Brian Mulroney et la vérité

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Anya
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Brian Mulroney et la vérité

Message par Anya »

Publié le 01 juin 2010 à 06h29 | Mis à jour à 06h31

Brian Mulroney et la vérité
Yves Boisvert
La Presse

Il n'y a pas de nouveau fait dans le rapport Oliphant: on voit mal comment une commission d'enquête ayant siégé en public pourrait arriver avec une histoire nouvelle.

Ce qu'il y a de nouveau, c'est que Brian Mulroney est très officiellement et très sévèrement blâmé pour sa conduite après son départ du 24, Sussex.


Jean Chrétien a été blâmé par le juge Gomery en 2005 comme ultime responsable du programme de commandites. Mais Brian Mulroney, lui, voit sa version des faits sur les points majeurs rejetée et son éthique personnelle directement attaquée.

Le juge Jeffrey Oliphant va jusqu'à dire qu'une partie centrale du témoignage de Brian Mulroney est «manifestement absurde».

Longtemps, souvent, M. Mulroney a menti sur sa relation avec Karlheinz Schreiber. Tout ça lui est renvoyé au visage page après page.

Certes, M. Mulroney n'était plus premier ministre, en août 1993, quand il a rencontré Karlheinz Schreiber dans une chambre d'hôtel à Mirabel, pour se faire remettre en espèces «au moins» 75 000$. Ni lors des deux autres versements en espèces. Mais on peut s'attendre d'un ancien premier ministre à un haut degré de probité, selon les normes établies par M. Mulroney lui-même il y a 25 ans.

Transiger avec un lobbyiste comme Schreiber, le faire en comptant et dissimuler ces transactions est «inacceptable», dit le juge Oliphant.

* * *

Toute la théorie juridique de Brian Mulroney s'effondre. Ce n'est pas parce qu'il est redevenu citoyen privé qu'il peut transiger avec n'importe qui, n'importe comment. Une transaction en argent comptant n'est pas illégale en soi. Mais même si elle est «légale», elle peut être contraire à l'éthique. Ce n'est pas non plus parce que Schreiber, escroc reconnu et emprisonné, a menti et exagéré à qui mieux-mieux que Brian Mulroney dit toujours la vérité.

Le juge Oliphant n'accepte pas du tout la théorie de la «grave erreur de jugement», présentée par M. Mulroney. Si accepter au moins 75 000$ en comptant dans une chambre d'hôtel en août 1993 est une grave erreur de jugement, le faire encore deux fois sur un an et demi devient «douteux». M. Mulroney a tout fait pour dissimuler ces transactions: pas de reçu, pas de trace dans sa compagnie personnelle, pas de dépôt bancaire. Une absence totale et voulue de traces qui «me préoccupe grandement», écrit le juge Oliphant.

Si l'on avait su qu'il transigeait avec Schreiber neuf semaines après avoir quitté son poste, cela aurait soulevé des «questions légitimes». Bel euphémisme!

Finalement, le commissaire n'est pas même capable de dire à quoi a servi l'argent versé par Schreiber. Celui-ci dit que c'était pour faire la promotion d'une usine de chars allemands au Canada. Le juge ne le croit pas. Il retient que la seule possibilité est que ce fut pour faire des démarches à l'international. Mais le juge est très sceptique quant aux déclarations de M. Mulroney sur ses conversations avec des grands de ce monde (Eltsine, Mitterrand, etc.), tous morts. Pourquoi ces versements? Le mystère est entier.

* * *

Le plus pénible pour Brian Mulroney, cependant, est peut-être ce que le juge Oliphant dit de son témoignage rendu en 1996. M. Mulroney avait poursuivi le gouvernement fédéral pour atteinte à sa réputation, à cause d'une lettre de la GRC envoyée confidentiellement aux autorités suisses pour enquêter sur des comptes en banque au sujet de possibles pots-de-vin versés pour l'achat d'avions Airbus par Air Canada, en 1988.

Dans ce témoignage préparatoire, M. Mulroney avait minimisé ses contacts avec Schreiber et prétendu n'avoir jamais fait affaire avec lui. À ce moment-là, pourtant, 150 000$ en espèces versées par Schreiber dormaient dans un coffre-fort chez M. Mulroney.

M. Mulroney a expliqué au commissaire qu'on lui a mal posé la question. Voilà qui est «manifestement absurde», dit le commissaire. C'est la réponse qui posait problème: il a omis de divulguer la vraie nature de sa relation avec Schreiber.

Or, sous serment, un témoin doit dire «toute la vérité». Une commission d'enquête ne peut trouver de responsabilité civile ou criminelle envers personne et le commissaire se garde bien de prononcer le mot «parjure» ou même de recommander quoi que ce soit à ce sujet. Mais comment appeler le témoignage clairement incomplet, et donc trompeur, d'une personne au sujet de transactions douteuses qu'elle s'est employée à dissimuler? Une «grave erreur de jugement», encore?

M. Mulroney espérait sans doute que ses états de service l'aident un peu et que la mauvaise réputation de Schreiber le dédouane. L'homme d'affaires germano-canadien est après tout une crapule reconnue, en prison en Allemagne. Mais ça n'aide en rien Brian Mulroney, qui sort encore plus meurtri de ce rapport. Un rapport qui laisse bien des questions en suspens. Mais qui est sans appel.

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Anya
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Anya »

Mulroney a trahi son propre code d'éthique - L'ancien premier ministre est blâmé pour avoir accepté de l'argent de Schreiber

Mulroney doit rembourser les 2,1 millions reçus d’Ottawa, dit l’opposition
Hélène Buzzetti 1 juin 2010 Canada

Image
L’ancien premier ministre Brian Mulroney accompagné de son fils Mark et de sa fille, Caroline, hier soir, lors de son arrivée à la synagogue Beth Tzedec, à Toronto, où il devait présenter un événement organisé par Les Amis du Centre Simon-Wiesenthal. M. Mulroney a été blâmé hier pour avoir reçu de l’argent de l’homme d’affaires allemand Karlheinz Schreiber et pour avoir tenté de dissimuler ce fait.


Ottawa — Le verdict est tombé hier, sans appel. La commission Oliphant a conclu que l'ancien premier ministre Brian Mulroney avait enfreint son propre code d'éthique en acceptant de l'argent liquide de l'homme d'affaires Karlheinz Schreiber. Les échanges de billets de 1000 $ effectués sans laisser de traces dans de chics hôtels n'étaient pas de simples «erreurs de jugement», comme l'a prétendu l'ex-leader, mais des tentatives délibérées de dissimuler des transactions qui «n'étaient pas acceptables», juge la commission. Les partis d'opposition exigent maintenant de l'ex-chef progressiste-conservateur qu'il rembourse les 2,1 millions de dollars reçus d'Ottawa.

Le juge Jeffrey Oliphant a déposé un volumineux rapport de 819 pages hier qui prétend mettre un terme à la saga Mulroney-Schreiber. Sa déclaration aux médias a duré une heure. Le juge accorde certes plus de crédibilité à M. Mulroney qu'à l'homme d'affaires nébuleux — d'ailleurs incarcéré en Allemagne relativement à une autre affaire —, mais il lui reproche un sérieux manquement à l'éthique que consigneront sans aucun doute les livres d'histoire.

Le commissaire devait répondre à 17 questions posées par le gouvernement fédéral. Certaines n'ont pas obtenu de réponse, les témoignages étant contradictoires. Ainsi, le juge n'arrive pas à déterminer si ce sont 225 000 $ ou 300 000 $ qu'a reçus M. Mulroney dans trois enveloppes en 1993 et 1994.

Pour le reste, le juge tranche que l'argent a bel et bien été versé pour un mandat de représentation de nature internationale, comme le prétendait l'ancien premier ministre, mais que ce mandat n'a jamais été accompli. «Je ne peux conclure à l'exécution d'aucun service par M. Mulroney en contrepartie des montants qui lui ont été payés.» Le juge n'a pas cru M. Mulroney quand celui-ci a prétendu avoir rencontré des chefs d'État, tous morts aujourd'hui. Le juge conclut aussi que l'entente commerciale entre les deux hommes a été scellée alors que M. Mulroney n'était plus premier ministre du Canada, mais encore député fédéral.

Le juge se fait cinglant quant aux circonstances des paiements. M. Mulroney a été payé en liquide plutôt que par chèque; il a caché l'argent dans des coffres-forts plutôt que de le déposer à la banque; il n'a signé aucun reçu; il a déclaré les sommes au fisc sept ans plus tard.

Devant la commission qui lui demandait pourquoi il avait agi ainsi, Brian Mulroney avait répondu qu'il avait manqué de jugement. Nenni, répond le juge Oliphant. «Une erreur de jugement ne peut pas excuser un comportement qui peut raisonnablement être décrit comme étant douteux si ce comportement se produit à trois occasions distinctes.» Selon lui, «M. Schreiber a versé les paiements en espèces et M. Mulroney les a acceptés en espèces [parce] que tous deux voulaient dissimuler le fait que les transactions avaient eu lieu».

Le juge ajoute que «ces transactions ne respectent pas les plus hauts critères de conduite et ne sont pas à ce point scrupuleuses qu'elles résisteraient à l'examen public le plus minutieux». Il conclut donc que l'ancien premier ministre a contrevenu au Code d'éthique de 1985 pour les titulaires de charge publique qu'il avait lui-même mis en place.

Doit-il rembourser?

Les partis d'opposition ont été unanimes hier pour réclamer de M. Mulroney qu'il rembourse les 2,1 millions de dollars touchés en 1997. Deux ans plus tôt, M. Mulroney avait appris que le gouvernement canadien avait envoyé une lettre aux autorités suisses demandant leur aide «en relation avec l'enquête sur les violations alléguées du droit pénal canadien par Brian Mulroney». Il avait poursuivi pour diffamation, et une entente à l'amiable était survenue.

Lors des interrogatoires avant-procès, l'avocat du gouvernement avait demandé à M. Mulroney s'il avait une relation avec Karlheinz Schreiber. Il avait alors répondu qu'elle était très marginale et se résumait à prendre «une tasse de café». Le juge Oliphant estime que M. Mulroney n'a pas été de bonne foi.

«Lorsqu'il a donné cette réponse, M. Mulroney [...] savait qu'à quelques milles du palais de justice de Montréal, il avait soit 150 000 $, soit 200 000 $ en espèces dans un coffre-fort de sa résidence, sans parler des 75 000 $ ou 100 000 $ de plus, aussi en espèces, dans un coffre bancaire d'une banque de New York.» Vrai, reconnaît le juge, qu'il n'avait pas à aller au-devant des questions, mais, continue-t-il, «que M. Mulroney tente de justifier son omission de faire une divulgation dans ces circonstances en affirmant que [l'avocat] Sheppard n'a pas posé la bonne question est à mon avis manifestement absurde. Ce n'était pas la question de Me Sheppard qui était problématique, mais bien la réponse de M. Mulroney.»

Selon le Parti libéral et le NPD, Ottawa devrait entamer des poursuites contre l'ancien premier ministre. «Brian Mulroney a poursuivi le gouvernement du Canada pour avoir dit qu'il avait eu des liens avec Karlheinz Schreiber, et cela nous a coûté 2,1 millions, a rappelé le député néodémocrate Pat Martin. Nous savons maintenant qu'il a eu des liens avec Karlheinz Schreiber. En ce qui me concerne, il nous doit cet argent.» Le Bloc québécois s'interroge aussi. En Chambre, le gouvernement a seulement indiqué qu'il étudiait le rapport.

D'ailleurs, le gouvernement a été muet sur le sujet. Les ministres reliés à l'ancien Parti progressiste-conservateur, Peter Mackay et Jean-Pierre Blackburn, ont refusé de faire des commentaires. M. Mulroney était devenu persona non grata après le lancement de la commission d'enquête, mais les relations s'étaient de nouveau réchauffées l'automne dernier. En septembre, tout le gratin conservateur avait convergé vers Montréal pour célébrer le 25e anniversaire de l'accession de M. Mulroney au pouvoir. Même Stephen Harper avait envoyé un message vidéo.

Pas de lien avec Airbus, Mulroney soulagé

Par ailleurs, le juge a tenté de mettre une bonne fois pour toutes le couvercle sur l'affaire Airbus, cette allégation de pots-de-vin touchés par des politiciens canadiens lors de l'achat d'avions par Air Canada, alors société de la Couronne.

«La seule autre façon de relier M. Mulroney à l'affaire Airbus serait par voie de conjectures ou en souscrivant au principe de la culpabilité par association. [...] Je ne suis pas disposé à procéder ainsi.»

Le juge a déterminé que les milliers de dollars touchés par M. Mulroney provenaient bel et bien d'un compte en Suisse nommé «Britan» dans lequel avaient été déposées des ristournes provenant d'Airbus. Mais le juge croit M. Mulroney quand celui-ci affirmait tout ignorer de la provenance de l'argent.

En conférence de presse, le procureur principal de la commission, Richard Wolson, a indiqué que la GRC avait enquêté pendant huit ans sur l'affaire Airbus. «Après huit ans, les gens sont en droit de s'attendre à une conclusion.»

L'ancien premier ministre s'est dit content du rapport du commissaire, au motif qu'il a reconnu qu'il n'avait jamais été embauché par M. Schreiber pour effectuer du lobbying comme ce dernier le prétendait. M. Mulroney traite le reste des conclusions comme autant de détails que jugeront les historiens.

«Je regrette sincèrement que ma conduite après avoir quitté mes fonctions de premier ministre ait éveillé les soupçons quant à la convenance de mes activités commerciales personnelles en tant que simple citoyen. Je laisserai à d'autres la tâche d'évaluer l'ampleur des répercussions de ces événements. Pour l'instant, je suis tout simplement reconnaissant que ce malheureux chapitre de ma vie soit enfin terminé.»

La commission Oliphant a coûté environ 16 millions de dollars. Son mandat ne lui permettait pas de se pencher sur l'affaire Airbus. Par définition, la commission ne pouvait pas non plus conclure que des actions criminelles avaient été commises.

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Anya
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Anya »

Publié le 01 juin 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Le juge Oliphant torpille Mulroney
Raymond Giroux
Le Soleil

(Ottawa) La défense de quasi-naïveté présentée par Brian Mulroney, qui a plaidé «une erreur monumentale de jugement» pour avoir accepté de l'argent comptant du gredin patenté Karlheinz Schreiber, a frappé un mur fatal.

Le juge Jeffrey Oliphant, qui enquêtait depuis deux ans sur cette affaire, n'a fait qu'une bouchée des propos de l'ancien premier ministre, traitant même l'une de ses affirmations de proprement «absurde».

Voilà qui ne fera rien pour rasséréner l'ancien premier ministre, lui qui tient avant tout à sa réputation et à l'honneur de sa famille. Du moins, c'est ce qu'il a répété à satiété lors de sa comparution, l'an dernier.

Car sa réputation vient de recevoir une méchante torpille. Dans ses transactions secrètes avec Schreiber, M. Mulroney a porté atteinte à l'intégrité de sa fonction, soulignait le procureur de l'enquête, Richard Wolson, à la fin de la conférence de presse.

Le jugement ne fait pas dans la dentelle : les deux compères ont volontairement évité la création de toute trace écrite de leurs affaires mutuelles, et M. Mulroney n'a jamais levé le petit doigt pour mériter cet argent. Les paragraphes sur son mandat international font même sourire.

L'explication la plus primaire, celle que M. Mulroney, au sortir de sa carrière politique, avait besoin d'argent pour maintenir son niveau de vie, apparaît aussi la plus plausible.

En bon Irlandais orgueilleux, il l'a nié avec véhémence devant la commission, mais le juge ne l'a pas cru.

Voici la phrase qui tue : «J'arrive à la conclusion qu'il était à court d'argent, écrit-il. Dans les circonstances, on peut comprendre que M. Mulroney ait tenté de trouver une façon de générer les revenus nécessaires pour maintenir le style de vie auquel sa famille était habituée».

Dites-moi quelqu'un que ce n'est pas vrai; tout cela résulterait du besoin d'une «petite caisse» pour boucler les fins de mois de la famille Mulroney?

Que se passera-t-il maintenant? Au minimum, M. Mulroney devrait rembourser les deux millions de dollars de compensation qu'il a reçus du gouvernement dans l'affaire Airbus. Il réclamait alors 50 millions $ pour atteinte à sa réputation.

Le juge Oliphant a vu dans les procédures menant à cette entente une occasion en or pour M. Mulroney de jouer cartes sur table en reconnaissant ses liens d'affaires avec Schreiber.

Il a gardé le silence et empoché une petite cagnotte, il n'a pas joué franc-jeu, et déjà l'opposition réclame le retour de cet argent.

Faudra-t-il rouvrir une enquête policière? Faudra-t-il entreprendre des poursuites, car bien des médias ne le croient toujours pas étranger aux millions de dollars de commissions versées pour l'achat des Airbus d'Air Canada?

Les enquêtes n'ont rien donné, les acteurs décédés ou emprisonnés. Il est connu qu'à l'époque, toute vente d'avion s'accompagnait de pots-de-vin, et que toute trace en est perdue.

Je crois plutôt - comme le procureur Wolson - que tout doit avoir une fin, et que cet exercice doit marquer le point final de la carrière publique de M. Mulroney, une fois son chè-que de 2 millions $ à la poste.

Nous n'avons plus rien à apprendre sur l'affaire Mulroney-Schreiber. Pour le juge Oliphant, les relations de l'ancien premier ministre avec Schreiber avaient un caractère «inapproprié». C'est dit poliment, mais cela dit tout.

M. Mulroney a été un excellent premier ministre, son dossier au pouvoir le compare aux meilleurs d'entre tous. Il a malheureusement trébuché sur l'éthique, et ainsi alimenté la méfiance des citoyens envers leurs élus.

Je pense qu'il s'est déçu lui-même. Il ne voulait surtout pas laisser une telle tache dans les livres d'histoire.

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Beppo
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Beppo »

Moi, c'est le fait qu'on ait payé 16 millions pour savoir ça... Estie!



Au plaisir!


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Anya
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Anya »

Beppo a écrit : Moi, c'est le fait qu'on ait payé 16 millions pour savoir ça... Estie!
:jap:

Entrevue 98,5 FM avec Jean Lapierre
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Anya
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Anya »

Mulroney dans la mire du Barreau
Agence QMI

Elizabeth Thompson
01/06/2010 20h28

OTTAWA – Le Barreau du Québec doit mener une enquête au sujet de la conduite de l’ancien premier ministre Brian Mulroney à la suite du rapport de la Commission Oliphant, dit un ancien responsable de l'organisme qui supervise les ordres professionnels du Québec.

«Je ne serais pas surpris si le Barreau montre un intérêt dans cette affaire», a déclaré Thomas Mulcair, maintenant député néo-démocrate.

«Les conclusions de M. Oliphant ont été que M. Mulroney n'a pas dit toute la vérité quand il a juré sous serment de le faire.»

M. Mulcair, qui a été à la tête de l’Office des professions du Québec de 1987 à 1993, a déclaré que M. Mulroney avait l’obligation en tant que membre du Barreau du Québec de suivre son code de déontologie.

«M. Oliphant a souligné les sections du code d'éthique parlementaire qui ont été violées et je pense que le Barreau va probablement se pencher sur d'éventuelles violations du code de déontologie du Barreau du Québec.»

Bien que l'Association du Barreau puisse agir de sa propre initiative, M. Mulcair dit savoir qu’au moins une personne jongle avec la possibilité de déposer une requête pour une enquête sur la conduite de M. Mulroney.

Selon les règles de l'Association du Barreau, les demandes d'enquête sur les actions d'un avocat au Québec sont dirigées au syndic, qui décide si une enquête est justifiée.

Le processus d'enquête est confidentiel. Le public est informé seulement si le syndic décide de déposer une plainte auprès du comité de discipline du Barreau.

Cette suggestion que le Barreau devrait enquêter sur la conduite de M. Mulroney arrive après le dépôt du rapport du juge Jeffrey Oliphant, qui a conclu que M. Mulroney avait omis de divulguer qu'il avait une relation d'affaires avec Karlheinz Schreiber, lorsqu'il a été interrogé dans le cadre d'une cause pour diffamation qu'il avait déposée contre le gouvernement.

M. Oliphant, qui a été pendant longtemps un juge de première instance, a conclu que l'explication donnée par M. Mulroney, à savoir que l'avocat du gouvernement avait omis de poser les bonnes questions, était «absurde».

Pendant ce temps, les trois partis d'opposition ont demandé que M. Mulroney rembourse la somme de 2,1 millions $ obtenue auprès gouvernement canadien en 1997, pour régler à l’amiable cette affaire de diffamation.

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Carmelle
Seigneur de la Causerie
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Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par Carmelle »

Beppo a écrit : Moi, c'est le fait qu'on ait payé 16 millions pour savoir ça... Estie!

:jap: :jap: :jap: et en plus on le savait ce que Mulroney avait fait. On en avait parlé. Quel gaspillage toutes ces commissions d'enquête qui coutent des millions quand l'oppinion puplique sait déjà. Sa couté les peaux des fesses pour savoir qu'il avait encaissé quelques centaines de milliers de dollars :grr: :grr: C'est ridicule et en plus on veut aller plus loin une autre enquete ou autre me souveins plus. Le journaliste qui était ancien député l'a mentionné et a dit c'est ridicule. Mulroney a 72 ans et reviendra pas en politique et pourquoi continuer de dépenser de l'argent pour ce qu'il a fait. Tout comme la commission Gomery Taylor qui a couté des millions. Pour savoir quoi? rien de nouveau :grr: Et qui paie la note :??: Nous :grr: le gouvernement nous surtaxe pour payer leur erreurs :grr:

Je suis révolté dernierement contre le gouvernement fédéral et provincial de toutes les dépenses inutiles et exagérés. Exemple le G-* et G-20 qui va couté + 1 milliard. Poruquoi les 2 en même temps au Canada? Ca déjà couté 20 millions en 1 an pour les préparations :grr:
Dernière modification par Carmelle le mer. juin 02, 2010 9:34 pm, modifié 2 fois.
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
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parlezenpas
Illustre Pie
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Inscription : mer. mai 06, 2009 10:53 am

Re: Brian Mulroney et la vérité

Message par parlezenpas »

Ça n'a pas de bon sens! Et on va payer cela longtemps,les
erreurs de la bêtise humaine du gouvernement. On n'en
verra jamais la fin. :( :eek:
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