Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Avatar de l’utilisateur
Soleil47
Immortel du Domaine
Messages : 22198
Inscription : jeu. avr. 17, 2003 12:00 am

Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Soleil47 »

Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Mise à jour : 01/12/2010 06h54
i
Une enseignante de la Rive-Sud fait l'objet d'une enquête administrative et a été retirée de sa salle de classe, après avoir distribué à des élèves de 13 ans un questionnaire à caractère sexuel qui a fait bondir plusieurs parents, il y a quelques jours.
Cette prof, qui oeuvre à l'école André- Laurendeau de l'arrondissement Saint- Hubert, a remis à des élèves de deuxième secondaire un questionnaire de type vrai ou faux qu'elle avait elle-même concocté, a expliqué hier le directeur général de la Commission scolaire Marie-Victorin, André Byette.

Ce test, administré dans le cadre d'un cours d'éthique et culture religieuse, dressait une liste d'énoncés relatifs à la sexualité humaine et visait, semble-t-il, à faire tomber des préjugés, selon ce qu'aurait raconté l'enseignante à ses supérieurs.

Le hic, c'est que certaines questions figurant dans ce test de connaissances étaient «inappropriées pour le groupe d'âge des élèves», tranche la sexologue Julie Pelletier, à qui le Journal de Montréal en a soumis une copie.

Mme Pelletier croit que la disparition des cours d'éducation à la sexualité, dans les écoles du Québec, n'est pas étrangère à cette situation malheureuse.

Indignation

La trentaine d'élèves à qui ce questionnaire a été distribué - des jeunes de 13 ans pour la plupart - ont dû notamment se prononcer sur la véracité d'énoncés concernant la taille du pénis des personnes de race noire, la pénétration anale et même les propriétés du sperme.

Au moins trois parents se sont plaints formellement du contenu de ce test à la Commission scolaire Marie-Victorin. L'organisme a depuis déclenché une «enquête administrative.»

«Ce questionnaire, je le trouve douteux, même pour des étudiants de niveau collégial, lance André Byette. On désapprouve le contenu de certaines questions. C'est totalement inadéquat», s'indigne-t-il.

«En quoi ça peut aider l'éducation à la sexualité des adolescents ?, demande-t-il. Il y a des liens que je ne fais pas.»

M. Byette juge que le moyen pris par cette enseignante pour «faire tomber des préjugés» est, «à tout le moins, extrêmement maladroit.»

Suppléant en renfort

Aussitôt que la direction de l'école a été informée de l'existence de ce test, la semaine dernière, la prof a été sommée de récupérer toutes les copies en circulation et de «cesser immédiatement de parler de sexualité à ses élèves», ajoute le directeur général.

Au retour du week-end, à la suite de nouvelles plaintes de parents, «on a demandé à l'enseignante de ne plus avoir de contacts avec les élèves, le temps de l'enquête administrative et le temps que la Commission scolaire prenne une décision», indique André Byette. Un suppléant doit la remplacer à compter d'aujourd'hui.

Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/ ... 65405.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Nikki
Administrateur
Messages : 58315
Inscription : ven. févr. 03, 2006 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Nikki »

J'aimerais bien lire les questions avant de me prononcer.

À première vue (les exemples donnés), je trouve que les parents sont rendus assez prudes de ne plus vouloir que des sujets sexuels ne soient abordés à la polyvalente. On parle pas d'enfants de 5 ans, on parle de jeunes de 13 ans qui sont bombardés d'images sexuelles provenant de leur télé et de leur ordinateur et ce, sur des sites aussi peu douteux que Ca.msn.com, canoe et j'en passe. Juste à regarder leurs videos ''top 15'' du jour pour s'en rendre compte.

En quoi une question sur la véracité de la grosseur du pénis des hommes noirs est-elle si inadéquate que ça?.. Il s'agit d'une croyance (vraie ou fausse) dont j'entendais parler au même âge, alors pourquoi il ne faudrait pas en parler?...

Je trouverais inapproprié si elle posait des questions personnelles, comme leur demander s'ils ont commencé à avoir des rapports ou toute autre question du genre. Mais des questions sur les croyances populaires, je vois mal en quoi ça peut déranger tant que ça...

Mais bon, on ne peut lire les questions alors peut-être qu'il y en avait des plus personnelles sur le lot, je ne sais pas...
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Nikki a écrit : J'aimerais bien lire les questions avant de me prononcer.

À première vue (les exemples donnés), je trouve que les parents sont rendus assez prudes de ne plus vouloir que des sujets sexuels ne soient abordés à la polyvalente. On parle pas d'enfants de 5 ans, on parle de jeunes de 13 ans qui sont bombardés d'images sexuelles provenant de leur télé et de leur ordinateur et ce, sur des sites aussi peu douteux que Ca.msn.com, canoe et j'en passe. Juste à regarder leurs videos ''top 15'' du jour pour s'en rendre compte.

En quoi une question sur la véracité de la grosseur du pénis des hommes noirs est-elle si inadéquate que ça?.. Il s'agit d'une croyance (vraie ou fausse) dont j'entendais parler au même âge, alors pourquoi il ne faudrait pas en parler?...

Je trouverais inapproprié si elle posait des questions personnelles, comme leur demander s'ils ont commencé à avoir des rapports ou toute autre question du genre. Mais des questions sur les croyances populaires, je vois mal en quoi ça peut déranger tant que ça...

Mais bon, on ne peut lire les questions alors peut-être qu'il y en avait des plus personnelles sur le lot, je ne sais pas...
TROP JEUNES ?

Le test, visant à faire tomber les préjugés, s’adressait à des jeunes de deuxième secondaire. Nous vous le présentons. Le trouvez-vous approprié ou pas?

Le test, de type «vrai ou faux», a été concocté par l’enseignante de l’école André-Laurendeau de l’arrondissement Saint-Hubert. Ce test s’adressait à des élèves de 13 ans, en moyenne.

Parmi les énoncés :
- Lors d’une première fois, il est impossible de tomber enceinte ou d’attraper des ITSS.
- Mon chum me dit qu’étant donné que je prends la pilule, il n’est pas obligé de porter de condom.
- Le sperme est sucré et fait maigrir.
- Quand j’ai mes règles, je dois accepter la pénétration anale si je veux avoir une relation sexuelle.
- Un couple de lesbiennes ne peut pas faire l’amour, puisque ni l’une ni l’autre n’a de pénis.

Selon vous, ce test est-il approprié pour des élèves de secondaire deux? Comment auriez-vous réagi si votre jeune avait eu à répondre à ce questionnaire?

Invitée :
Sylvie Lavallée, sexologue clinicienne

http://tva.canoe.ca/emissions/tvaendire ... 12-01.html" onclick="window.open(this.href);return false;
jeanne
Manitou de la Parlotte
Messages : 1535
Inscription : ven. mars 13, 2009 6:48 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par jeanne »

Nikki a écrit : J'aimerais bien lire les questions avant de me prononcer.

À première vue (les exemples donnés), je trouve que les parents sont rendus assez prudes de ne plus vouloir que des sujets sexuels ne soient abordés à la polyvalente. On parle pas d'enfants de 5 ans, on parle de jeunes de 13 ans qui sont bombardés d'images sexuelles provenant de leur télé et de leur ordinateur et ce, sur des sites aussi peu douteux que Ca.msn.com, canoe et j'en passe. Juste à regarder leurs videos ''top 15'' du jour pour s'en rendre compte.

En quoi une question sur la véracité de la grosseur du pénis des hommes noirs est-elle si inadéquate que ça?.. Il s'agit d'une croyance (vraie ou fausse) dont j'entendais parler au même âge, alors pourquoi il ne faudrait pas en parler?...

Je trouverais inapproprié si elle posait des questions personnelles, comme leur demander s'ils ont commencé à avoir des rapports ou toute autre question du genre. Mais des questions sur les croyances populaires, je vois mal en quoi ça peut déranger tant que ça...

Mais bon, on ne peut lire les questions alors peut-être qu'il y en avait des plus personnelles sur le lot, je ne sais pas...
je suis du même avis que toi. J'ai lu quelques questions de ce questionnaire sur tva.canoe.com et je dois dire que dans l'ensemble, il n'y a rien d'inapproprié, rien de personnel. J'enseigne moi-même la sexualité à des élèves de 13 ans et je dois dire que d'en entends des vertes et des pas mûres. On m'a demandé, aujourd'hui même en secondaire 2, s'il y a des risques de contracter une ITS si une fille met le pénis d'un gars dans sa bouche. (J'ai peur pour mon emploi... lol)

Les jeunes ont des questions qu'ils ne veulent pas nécessairement poser à leur parent.
Image

Image
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Les parents sont vraiment trop prudes et ont les yeux bouchés ou encore sont incapables de comprendre la nuance entre démystifier certains mythes et encourager leurs chérubins à avoir des relations sexuelles précoces...

Je capotais hier d'entendre certains commentaires des parents et de voir qu'une enseignante a été sortie de sa classe pour avoir distribué ce questionnaire à ses élèves de secondaire 2 :/
Avatar de l’utilisateur
Krysantheme
Immortel du Domaine
Messages : 15692
Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Krysantheme »

Ben moi j'peux vous dire que déplacé ou pas certains jeunes en étaient mal a l'aise avec certaine question.

Ca n'a peut-etre pas été apporter de la bonne facon non plus.
Dernière modification par Krysantheme le jeu. déc. 02, 2010 8:09 am, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Krysantheme a écrit : Ben moi j'peux vous dire que déplacé ou pas certains jeunes en étaient mal a l'aise avec certaine question.

Ca n'a peut-etre pas été apporter de la bonne facon non plus.
Et parce que certains jeunes étaient mal à l'aise avec certaines questions, il faut renvoyer le prof?

Le jour ou un garçon exigera une fellation en donnant comme argument que ça va faire maigrir la fille, elle va le croire? Être trop mal à l'aise pour dire non? Elle va le dire à sa maman qui va renvoyer le garçon?

Dans la vie, on rencontre tous des situations ou on est moins à l'aise et on doit faire avec. Il n'y avait pas une seule question qui demandait au jeune de dire ou non ses pratiques sexuelles. Cela ne parlait que de croyances et de mythes et le jeune devait répondre par vrai ou faux et c'était anonyme...Personne ne devait écrire son nom. Ensuite, la prof, dans le cadre d'une discussion, donnait les réponses et expliquait pourquoi c'était vrai ou faux. Vous ne me ferez pas croire que les parents qui se sont montrés outrés par ce questionnaire sont capables, par la suite, de s'assoir avec leurs ados et de discuter de sodomie, de fellation et de sperme.

Quand on voit le nombre de cas de ITS, de grossesses non désirées, de pratiques sexuelles précoces et douteuses qui sont maintenant, grâce à internet et à l'accès facile à la porno, considérées comme normales, je me dis que jamais les jeunes ne commenceront assez tôt à être formés et informés en matière de sexualité.
Dernière modification par Annouk le jeu. déc. 02, 2010 8:42 am, modifié 1 fois.
zazotte
Manitou de la Parlotte
Messages : 1525
Inscription : lun. nov. 03, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par zazotte »

Annouk a écrit : [...]


Et parce que certains jeunes étaient mal à l'aise avec certaines questions, il faut renvoyer le prof?

Le jour ou un garçon exigera une fellation en donnant comme argument que ça va faire maigrir la fille, elle va le croire? Être trop mal à l'aise pour dire non? Elle va le dire à sa maman qui va renvoyer le garçon?

Dans la vie, on rencontre tous des situations ou on est moins à l'aise et on doit faire avec. Il n'y avait pas une seule question qui demandait au jeune de dire ou non ses pratiques sexuelles. Cela ne parlait que de croyances et de mythes et le jeune devait répondre par vrai ou faux et c'était anonyme...Personne ne devait écrire son nom. Ensuite, la prof, dans le cadre d'une discussion, donnait les réponses et expliquait pourquoi c'était vrai ou faux. Vous ne me ferez pas croire que les parents qui se sont montrés outrés par ce questionnaire sont capables, par la suite, de s'assoir avec leurs ados et de discuter de sodomie, de fellation et de sperme.

Quand on voit le nombre de cas de ITS, de grossesses non désirées, de pratiques sexuelles précoces et douteuses qui sont maintenant, grâce à internet et à l'accès facile à la porno, considérées comme normales, je me dis que jamais les jeunes ne commenceront assez tôt à être formés et informés en matière de sexualité.
:jap:
Je ne peux que japoniser!

Si les parents qui ont porté plainte croient que leurs enfants de 13 ans sont trop jeunes pour ce genre de questions c'est qu'ils sont carrément déconnecté de la réalité des jeunes ados d,aujourd'hui qui sont bombardés de fausses images de la sexualité.

Bravo a ce prof qui essai de faire une éducation qui malheureusement ne se fit plus a l'école (je parle ici des cours d'éducation sexuel...) Faut pas se le cacher c'est pas tous les parents qui s'ssoitent avec leurs ados pour parler de ce sujet ... malheureusement :(
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Beppo »

Rive-Sud

À la défense de la prof

Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
02/12/2010 03h37

Le test à caractère sexuel explicite qui a été distribué à des jeunes de 13 ans et qui a fait bondir plusieurs parents de la Rive- Sud, la semaine dernière, aurait été conçu à partir de questionnements d'élèves. Mais, pour la Commission scolaire Marie-Victorin, cela ne change rien à la gravité de l'affaire.

«Ça ne change rien au fait que l'enquête administrative suit son cours», a indiqué hier la porte-parole de l'organisme, Annie Massicotte.

La Commission scolaire savait que ce fameux test avait été développé à partir d'interrogations d'élèves lorsque l'enseignante qui l'a conçu a été placée sous enquête et retirée de sa classe, souligne la porte-parole.

Mardi, le directeur général de l'organisme, André Byette, avait d'ailleurs précisé que ce questionnaire avait été concocté «à partir de préoccupations d'élèves», selon les dires de la prof. L'enseignante aurait expliqué à ses supérieurs qu'elle avait agi de la sorte pour «faire tomber des préjugés».

Mais le moyen qu'elle a choisi pour y arriver est «extrêmement maladroit», a estimé M. Byette, mardi. Il juge que ce test est «inadéquat» et «douteux », alors que la sexologue Julie Pelletier le trouve «inapproprié» pour des jeunes de 13 ans.

«Une super bonne prof»

Ce questionnaire de type «vrai ou faux» a été administré à des élèves de deuxième secondaire, dans le cadre du cours d'éthique et culture religieuse, à l'école André-Laurendeau de Saint-Hubert.

Les élèves ont dû se prononcer sur la taille du pénis des hommes de race noire, sur la pénétration anale et sur la saveur du sperme, notamment.

Plusieurs parents se sont plaints à la Commission scolaire, qui a ouvert une enquête administrative, en plus d'avoir retiré l'enseignante de sa salle de classe pour la durée du processus.

En entrevue avec Pierre Pagé, sur les ondes de radio NRJ, hier, une ancienne élève de cette prof s'est portée à sa défense. «Peut-être que les questions sont crues, a-t-elle convenu, mais elles viennent de nous.» L'adolescente, qui est maintenant en troisième secondaire, a expliqué avoir rempli le même test, l'an dernier. Elle soutient que les énoncés qui y figurent sont fondés sur des interrogations que les jeunes avaient soumises anonymement à leur enseignante, sur une feuille mobile.

«[Ce qui lui arrive] me fait vraiment de la peine. C'est une super bonne prof d'éthique et culture religieuse », dit cette élève.

Éducation sexuelle

Montrée du doigt pour expliquer cette situation, la disparition des cours d'éducation à la sexualité n'est pas une expérience concluante, avoue la ministre de l'Éducation Line Beauchamp. Son attaché de presse, Dave Leclerc, rappelle que Québec a annoncé en octobre son intention de «ramener l'éducation sexuelle dans les écoles.»

«Il nous reste à en définir la forme, dit M. Leclerc. Mais c'est clair que ça va être une formation obligatoire, du primaire jusqu'à la fin du secondaire.»

* Notre reportage d'hier a suscité de nombreuses réactions. Un auditeur a confié à l'animateur Paul Arcand, du 98,5 FM, qu'un test similaire aurait été administré à des élèves de la Commission scolaire des Samares. En fin de journée, hier, rien n'indiquait que ce soit le cas. «Mais si ça l'est, c'est sûr que nous allons intervenir, a assuré la directrice générale adjointe, Sylvie Anctil. Cette initiative-là est tout à fait inacceptable.»

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 33701.html" onclick="window.open(this.href);return false;



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Beppo »

Krysantheme a écrit : Ben moi j'peux vous dire que déplacé ou pas certains jeunes en étaient mal a l'aise avec certaine question.

Ca n'a peut-etre pas été apporter de la bonne facon non plus.
L'enseignante, au départ, a fait un remue-méninges (brainstorming) des questions que les jeunes se posaient et ce de façon anonyme. Elle a sélectionné les questions des jeunes pour ensuite en bâtir un questionnaire. Les questions que les jeunes se posaient sont celles que tu retrouves sur le questionnaire. On nous a toujours enseigné qu'une façon efficace pour bien enseigner est de partir de la préoccupation des jeunes. Si ces questions avaient été posées à leurs parents par les jeunes, il n'y aurait pas eu lieu de le faire en classe, non? Si certains jeunes sont mal à l'aise de répondre à la question, seront-ils plus à l'aise de la poser?



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par .anthurium. »

Je pense que les questions devaient être posé annonymement et répondu annonymement. Il y a beaucoup de différence à l'adolescence entre le vécu d'un jeune et d'un autre. Oui il faut répondre aux questions mais il ne faut pas brusquer un jeune qui n'est pas rendu aussi loin dans ses préocupation sexuelles.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Chico_Fan
Seigneur de la Causerie
Messages : 8477
Inscription : mar. nov. 25, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Chico_Fan »

Même si j'en conviens il semble rien pour avoir fouetter un chat, je pense quand même que c'est un manque de jugement de mettre par écrit des préjugés et des trucs assez explicites et d'en faire un "quizz". C'est le genre de chose qui peut s'aborder à l'oral (comme la taille de pénis des noirs, par exemple), et qui n'a pas sa place par écrit, même sous la forme d'un vrai ou faux. L'écrit est plus "formel", l'écrit reste, l'écrit marque davantage l'esprit; il y a des choses qui sont tout simplement plus appropriées à être abordé oralement.

De la à la retirer de la salle de classe, pas d'accord du tout! C'est une bourde mineure qui ne mérite aucunement un retrait, encore moins une couverture médiatique.
Avatar de l’utilisateur
Puce28
Seigneur de la Causerie
Messages : 7619
Inscription : lun. nov. 22, 2004 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Puce28 »

Annouk a écrit : [...]


Et parce que certains jeunes étaient mal à l'aise avec certaines questions, il faut renvoyer le prof?

Le jour ou un garçon exigera une fellation en donnant comme argument que ça va faire maigrir la fille, elle va le croire? Être trop mal à l'aise pour dire non? Elle va le dire à sa maman qui va renvoyer le garçon?

Dans la vie, on rencontre tous des situations ou on est moins à l'aise et on doit faire avec. Il n'y avait pas une seule question qui demandait au jeune de dire ou non ses pratiques sexuelles. Cela ne parlait que de croyances et de mythes et le jeune devait répondre par vrai ou faux et c'était anonyme...Personne ne devait écrire son nom. Ensuite, la prof, dans le cadre d'une discussion, donnait les réponses et expliquait pourquoi c'était vrai ou faux. Vous ne me ferez pas croire que les parents qui se sont montrés outrés par ce questionnaire sont capables, par la suite, de s'assoir avec leurs ados et de discuter de sodomie, de fellation et de sperme.

Quand on voit le nombre de cas de ITS, de grossesses non désirées, de pratiques sexuelles précoces et douteuses qui sont maintenant, grâce à internet et à l'accès facile à la porno, considérées comme normales, je me dis que jamais les jeunes ne commenceront assez tôt à être formés et informés en matière de sexualité.
Entièrement d'accord avec toi. Les parents qui ont porté plainte sont complètement déconnectés de la réalité. Pour avoir moi-même une ado de 13 ans et côtoyer beaucoup de jeunes de cet âge, je constate que malgré le fait qu'ils soient très exposés à la sexualité, plein de mythes comme ceux-là circulent et c'est faux de croire qu'ils iront tous voir papa ou maman pour poser ce genre de questions.

"L'âme n'a point de secret que la conduite ne révèle."
Avatar de l’utilisateur
Krysantheme
Immortel du Domaine
Messages : 15692
Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Krysantheme »

Annouk a écrit : [...]


Et parce que certains jeunes étaient mal à l'aise avec certaines questions, il faut renvoyer le prof?

Le jour ou un garçon exigera une fellation en donnant comme argument que ça va faire maigrir la fille, elle va le croire? Être trop mal à l'aise pour dire non? Elle va le dire à sa maman qui va renvoyer le garçon?

Dans la vie, on rencontre tous des situations ou on est moins à l'aise et on doit faire avec. Il n'y avait pas une seule question qui demandait au jeune de dire ou non ses pratiques sexuelles. Cela ne parlait que de croyances et de mythes et le jeune devait répondre par vrai ou faux et c'était anonyme...Personne ne devait écrire son nom. Ensuite, la prof, dans le cadre d'une discussion, donnait les réponses et expliquait pourquoi c'était vrai ou faux. Vous ne me ferez pas croire que les parents qui se sont montrés outrés par ce questionnaire sont capables, par la suite, de s'assoir avec leurs ados et de discuter de sodomie, de fellation et de sperme.

Quand on voit le nombre de cas de ITS, de grossesses non désirées, de pratiques sexuelles précoces et douteuses qui sont maintenant, grâce à internet et à l'accès facile à la porno, considérées comme normales, je me dis que jamais les jeunes ne commenceront assez tôt à être formés et informés en matière de sexualité.

Non en effet pas une raison pour renvoyer le prof :) Je ne disais pas ca pour ca.
Avatar de l’utilisateur
MsPontchartrain
Immortel du Domaine
Messages : 11649
Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par MsPontchartrain »

Le test est maladroit. La formulation est correcte (elle n'implique pas que des élèves révèlent leur vie sexuelle), mais la façon de le présenter est maladroite et aurait dû être autorisée par une personne compétente (travailleur sociale, sexologue, infirmière). Je comprends la démarche du professeur et effectivement, il y a beaucoup de mythes qui circulent et qu'il convient de démystifier, mais pas forcément de cette manière. C'est dommage, car je suis certaine que la personne responsable de ce ''test'' n'a pas voulu mal faire.
Avatar de l’utilisateur
Krysantheme
Immortel du Domaine
Messages : 15692
Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Krysantheme »

MsPontchartrain a écrit : Le test est maladroit. La formulation est correcte (elle n'implique pas que des élèves révèlent leur vie sexuelle), mais la façon de le présenter est maladroite et aurait dû être autorisée par une personne compétente (travailleur sociale, sexologue, infirmière). Je comprends la démarche du professeur et effectivement, il y a beaucoup de mythes qui circulent et qu'il convient de démystifier, mais pas forcément de cette manière. C'est dommage, car je suis certaine que la personne responsable de ce ''test'' n'a pas voulu mal faire.
c'est ca que je voulais dire :lol: !!

Merci :)
Avatar de l’utilisateur
lolilou
Intronisé au Panthéon
Messages : 37806
Inscription : sam. févr. 22, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par lolilou »

Je pense que la prof aurait du s'arrêter à la récolte des questions anonymes données par les élèves et en parler oralement.
En même temps, moi j'en reviens pas que des enfants de 13 ans se posent des questions de ce type, aussi hard je veux dire.
La sexualité est tellement rendue pornographique maintenant avec internet, les enfants pensent tellement que c'est juste comme ça.

À 13 ans, je pensais tellement pas à ça moi...

Ça me fait peur pour l'avenir de mes filles... coudonc, ma petite fille de 4 ans a vu un spectacle (les intervenants chantaient une chanson et y-a eu un dialogue après) à l'école cette semaine sur le sujet des attouchements, les violences, etc... Elle a absolument rien compris de ce qu'elle a vu et franchement, j'ai pas insisté même si on a reçu un message de faire le suivi à la maison. C'est parce que ma fille est hyper sensible (elle a peur des sorcière alors de ces monstres qui eux sont réels j'ose même pas y penser), je veux la garder encore éloignée de ce type d'horreur quelques temps.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

lolilou a écrit : Je pense que la prof aurait du s'arrêter à la récolte des questions anonymes données par les élèves et en parler oralement.
En même temps, moi j'en reviens pas que des enfants de 13 ans se posent des questions de ce type, aussi hard je veux dire.
La sexualité est tellement rendue pornographique maintenant avec internet, les enfants pensent tellement que c'est juste comme ça.

À 13 ans, je pensais tellement pas à ça moi...

Ça me fait peur pour l'avenir de mes filles... coudonc, ma petite fille de 4 ans a vu un spectacle (les intervenants chantaient une chanson et y-a eu un dialogue après) à l'école cette semaine sur le sujet des attouchements, les violences, etc... Elle a absolument rien compris de ce qu'elle a vu et franchement, j'ai pas insisté même si on a reçu un message de faire le suivi à la maison. C'est parce que ma fille est hyper sensible (elle a peur des sorcière alors de ces monstres qui eux sont réels j'ose même pas y penser), je veux la garder encore éloignée de ce type d'horreur quelques temps.
Pourtant, à 4 ans, les enfants sont en contact avec des éducateurs ou éducatrices en garderie, à 5 ans avec des professeurs et si on suit l'actualité, si on regarde la télé, on voit combien d'enfants de cet âge sont victimes d'attouchements, d'agressions sexuelles.

C'est sur que c'est une question personnelle sur ce qu'on veut pour nos enfants. Moi, c'est de l'horreur d'une agression dont je préférais les tenir loin. Dès le plus jeune âge, mes enfants savaient que ce ne sont pas tous les papas qui sont gentils, tous les grand-papas qui sont gentils, tous les oncles qui sont gentils ou tous les adultes qui étaient dignes de confiance.

Dans ma tête à moi, il n'est jamais trop tôt pour prévenir les agressions sexuelles.

Mais le sujet ici n'est pas de prévenir les agressions sexuelles mais bel et bien de démystifier certaines croyances véhiculées par des jeunes manquant totalement d'informations sur la sexualité.

Quelle différence entre demander oralement une question et demander oralement aux élèves si ils croient cela vrai ou faux ou encore leur faire lire la question et répondre sur une feuille vrai ou faux? Vous croyez que les mêmes parents n'auraient pas réagit de la même façon si le prof avait fait cela oralement?

Pas sure moi ;) Un parent puritain, ça reste un parent puritain que ça soit oralement ou par écrit...Au moins, les jeunes ne pouvaient pas extrapoler en racontant cela à leur parent puisque c'était écrit donc avec preuve.

Et tout comme pour la prévention des agressions chez les jeunes enfants, dans ma tête à moi, tant qu'il y aura une seule jeune fille qui fera une fellation par pression sociale, qui croira que le sperme la fera maigrir, tant qu'il y aura une seule grossesse non-désirée chez une adolescente, tant qu'il y aura une seule ITS qui se transmettra, je serai d'accord sur ce genre de test, ce genre de cours ou les jeunes sont beaucoup plus à l'aise de discuter de tout cela qu'avec leur parent pour la plupart.
Dernière modification par Annouk le ven. déc. 03, 2010 7:32 am, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
MsPontchartrain
Immortel du Domaine
Messages : 11649
Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par MsPontchartrain »

À la maternelle, on racontait une histoire ayant pour thème ''le secret''. Peut-être certains d'entre vous s'en rappellent, si c'était un livre qui faisait partie du cursus selon le Ministère ...

Un des enfants conviait ses amis dans un cabanon pour leur dévoiler un secret. Il avait trouvé un beau cheval sculpté ''Mustang'' qui provenait d'une vieille voiture. Les enfants s'émerveillent devant le trésor. Puis, l'un des enfants affirme avoir aussi un secret, mais hésite à le révéler. Les autres insistent, puis l'enfant avoue que son (oncle ?) le touche parfois. Les enfants encouragent l'autre enfant à le dire à un adulte.

Je me rappelle aussi les petites chansons en maternelle et 1ère année ''Mon corps, c'est mon corps, ce n'est pas le tien, tu as ton corps à toi, laisse-moi le mien''. http://www.youtube.com/watch?v=tLzj3CstC7o" onclick="window.open(this.href);return false;

C'est précoce mais ... combien d'enfants en sont victimes chaque année :(
Avatar de l’utilisateur
Frasie
Seigneur de la Causerie
Messages : 6867
Inscription : mer. janv. 10, 2007 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Frasie »

Annouk a écrit : [...]


Et parce que certains jeunes étaient mal à l'aise avec certaines questions, il faut renvoyer le prof?

Le jour ou un garçon exigera une fellation en donnant comme argument que ça va faire maigrir la fille, elle va le croire? Être trop mal à l'aise pour dire non? Elle va le dire à sa maman qui va renvoyer le garçon?

Dans la vie, on rencontre tous des situations ou on est moins à l'aise et on doit faire avec. Il n'y avait pas une seule question qui demandait au jeune de dire ou non ses pratiques sexuelles. Cela ne parlait que de croyances et de mythes et le jeune devait répondre par vrai ou faux et c'était anonyme...Personne ne devait écrire son nom. Ensuite, la prof, dans le cadre d'une discussion, donnait les réponses et expliquait pourquoi c'était vrai ou faux. Vous ne me ferez pas croire que les parents qui se sont montrés outrés par ce questionnaire sont capables, par la suite, de s'assoir avec leurs ados et de discuter de sodomie, de fellation et de sperme.

Quand on voit le nombre de cas de ITS, de grossesses non désirées, de pratiques sexuelles précoces et douteuses qui sont maintenant, grâce à internet et à l'accès facile à la porno, considérées comme normales, je me dis que jamais les jeunes ne commenceront assez tôt à être formés et informés en matière de sexualité.

Pleinement d'accord avec toi :jap: je ne comprend pas non plus les parents de s'offusquer sur un questionnaire d'information sur la sexualité, les mythes ect.. à des jeunes de 13-14 ans. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, aujourd'hui, c'est l'hyper-sexualisation chez les jeunes, plusieurs ont déjà des relations sexuelles à cet âge et d'autres vaguent sur internet sur des sites douteux .

De plus, les questions venaient des jeunes et et les réponses étaient dans un cadre de confidentialité total. Franchement, il y a certains parents qui auraient intêret à cesser de faire l'autruche en pensant que leur ados sont encore des enfants. Pauvre enseignante, elle a voulu bien faire et la voilà dans le trouble, c'est dommage.
[url]http://www.youtube.com/watch?v=-WVm38B6hhw[/url]
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »