Procréation assistée: une gratuité controversée

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Anya
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Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

Publié le 05 août 2010 à 00h00 | Mis à jour à 10h43

Procréation assistée: une gratuité controversée
Louise Leduc
La Presse

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Le gouvernement du Québec donne dans «la manipulation» et le «mensonge scientifique» en soutenant que le programme gratuit de procréation assistée s'autofinancera, dénonce le Dr Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

C'est dans la controverse que trois traitements de fécondation in vitro commencent à être couverts par la Régie de l'assurance maladie, aujourd'hui.

Si l'Association des couples infertiles du Québec a salué mercredi cette gratuité par communiqué, plusieurs personnes ont très publiquement manifesté leur désaccord jusqu'ici.

Le Dr Gaétan Barrette est le premier à ne pas trouver pertinent le remboursement de ces services: à son avis, il y a d'autres priorités en matière de services de santé. D'autant plus, dit-il, qu'on ne peut parler de problèmes de santé dans la mesure où ce sera aussi gratuit pour les célibataires et les homosexuels, a-t-il dit en entrevue téléphonique.

Cela dit, au-delà du débat de fond, ce qu'il déplore avant tout, c'est la précipitation totale et l'improvisation dans laquelle l'affaire été menée. «C'est le pire dossier que j'ai eu à gérer avec le gouvernement.»

Selon Marie-Ève Bédard, attachée de presse du ministre Yves Bolduc, «la base du programme, outre de permettre aux gens d'avoir des enfants, est de mettre en place les meilleures pratiques possibles et de diminuer le nombre de grossesses multiples».

À l'heure actuelle, ajoute-t-elle, la proportion de jumeaux ou de triplés est de 30% en procréation assistée. Comme la loi précise le nombre maximum d'embryons à implanter, le Ministère espère réduire la proportion de grossesses multiples à 10%. Ainsi, selon Mme Bédard, ce que le gouvernement dépensera en traitements gratuits, il l'économisera en soins médicaux aigus que nécessitaient jusqu'ici les enfants nés, souvent prématurément, de grossesses multiples.

«Quelle opération de marketing et de relations publiques!» s'indigne le Dr Barrette à ce sujet.

Les grossesses multiples ne sont pas dues uniquement à l'implantation de plusieurs embryons; elles sont très souvent causées par la stimulation ovarienne, qui n'est pas plus réglementée qu'avant et qui sera aussi gratuite. Si on ajoute à cette stimulation ovarienne le fait que l'on pourra continuer d'implanter deux embryons aux femmes de 37 ans et plus, et le fait que davantage de femmes recourront à la procréation assistée, il est mathématiquement impossible, dit le Dr Barrette, que l'on réduise le nombre de grossesses multiples.

(À noter aussi que le gouvernement n'interdit pas l'implantation de plus de deux embryons, mais que la chose doit être justifiée par écrit, au cas par cas.)

Il est étonnant, ajoute le Dr Barrette, que le Québec soit aussi généreux alors que le Danemark a reculé là-dessus en juin et a limité la gratuité en raison de coûts trop élevés.

Le ministre Bolduc estime que son programme coûtera 32 millions de dollars la première année et 80 millions de dollars à terme. Toutes les femmes y auront accès, jusqu'à la ménopause.

Pas d'attente particulière

Étonnamment, alors que des médecins et le ministère de la Santé évoquent un débordement et des listes d'attente, une petite tournée des cliniques a démontré le contraire. À la clinique Ovo, il aurait été possible d'avoir un rendez-vous au mois d'octobre. Au Centre de fertilité de Montréal, le 20 août. À Procréa, on pouvait obtenir un rendez-vous en quelques jours, alors qu'à l'hôpital Royal Victoria, l'attente est de deux mois. Bref, ces derniers jours, il était autrement plus facile d'obtenir un rendez-vous en fertilité que d'en décrocher un avec un médecin de famille.

Après avoir parlé, mardi, à CBC, de la difficulté de répondre à la demande, François Bissonnette, directeur médical de la clinique Ovo, a assuré à La Presse, mercredi, que sa clinique a doublé son offre et qu'elle est prête «à livrer la marchandise». Là où il y a problème, par contre, c'est au chapitre de la facturation puisque la Régie de l'assurance maladie n'a pas encore précisé combien les médecins seront payés. «On parle de gros sous que je ne peux pas assumer si je ne suis pas payé», a dit le Dr Bissonnette.

Au Centre de reproduction McGill, le message d'accueil téléphonique dit qu'on est «en communication avec le gouvernement afin de déterminer la meilleure façon de gérer la liste d'attente et de gérer les priorités».

Marie-Ève Bédard, du ministère de la Santé, dit qu'il s'agit d'une erreur puisqu'il reviendra à chaque clinique de gérer ses priorités et que le gouvernement ne s'en mêlera absolument pas.

Selon le Dr Hananel Holzer, médecin en fertilité à ce centre, le message sera changé parce que, de toute façon, il n'y a pas de liste d'attente particulière pour l'instant. Comme le Dr Bissonnette, le Dr Holzer est «insatisfait» du fait que le ministère de la Santé n'ait pas encore réglé la question de la facturation.

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Anya
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

Publié le 05 août 2010 à 06h31 | Mis à jour à 06h32

L'argent et la vie
Marie-Claude Lortie
La Presse

Peut-être que, si avoir un enfant n'avait aucun impact sur la progression d'une carrière, les femmes attendraient moins longtemps avant de concevoir et passeraient à l'action à l'âge où elles sont, statistiquement, le plus fertiles.

Peut-être que, si des programmes d'éducation sexuelle et autres plans de prévention intelligents arrivaient à faire réellement comprendre aux jeunes à quel point il ne faut pas prendre de risque avec les MTS, les problèmes de fertilité seraient moins fréquents.

Peut-être que, s'il y avait plus de recherche sur la prévention, on aurait moins besoin de traitements contre l'infertilité.

Peut-être que, si on vivait dans un monde moins fou, concevoir un bébé ne serait pas quelque chose d'aussi planifié, organisé, prévu, attendu. Peut-être qu'on laisserait à la nature le temps de faire son oeuvre, sans stresser.

Sauf que voilà.

On ne vit pas dans un tel monde.

On vit dans une société qui n'a pas encore réussi à concilier travail-famille comme il faut. Une société imbibée de contraintes et d'une conception structurée et contrôlée de la vie.

Et dans un tel monde, l'aide médicale à la procréation trouve sa place. Elle permet de réparer les cicatrices, d'étirer le temps, d'apporter des solutions à des anomalies médicales dont on saura sûrement un jour si elles sont en lien avec ce qui pollue notre environnement ou nos modes de vie, mais qui, pour le moment, ont avant tout besoin d'être corrigées.

* * *

À partir d'aujourd'hui, la couverture de ces traitements par notre programme collectif d'assurance maladie est étendue.

Le programme couvre déjà toutes sortes d'interventions pour aider les couples à avoir un enfant. Maintenant, il en couvrira plus. Il donnera notamment la chance à tout le monde, pas seulement les couples aisés ayant accès aux cliniques privées, d'essayer trois cycles de fécondation in vitro.

Un des grands malentendus actuels au sujet de ce changement est que l'on passe d'un monde où tout devait être fait au privé, donc en payant, à un univers où tout sera couvert par l'État. La réalité est que, d'une part, tout ne sera pas couvert et que, d'autre part, la Régie de l'assurance maladie du Québec couvre déjà toutes sortes d'actes médicaux gynécologiques directement liés à la fertilité. Par exemple, dans le cadre de leur travail, les médecins prescrivent des stimulateurs ovariens, font des interventions chirurgicales pour corriger des anomalies utérines, aident les femmes qui ont de la difficulté non pas à concevoir, mais plutôt à garder leur embryon. Et la liste continue.

L'élargissement de la couverture pour inclure d'autres types de traitements rétablit en fait, il me semble, une certaine équité entre les groupes qui souffrent de différents problèmes de fertilité. Oui mais, répondront ceux qui trouvent cette nouvelle politique gouvernementale exagérée, la nature est foncièrement inéquitable et si on essaie de corriger toutes ses injustices, on ne s'en sortira jamais. Là-dessus, ils ont tout à fait raison.

Avouez, toutefois, qu'il est absurde que l'on paie collectivement pour les IVG et pas pour la FIV...

* * *

Une des choses les plus tristes de ce débat est la façon dont on accuse ceux qui veulent être aidés financièrement notamment pour les traitements de fécondation in vitro de coûter trop cher. Au point où même ceux qui ont demandé le financement public cherchent à nous convaincre qu'ils ne coûteront rien, puisque les nouvelles restrictions réglementaires devraient provoquer une diminution de l'enveloppe budgétaire nécessaire pour les coûteuses grossesses multiples. Difficile d'y croire.

Mais pourquoi veut-on absolument nous convaincre que tout cela ne coûtera rien? Pourquoi ne pas tout simplement accepter qu'on fait ce choix social, avec la facture qui l'accompagne?

Autre critique entendue souvent: l'argent aurait dû aller ailleurs. Oui, l'argent aurait pu aller à bien des endroits, notamment du côté de la clinique du Dr Gilles Julien, qui aide les enfants montréalais défavorisés et leurs familles. D'ailleurs, on devrait lui en mettre un peu de côté.

Cela dit, ne trouvez-vous pas qu'aider la vie à ses débuts est quand même un choix valable?

Mais l'acceptation des caprices de la biologie... Mais ça ne devrait pas être nécessaire... Mais ce serait mieux de prévenir. Mais sait-on réellement où tout cela va s'arrêter...

Mais voilà aussi: pour toutes sortes de raisons sur lesquelles on a parfois très peu de prise, des couples ne peuvent pas concevoir sans aide médicale et ont besoin de traitements. Ces soins extrêmement difficiles physiquement et émotivement, ponctués de souffrances, d'espoirs grands comme l'univers, de déceptions abyssales, testent la solidité des amours, ébranlent les individus.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne commence pas, aujourd'hui, à financer collectivement quelque chose de banal ou d'inutile. On travaille sur l'essentiel.

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anaisse
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par anaisse »

Avouez, toutefois, qu'il est absurde que l'on paie collectivement pour les IVG et pas pour la FIV...
Je sens du mépris à l'égard de toutes celles qui ont bénéficiées de l'IVG qui n'est pas rose du tout et qui ne ressemble pas à un choix facile et tout fait..Les IVG ne sont pas pratiqué seulement pour des gens qui ne comprennent pas les moyens de contraceptions existent, ils sont là aussi pour les protèger en quelque sorte, ces futurs enfants, d'une vie plus ou moins merdique qui couterait biens pour la FIV plus cher à l'état parce que: fréquentation d'un centre jeunesse, prison, problèmes différents parce que parents inaptes....Tsé si tu le sais que tu n'es pas adéquat pour élever un enfant, (j'exclus toutes celles qui le font pour des raisons autres qu'irréfléchit ou qui l'utilise comme un moyen de contraception) que tu es jeune et que tu vas être dans la misère et qu'en toute connaissance de cause tu décides de ne pas le garder, ben oui je suis d'accord pour payer.

Ça m'irrite toujours un peu ce genre de propension à avoir des préjugés sur les IVG.....Désolée
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Nikki
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Nikki »

De toutes façons, le fait que l'infertilité soit un problème ne fait pas que la grossesse non désirée n'en est pas un... Ce sont deux problèmes différents, et l'un est aussi grave que l'autre pour la personne qui le vit...
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Placeress
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Placeress »

Nikki a écrit : De toutes façons, le fait que l'infertilité soit un problème ne fait pas que la grossesse non désirée n'en est pas un... Ce sont deux problèmes différents, et l'un est aussi grave que l'autre pour la personne qui le vit...

:jap: :jap:
Sun
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Sun »

Bonjour :hello:

Je ne comprends pas trop les termes employés dans le texte plus haut, est ce que quelqu'un pourrait me vulgariser l'article dont il est question?

La procréation assistée, je ne connais pas ça...et si ça devient gratuit ça va coûter combien par année au gouvernement?

Je pose ces questions en ayant l'air nounoune mais c'est que j'essaie de comprendre.

Merci :)
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Anya
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

La procréation médicale assistée ou PMA, également appelée assistance médicale à la procréation (AMP) et procréation assistée médicalement (PAM), est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient plus ou moins directement dans la procréation afin de permettre à des couples infertiles d'avoir un enfant. Bien que la confusion soit courante, la PMA ne se réduit pas à la Fécondation in vitro (FIV, ou FIVETE pour « fécondation in vitro et transfert d'embryon »), qui n'en est qu'une des méthodes. Le clonage humain n'est juridiquement pas considéré comme faisant partie des techniques de PMA.

Historique et technique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Procr%C3%A ... ist%C3%A9e" onclick="window.open(this.href);return false;

Pour les frais, je crois que c'est $10,000 par traitement.
Dernière modification par Anya le ven. août 06, 2010 10:18 am, modifié 1 fois.
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Anya
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

La procréation assistée gratuite dès août
Écrit par Jean-François Codère
Mise à jour le Mardi, 13 juillet 2010 23:52

Aura-t-on droit à des files d’attente devant les cliniques de fertilité? Chose certaine, c’est à compter du 5 août que les milliers de couples québécois infertiles pourront avoir accès gratuitement à des traitements allant jusqu’à la fécondation in vitro (FIV).

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, en a fait l’annonce mardi matin lors d’une conférence de presse tenue à l’hôpital Royal Victoria de Montréal, là où il a lui-même déjà effectué deux stages à l’unité de néonatologie.

Les nouvelles mesures devraient coûter environ 32 M$ au cours de la première année complète de leur application, puis progresser jusqu’à environ 73 M$ en 2013-2014, a indiqué M. Bolduc. Ces sommes ne représentent toutefois que les coûts liés directement à la fécondation. Ils ne comptabilisent pas, par exemple, les dépenses engendrées par les suivis de grossesse ou les accouchements difficiles.

Le programme couvre, par la carte-soleil, l’ensemble des techniques de procréation assistée, notamment l’insémination artificielle, et non seulement la FIV(Fécondation In Vitro), vue comme la technique de dernier ressort. «Si on veut utiliser le moins possible la fécondation in vitro, il faut prioriser les autres techniques avant», a résumé M. Bolduc.

Québec profite aussi de la création de ce programme pour encadrer les pratiques des cliniques de fertilité. Ainsi, pour limiter les risques de grossesses multiples lors de FIV, un seul embryon pourra être implanté à la fois. Techniquement, les couples auront droit à trois cycles stimulés de FIV, lesquels produisent chaque fois plusieurs embryons. Ces embryons seront implantés un à un autant de fois qu’il le faudra, jusqu’à épuisement.

Les techniques utilisant des cycles naturels ou naturels modifiés pourront néanmoins être utilisées jusqu’à six fois. «On veut ainsi promouvoir les cycles naturels et les meilleures pratiques», a expliqué le ministre Bolduc.

L’âge limite sera fixé à l’âge de la ménopause. Les couples gais auront accès au programme qui, en étant créé, met fin à toute forme de pratique privée dans le domaine.

Problèmes de ressources

Seuls quatre cliniques privées (trois à Montréal et une à Québec) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) seront d’abord en mesure de répondre à la forte demande. Le ministre a reconnu que ce ne serait pas suffisant. «En date d’aujourd’hui, il n’y a pas assez de spécialistes, mais on va développer et ça va s’ajuster d’ici quelques années.»

À terme, le Ministère vise à répartir à parts égales les traitements entre le privé et le public, même si le paiement restera public. Le CHUM (Montréal), le CHUL (Québec) et le CHUS (Sherbrooke) seront notamment équipés, de même que des cliniques en région. À la suite d’une question à ce sujet, le ministre n’a pas fermé la porte à l’idée de laisser les couples de l’Outaouais se faire traiter à Ottawa, si le Ministère pouvait en venir à une entente avec une clinique privée.

Le problème de ressources risque également de se faire sentir dans les unités de néonatologie, qui devront accueillir un plus grand nombre de bébés. À ce chapitre, le ministre Bolduc a rappelé un investissement récent à Sainte-Justine et d’autres qui seraient à venir.

Le problème des unités de néonatologie est d’autant plus significatif que les grossesses par FIV sont traditionnellement plus sujettes à complications et, surtout, aux grossesses multiples. Le ministre a toutefois assuré que le cadre réglementaire mis en place aiderait à limiter le nombre de grossesses multiples.

«En Amérique du Nord, 30 % des FIV débouchent sur des grossesses multiples parce qu’on implantait plusieurs embryons à la fois. En Europe, ce taux est d’environ 10 % parce qu’on utilise de meilleures pratiques. Ce que nous faisons ici, ce n’est pas simplement de payer, nous allons aussi mieux contrôler les pratiques pour diminuer le risque de voir des sextuplés ou des octuplés comme on voit parfois. À terme, il devrait y avoir moins de grossesses multiples pour plus d’enfants.»

De 30 %, le gouvernement du Québec aimerait ramener la proportion des grossesses multiples à un maigre 5 %.

Soulagement

La nouvelle a évidemment réjoui l’Association des couples infertiles du Québec (ACIQ), dont la porte-parole Caroline Amireault participait à la conférence de presse aux côtés du ministre Bolduc.

«À compter du 5 août, les parents vont pouvoir se présenter dans des cliniques de fertilité avec une carte d’assurance-maladie, pas une carte de crédit», a-t-elle illustré. Il était important, selon elle, que la participation de Québec se fasse par l’assurance-maladie, et non des crédits d’impôt, sans quoi «plusieurs couples ne se seraient pas présentés».

L’animatrice et productrice Julie Snyder, qui a elle aussi été très active pour convaincre le gouvernement d’aider les couples infertiles et qui a elle-même déjà dû faire appel à la FIV, a à nouveau témoigné de la détresse de ces gens.

«J’en ai vu, des femmes, s’effondrer chaque mois quand elles avaient leurs règles et sombrer dans un état dépressif. Je le sais, j’ai été une de ces femmes, mais je savais qu’au moins j’avais les moyens d’avoir accès aux traitements. Je me réjouis aujourd’hui pour ces couples qui vont y avoir accès, peu importe leur situation financière.»

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Sun
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Sun »

Anya a écrit : La procréation médicale assistée ou PMA, également appelée assistance médicale à la procréation (AMP) et procréation assistée médicalement (PAM), est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient plus ou moins directement dans la procréation afin de permettre à des couples infertiles d'avoir un enfant. Bien que la confusion soit courante, la PMA ne se réduit pas à la Fécondation in vitro (FIV, ou FIVETE pour « fécondation in vitro et transfert d'embryon »), qui n'en est qu'une des méthodes. Le clonage humain n'est juridiquement pas considéré comme faisant partie des techniques de PMA.

Historique et technique
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Pour les frais, je crois que c'est $10,000 par traitement.
10 000 $ par traitement complet? ou pour chaque étape?
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Anya
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

Fécodation In Vitro, on l'explique mieux sur ce site:
http://sante.canoe.com/channel_section_ ... n_id=44298" onclick="window.open(this.href);return false;

Deux essais couverts
Selon le plan qui sera proposé, la RAMQ couvrira la totalité des frais des deux premiers essais de fécondation in vitro (FIV), qui peuvent s'élever jusqu'à 15 000 $.
http://www.canoe.com/infos/quebeccanada ... 60100.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Placeress »

Un débat stérile
RICHARD MARTINEAU
07/08/2010 07h58
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Richard Martineau
C'est cette semaine que les couples infertiles du Québec ont pu avoir accès gratuitement à certains traitements de procréation médicalement assistée.

Comme on pouvait s'y attendre, l'entrée en vigueur de cette mesure a fait couler beaucoup d'encre.

UNE QUESTION DE CHOIX

Pour certains, le Québec n'a tout simplement pas les moyens de rembourser ces traitements coûteux.

C'est cependant une question de choix. Si on a les moyens de dépenser des dizaines de millions de dollars pour changer les panneaux de signalisation afin d'accommoder la population vieillissante, on peut bien aider les couples infertiles à avoir des enfants, non ?

Actuellement, on rembourse les avortements. On rembourse les vasectomies. On rembourse les ligatures de trompes.

Un gars a trois enfants et n'en veut plus ? Ka-ching, on lui paie une vasectomie.

Il divorce, rencontre une femme et veut un enfant avec elle ? Ka-ching, on lui paie une vasovasectomie (qui «rebranche » son canal coupé).

Sa nouvelle femme accouche et le gars veut se faire recouper le zizi pour ne pas avoir un cinquième enfant ?

Ka-ching, on lui paie une autre vasectomie !

On rembourse les interruptions volontaires de grossesse et les opérations destinées à stériliser des gens parfaitement fertiles, mais on n'aiderait pas financièrement les couples infertiles à avoir des enfants ? Alors que la population est tellement vieille qu'on a besoin de dépenser des millions de dollars pour grossir les panneaux de signalisation ?

Franchement, je ne comprends pas ce raisonnement...

C'EST UNE MALADIE

Selon certains détracteurs, ce dossier a été totalement improvisé.

Voyons ! Cette loi est le fruit de cinq ans de réflexion sur le sujet. Le projet de loi 26 a été adopté il y a 13 mois !

Déjà en 2006, les membres de l'Association des pédiatres du Québec réclamaient «la prise en charge de l'infertilité par l'État», car cela «permettrait de réduire considérablement le nombre de grossesses multiples, les complications néonatales et, par conséquent, les frais de santé assumés par l'État» !

D'autres disent que l'infertilité n'est pas une maladie, mais une «condition». Certaines personnes sont fertiles, d'autres non, c'est la nature, faut faire avec.

Eh bien, c'est faux. Le 29 octobre 1993, l'Association des obstétriciens et gynécologues du Québec affirmait noir sur blanc que l'infertilité est bel et bien une maladie, et que les actes effectués pour la corriger, incluant la fécondation in vitro, sont des actes médicaux.

UN ÉCRAN OU UN BÉBÉ

Régulièrement, mon confrère Mathieu Turbide fait la recension des dépenses du gouvernement du Québec. Je vous invite fortement à consulter son blogue, «Où vont vos impôts» ( http://blogues.canoe.ca/impots" onclick="window.open(this.href);return false;).

Vous verrez, il y a des dépenses autrement plus douteuses que celle qui consiste à aider des gens infertiles à avoir des enfants.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais dans mon livre à moi, donner 1 361 900 $ pour l'installation de deux écrans géants dans un amphithéâtre ou 1 118 875 $ pour la construction d'un stade de soccer pour un cégep, je trouve ça pas mal moins pertinent que de mettre un enfant au monde...

Surtout qu'un enfant, c'est un futur payeur de taxes qui va travailler six mois par année pour payer les dépenses de notre bon gouvernement !


Lien: http://lejournaldemontreal.canoe.ca/jou ... 75800.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Procréation assistée: une gratuité controversée

Message par Anya »

Publié le 16 décembre 2010 à 12h29 | Mis à jour à 12h29
Procréation assistée: le problème des grossesses multiples serait «réglé»

Sara Champagne
La Presse

Grâce au programme de financement de la procréation assistée, le problème des grossesses multiples est «réglé» au Québec. C'est du moins ce qu'affirme la Société canadienne de fertilité et d'andrologie (SCFA), une créature du gouvernement fédéral, qui a dévoilé des données, ce matin, sur les résultats des trois premiers mois du programme.

Selon leurs projections, présentées par les directeurs des quatre centres de procréation assistée au Québec, on peut s'attendre à ce que le taux de grossesses multiples, présentement évalué à 30%, diminue à 3,8% en 2011. François Bissonnette, de la clinique OVO de Montréal, estime que le financement incite au transfert d'un seul embryon à la fois, et que depuis la mise en place du programme, en août dernier, on ne dénombrerait que sept grossesses multiples.

Toujours selon la SCFA, on peut s'attendre à 4400 transferts d'embryons pour la première année du programme, ce qui donnerait naissance à 1381 nouveaux nés. Ces données ne tiennent toutefois pas compte de la cible du ministère de la Santé, qui prévoit financer 3500 cycles cette année, avec l'objectif de 8000 en 2015. D'ailleurs, à la clinique OVO, on a annoncé aux patientes en attente d'un transfert, à la mi-novembre, qu'elles devront attendre en janvier pour se prévaloir de la gratuité.

Afin de pourvoir dépasser le plafond fixé par le gouvernement, les dirigeants des quatre cliniques réclament en vain, depuis septembre, une rencontre avec le ministre de la Santé, Yves Bolduc. Le ministre n'a pas encore fait de bilan du programme, trois mois après sa mise en place. Et il n'y a pas eu de données ministérielles dévoilées sur le nombre de grossesse initié, le type, et le nombre de patientes en attente, qui toujours selon la Société, serait entre 2000 et 2500.

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