmes, tous les jours, passent sous le bistouri en espérant se faire «lifter» l'âme en même temps que les fesses ou les paupières, quitte à y laisser leur peau.

Qu'y a-t-il de si différent, dans le fond, entre une opération bariatrique «esthétique» - qui ne vise pas à régler un important problème de santé - et une intervention de chirurgie plastique? Plus important comme opération? Peut-être. Mais certaines personnes meurent des complications d'interventions plastiques banales... Et tous ces choix comportent des risques et exigent un investissement physique - et financier - important.

Pourtant, il y a quelque chose dans ces opérations bariatriques sur demande qui va plus loin. Quelque chose qui choque encore plus.

Serait-ce parce que soudainement, on a devant les yeux cette nouvelle étape de notre insensée dérive contre les kilos, où santé et esthétique se mélangent complètement? Où on ne peut plus compter sur l'éthique médicale pour établir des balises raisonnables lorsque nos quêtes ne le sont plus du tout?

Cela fait plusieurs années maintenant qu'on observe une confusion d'objectifs dans notre lutte collective contre la prise de poids. Graduellement, depuis deux ou trois décennies, la recherche de minceur est en effet devenue, officiellement du moins, une recherche dite de santé. Entre la réelle lutte contre le cholestérol et la réelle lutte contre le surpoids causant diabète et problèmes cardiovasculaires de toutes sortes, se sont glissés des aliments dits «santé», des habitudes dites «santé», des recettes «santé», des attitudes «santé» qui, en fait, cachent souvent un désir général de minceur et de lutte anti-calories.

Pourtant, santé et minceur sont deux choses différentes.

Exemple typique: quand on dit aux enfants à l'école - et ça se voit beaucoup - que le gâteau maison de leur lunch doit être remplacé par des aliments plus «santé», style pomme ou carottes, ce que l'on vise, c'est d'abord et avant tout la diminution de l'apport calorique. Or, une telle diminution n'a pas de justification «santé» si l'enfant n'a aucun surpoids, diabète et compagnie.

Mais chasse aux calories, chasse aux kilos et recherche de santé se chevauchent et se mélangent et tout ce qu'on retient du chaos, c'est qu'il faut lutter à tout prix contre l'obésité pour être sain. Pas étonnant qu'un tel terreau ouvre la voie aux opérations bariatriques électives.

***

Devant cette confusion et ces dérapages, de nombreuses questions doivent être posées.

Savez-vous que dans certaines écoles, au secondaire, on a vu des professeurs louer le faible pourcentage de gras de certains élèves, au nom de la santé, sans réaliser que ces jeunes souffraient de troubles du comportement alimentaire?

Combien de médecins, avant de sermonner leurs patients sur leur surpoids, leurs problèmes de cholestérol et compagnie, cherchent à en connaître la cause profonde? Pourtant, ni l'hyperphagie ni la boulimie ne se guérissent après de simples avertissements, encore moins s'ils sont culpabilisants.

Comment peut-on à la fois faire continuellement la morale à la population sur son indice de masse corporelle (IMC) et ensuite s'étonner de voir les gens qui sont aux limites théoriquement acceptables, mais néanmoins supérieures de cet indice prendre des moyens radicaux pour faire baisser leur poids? Qui a envie d'avoir la moins bonne note de la classe, toujours sur la frontière de l'échec?

Et où sont donc les médecins (et autres professionnels en santé et en santé publique) quand on a besoin d'eux pour mettre de l'ordre dans tout cela? Pour ramener le gros bon sens? Eh bien, certains sont en train de l'opérer, pour lui couper l'appétit.

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kapucine
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par kapucine »

Très intéressant comme article .. merci :hello:
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Anya
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

:hello: Allô Kapucine
Sun
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Sun »

Oui très intéressant comme article :)
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Malike
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Malike »

Peut-être s'il y avait davantage de ressources psychologiques disponibles pour les gens ils seraient moins tentés de résoudre tous leurs problèmes à coups de pilules, de chirurgies ou autres. On lit souvent que les gens ont mal à l'âme, mais qui s'occupe de soigner l'âme des gens ... personne. Y a que ceux qui ont les moyens de payer un psy qui ont la possibilité de soigner leurs bobos d'âme, les autres font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir. C'est une réflexion générale que je me fais non pas sur la chirurgie bariatrique à la carte mais régulièrement quand je lis qu'on parle de détresse psychologique, qu'on suggère que ces personnes ont besoin de consulter mais que l'aide n'est juste pas accessible.
Dernière modification par Malike le dim. mai 30, 2010 9:12 am, modifié 1 fois.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois ;)
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Cass!
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Cass! »

Ca m'agace moi qu'on viennent crié qu'on est rendu trop loin dans les moyens pris pour la perte de poid par les meme qui nous ont rentré dans le crane que etre gros rendait malade.

Ca fait des années et des années que le systeme de santé est rendu accro a cela, on entend partout de tout coté si vous avez ce probleme de santé c'est que vous avez trop de poid.

C'est rendu que n'importe quel maladie on te dit que c'est parce que t'as trop de poid!

Y pensait quoi? Que miraculeusement on allait tous du jour au lendemain jeté gateau frite et beure au poubelle pour manger du tofu, des légumes et des fruit et devenir une population belle et mince et avec une santé de fer???? Ben voyons.

Y en a plein qui sont tressssss heureux comme il sont, on peu tres bien vivre et heureuse en tant que femme ou homme avec un surplus de poid et pas avoir envie de le perdre mais quand ca fait 2 ans que ton médecin te dit chaque fois que tu le vois, votre IMC est trop élevé vous devriez perdre du poid alors on deviens malheureux, honteux d'avoir ce surplus de poid alors que pourtant on vivait tres bien avec avant.

J'ai vu plein de gens qui vivait tres bien autour de moi et pourtant elles sont morte pareil? Qui me lache donc avec leur maudit embonpoint qui rend malade, c'est pas juste la faute des belles filles dans les revus qu'on veut maigrir, aujourd'hui on veut maigrir parce que on essait de nous faire croire que c'est la condition obligatoire pour vieillir en santé.

Qu'on viennent donc m'expliquer alors pourquoi le grand pere de mon chum maigre comme un clou est mort apres des années et des année de souffrance d,un cancer? Alors que ma grand mere qui mangé au restaurent toute sa vie qui a jamais fait d'exercice et qui a toujours été un ti peu enrobé est encore la aujourd'hui avec juste 1 pillule a prendre par jour pour le colestérole a 93 ans????

C'est leur faute au médecin aussi si aujourd'hui on en est rendu a penser au chirurgie bariatrique on a tellement peur d'hypotéqué sa santé si on est gros.
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Anya
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

Publié le 29 mai 2010 à 07h29 | Mis à jour le 29 mai 2010 à 07h31

Une intervention très en demande
Stéphanie Bérubé
La Presse

Au Québec, la liste d'attente pour subir une intervention bariatrique est très longue.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a lancé un plan d'action il y a un an pour faciliter l'accessibilité à une opération. Le but est de tripler le nombre d'interventions pratiquées annuellement au Québec.

Mais il faut d'abord équiper les hôpitaux qui pratiqueront ces interventions supplémentaires, ce qui ne se fait pas instantanément.

Durant ce temps, la liste s'allonge. Environ 300 000 personnes souffrent d'obésité morbide au Québec, soit 5% de la population.

Le Dr Nicolas Christou, du Centre universitaire de santé McGill, croit que ce long temps d'attente peut inciter certains patients à se tourner vers les cliniques privées. Une situation très préoccupante, dit-il, car il n'y a pas de règlements encadrant les pratiques dans le secteur privé.

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Anya
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

Publié le 29 mai 2010 à 07h25 | Mis à jour le 29 mai 2010 à 07h29

Que dit l'IMC?
Stéphanie Bérubé
La Presse

L'indice de masse corporelle (IMC) se calcule en évaluant le poids par rapport à la taille. Le calcul mathématique se fait en divisant le poids corporel par la taille, au carré.

Les gens au poids «normal» ont un IMC de 18,5 à 24,9, donc 24,9 kilogrammes par mètre carré. De 25 à 30, on considère qu'il y a surpoids. Au-delà de 30, c'est l'obésité. On parle d'obésité morbide, aussi appelée obésité classe III, pour un IMC de 40 kilogrammes par mètre carré.

Toutefois, Santé Canada prévient que cet indice ne dit pas tout.

Quelqu'un qui a une musculature imposante aura un IMC plus élevé et pourrait facilement se retrouver dans la catégorie embonpoint, alors qu'il n'y appartient pas. Par exemple, un homme qui mesure 1,83 mètre (6 pieds) et qui pèse 83,5 kilos (184 livres) obtient un IMC de 25, il tombe alors dans la catégorie... embonpoint!

Pour une femme de 1,58 mètre (5,2 pieds) il faudrait un poids de 62 kilos (137 livres) pour arriver au même résultat, un IMC de 25, soit la limite séparant le poids santé de l'embonpoint.

La Chaire de recherche sur l'obésité de l'Université Laval a mis un calculateur d'IMC très simple sur son site.
http://obesite.ulaval.ca/obesite/genera ... uation.php" onclick="window.open(this.href);return false;

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Anya
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Re: Le gros bon sens est-il au régime?

Message par Anya »

Le Blogue de Marie-Claude Lortie
Le Jeudi 3 juin 2010 | Mise en ligne à 21h07 |

Pitoune et chirurgie gastrique

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Invitée par un courriel outré de la CSN à regarder ce site web, j’avoue que j’ai été plutôt renversée.

Des chirurgiens sérieux. Un hôpital sérieux (Sacré-Coeur). Une intervention sérieuse — la chirurgie gastrique — pour des patients qui ont des problèmes de santé sérieux (obésité morbide).

Et que fait-on pour annoncer tout ça ? Une “pitoune” avec un ruban à mesurer visiblement fière de son tour de taille et je ne parle pas du reste.

Quelqu’un peut nous expliquer ?

À l’hôpital, on dit que ce n’est pas l’initiative de Sacré-Coeur mais bien des médecins. La porte-parole n’est pas impressionnée. Mais ne condamne pas vertement non plus. À la CSN, on a envoyé une lettre scandalisée au président du Conseil d’administration de l’hôpital.

Comment, effectivement, une institution hospitalière et des chirurgiens du secteur publics peuvent-ils illustrer ainsi une intervention chirurgicale visant à régler des problèmes médicaux ? On est dans un centre hospitalier ou une clinique minceur d’Orange County ?

Vous voyez quand je vous disais que santé et esthétique se mélangent, se confondent, se perdent l’un dans l’autre et que certains médecins ne semblent plus savoir faire la différence entre “santé” et “sveltesse”…

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