ploloto a écrit : [...]
Cela coûte peut-être des sous, comme vous le dites avec un soucis d'économie évident, mais le contrôle de la mafia sur nos institutions via la construction et via d'autres chemins payants pour eux ce n'est pas gratuit. La mafia ne fait pas de bénévolat à ce que je sache.
Et la police? Que voulez-vous que la police fasse contre un système corrompu. Pas de preuve, pas de poursuite. Et la mafia cache tout, dément tout, ils étendent leur tentacule même dans les institutions démocratiques. Sans preuve, ils ne feront rien et ne dénonceront pas tout en sachant que de l'illégalité est partout présente. Sans compter les nombreux trous dans les lois qui permettent à une certaine catégorie de gens de s'en sortir facilement en s'immiscant dans les failles du systême.
Le plus drôle de l'affaire, et triste à la fois, c'est de voir les dénonciateurs se faire trainer dans la boue et devant les tribunaux en devenant les accusés alors que les vrais tordus s'en sortent avec les honneurs en devenant les accusateurs et en utilisant les tribunaux pour faire appliquer le baillon.
C'est cela la mafia et le crime organisé, ils utilisent le système pour le pourrir de l'intérieur. C'est pourquoi la commission d'enquête devient un façon de voir clair dans tout cela pour faire le ménage.
Le meilleur exemple c'est de voir un individu pris dans une situation illégale et d'essayer de demander réparation via la police ou les tribunaux. Après 4 ans, il est encore en litige. Il appelle JE et en une semaine la situation se rectifie. Le tribunal de l'opinion publique, c'est un raccourci pour rectifier le tir. C'est cela la commission d'enquête.
Une commission d'enquete a aucun pouvoir juridique... elle ne peut que faire des recommandations... qui majoritairement aboutissent dans un gros rapport poussiereux sur une tablette quelconque.
On s'est tapé la commission d'enquete sur les accommodements raisonnables et.... y a t'il de nouvelles lois ou regles pour l'immigration.....
On s'est tapé la commission d'enquete sur l'affaire Villanueva et le policier travaille encore tandis que l'on retarde l'expulsion du frere parce que l'enquete est pas terminée
On s'est tapé Bastarache ..... puis c'est quoi la conclusion, est ce qu'on en est a reviser légalement le processus du choix des juges....
On va en plus se taper la face des mafiosos a journée longue a la télé pendant des mois, et dieu sait qu'ils ont le fric pour engager des tonnes d'expert en tous genres. J'aimerais savoir ce que l'enquete publique peut faire de plus que l'enquete criminelle... Si on peut rien prouver, ils vont venir avouer en public.... Je comprends vraiment pas ce que cela peut amener de solutions aux problemes.
J'ajouterai une partie du texte de Vincent Marissal de La Presse de ce matin, qui synthétise bien ma pensée
Cette accumulation de nouvelles troublantes ramène bon nombre de Québécois à la même conclusion: ça prend une commission d'enquête. D'accord, mais sur quoi?
Le plus souvent, on parle d'une commission d'enquête sur la construction, mais le concept s'élargit tous les jours un peu plus au gré des nouvelles révélations dans les médias.
Les mots «commission d'enquête» sont devenus dans le langage populaire l'équivalent d'une incantation, une formule magique, la panacée à tous les maux qui affligent la démocratie.
Une commission d'enquête et, tadam! On fait la lumière sur l'infiltration de la mafia dans le milieu de la construction. Tadam! On démasque les entrepreneurs coupables de collusion et on déterre leurs complices politiques et syndicaux. Tadam! On fait le ménage dans le financement des partis politiques et on passe le balai sur les magouilles du monde municipal. Abracadabra! On fait le tour, pour le même prix, de toute la corruption en politique au Québec.