Prostitution : la réflexion du jour

[Anya]

Le Blogue de Patrick Lagacé
Le Mardi 15 juin 2010 | Mise en ligne à 6h45 |

Prostitution : la réflexion du jour


Il y a dix ans, on voyait encore des prostituées faire le trottoir, au centre-ville, je parle du coin Saint-Laurent– Sainte-Catherine. Été comme hiver. Puis, avec la croissance de l’Internet haute vitesse, clients et travailleuses du sexe ont trouvé un espace virtuel où se rencontrer avant de vraiment se rencontrer. On a commencé à voir de moins en moins de filles à jupes courtes et bottes hautes, dans la rue.

Anecdote. Il y a environ un an, j’avais un rendez-vous dans HoMa. Une rue perpendiculaire à Sainte-Catherine. En revenant de mon rendez-vous (raté), je m’attarde à lire je ne sais quoi dans l’auto, avant de démarrer. En levant les yeux, je note qu’à 30 mètres, une dame me regarde avec insistance, du trottoir. Je la regarde, je me demande si je la connais, elle commence à approcher…

Et j’ai cliqué. Une prostituée. Poquée, maigre, la misère humaine à deux pattes. Ni jupe courte ni bottes hautes. Juste des jeans et un chandail en laine. Bref, ça existe encore, dans certains coins de la ville, des filles qui font le trottoir. Internet n’a pas bouffé tout ce marché.

Long détour pour dire que dans Hochelaga-Maisonneuve, le leadership politique s’inquiète de la prostitution de rue. Les flics vont commencer à talonner les clients. Détails sur Cyberpresse sous la plume de Louise et dans la dépêche de Radio-Canada, où j’ai une réflexion intéressante, et passionnée, d’un résidant du quartier. Que je recopie sans vergogne :

Je vis dans le quartier et je trouve que le maire fait une bonne affaire en voulant s’attaquer aux clients plutôt qu’aux prostituées. Car il ne s’agit pas de prostitution de luxe, ces filles sont droguées et les clients profitent de leur dépendance pour avoir des services sexuels à rabais. Pourtant, ils ont de belles voitures, ils auraient certainement les moyens de se payer une prostituée d’agence qui n’est pas en manque et qui a des dents. Si la demande pour la “prostitution du désespoir” diminue, j’imagine que par dépit, davantage de ces filles iront chercher de l’aide pour se désintoxiquer.

J’habite entre une maison de la DPJ et une maison de réhabilitation pour hommes. Le stationnement d’à côté est squatté par les prostituées et leurs clients la nuit. Les monologues, les conversations et les engueulades que j’entends de ma fenêtre sont toutes faites pour démoraliser n’importe qui ayant foi en l’être humain. Mais Hochelaga s’embourgeoise très vite, et bientôt, c’est vers d’autres quartiers que seront repoussés les plus démunis. Comme c’est arrivé avec le Plateau, et comme c’est en train de se passer avec Rosemont-Petite Patrie et St-Henri. Dans nos villes, on ne guérit pas la misère, on la fait se déplacer pour qu’elle soit hors de vue des mieux nantis. Verbaliser les clients plutôt que les prostituées appartient à une idéologie plus humaniste : pour une fois, ce ne seraient pas les misérables qui paieraient la note.

Dommage que les policiers ne soient pas habilités à faire un cours de morale à ces maraudeurs qui cherchent une fellation à moins de 20 dollars. Et j’espère qu’il arrivera que ces maraudeurs soient au volant de la voiture de leurs femmes, et que les policiers appelleront ces dernières sans le vouloir, et que ça créera un vrai bordel, au point où ces messieurs chercheront à l’avenir des services professionnels et ne profiteront plus de la misère de pauvres femmes sans aucune éducation, ni famille, ni santé à elles.

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[Anya]

Publié le 14 juin 2010 à 16h18 | Mis à jour le 14 juin 2010 à 16h22
Hochelaga-Maisonneuve: offensive policière contre la prostitution

Louise Leduc
La Presse

Depuis le début 2010, 44 prostituées et 74 clients ont été arrêtés dans Hochelaga-Maisonneuve et l'offensive policière se poursuit.

Le but avoué: démontrer très clairement aux clients qu'ils ne sont pas les bienvenus dans cet arrondissement où les policiers constatent une augmentation de la prostitution.

En conférence de presse hier, le commandant François Cayer et Réal Ménard, maire d'arrondissement, ont relevé qu'une bonne partie de la prostitution s'était déplacée du quartier des spectacles - en plein branle-bas de combat - vers Hochelaga-Maisonneuve.

Pour limiter la chose, d'autres opérations policières sont prévues ces prochaines semaines. Deux cadets supplémentaires sont affectés à la surveillance de la rue Sainte-Catherine Est.

Les policiers invitent aussi les résidants à leur fournir tout renseignement susceptible de mener à l'arrestation de prostituées ou de clients.

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[ploloto]

Je passe souvent dans le secteur, et laissez-moi vous dire que les prostituées qui se sont déplacés soit dit en passant du secteur hot constitué de l'intersection St-Laurent et Ste-Catherine, vers la rue Ste-Catherine est sont assez actives.

Je me faisais un client, mais dans un tout autre domaine que ce que mon langage vous laisse penser, un travail honnête que je faisais lorsque j'ai vu une prostituée entrer dans automobile et sur le siège arrière, il y avait un siège de bébé. Assez ordinaire merci!

Les prostituées de ce secteur sont en grande majorité moches, et celles qui le sont moins sont à tout le moins assez poquées et ça parait qu'elles ne mettent pas seulement du lait dans leur café. Ca magane la drogue, que ça magane et cela change surement la réalité des perceptions quand je vois que les plus moches se croient désirables. En té cas! J'imagine qu'il faut de tout pour faire un client!

[Carmelle]

Je passe souvent dans le secteur, et laissez-moi vous dire que les prostituées qui se sont déplacés soit dit en passant du secteur hot constitué de l'intersection St-Laurent et Ste-Catherine, vers la rue Ste-Catherine est sont assez actives.

Je me faisais un client, mais dans un tout autre domaine que ce que mon langage vous laisse penser, un travail honnête que je faisais lorsque j'ai vu une prostituée entrer dans automobile et sur le siège arrière, il y avait un siège de bébé. Assez ordinaire merci!

Les prostituées de ce secteur sont en grande majorité moches, et celles qui le sont moins sont à tout le moins assez poquées et ça parait qu'elles ne mettent pas seulement du lait dans leur café. Ca magane la drogue, que ça magane et cela change surement la réalité des perceptions quand je vois que les plus moches se croient désirables. En té cas! J'imagine qu'il faut de tout pour faire un client!

Hummm c'est le début de ta phrase qui me reste perplexe. Si tu parles de busness saurait été mieux de dire: Je rencontrais un client pas Je me faisais un client Scuse j'ai pas pu m'empêcher de commenter

[Lison48]

Oui, Carmelle tu as raison. La phrase Je me faisais un client sonne péjoratif pour le client, comme s'il se faisait fourvoyer ou abuser.

[Thewinneris]

Je crois que c'était seulement que pour faire le jeux de mot, Ploloto pourra me corriger si je me trompe!

[ploloto]

Je crois que c'était seulement que pour faire le jeux de mot, Ploloto pourra me corriger si je me trompe!

eh oui! et c'était aussi pour vous faire parler, ce qui a fort bien marché.

[Lison48]

[...]


eh oui! et c'était aussi pour vous faire parler, ce qui a fort bien marché.