Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Avatar de l’utilisateur
lolilou
Intronisé au Panthéon
Messages : 37806
Inscription : sam. févr. 22, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par lolilou »

Annouk a écrit : [...]


Tu n'as pas à mettre de mot, ni à la traumatiser...Elle a 4 ans ta puce? Juste comme ça, dans un moment ou vous serez seules toutes les deux entre "filles", quand tu la valorisera en lui disant que tu aimes ça être seule avec elle, que tu peux alors parler entre grandes ou lors d'une sortie privilège juste avec elle.

Tu lui dit simplement que tu seras toujours là et qu'elle pourras toujours tout te dire. Que si jamais elle a un secret qui lui pèse sur le coeur, avec lequel elle ne se sent pas bien, elle peut toujours t'en parler même si d'autres personnes lui ont dit le contraire.

C'est déjà un gros début...

quand elle prendra gout à vos conversations de "grandes" car elle se sentira privilégiée de partager ces moments avec toi seule, tu pourras aller un peu plus loin en lui expliquant que tout le monde n'est pas gentil et ainsi commencer la prévention avec elle, de ne pas parler aux inconnus, ne jamais accepter de bonbons, ne pas accepter par exemple de les aider à chercher un chien mais plutot de venir te chercher si quelqu'un le lui demande. Ne pas embarquer dans une voiture. d'écouter sa petite voix intérieure...

Elle n'aura pas "d'image" en tête comme en voyant Blanche Neige, elle aura juste une belle impression de partage avec toi, de confiance mais c'est déjà des outils que tu lui donnes.
Finalement, je lui ai reparlée et ça a bien été. Mais son père est + douée que moi pour ça, c'est bizarre. J'ai oublié le chien à chercher. Faudra que je lui dise, une prochaine fois.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Avatar de l’utilisateur
Skarhet
Intronisé au Panthéon
Messages : 35018
Inscription : mar. avr. 20, 2004 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Skarhet »

France4 a écrit : Le fait est que ce questionnaire n'aurait jamais dû être présenté aux élèves dans le cadre du cours d'éthique et culture religieuse d'après moi. Je ne connais pas vraiment ce cours mais je me doute qu'on n'y aborde pas la sexualité. :gla: C'est le rôle du prof de FPS d'aborder le sujet, mais comme ce cours a été enlevé ben y'a pas un enseignant qui a le droit d'en parler aux élèves selon le programme scolaire. L'enseignante a voulu rendre service aux élèves, mais elle savait très bien qu'elle se mettait dans le trouble, alors je la plaindrai pas. C'est ben plate et stupide, mais ça changera pas tant qu'il n'y aura pas de réforme.
C'est plutôt que c'est à tous les profs d'en parler...
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

lolilou a écrit : [...]

Finalement, je lui ai reparlée et ça a bien été. Mais son père est + douée que moi pour ça, c'est bizarre. J'ai oublié le chien à chercher. Faudra que je lui dise, une prochaine fois.
:top:

Et ne pas prendre pour acquis que c'est acquis mais plutôt en discuter le plus souvent possible mais sans mettre ça tragique. Plutôt en parler de façon anodine et mettre l'emphase sur le fait que de simples petites choses peuvent nous protéger comme dire ou on va à ses parents, à quelle heure on rentre etc. Si elle développe ces habitudes, tu vas sauver de l'angoisse à l'adolescence :)
Avatar de l’utilisateur
Omi
Manitou de la Parlotte
Messages : 1656
Inscription : mer. sept. 27, 2006 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Omi »

France4 a écrit : Le fait est que ce questionnaire n'aurait jamais dû être présenté aux élèves dans le cadre du cours d'éthique et culture religieuse d'après moi. Je ne connais pas vraiment ce cours mais je me doute qu'on n'y aborde pas la sexualité. :gla: C'est le rôle du prof de FPS d'aborder le sujet, mais comme ce cours a été enlevé ben y'a pas un enseignant qui a le droit d'en parler aux élèves selon le programme scolaire. L'enseignante a voulu rendre service aux élèves, mais elle savait très bien qu'elle se mettait dans le trouble, alors je la plaindrai pas. C'est ben plate et stupide, mais ça changera pas tant qu'il n'y aura pas de réforme.
Quand le cours de FPS à été enlevé. Le ministère de l'ignorance à dit que les professeurs des autres matières allaient prendre du temps dans leurs classes pour faire de l'éducation sexuelle.




Avatar de l’utilisateur
lolilou
Intronisé au Panthéon
Messages : 37806
Inscription : sam. févr. 22, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par lolilou »

Annouk a écrit : [...]

:top:

Et ne pas prendre pour acquis que c'est acquis mais plutôt en discuter le plus souvent possible mais sans mettre ça tragique. Plutôt en parler de façon anodine et mettre l'emphase sur le fait que de simples petites choses peuvent nous protéger comme dire ou on va à ses parents, à quelle heure on rentre etc. Si elle développe ces habitudes, tu vas sauver de l'angoisse à l'adolescence :)
ouai c'est certain :top:
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Placeress »

Nikki a écrit : [...]


Ok, parce qu'elle a voulu bien faire malgré les difficultés que ça représentait, il ne faut pas l'appuyer.

C'est ça?

Ben pour moi, c'est exactement le contraire. Elle a vu le problème, elle a tenté de faire sa toute petite part pour éduquer les quelques jeunes qui passent dans ses classes, alors elle a mon respect...

:jap: :jap:
Avatar de l’utilisateur
Puce28
Seigneur de la Causerie
Messages : 7619
Inscription : lun. nov. 22, 2004 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Puce28 »

Nikki a écrit : [...]


Ok, parce qu'elle a voulu bien faire malgré les difficultés que ça représentait, il ne faut pas l'appuyer.

C'est ça?

Ben pour moi, c'est exactement le contraire. Elle a vu le problème, elle a tenté de faire sa toute petite part pour éduquer les quelques jeunes qui passent dans ses classes, alors elle a mon respect...
Entièrement d'accord. Elle mérite le respect de ne pas vouloir relancer la balle à tous et chacun en s'impliquant de la sorte.

"L'âme n'a point de secret que la conduite ne révèle."
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Beppo »

Éducation

Un dépliant trop explicite

Sébastien Ménard
Journal de Montréal
13/12/2010 06h05

Après le questionnaire sexuel concocté par une prof de la Rive-Sud, voilà qu'un document expliquant comment effectuer une fellation ou un cunnilingus a été distribué en classe à des élèves de 13 ans, une initiative qui indigne certains parents et observateurs.

Il y a quelques jours, un père de famille a contacté le Journal pour se plaindre de cette situation. L'homme et sa conjointe ont été bouleversés lorsqu'ils ont lu ce dépliant qui se trouvait dans l'agenda de leur fille de 13 ans.

Une trentaine d'ados de 2e secondaire auraient reçu ce document portant sur la pratique «sécuritaire» du sexe oral, dans le cadre d'un cours de sciences donné à l'école Mgr-A.-M.-Parent de Saint-Hubert.

Les parents, qui ont requis l'anonymat pour éviter à leur fille d'être ostracisée, ont été particulièrement outrés par certaines explications «détaillées» figurant dans ce dépliant. On y précise notamment qu'il faut «"faire attention aux dents», lorsqu'on pratique une fellation, car «peu de gars aiment sentir les dents sur leur pénis». Le document énumère aussi certaines expressions vulgaires pour qualifier le sexe oral, en soulignant, par exemple, qu'on peut dire «brouter la touffe», pour parler du cunnilingus ( voir encadré).

Pas pour des ados

La Commission scolaire Marie-Victorin, qui a récemment dénoncé la distribution d'un questionnaire sexuel de type «vrai ou faux» dans une autre de ses écoles, défend cette fois l'initiative de ce prof.

L'organisme fait valoir que le document «a été présenté aux élèves dans le cadre d'un cours de sciences pour la prévention du VIH et de l'hépatite». La porte-parole de la Commission scolaire, Catherine Giroux, ajoute que le dépliant, qui comporte une section traitant des risques associés au sexe oral et des moyens de s'en protéger, provient de CATIE, le Centre canadien de prévention du VIH et de l'hépatite.

«La mise en contexte a été faite selon les règles de l'art», assure Mme Giroux.

Mais l'organisme CATIE ne partage pas du tout le point de vue de la Commission scolaire. «Ce document n'aurait pas dû être distribué à des jeunes de 13 ans dans une classe», tranche Véronique Destrubé, du siège social de CATIE à Toronto, qui se dit «désolée» par cette situation.

«Je suis étonnée qu'il ait été distribué dans une classe, confie-t-elle. Ce n'est pas quelque chose qu'on aurait fait.»


Mme Destrubé ajoute que le dépliant est destiné «plutôt à des jeunes adultes de 18 ou 20 ans».

Le Journal a soumis le document à la sexologue Julie Pelletier, qui le juge inapproprié pour des ados de 13 ans.

«J'ai tendance à être d'accord avec les parents, dit-elle. Le matériel est très explicite pour des jeunes de cet âge-là. Je n'aurais pas distribué ça à tout le monde.»

«La tête dans le sable»

Le directeur général de la Commission scolaire Marie-Victorin, André Byette, n'a pas apprécié la réaction de l'organisme CATIE.

Il souligne que 40 dépliants ont été envoyés directement à l'école sans que personne ne s'en inquiète et avec la mention qu'ils étaient destinés aux ados.

«Si c'est quelque chose qu'on ne doit pas distribuer dans les classes, pourquoi le rendent-ils disponible ? lance M. Byette. J'ai un problème avec ça.»

Le directeur général estime que l'organisme «se cache la tête dans le sable» en réagissant de la sorte et souligne n'avoir reçu, à ce jour, aucune plainte de parent au sujet de ce document.

Ceux qui ont contacté le Journal ont toutefois affirmé avoir l'intention de formuler une plainte officielle.


* * *

Ce qu'elle a dit

«La seule chose qui me venait en tête, en regardant ce document-là, c'est pourquoi il faut qu'on distribue ça à des enfants. Ils n'ont pas besoin d'avoir autant de détails que ça…»

«Plutôt que de mettre l'accent sur la mécanique des relations, pourquoi est-ce qu'on ne distribuerait pas aux jeunes des dépliants sur l'importance d'apprendre à se connaître?»

«Ça fait des années que je me bats pour qu'on appelle un chat un chat. Que les jeunes utilisent certaines expressions dans leur intimité, c'est une chose, mais que ça se retrouve dans un document informatif, à l'école, [c'est problématique].»

– Julie Pelletier, sexologue et chroniqueuse au Journal

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 60500.html" onclick="window.open(this.href);return false;



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Parce que les bien pensant pensent encore que les gens attendent d'avoir 18 à 20 ans avant de faire une fellation ou un cunnilingus?

Donc avant cet âge, il ne faut pas leur parler des risques encourus puisqu'ils ne sont pas supposé en faire?

Les parents n'ont pas encore discuté avec l,école et la C.S. mais ils sont rendus dans les médias avec ça.....Belle façon de procéder....Ben oui, on a l'intention de déposer une plainte formelle à la C.S mais on tenait avant à passer dans le journal et sans doute à la TV aussi :sarcastic: :sarcastic:

Et pour terminer, c'est terrible de demander des vrais ou faux à des élèves sur des mythes, la C.S. suspend alors une enseignante mais les C.S. appuient une autre enseignante qui enseignerait la bonne façon sécuritaire de faire un cunnilingus ou une fellation...

On a une belle cohérence dans notre système d'éducation hein? :gla:
Avatar de l’utilisateur
Skarhet
Intronisé au Panthéon
Messages : 35018
Inscription : mar. avr. 20, 2004 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Skarhet »

Publié le 11 décembre 2010
San Gimignano

Pierre Foglia
La Presse

Des fois je pense à comment c'était quand j'étais petit et à comment c'est aujourd'hui, et je me dis ça s'peut pas, il s'est passé 12 siècles depuis.

Des fois je pense à ce qui a le plus changé. Les objets ou les moeurs? Des fois, aussi, je me dis y a au moins un truc qui n'a pas changé? le cul. Le cul, c'est comme avant. L'amour aussi.

Dieu, que j'étais ignorant! Une famille d'immigrés qui se tuaient au travail dans une petite ville de province où l'on tissait le caoutchouc dont étaient faits les corsets, fabriqués là aussi. On dit que le cul occupe l'esprit plus que l'argent chez la plupart des gens. Pas dans la capitale mondiale de la gaine baleinée où j'ai grandi.

Du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais entendu mon père parler de sexe, même en blague. Ma mère encore moins. Ni d'amour, d'ailleurs. Si ces deux-là ont été capables de nous faire, mes soeurs et moi, tout le monde est capable aussi, sans prendre de cours.

J'entendais Maisonneuve parler d'éducation sexuelle, à midi, je me suis mis à penser à ça: comment la chose vient-elle aux enfants auxquels on ne dit rien?

En ce temps-là, je vivais dans un monde où le cul n'existait pas. Quand il surgissait quand même, c'était effrayant. Putana! criait ma mère à ma soeur parce qu'elle était rentrée trop tard. Ça se lançait des horreurs, ma soeur arrivait en braillant dans la chambre. Tu dors? elle disait. Comment veux-tu que je dorme? On doit vous entendre au bout de la rue. C'est vrai, ce que maman disait? T'as couché avec?

C'était un garçon qui habitait notre rue. Cinq ou six ans plus tard, je suis sorti avec la soeur de ce garçon-là. Elle aussi, quand elle rentrait trop tard parce qu'on s'était attardés en revenant du cinéma, elle aussi se faisait traiter de salope par sa mère. Vraiment pas: on se donnait des becs, c'est tout. On avait 15 ans, et Dieu qu'on était innocents!

Aujourd'hui, à 15 ans, ils savent tout. Ils ont la théorie et souvent la pratique, le vocabulaire, ils vont sur le Net, où ils peuvent voir le moteur tourner en direct, les pistons dans les cylindres, floutche, floutche... Elles s'épilent le bonbon, ils font leurs petits machos ...

Et pourtant quelque chose me dit qu'ils sont aussi ignorants que nous l'étions. Savent tout des pistons et des cylindres, mais savent pas mieux conduire que nous.

Des cours d'éducation sexuelle? Si vous voulez. Mais, en même temps, j'ai envie de vous demander: en cette matière-là, les règles ne vont-elles pas de soi?

Prenez la règle no 1, celle à laquelle sont subordonnées toutes les autres, celle du consentement. Tu ne baises pas, ni rien d'autre, si tu ne veux pas. Cela va de soi, non? Tu baises seulement si tu en as envie, en t'assurant que l'autre aussi en a envie. Ça prend un cours, pour ça?

Pour les précautions, elles se résument assez facilement dans une démonstration de cinq minutes pour montrer comment enfiler un condom. Avec ça, peut-être un cours de physiologie générale. Quoi d'autre?

Ne restera plus qu'à apprendre ce qui ne s'apprend pas: que le cul, c'est dans la tête. Sinon, c'est plate. Sinon, c'est des pistons et des cylindres.

Que voulez-vous dire, monsieur, dans la tête?

Je veux dire que c'est là que ça fait du bien. Sinon, ça fait presque rien. Sinon, tu te maries, tu fais des enfants, tu les nourris à des heures régulières pour qu'ils ne soient pas malades, un jour t'as 70 ans et voilà, t'es passé à côté.

C'est cette partie-là, essentielle, qui ne s'apprend pas. C'est comme pour bien d'autres choses. Il y a des gens qui fantasment toute leur vie sur l'Italie et, quand ils finissent par y aller, ils vont à San Gimigniano et ils font ho! et ils font ha! C'est les mêmes qui rêvent toute leur vie de baiser dans un ascenseur ou sur la table de la cuisine et qui des fois le font et sont fous comme la marde.

En fait, si voulez vraiment le fond de ma pensée, ça ne sert à rien de donner des cours d'éducation sexuelle à des enfants si, en même temps, on leur donne un cours de tourisme pour les envoyer à San Gimignano. Vous ne voyez pas le rapport? Mais si! Toute l'éducation, aujourd'hui - pas seulement le tourisme; l'économie, l'administration, le commerce -, sacralise la marchandise. L'éducation elle-même est marchandise. Et là, tu fais une exception, tu leur dis: Mais pas la sexualité! La sexualité, c'est pas une marchandise.

Ils vont rire de toi. Ah non, c'est pas une marchandise? C'est quoi, alors, monsieur? L'attirail de la séduction, c'est pas de la marchandise? Les implants mammaires, les crèmes antirides, c'est pas de la marchandise? C'est quoi? De l'amour?

Parlant d'amour, c'est l'autre truc qui me fatigue, avec les cours d'éducation sexuelle: le lien presque automatique avec l'amour. Le message: tu ne baises pas si tu n'es pas en amour. Un truc pour les faire tomber en amour toutes les cinq minutes. Déjà qu'ils sont tout mêlés.

Pour le cul, je n'ai jamais regretté de ne pas avoir pris de cours. Des ratages, des embarras, des petites humiliations, rien de grave. Tandis que l'amour...

Mon premier amour, tiens, quand elle m'a planté là. Je ne savais pas que ça ferait mal à ce point-là. Je ne savais pas qu'on devient quasiment fou de douleur. Personne pour vous mettre en garde contre cela. Plusieurs en meurent, pourtant. Cela m'est arrivé, quoi? Quatre ou cinq fois? Assez souvent, en tout cas, pour que je mette au point une technique de gestion de la douleur amoureuse. Ne pas se débattre. Ne pas penser. S'abrutir de travail. Dormir comme une pierre. Et un matin - un an, un an et demi plus tard -, tadam! C'est fini.

Si je donnais un cours d'éducation sexuelle, je leur dirais: mes chers petits enfants, on ne parlera pas de cul parce qu'il n'y a pas grand-chose à dire. Le cul, c'est facile: tu mets un condom et t'en meurs pas.

On ne parlera pas d'amour non plus. De toute façon, y a rien à faire, on en meurt chaque fois.

De quoi on va parler, alors, monsieur?

De San Gimignano. Allez-y pas.
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Beppo a écrit : Éducation


Ce qu'elle a dit

«La seule chose qui me venait en tête, en regardant ce document-là, c'est pourquoi il faut qu'on distribue ça à des enfants. Ils n'ont pas besoin d'avoir autant de détails que ça…»

«Plutôt que de mettre l'accent sur la mécanique des relations, pourquoi est-ce qu'on ne distribuerait pas aux jeunes des dépliants sur l'importance d'apprendre à se connaître?»

«Ça fait des années que je me bats pour qu'on appelle un chat un chat. Que les jeunes utilisent certaines expressions dans leur intimité, c'est une chose, mais que ça se retrouve dans un document informatif, à l'école, [c'est problématique].»

– Julie Pelletier, sexologue et chroniqueuse au Journal

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 60500.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Je réagis maintenant aux propos de la sexologue....

Depuis des années les sexologues nous rabattent les oreilles avec le phénomènes des relations sexuelles précoces. Malgré le beau discours d'attendre de se connaître, de ne pas céder à la pression, le phénomène demeure. Les jeunes ont des relations sexuelles...

Le beau discours de se respecter, d'attendre de se connaître, ce sont des valeurs et des principes qui doivent faire partie de la vie de tous les jours à la maison ça. Perso, je n'en avais rien à foutre que l'école prennent ça en charge, ça faisait déja partie de nos discussions...

Par contre, en matière de ITS, des gens formés comme des sexologues, des profs ayant suivi des formations spécifiques ou des infirmières scolaires sont beaucoup plus ferrés que moi pour en parler. Je peux très bien poursuivre la discussion à la maison mais reste que je n'ai pas la science infuse en matière de sexualité sécuritaire...

Bref, à 13-14 ans, je mettrais ma main dans le feu que pas mal tous les jeunes savent déjà ce que c'est qu'un fellation ou un cunnilingus...Ils ne savent peut-être pas le bon mot mais ils savent c'est quoi...d'où l'importance de relier le bon mot au mots "vulgaires" pour permettre une cohésion...Alors si d'après moi ils savent ce que c'est, aussi bien leur apprendre les pratiques sécuritaires.

c'est comme si on ne pouvait pas dire à un enfant de 12 ans que l'alcool au volant est dangereux, que la vitesse tue parce qu'ils n'ont pas l'âge de conduire.....
Avatar de l’utilisateur
Skarhet
Intronisé au Panthéon
Messages : 35018
Inscription : mar. avr. 20, 2004 12:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Skarhet »

Publié le 10 décembre 2010

Sexualité: qu'apprendre et à quel âge?

Ariane Lacoursière
La Presse

Québec va remettre au programme scolaire les cours d'éducation sexuelle, disparus du cursus depuis 2001. En outre, les cours ne seront plus réservés aux élèves du secondaire: ceux du primaire en profiteront également, confirme le cabinet de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, qui ajoute que ces cours pourraient faire progressivement leur apparition dès la rentrée 2011.

«Les parents ont un rôle à jouer dans l'éducation sexuelle de leurs enfants, mais l'école est un endroit neutre, où les enfants peuvent trouver de l'information de qualité. Alors que les jeunes sont exposés à toutes sortes de choses sur internet, remettre l'éducation sexuelle au programme est une excellente chose», affirme la présidente de la Fédération des femmes du Québec, Alexa Conradi.

Mme Conradi se réjouit de voir que le primaire sera aussi touché. «Plus les jeunes ont de l'information, plus ils peuvent prendre des décisions éclairées. Ce n'est pas parce qu'on parle de sexualité aux enfants qu'ils seront poussés plus vite vers une vie sexuelle active», assure-t-elle.

Un père s'interroge

Père d'un élève de 11 ans à l'École internationale de Montréal, Chris Bannester n'est pas de cet avis. Cette semaine, un incident l'a amené à se questionner sur le rôle de l'école dans la formation sexuelle des jeunes. Mardi, son fils a visité l'exposition Sexe: l'expo qui dit tout avec sa classe au Centre des sciences de Montréal.

Cette exposition, qui parle sans tabou de plusieurs sujets liés à la sexualité, s'adresse à un public d'adolescents de 12 à 16 ans. Mais l'École internationale de Montréal a décidé d'y amener ses élèves de sixième année. «Est-ce que mon enfant a le droit de se développer à son propre rythme et de ne pas être prêt, à 11 ans, à apprendre toutes ces choses?» demande M. Bannester.

La directrice de l'École internationale de Montréal, Isabelle Marcotte, explique avoir décidé d'emmener les enfants à l'exposition parce que les enseignants ont jugé que c'était «pertinent». «Quelques parents étaient inquiets, dit-elle. On leur a bien expliqué que les enfants qui ne voulaient pas voir l'exposition pouvaient voir autre chose. Ça se peut qu'un jeune n'ait pas la maturité pour voir ça mais, en même temps, le contenu est très scientifique.»

Selon la sexologue Jocelyne Robert, il n'est jamais trop tôt pour l'éducation sexuelle. Il faut essayer de se coller au développement psychosexuel des enfants. «Mais dans les classes, les enseignants ne pourront pas faire de cas par cas. Si certains élèves sont moins avancés sur le plan psychosexuel, ils recevront la même formation que les autres, explique Mme Robert. Mais il faut savoir qu'une éducation sexuelle de qualité, donnée de façon respectueuse en tenant compte de la dimension affective des enfants, ça ne peut pas faire de tort, même si l'enfant n'est pas rendu là.»

M. Bannester estime au contraire que les élèves du primaire ne sont pas prêts. «Pourquoi le gouvernement s'infiltrerait-il dans le développement intime des enfants? Au secondaire, les jeunes sont rendus là. Mais au primaire?»

Mme Robert se veut rassurante: «Il est moins dangereux qu'un enfant reçoive de la bonne information trop tôt que de tomber sur des scènes de pornographie alors qu'il n'a eu aucune préparation. Il ne faut pas jouer à l'autruche. Selon moi, la décision du gouvernement est excellente.»
.anthurium.
Seigneur de la Causerie
Messages : 6007
Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par .anthurium. »

Je pense que se sont des choses intimes qui s'apprennent a deux. Ce n'est pas à l'école a enseigner ce genre de choses, d'ailleur la sexualité ça ne s'enseigne pas ça se vie, nous sommes unique et nous avons des préférences personnelle qu'on se doit de communiquer a notre partenaire sexuel, si nous ne sommes pas capable de le faire, c'est ce côté là qu'on doit travailler.

J'ose espérer que c'est un cas isolé.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

.anthurium. a écrit : Je pense que se sont des choses intimes qui s'apprennent a deux. Ce n'est pas à l'école a enseigner ce genre de choses, d'ailleur la sexualité ça ne s'enseigne pas ça se vie, nous sommes unique et nous avons des préférences personnelle qu'on se doit de communiquer a notre partenaire sexuel, si nous ne sommes pas capable de le faire, c'est ce côté là qu'on doit travailler.

J'ose espérer que c'est un cas isolé.
Perso, je trouve que les préférences non rien à voir avec une attitude sécuritaire en matière de sexualité ;)

j'ai beau préférer rouler en zigzag, cela ne rend pas ma conduite sécuritaire pour autant...c'est pareil en matière de préférences sexuelles
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Beppo »

.anthurium. a écrit : Je pense que se sont des choses intimes qui s'apprennent a deux. Ce n'est pas à l'école a enseigner ce genre de choses, d'ailleur la sexualité ça ne s'enseigne pas ça se vie, nous sommes unique et nous avons des préférences personnelle qu'on se doit de communiquer a notre partenaire sexuel, si nous ne sommes pas capable de le faire, c'est ce côté là qu'on doit travailler.

J'ose espérer que c'est un cas isolé.
Si ton partenaire ne sait pas et que tu ne sais pas comment allez-vous savoir? Me semble qu'on retourne au temps des cigognes. L'appareil génital, son but, ses fonctions, son utilisation, ses conséquences, ça s'enseigne tout comme les maths ou la bio ou le français. Si l'école n'enseigne pas, est-ce que tu peux garantir que les parents vont assumer leurs responsabilités de l'enseigner?



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Beppo »

Ce qui me surprend de la part de la sexologue c'est le fait que les premières relations sexuelles se vivent de plus en plus jeune et selon elle il faudrait axer l'information sur l'importance d'apprendre à se connaître. Bin oui toué chose! Dis-moi tout de toi pendant que nous jouons à touche-pipi. Il y a surement quelque chose que je ne comprends pas.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Nikki
Administrateur
Messages : 58315
Inscription : ven. févr. 03, 2006 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Nikki »

On dit bien que dans le temps, on n'avait pas besoin de ça les cours d'éducation sexuelle, mais est-ce que si on en avait eu, on aurait évité certaines maladies?... Du moins, certaines personnes y auraient-elles échappé?
Et puis, ''dans le temps'', nous n'étions pas bombardés à la journée longue d'images sexuelles plus ou moins explicites!.. Il n'y avait pas de Summum à hauteur d'yeux d'enfants de 4 ans, il n'y avait pas d'images sexy sur internet, et je ne parle même pas des sites xxx, mais bien de sites aussi ''corrects'' que msn ou canoe...
Au début des années 80, on a vu arriver l'ère du sida, sans que l'on sache de quoi il s'agissait... Peut-être bien que si on avait été mieux informés sur l'usage du condom, on aurait évité des cas?..

Oui c'est aux parents d'éduquer leurs enfants, mais pourquoi faudrait-il rejeter en bloc l'aide que l'école et les éducateurs extérieurs à la famille peuvent apporter?...

Qu'est-ce que ça enlève à la famille que notre jeune fille de 13 ans entende une voix extérieure à sa famille lui dire ''protège-toi''... ?

Ça ne va pas l'inciter à aller coucher avec le premier venu, mais plutôt de se protéger... :/
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Annouk »

Nikki a écrit : On dit bien que dans le temps, on n'avait pas besoin de ça les cours d'éducation sexuelle, mais est-ce que si on en avait eu, on aurait évité certaines maladies?... Du moins, certaines personnes y auraient-elles échappé?
Et puis, ''dans le temps'', nous n'étions pas bombardés à la journée longue d'images sexuelles plus ou moins explicites!.. Il n'y avait pas de Summum à hauteur d'yeux d'enfants de 4 ans, il n'y avait pas d'images sexy sur internet, et je ne parle même pas des sites xxx, mais bien de sites aussi ''corrects'' que msn ou canoe...
Au début des années 80, on a vu arriver l'ère du sida, sans que l'on sache de quoi il s'agissait... Peut-être bien que si on avait été mieux informés sur l'usage du condom, on aurait évité des cas?..

Oui c'est aux parents d'éduquer leurs enfants, mais pourquoi faudrait-il rejeter en bloc l'aide que l'école et les éducateurs extérieurs à la famille peuvent apporter?...

Qu'est-ce que ça enlève à la famille que notre jeune fille de 13 ans entende une voix extérieure à sa famille lui dire ''protège-toi''... ?

Ça ne va pas l'inciter à aller coucher avec le premier venu, mais plutôt de se protéger... :/
c'parce que le problème, c'est que le parent de la fille de 13 ans qui ne veut pas qu'elle entende ce discours à l'école, il ne lui en jasera pas plus chez lui.... Parce que le gros problème, ce n'est pas l'âge de la jeune fille mais le puritanisme du parent ;)
Avatar de l’utilisateur
Nikki
Administrateur
Messages : 58315
Inscription : ven. févr. 03, 2006 1:00 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par Nikki »

Annouk a écrit : [...]


c'parce que le problème, c'est que le parent de la fille de 13 ans qui ne veut pas qu'elle entende ce discours à l'école, il ne lui en jasera pas plus chez lui.... Parce que le gros problème, ce n'est pas l'âge de la jeune fille mais le puritanisme du parent ;)
Voilà. Cela me semble totalement suffisant pour justifier qu'on donne une éducation sexuelle externe à nos enfants.

Peu importe pourquoi, il peut y avoir manque à la maison, pour 1 million de raisons.
Sans compter qu'un éducateur n'est pas impliqué émotivement avec l'élève, ce qui n'est pas le cas du parent, qui se sent souvent mal d'en parler avec ses enfants car il doit par le fait même admettre qu'il (elle) est une personne sexuée...
Avatar de l’utilisateur
MsPontchartrain
Immortel du Domaine
Messages : 11649
Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am

Re: Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»

Message par MsPontchartrain »

Nikki a écrit : [...]


Voilà. Cela me semble totalement suffisant pour justifier qu'on donne une éducation sexuelle externe à nos enfants.

Peu importe pourquoi, il peut y avoir manque à la maison, pour 1 million de raisons.
Sans compter qu'un éducateur n'est pas impliqué émotivement avec l'élève, ce qui n'est pas le cas du parent, qui se sent souvent mal d'en parler avec ses enfants car il doit par le fait même admettre qu'il (elle) est une personne sexuée...

Entièrement d'accord. Je déteste ce genre de discours ''enterrons notre tête dans le sable, le problème va disparaître''. Ça n'arrive jamais ! Ce n'est pas en cessant d'en parler qu'on va empêcher les jeunes d'avoir de rapports sexuels plus ou moins consentants, plus ou moins protégés. Autant qu'on leur donne une bonne information maintenant et qu'ils sachent à quoi s'en tenir. Les parents ne le font pas, ou pas suffisamment, ou ne sont pas outillés pour le faire. Ma mère a toujours eu des discussions de sexualité avec nous, elle est infirmière, mais même elle avait des limites en ce qui concerne les ITS ou les méthodes contraceptives, parfois elle ne pouvait pas me répondre. En ce cas, qui va y répondre ? Il faut que des enseignants et autres professionnels prennent le relais là ou les jeunes sont en contact avec eux, et le plus souvent c'est à l'école. Je ne peux pas comprendre qu'on préfère attendre que tout tombe du ciel, alors qu'on se plaint depuis des années de l'hypersexualisation des jeunes.
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »