
pis par cette chaleur
Une maman et une éducatrice de garderie ont vécu des moments d'angoisse, hier, lorsqu'un bébé de 15 mois s'est retrouvé embarré dans un véhicule, par une chaleur de 32 degrés... et que la centrale 911 refusait d'y envoyer de l'aide.
«Franchement, les autorités interviennent quand il y a un chat coincé dans un arbre ou une auto abandonnée sur une rue, mais personne ne veut venir quand c'est pour un bébé en danger», s'indignait l'éducatrice, Josée Lefèbvre.
L'incident est survenu peu après 15 heures, hier, devant une garderie en milieu familial du quartier Fabreville, à Laval.
La mère de l'enfant, Chantal Desrosiers, est venue y chercher son fils Michael, 15 mois. Mais l'enfant s'est retrouvé accidentellement enfermé dans la Ford Escape de sa mère, dont les clés étaient à l'intérieur.
La panique s'est emparée d'elle. Elle est retournée cogner à la porte de Mme Lefèbvre pour demander de l'aide.
Pas une urgence
Celle-ci, tout aussi énervée, a saisi son téléphone pour appeler un taxi, sachant qu'ils ont l'équipement pour ouvrir des portières de voiture. L'opérateur l'a mise en attente. Inacceptable, selon elle.
Raccrochant, elle a alors composé le 911, toujours en état de panique.
«Le préposé m'a dit que pour eux, ce n'était pas une urgence, qu'ils ne déplaçaient pas la police pour ça», déplore Mme Lefèbvre.
La police n'offre plus le service de déverrouiller les portes depuis une dizaine d'années, à Laval.
«Même s'ils n'envoyaient pas de policiers, ils auraient pu me garder au bout du fil, me guider, me calmer», dit Mme Lefèbvre.
Le dernier à raccrocher
Le garçon n'aura finalement été embarré dans la camionnette qu'une dizaine de minutes. C'est le mari de l'éducatrice qui, muni d'un marteau et d'une serviette, a cassé l'une des vitres arrière du véhicule.
Appelée à réagir, la police de Laval estime que l'opérateur du 911 aurait dû garder la dame en ligne jusqu'à la fin de l'intervention, a indiqué l'agent Franco Digenova.
«Il aurait pu mettre la dame en communication avec un remorqueur», dit-il.
En soirée hier, une superviseure de la centrale 911 a contacté Mme Lefèbvre après avoir écouté les bandes audio.
«Elle m'a confirmé que le préposé aurait dû être le dernier à raccrocher», dit Mme Lefèbvre.
Après avoir été libéré, bébé Michael a été placé à l'air climatisé quelques minutes, avant de repartir pour la maison.