Jean Charest devrait déménager en Australie et s'y faire élire
:
Mise à jour: 07/12/2010 14:53
Australie-Méridionale
Une forêt nommée Jean Charest
(Agence QMI)
Taïeb Moalla
CANCUN, Mexique - Mal aimé au Québec, le premier ministre du Québec a vu son «leadership» en matière de lutte contre le réchauffement climatique reconnu sur la scène internationale. L'Australie-Méridionale a même choisi de donner le nom de Jean Charest à une de ses forêts.
«Je n'ai jamais pensé qu'une forêt portera un jour mon nom. J'ai hâte de la visiter […] J’aime bien l’idée et je suis flatté qu’on puisse reconnaître le travail que j’ai fait avec beaucoup de conviction», a dit Jean Charest, amusé et radieux, mardi, après avoir appris la nouvelle.
La forêt est située dans les environs de la ville d'Adélaïde, en Australie. Elle s’inscrit dans un vaste projet australien de plantation de trois millions d’arbres.
Mike Rann, premier ministre de l'Australie-Méridionale, n'a eu que de bons mots pour féliciter M. Charest de son action environnementale. «On a jugé à l’unanimité que Jean Charest a eu un leadership extraordinaire en ce qui a trait aux changements climatiques. Il est une inspiration pour plein de décideurs à travers le monde. En 25 ans de vie publique, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi impressionnant que Jean Charest dans son engagement», a fait savoir M. Rann.
Le gouverneur démocrate de l’État du Wisconsin, Jim Doyle, ne tarissait pas d’éloges à l’endroit de M. Charest. «Il mérite complètement ce prix. Il a inscrit le Québec comme un des leaders mondiaux pour les énergies renouvelables», a dit M. Doyle.
L'Australie-Méridionale a accordé son prix de l'année à Jean Charest, un an après l'avoir décerné à l'ancien gouverneur de la Californie Arnold Schwarzenegger.
Interrogé à la blague à savoir si ce prix n’allait pas ressusciter la chanson de Pierre Lapointe, «La forêt des mal-aimés», Jean Charest a répondu sur le même ton badin. «N’écoutez pas la chanson, c’est tout», a-t-il plaisanté.
Pas un message au Canada
Ni M. Rann ni M. Doyle n’ont voulu dire si cette récompense octroyée au Québec était, à leurs yeux, une façon indirecte d’envoyer un message de désapprobation aux politiques canadiennes. «Ce n’est pas notre job», a répondu M. Rann, prudent. «Je ne ferai pas de commentaires à propos de la politique canadienne», a enchainé M. Doyle.
Le premier ministre Charest a quitté Cancun, mardi après-midi, sans croiser le ministre fédéral de l’Environnement, John Baird, qui venait d’y atterrir.
Il le mérite, admet le PQ
Visiblement surprise de la distinction accordée au premier ministre Charest, la porte-parole péquiste en environnement, Martine Ouellet, a admis du bout des lèvres que Jean Charest méritait son prix.
«Pour ses actions au niveau international, il le mérite et c’est à ce titre-là que ça a été remis. Il a fait des démarches et a été proactif, a-t-elle analysé. Toutefois, ses actions au Québec ne suivent pas ses paroles au niveau international. Et c’est ça le problème.»
Copyright © 1995-2008 Canoë inc. Tous droits réservés
http://fr.canoe.ca/infos/environnement/ ... 45337.html" onclick="window.open(this.href);return false;