Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Éric Duhaime sur la coalition de syndicats
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Voici une caricature de ygrec
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
9 Novembre 2010
08:12 am, Richard Martineau
Les superhéros
La montée de la droite au Québec vous effraie ?
Vous avez peur que François Legault, Joseph Facal et Éric Duhaime détruisent le système de santé à coups de hache et mettent le feu dans le filet social ?
Vos enfants se mettent à pleurer dès qu’ils entendent parler du Réseau Liberté-Québec ?
Cessez de trembler : les syndicats ont décidé de se regrouper pour défendre le modèle québécois et contrer l’arrivée des chemises brunes !
CONTRER L’EMPIRE DU MAL
À l’instar de Hulk, Thor et Capitaine América, qui ont mis leurs forces en commun pour mieux combattre les bandits, Réjean Parent (CSQ), Michel Arsenault (FTQ) et Claudette Carbonneau (CSN) ont décidé de créer une alliance de gauche pour « répliquer à l’intoxication dont est victime la population ».
Car, oui, mesdames et messieurs : vous êtes intoxiqués ! Chaque jour, des méchants chroniqueurs de Quebecor profitent de l’espace que l’Empire du mal leur accorde pour distiller dans les esprits faibles (c’est-à-dire : les vôtres) des idées perfides destinées à livrer le Québec corps et âmes aux forces obscures du néo-libéralisme mondial !
L’HOMME MARTEAU
Heureusement, nos trois superhéros veillent au grain !
« C'est la différence entre les humains et les animaux, a déclaré Michel Arsenault. Les animaux, quand il y en a un qui vieillit, ils le laissent mourir. Nous, il faut s'occuper de notre monde, de nos jeunes, de nos étudiants... »
Et quelle meilleure façon de s’occuper des générations futures que de leur laisser une dette de 223 milliards de dollars !
Quel beau cadeau à leur faire ! Quelle preuve émouvante de solidarité !
(Rappelons que Michel Arsenault, qui a répété à plusieurs reprises qu’il était contre la tenue d’une commission d’enquête sur la construction, a passé une semaine aux Bahamas sur le luxueux bateau de Tony Accurso, un entrepreneur en construction qui a profité au maximum de la générosité de la FTQ.
C’est ça que le grand vizir de la FTQ veut dire quand il affirme qu’il faut « s’occuper de notre monde » ?)
LA FEMME ÉLASTIQUE
De son côté, Claudette Carbonneau croit que la meilleure façon de remettre le Québec sur la voie de la réussite est d’augmenter les impôts des particuliers de 950 millions de dollars.
Parlez-moi d’une voie d’avenir !
Il suffisait d’y penser : pourquoi demander à l’État de se serrer la ceinture et de réduire ses dépenses quand on peut tout simplement s’étirer le bras comme l’Homme élastique dans les Fantastic Four et piger une couple de billets dans le portefeuilles des contribuables ?
Tant qu’à avoir des super pouvoirs, aussi bien les utiliser, non ?
CAPITAINE DÉBARDEUR
Quant au troisième larron, Réjean Parent de la CSQ, il affirme que le Québec a besoin d’un État fort et d’une fonction publique mobilisée pour rendre l’économie plus dynamique.
« N’oubliez pas, l’État, c’est nous », a-t-il déjà lancé.
« Nous » l’ensemble des citoyens québécois ?
Ou « Nous » les employés de la fonction publique en grande partie représentés par… la CSQ ?
Alors que L’Homme Marteau compte plusieurs gros bras dans son équipe, Capitaine Débardeur, lui, peut s’appuyer sur une redoutable armée de 563 000 fonctionnaires pour lutter contre les forces du Mal.
À LA RESCOUSSE !
François Legault va-t-il manger une volée ?
Facal va-t-il décider de rester chez lui ?
La suite dans le prochain épisode des Superhéros !
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08:12 am, Richard Martineau
Les superhéros
La montée de la droite au Québec vous effraie ?
Vous avez peur que François Legault, Joseph Facal et Éric Duhaime détruisent le système de santé à coups de hache et mettent le feu dans le filet social ?
Vos enfants se mettent à pleurer dès qu’ils entendent parler du Réseau Liberté-Québec ?
Cessez de trembler : les syndicats ont décidé de se regrouper pour défendre le modèle québécois et contrer l’arrivée des chemises brunes !
CONTRER L’EMPIRE DU MAL
À l’instar de Hulk, Thor et Capitaine América, qui ont mis leurs forces en commun pour mieux combattre les bandits, Réjean Parent (CSQ), Michel Arsenault (FTQ) et Claudette Carbonneau (CSN) ont décidé de créer une alliance de gauche pour « répliquer à l’intoxication dont est victime la population ».
Car, oui, mesdames et messieurs : vous êtes intoxiqués ! Chaque jour, des méchants chroniqueurs de Quebecor profitent de l’espace que l’Empire du mal leur accorde pour distiller dans les esprits faibles (c’est-à-dire : les vôtres) des idées perfides destinées à livrer le Québec corps et âmes aux forces obscures du néo-libéralisme mondial !
L’HOMME MARTEAU
Heureusement, nos trois superhéros veillent au grain !
« C'est la différence entre les humains et les animaux, a déclaré Michel Arsenault. Les animaux, quand il y en a un qui vieillit, ils le laissent mourir. Nous, il faut s'occuper de notre monde, de nos jeunes, de nos étudiants... »
Et quelle meilleure façon de s’occuper des générations futures que de leur laisser une dette de 223 milliards de dollars !
Quel beau cadeau à leur faire ! Quelle preuve émouvante de solidarité !
(Rappelons que Michel Arsenault, qui a répété à plusieurs reprises qu’il était contre la tenue d’une commission d’enquête sur la construction, a passé une semaine aux Bahamas sur le luxueux bateau de Tony Accurso, un entrepreneur en construction qui a profité au maximum de la générosité de la FTQ.
C’est ça que le grand vizir de la FTQ veut dire quand il affirme qu’il faut « s’occuper de notre monde » ?)
LA FEMME ÉLASTIQUE
De son côté, Claudette Carbonneau croit que la meilleure façon de remettre le Québec sur la voie de la réussite est d’augmenter les impôts des particuliers de 950 millions de dollars.
Parlez-moi d’une voie d’avenir !
Il suffisait d’y penser : pourquoi demander à l’État de se serrer la ceinture et de réduire ses dépenses quand on peut tout simplement s’étirer le bras comme l’Homme élastique dans les Fantastic Four et piger une couple de billets dans le portefeuilles des contribuables ?
Tant qu’à avoir des super pouvoirs, aussi bien les utiliser, non ?
CAPITAINE DÉBARDEUR
Quant au troisième larron, Réjean Parent de la CSQ, il affirme que le Québec a besoin d’un État fort et d’une fonction publique mobilisée pour rendre l’économie plus dynamique.
« N’oubliez pas, l’État, c’est nous », a-t-il déjà lancé.
« Nous » l’ensemble des citoyens québécois ?
Ou « Nous » les employés de la fonction publique en grande partie représentés par… la CSQ ?
Alors que L’Homme Marteau compte plusieurs gros bras dans son équipe, Capitaine Débardeur, lui, peut s’appuyer sur une redoutable armée de 563 000 fonctionnaires pour lutter contre les forces du Mal.
À LA RESCOUSSE !
François Legault va-t-il manger une volée ?
Facal va-t-il décider de rester chez lui ?
La suite dans le prochain épisode des Superhéros !
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Publié le 09 novembre 2010 à 08h49 | Mis à jour à 08h49
Les pros des mots
Mario Roy
La Presse
Nous publions aujourd'hui le deuxième de trois éditoriaux sur la droite au Québec.
Sensible aux problèmes du logement à Montréal, vous portez attention aux analyses de deux groupes de pression. Le FRAPRU, le Front d'action populaire en réaménagement urbain, qui prône une intervention massive de l'État. Et la CORPIQ, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, qui défend le marché.
Au fil des ans, vous avez pris connaissance de 1227 articles ou reportages de La Presse, du Devoir, de L'actualité, de TVA/Montréal et de Radio-Canada/Montréal. De ceux-là, 1090 exposaient les thèses du FRAPRU et 197 parlaient de la CORPIQ. Proportion: 84 contre 16%.
* * *
Toute société développée baigne dans un univers virtuel consacré aux idées. Il est alimenté par des travailleurs - universitaires, journalistes, artistes, intervenants sociaux et autres professionnels des mots - formant une véritable classe sociale. Hors de celle-ci, point d'influence dans l'univers des idées. En clair: la parole de 10 000 plombiers n'y vaut pas celle d'un seul intervenant siégeant à une table de concertation de la tuyauterie!
Or, cette classe dominante penche très nettement à gauche. De sorte que son univers, comme celui d'Albert Einstein, s'en trouve tout courbé...
Revenons au FRAPRU. Ce n'est que l'un des 5085 groupes populaires accrédités par Québec. Tous sont animés par des travailleurs de terrain qui abattent une besogne formidable et par des professionnels des mots qui exercent un lobbying redoutablement efficace. Certainement aucun n'est-il malhonnête. Mais aucun n'est de droite. Ce discours «populaire» est donc rigoureusement unipolaire... ce que le peuple n'est pas.
Quant aux médias, on a déjà constaté dans le Trente, organe officiel de la profession, que «le biais progressiste de la classe médiatique (découle) d'une sensibilité idéologique hégémonique qu'on retrouve dans les couches supérieures de notre société» (Mathieu Bock-Côté, polémiste). Et que «les commentateurs qui filtrent les nouvelles politiques et les interprètent pour notre bénéfice, sauf exception, (baignent) tous dans le même bouillon» (Julie Miville-Deschênes, ombudsman de Radio-Canada).
C'est pareil pour les autres planètes de l'univers virtuel des idées.
À l'école québécoise, tous les enfants sont nourris d'une «éthique religieuse» coulée dans le moule du multiculturalisme, fétiche de la gauche pédagogue. Un artiste «engagé» est obligatoirement à gauche. Au haut du rayon «Essais québécois», trônent actuellement les ouvrages Contre Harper ainsi que Contes et comptes du prof Lauzon. Aux Hautes Études commerciales (pas à l'Académie Karl-Marx ni aux Sciences Po de l'UQAM, non. Aux HEC!), la star du corps professoral est un altermondialiste anticapitaliste conspirationniste du 11 septembre 2001...
Au total, si on veut rétablir un équilibre même approximatif dans l'univers virtuel des idées, il faudra tenir compte du fait que la gauche ne cédera pas son royaume et que tout le boulot incombera à la droite.
Or, par une sorte de malédiction historique, celle-ci a tendance à ne jamais être à la hauteur.
DEMAIN: La non-gauche
Les pros des mots
Mario Roy
La Presse
Nous publions aujourd'hui le deuxième de trois éditoriaux sur la droite au Québec.
Sensible aux problèmes du logement à Montréal, vous portez attention aux analyses de deux groupes de pression. Le FRAPRU, le Front d'action populaire en réaménagement urbain, qui prône une intervention massive de l'État. Et la CORPIQ, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, qui défend le marché.
Au fil des ans, vous avez pris connaissance de 1227 articles ou reportages de La Presse, du Devoir, de L'actualité, de TVA/Montréal et de Radio-Canada/Montréal. De ceux-là, 1090 exposaient les thèses du FRAPRU et 197 parlaient de la CORPIQ. Proportion: 84 contre 16%.
* * *
Toute société développée baigne dans un univers virtuel consacré aux idées. Il est alimenté par des travailleurs - universitaires, journalistes, artistes, intervenants sociaux et autres professionnels des mots - formant une véritable classe sociale. Hors de celle-ci, point d'influence dans l'univers des idées. En clair: la parole de 10 000 plombiers n'y vaut pas celle d'un seul intervenant siégeant à une table de concertation de la tuyauterie!
Or, cette classe dominante penche très nettement à gauche. De sorte que son univers, comme celui d'Albert Einstein, s'en trouve tout courbé...
Revenons au FRAPRU. Ce n'est que l'un des 5085 groupes populaires accrédités par Québec. Tous sont animés par des travailleurs de terrain qui abattent une besogne formidable et par des professionnels des mots qui exercent un lobbying redoutablement efficace. Certainement aucun n'est-il malhonnête. Mais aucun n'est de droite. Ce discours «populaire» est donc rigoureusement unipolaire... ce que le peuple n'est pas.
Quant aux médias, on a déjà constaté dans le Trente, organe officiel de la profession, que «le biais progressiste de la classe médiatique (découle) d'une sensibilité idéologique hégémonique qu'on retrouve dans les couches supérieures de notre société» (Mathieu Bock-Côté, polémiste). Et que «les commentateurs qui filtrent les nouvelles politiques et les interprètent pour notre bénéfice, sauf exception, (baignent) tous dans le même bouillon» (Julie Miville-Deschênes, ombudsman de Radio-Canada).
C'est pareil pour les autres planètes de l'univers virtuel des idées.
À l'école québécoise, tous les enfants sont nourris d'une «éthique religieuse» coulée dans le moule du multiculturalisme, fétiche de la gauche pédagogue. Un artiste «engagé» est obligatoirement à gauche. Au haut du rayon «Essais québécois», trônent actuellement les ouvrages Contre Harper ainsi que Contes et comptes du prof Lauzon. Aux Hautes Études commerciales (pas à l'Académie Karl-Marx ni aux Sciences Po de l'UQAM, non. Aux HEC!), la star du corps professoral est un altermondialiste anticapitaliste conspirationniste du 11 septembre 2001...
Au total, si on veut rétablir un équilibre même approximatif dans l'univers virtuel des idées, il faudra tenir compte du fait que la gauche ne cédera pas son royaume et que tout le boulot incombera à la droite.
Or, par une sorte de malédiction historique, celle-ci a tendance à ne jamais être à la hauteur.
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
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Du Tea Party au Réseau Liberté Québec
09 novembre 2010
Stéphane Nicolas
Joanne Marcotte, la fondatrice du Réseau Liberté Québec (RLQ), l’affirme à qui veut l’entendre, le « Réseau Liberté Québec » est un « mouvement populaire », « grassroots » composé de citoyens préoccupés par les idéaux de « liberté et de responsabilités individuelles ». Éric Duhaime, un autre fondateur du RLQ, ne se cache pas de vouloir implanter un Tea Party québécois1. Comme nous le verrons, la comparaison est juste à plus d’un titre puisque le RLQ, tout comme le Tea Party, est largement appuyé par les mêmes think tanks et les mêmes bailleurs de fonds issus de grands lobbys privés.
Tea party, think tanks et Koch Industries
Le Tea Party, cet autre « mouvement grassroots », est notamment commandité par le think tank Freedom Works2. Ce groupe de pression est très actif ; il assure avoir « formé » plus de 150 000 personnes à sa doctrine ultralibérale, une copie conforme du discours officiel du RLQ : «Moins d’impôts, moins de gouvernement, plus de liberté».
Freedom Works dispose d’un budget annuel de « 10 millions de dollars », auquel contribuent largement les frères Koch3. Charles et David Koch ont en effet donné, via leurs fondations ou des dons privés, environ 8 millions de dollars au groupe Citizens for a Sound Economy, lequel deviendra Freedom Works.
Il faut dire que le groupe Koch Indutries, un puissant groupe pétrolier du Kansas, a largement les moyens d’investir dans ces mouvements avec 98 milliards de dollars de revenus en 2009, dont 40 milliards pour les seuls frères Koch (180 000 $ par minute)4, on est loin des classes populaires...
Les mêmes frères Koch financent plus d’une trentaine de groupes de pression qui démentent tous en bloc le réchauffement climatique. De 1997 à 2008, leurs généreuses contributions à ces groupes se sont élevées à plus de 48,5 millions de dollars5.
Le but de l’opération est simple : utiliser les influences intellectuelle et médiatique de ces think tanks afin de mettre en scène une « expertise » et convaincre l’opinion publique que le réchauffement climatique n’existe pas, ou que l’Homme n’en est pas responsable ou encore qu’il ne sert à rien d’agir… et surtout éviter d’inclure les coûts environnementaux dans la production du pétrole, ou d’en demander un contrôle démocratique.
Koch au Canada : RLQ, l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal
Au Canada, l’Institut Fraser a reçu plus de 175 000$ de la famille Koch de 2005 à 20086. Et l’investissement est rentable puisque le think tank assure une bonne diffusion des idées « climato-sceptiques » par la publication d’articles, d’entrevues, de films qui dénoncent « l’alarmisme des environnementalistes »7,et sa participation au « climate-gate ».
C’est ce même Institut Fraser qui appuie le RLQ. Présent par un kiosque à l’entrée de sa conférence publique du 23 octobre dernier. C’est aussi l’Institut Fraser qui jalonne la carrière de Éric Duhaime, co-fondateur du RLQ, depuis son stage de maîtrise à l’Institut jusqu’à ses plus récents écrits8.
Éric Duhaime travaille également pour l’Institut Economique de Montréal (IEDM) fondé par la même personne que l’Institut Fraser : Michaël Walker. Son directeur, Michel Kelly-Gagnon était présent le 23 octobre dernier, tout comme celle de l'institut Fraser (et ex-directrice de l'IEDM), Tasha Keiriddine, une conférencière du RLQ, comme Maxime Bernier, le vice-président de l'IEDM, conférencier du RLQ également, tout comme Adam Daifallah, un autre étudiant boursier de l'Institut fraser 9 et fellow de l'IEDM.
Ezra Levant, un autre invité du RLQ, vient de publier un livre sur les vertus morales des sables bitumineux albertains : « Ethical oil ». Et précisément, Koch Industries est l’une des compagnies pétrolières qui dominent l’exploitation polluante du pétrole albertain. Ezra Levant a d’ailleurs brillamment débuté sa carrière conservatrice en étant Summer Fellow à la Koch Foundation, puis en travaillant pour l’Institut Fraser10.
Si l’argent du groupe Koch, via Americans for Prosperity a contribué à organiser plus de 1 000 Tea Party aux USA11,12… il en a aussi organisé un, le 23 octobre dernier, au Québec, via l’Institut Fraser.
Lorsque le « mouvement populaire » du RLQ assure la promotion du « climato-scepticisme », ce n'est que le discours de ces 2 des think tanks ultra-libéraux et conservateurs13 qu’il reprend, et ce sont bien les intérêts de la famille Koch qui s’expriment à travers eux. Moins d’État pour des sociétés pétrolières comme Koch c’est moins d’impôts, c’est avant tout plus de bénéfices, et un droit de polluer jamais remis en question.
Défier l’establisment médiatique
Le Tea Party a également reçu l’appui du magnat de la presse, Rupert Murdoch, directeur de Fox News14. Glenn Beck, un de ses « journalistes », mormon born-again, conservateur, sioniste radical assumé, y joue un rôle important.
Au Québec, le RLQ entend, lui aussi, tout comme le Tea Party « défier l’establishment médiatique », et son Rupert Murdoch québécois s’appelle Pierre Karl Péladeau, à la tête de son empire médiatique.
Quebecor était présent par un stand lors de la conférence du RLQ, distribuant gratuitement le Journal de Québec. Quant à savoir qui jouera le rôle de Glenn Beck, le choix est large entre ses chroniqueurs et journalistes : Richard Martineau, Joseph Facal, Nathalie Elgaraby (de l’IEDM, ex directrice de l’Institut Fraser), Éric Duhaime, etc.
Notons également que Quebecor imprime la revue « Perspectives » de l’institut Fraser. C’est également l’ex-employeur de Tony Teneycke, le premier invité d’honneur du RLQ, remplacé finalement par Ezra Levant, lui aussi employé du groupe par le biais de SUN TV.
Lorsque le RLQ parle de « défier l’establishment », il faut donc entendre la défense des intérêts de Quebecor et sa volonté de prendre un virage ultra-conservateur. Moins d’État ici, signifie surtout moins de réglementations, plus de revenus, moins de syndicats, moins de CRTC.
« Réformer » le « modèle québécois », développer les gaz de schistes
Et le RLQ, quand il se fait l’avocat d’une coupe à blanc dans le « modèle québécois » tient également le même discours que l’Institut Fraser ou l’IEDM. Il défend également les intérêts de firmes d’assurance privées comme par exemple toutes celles que détient Paul Desmarais, dont la femme, Hélène, préside également le conseil d’administration de l’IEDM.
La famille Desmarais possède aussi des parts importantes dans le gaz naturel via le groupe Suez, et l’IEDM, tout comme l’institut Fraser, prépare leur ruée vers l’Est et le gaz de schiste du Québec.
Il donne la parole au patronat15 de ce secteur pourtant largement déréglementé16 qui plaide pour encore moins de taxe, de contrôle et de permis. C’est d’ailleurs aussi la position de Jacques Brassard et Reynald du Berger, deux autres invités du RLQ.
Loin d’être réformiste, cette droite assumée fait l’apologie d’une véritable révolution dans laquelle les plus riches refusent toute redistribution de la richesse, et la monopolisent, en toute liberté... pour eux !
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Du Tea Party au Réseau Liberté Québec
09 novembre 2010
Stéphane Nicolas
Joanne Marcotte, la fondatrice du Réseau Liberté Québec (RLQ), l’affirme à qui veut l’entendre, le « Réseau Liberté Québec » est un « mouvement populaire », « grassroots » composé de citoyens préoccupés par les idéaux de « liberté et de responsabilités individuelles ». Éric Duhaime, un autre fondateur du RLQ, ne se cache pas de vouloir implanter un Tea Party québécois1. Comme nous le verrons, la comparaison est juste à plus d’un titre puisque le RLQ, tout comme le Tea Party, est largement appuyé par les mêmes think tanks et les mêmes bailleurs de fonds issus de grands lobbys privés.
Tea party, think tanks et Koch Industries
Le Tea Party, cet autre « mouvement grassroots », est notamment commandité par le think tank Freedom Works2. Ce groupe de pression est très actif ; il assure avoir « formé » plus de 150 000 personnes à sa doctrine ultralibérale, une copie conforme du discours officiel du RLQ : «Moins d’impôts, moins de gouvernement, plus de liberté».
Freedom Works dispose d’un budget annuel de « 10 millions de dollars », auquel contribuent largement les frères Koch3. Charles et David Koch ont en effet donné, via leurs fondations ou des dons privés, environ 8 millions de dollars au groupe Citizens for a Sound Economy, lequel deviendra Freedom Works.
Il faut dire que le groupe Koch Indutries, un puissant groupe pétrolier du Kansas, a largement les moyens d’investir dans ces mouvements avec 98 milliards de dollars de revenus en 2009, dont 40 milliards pour les seuls frères Koch (180 000 $ par minute)4, on est loin des classes populaires...
Les mêmes frères Koch financent plus d’une trentaine de groupes de pression qui démentent tous en bloc le réchauffement climatique. De 1997 à 2008, leurs généreuses contributions à ces groupes se sont élevées à plus de 48,5 millions de dollars5.
Le but de l’opération est simple : utiliser les influences intellectuelle et médiatique de ces think tanks afin de mettre en scène une « expertise » et convaincre l’opinion publique que le réchauffement climatique n’existe pas, ou que l’Homme n’en est pas responsable ou encore qu’il ne sert à rien d’agir… et surtout éviter d’inclure les coûts environnementaux dans la production du pétrole, ou d’en demander un contrôle démocratique.
Koch au Canada : RLQ, l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal
Au Canada, l’Institut Fraser a reçu plus de 175 000$ de la famille Koch de 2005 à 20086. Et l’investissement est rentable puisque le think tank assure une bonne diffusion des idées « climato-sceptiques » par la publication d’articles, d’entrevues, de films qui dénoncent « l’alarmisme des environnementalistes »7,et sa participation au « climate-gate ».
C’est ce même Institut Fraser qui appuie le RLQ. Présent par un kiosque à l’entrée de sa conférence publique du 23 octobre dernier. C’est aussi l’Institut Fraser qui jalonne la carrière de Éric Duhaime, co-fondateur du RLQ, depuis son stage de maîtrise à l’Institut jusqu’à ses plus récents écrits8.
Éric Duhaime travaille également pour l’Institut Economique de Montréal (IEDM) fondé par la même personne que l’Institut Fraser : Michaël Walker. Son directeur, Michel Kelly-Gagnon était présent le 23 octobre dernier, tout comme celle de l'institut Fraser (et ex-directrice de l'IEDM), Tasha Keiriddine, une conférencière du RLQ, comme Maxime Bernier, le vice-président de l'IEDM, conférencier du RLQ également, tout comme Adam Daifallah, un autre étudiant boursier de l'Institut fraser 9 et fellow de l'IEDM.
Ezra Levant, un autre invité du RLQ, vient de publier un livre sur les vertus morales des sables bitumineux albertains : « Ethical oil ». Et précisément, Koch Industries est l’une des compagnies pétrolières qui dominent l’exploitation polluante du pétrole albertain. Ezra Levant a d’ailleurs brillamment débuté sa carrière conservatrice en étant Summer Fellow à la Koch Foundation, puis en travaillant pour l’Institut Fraser10.
Si l’argent du groupe Koch, via Americans for Prosperity a contribué à organiser plus de 1 000 Tea Party aux USA11,12… il en a aussi organisé un, le 23 octobre dernier, au Québec, via l’Institut Fraser.
Lorsque le « mouvement populaire » du RLQ assure la promotion du « climato-scepticisme », ce n'est que le discours de ces 2 des think tanks ultra-libéraux et conservateurs13 qu’il reprend, et ce sont bien les intérêts de la famille Koch qui s’expriment à travers eux. Moins d’État pour des sociétés pétrolières comme Koch c’est moins d’impôts, c’est avant tout plus de bénéfices, et un droit de polluer jamais remis en question.
Défier l’establisment médiatique
Le Tea Party a également reçu l’appui du magnat de la presse, Rupert Murdoch, directeur de Fox News14. Glenn Beck, un de ses « journalistes », mormon born-again, conservateur, sioniste radical assumé, y joue un rôle important.
Au Québec, le RLQ entend, lui aussi, tout comme le Tea Party « défier l’establishment médiatique », et son Rupert Murdoch québécois s’appelle Pierre Karl Péladeau, à la tête de son empire médiatique.
Quebecor était présent par un stand lors de la conférence du RLQ, distribuant gratuitement le Journal de Québec. Quant à savoir qui jouera le rôle de Glenn Beck, le choix est large entre ses chroniqueurs et journalistes : Richard Martineau, Joseph Facal, Nathalie Elgaraby (de l’IEDM, ex directrice de l’Institut Fraser), Éric Duhaime, etc.
Notons également que Quebecor imprime la revue « Perspectives » de l’institut Fraser. C’est également l’ex-employeur de Tony Teneycke, le premier invité d’honneur du RLQ, remplacé finalement par Ezra Levant, lui aussi employé du groupe par le biais de SUN TV.
Lorsque le RLQ parle de « défier l’establishment », il faut donc entendre la défense des intérêts de Quebecor et sa volonté de prendre un virage ultra-conservateur. Moins d’État ici, signifie surtout moins de réglementations, plus de revenus, moins de syndicats, moins de CRTC.
« Réformer » le « modèle québécois », développer les gaz de schistes
Et le RLQ, quand il se fait l’avocat d’une coupe à blanc dans le « modèle québécois » tient également le même discours que l’Institut Fraser ou l’IEDM. Il défend également les intérêts de firmes d’assurance privées comme par exemple toutes celles que détient Paul Desmarais, dont la femme, Hélène, préside également le conseil d’administration de l’IEDM.
La famille Desmarais possède aussi des parts importantes dans le gaz naturel via le groupe Suez, et l’IEDM, tout comme l’institut Fraser, prépare leur ruée vers l’Est et le gaz de schiste du Québec.
Il donne la parole au patronat15 de ce secteur pourtant largement déréglementé16 qui plaide pour encore moins de taxe, de contrôle et de permis. C’est d’ailleurs aussi la position de Jacques Brassard et Reynald du Berger, deux autres invités du RLQ.
Loin d’être réformiste, cette droite assumée fait l’apologie d’une véritable révolution dans laquelle les plus riches refusent toute redistribution de la richesse, et la monopolisent, en toute liberté... pour eux !
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Nous avons besoin de faire comme la gauche et nous regrouper c'est le pourquoi du réseau liberté Québec c'est justement dit dans le nom. Il est important de s'acouder aux chercheurs de droite car nous avons besoin de chiffres pour faire des constats et pour trouver des solutions. Les prochaines rencontres sont supposé se concentrer plus sur les participants que sur les conférenciers. Joanne a salué tout ce beau monde. Ils étaient très fier d'avoir attiré l'attention de tout ce beau monde.Earendil a écrit : imprimer
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Du Tea Party au Réseau Liberté Québec
09 novembre 2010
Stéphane Nicolas
Joanne Marcotte, la fondatrice du Réseau Liberté Québec (RLQ), l’affirme à qui veut l’entendre, le « Réseau Liberté Québec » est un « mouvement populaire », « grassroots » composé de citoyens préoccupés par les idéaux de « liberté et de responsabilités individuelles ». Éric Duhaime, un autre fondateur du RLQ, ne se cache pas de vouloir implanter un Tea Party québécois1. Comme nous le verrons, la comparaison est juste à plus d’un titre puisque le RLQ, tout comme le Tea Party, est largement appuyé par les mêmes think tanks et les mêmes bailleurs de fonds issus de grands lobbys privés.
Tea party, think tanks et Koch Industries
Le Tea Party, cet autre « mouvement grassroots », est notamment commandité par le think tank Freedom Works2. Ce groupe de pression est très actif ; il assure avoir « formé » plus de 150 000 personnes à sa doctrine ultralibérale, une copie conforme du discours officiel du RLQ : «Moins d’impôts, moins de gouvernement, plus de liberté».
Freedom Works dispose d’un budget annuel de « 10 millions de dollars », auquel contribuent largement les frères Koch3. Charles et David Koch ont en effet donné, via leurs fondations ou des dons privés, environ 8 millions de dollars au groupe Citizens for a Sound Economy, lequel deviendra Freedom Works.
Il faut dire que le groupe Koch Indutries, un puissant groupe pétrolier du Kansas, a largement les moyens d’investir dans ces mouvements avec 98 milliards de dollars de revenus en 2009, dont 40 milliards pour les seuls frères Koch (180 000 $ par minute)4, on est loin des classes populaires...
Les mêmes frères Koch financent plus d’une trentaine de groupes de pression qui démentent tous en bloc le réchauffement climatique. De 1997 à 2008, leurs généreuses contributions à ces groupes se sont élevées à plus de 48,5 millions de dollars5.
Le but de l’opération est simple : utiliser les influences intellectuelle et médiatique de ces think tanks afin de mettre en scène une « expertise » et convaincre l’opinion publique que le réchauffement climatique n’existe pas, ou que l’Homme n’en est pas responsable ou encore qu’il ne sert à rien d’agir… et surtout éviter d’inclure les coûts environnementaux dans la production du pétrole, ou d’en demander un contrôle démocratique.
Koch au Canada : RLQ, l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal
Au Canada, l’Institut Fraser a reçu plus de 175 000$ de la famille Koch de 2005 à 20086. Et l’investissement est rentable puisque le think tank assure une bonne diffusion des idées « climato-sceptiques » par la publication d’articles, d’entrevues, de films qui dénoncent « l’alarmisme des environnementalistes »7,et sa participation au « climate-gate ».
C’est ce même Institut Fraser qui appuie le RLQ. Présent par un kiosque à l’entrée de sa conférence publique du 23 octobre dernier. C’est aussi l’Institut Fraser qui jalonne la carrière de Éric Duhaime, co-fondateur du RLQ, depuis son stage de maîtrise à l’Institut jusqu’à ses plus récents écrits8.
Éric Duhaime travaille également pour l’Institut Economique de Montréal (IEDM) fondé par la même personne que l’Institut Fraser : Michaël Walker. Son directeur, Michel Kelly-Gagnon était présent le 23 octobre dernier, tout comme celle de l'institut Fraser (et ex-directrice de l'IEDM), Tasha Keiriddine, une conférencière du RLQ, comme Maxime Bernier, le vice-président de l'IEDM, conférencier du RLQ également, tout comme Adam Daifallah, un autre étudiant boursier de l'Institut fraser 9 et fellow de l'IEDM.
Ezra Levant, un autre invité du RLQ, vient de publier un livre sur les vertus morales des sables bitumineux albertains : « Ethical oil ». Et précisément, Koch Industries est l’une des compagnies pétrolières qui dominent l’exploitation polluante du pétrole albertain. Ezra Levant a d’ailleurs brillamment débuté sa carrière conservatrice en étant Summer Fellow à la Koch Foundation, puis en travaillant pour l’Institut Fraser10.
Si l’argent du groupe Koch, via Americans for Prosperity a contribué à organiser plus de 1 000 Tea Party aux USA11,12… il en a aussi organisé un, le 23 octobre dernier, au Québec, via l’Institut Fraser.
Lorsque le « mouvement populaire » du RLQ assure la promotion du « climato-scepticisme », ce n'est que le discours de ces 2 des think tanks ultra-libéraux et conservateurs13 qu’il reprend, et ce sont bien les intérêts de la famille Koch qui s’expriment à travers eux. Moins d’État pour des sociétés pétrolières comme Koch c’est moins d’impôts, c’est avant tout plus de bénéfices, et un droit de polluer jamais remis en question.
Défier l’establisment médiatique
Le Tea Party a également reçu l’appui du magnat de la presse, Rupert Murdoch, directeur de Fox News14. Glenn Beck, un de ses « journalistes », mormon born-again, conservateur, sioniste radical assumé, y joue un rôle important.
Au Québec, le RLQ entend, lui aussi, tout comme le Tea Party « défier l’establishment médiatique », et son Rupert Murdoch québécois s’appelle Pierre Karl Péladeau, à la tête de son empire médiatique.
Quebecor était présent par un stand lors de la conférence du RLQ, distribuant gratuitement le Journal de Québec. Quant à savoir qui jouera le rôle de Glenn Beck, le choix est large entre ses chroniqueurs et journalistes : Richard Martineau, Joseph Facal, Nathalie Elgaraby (de l’IEDM, ex directrice de l’Institut Fraser), Éric Duhaime, etc.
Notons également que Quebecor imprime la revue « Perspectives » de l’institut Fraser. C’est également l’ex-employeur de Tony Teneycke, le premier invité d’honneur du RLQ, remplacé finalement par Ezra Levant, lui aussi employé du groupe par le biais de SUN TV.
Lorsque le RLQ parle de « défier l’establishment », il faut donc entendre la défense des intérêts de Quebecor et sa volonté de prendre un virage ultra-conservateur. Moins d’État ici, signifie surtout moins de réglementations, plus de revenus, moins de syndicats, moins de CRTC.
« Réformer » le « modèle québécois », développer les gaz de schistes
Et le RLQ, quand il se fait l’avocat d’une coupe à blanc dans le « modèle québécois » tient également le même discours que l’Institut Fraser ou l’IEDM. Il défend également les intérêts de firmes d’assurance privées comme par exemple toutes celles que détient Paul Desmarais, dont la femme, Hélène, préside également le conseil d’administration de l’IEDM.
La famille Desmarais possède aussi des parts importantes dans le gaz naturel via le groupe Suez, et l’IEDM, tout comme l’institut Fraser, prépare leur ruée vers l’Est et le gaz de schiste du Québec.
Il donne la parole au patronat15 de ce secteur pourtant largement déréglementé16 qui plaide pour encore moins de taxe, de contrôle et de permis. C’est d’ailleurs aussi la position de Jacques Brassard et Reynald du Berger, deux autres invités du RLQ.
Loin d’être réformiste, cette droite assumée fait l’apologie d’une véritable révolution dans laquelle les plus riches refusent toute redistribution de la richesse, et la monopolisent, en toute liberté... pour eux !
Prière et chant religieux
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
(Québec) Un an après les querelles internes qui ont fait sombrer l'ADQ et mené à l'arrivée de Gérard Deltell à sa tête, l'ancien parti de Mario Dumont panse ses plaies et pourrait même renaître sous une nouvelle appellation et avec deux députés de plus.
Éric Caire et Marc Picard, qui ont quitté ce parti l'an dernier, reconnaissent aujourd'hui que la porte s'est entrouverte à un retour au bercail. Il reste toutefois des points très délicats à régler avant d'en arriver à une telle entente, mais les discussions sont engagées, ont révélé les deux députés.
«J'ai une bonne communication avec Gérard, a révélé Caire au Soleil. Vous savez, on est des êtres humains, et la course au leadership a laissé des blessures à un peu tout le monde et je pense que chacun de notre côté, on avait besoin de temps. Maintenant, on travaille sur un autre agenda : la prochaine élection générale.
«On est tous un peu conscients qu'il va y avoir des gestes à poser. Parce qu'actuellement, les gens de centre droite ou de droite au Québec sont un peu dispersés. On travaille dans la perspective que tout ce monde-là soit capable de se réunir sous la même bannière.»
Marc Picard estime que la situation demandera de l'audace : «Ça va prendre plus qu'essayer simplement de réanimer l'ADQ. Dans mon comté, on parle beaucoup plus de la création d'un nouveau parti que de l'ADQ. Je ne vous cacherai pas que nous sommes en discussion avec M. Deltell pour essayer de créer un mouvement. Est-ce que ça va passer par un retour à l'ADQ, je ne peux pas vous dire. Il est beaucoup trop tôt, mais on essaie de trouver une mécanique pour donner un souffle nouveau à la droite.»
Même si la volonté est là, les moyens pour y parvenir ne sont pas encore identifiés.
«Le véhicule importe peu pour moi, explique Picard. Ça peut être un nouveau parti, ça peut être une version améliorée de l'ADQ, mais idéalement, c'est de créer une grande coalition. C'est certain que le véhicule de l'ADQ est très amoché. Les gens ont été très déçus par l'expérience de 2007. Ça va prendre un lifting impressionnant pour changer ça.»
Éric Caire a le même doute : «Est-ce que ce serait possible de renflouer l'ADQ et de la ramener dans le giron des partis majeurs au Québec? Peut-être. Mais le temps et l'énergie nous manquent à mon avis.»
Ancien critique à la Santé, Caire opte pour un véhicule neuf. «Je vois ça un peu comme le discours qu'on avait sur le CHUM. Est-ce que c'est préférable de construire du neuf sur un terrain vague, ou de démolir Saint-Luc et de reconstruire là-dessus?»
Beaucoup à offrir
Il signale que l'ADQ a beaucoup à offrir : son groupe parlementaire, son budget de recherche, sa permanence, une organisation politique.
«Mais il y a des gens d'une mouvance de centre droite qui n'ont jamais vu, à l'ADQ, le véhicule de leurs idées. Il y a des gens qui ont été à l'ADQ, et qui pensent maintenant que l'ADQ n'est plus le bon véhicule.
«Si tu veux coaliser ces gens-là, tu as deux choix : ou tu réussis à les convaincre que l'ADQ est un bon véhicule, ce que tu n'as jamais réussi à faire, ou eux réussissent à te convaincre que l'ADQ n'est plus le bon véhicule, et tu mets ce que l'ADQ peut amener au service de quelque chose de plus grand.»
Par ailleurs, ni Caire ni Picard ne comptent sur Johanne Marcotte ou Éric Duhaime pour réunir la droite.
«Moi, je les définis comme des purs et durs de la droite, un peu comme le SPQ Libre du Parti québécois. Je ne pense pas que les Québécois se reconnaissent là-dedans. Je suis allé à leur activité, j'en ai pris et j'en ai laissé. Ce n'est pas le genre de droite que les gens veulent», explique Marc Picard.
«Par expérience, je te dirai : qui se ressemble s'assemble, dit Caire. Je pense qu'on doit représenter un courant de centre droite. La vraie question, c'est : est-ce que Mme Marcotte serait intéressée par ça?»
Des bons coups aussi
Éric Caire critique par ailleurs le comportement de Mme Marcotte et de M. Duhaime à l'émission Tout le monde en parle. «La petite séquence sur l'incompétence de l'ADQ, j'ai trouvé que Mme Marcotte et M. Duhaime étaient restés bien muets pour deux personnes qui ont été adéquistes. N'oublions pas qu'en 2007, Éric Duhaime était l'un des principaux conseillers de Mario Dumont. Donc il faisait partie des incompétents? Et Mme Marcotte doit son poste de coprésidente du comité Castonguay à l'ADQ.
«Moi, j'aurais aimé entendre ces gens-là défendre ce qui s'est fait de bien. On a fait des erreurs et on a eu ce qu'on méritait. Mais on a fait des bons coups aussi.»
Le Soleil a tenté mardi d'obtenir une réaction à ces déclarations au bureau de Gérard Deltell. Son porte-parole a reconnu l'existence de discussions harmonieuses avec les deux indépendants, mais il a déclaré qu'il était prématuré d'en tirer des conclusions.
Éric Caire et Marc Picard, qui ont quitté ce parti l'an dernier, reconnaissent aujourd'hui que la porte s'est entrouverte à un retour au bercail. Il reste toutefois des points très délicats à régler avant d'en arriver à une telle entente, mais les discussions sont engagées, ont révélé les deux députés.
«J'ai une bonne communication avec Gérard, a révélé Caire au Soleil. Vous savez, on est des êtres humains, et la course au leadership a laissé des blessures à un peu tout le monde et je pense que chacun de notre côté, on avait besoin de temps. Maintenant, on travaille sur un autre agenda : la prochaine élection générale.
«On est tous un peu conscients qu'il va y avoir des gestes à poser. Parce qu'actuellement, les gens de centre droite ou de droite au Québec sont un peu dispersés. On travaille dans la perspective que tout ce monde-là soit capable de se réunir sous la même bannière.»
Marc Picard estime que la situation demandera de l'audace : «Ça va prendre plus qu'essayer simplement de réanimer l'ADQ. Dans mon comté, on parle beaucoup plus de la création d'un nouveau parti que de l'ADQ. Je ne vous cacherai pas que nous sommes en discussion avec M. Deltell pour essayer de créer un mouvement. Est-ce que ça va passer par un retour à l'ADQ, je ne peux pas vous dire. Il est beaucoup trop tôt, mais on essaie de trouver une mécanique pour donner un souffle nouveau à la droite.»
Même si la volonté est là, les moyens pour y parvenir ne sont pas encore identifiés.
«Le véhicule importe peu pour moi, explique Picard. Ça peut être un nouveau parti, ça peut être une version améliorée de l'ADQ, mais idéalement, c'est de créer une grande coalition. C'est certain que le véhicule de l'ADQ est très amoché. Les gens ont été très déçus par l'expérience de 2007. Ça va prendre un lifting impressionnant pour changer ça.»
Éric Caire a le même doute : «Est-ce que ce serait possible de renflouer l'ADQ et de la ramener dans le giron des partis majeurs au Québec? Peut-être. Mais le temps et l'énergie nous manquent à mon avis.»
Ancien critique à la Santé, Caire opte pour un véhicule neuf. «Je vois ça un peu comme le discours qu'on avait sur le CHUM. Est-ce que c'est préférable de construire du neuf sur un terrain vague, ou de démolir Saint-Luc et de reconstruire là-dessus?»
Beaucoup à offrir
Il signale que l'ADQ a beaucoup à offrir : son groupe parlementaire, son budget de recherche, sa permanence, une organisation politique.
«Mais il y a des gens d'une mouvance de centre droite qui n'ont jamais vu, à l'ADQ, le véhicule de leurs idées. Il y a des gens qui ont été à l'ADQ, et qui pensent maintenant que l'ADQ n'est plus le bon véhicule.
«Si tu veux coaliser ces gens-là, tu as deux choix : ou tu réussis à les convaincre que l'ADQ est un bon véhicule, ce que tu n'as jamais réussi à faire, ou eux réussissent à te convaincre que l'ADQ n'est plus le bon véhicule, et tu mets ce que l'ADQ peut amener au service de quelque chose de plus grand.»
Par ailleurs, ni Caire ni Picard ne comptent sur Johanne Marcotte ou Éric Duhaime pour réunir la droite.
«Moi, je les définis comme des purs et durs de la droite, un peu comme le SPQ Libre du Parti québécois. Je ne pense pas que les Québécois se reconnaissent là-dedans. Je suis allé à leur activité, j'en ai pris et j'en ai laissé. Ce n'est pas le genre de droite que les gens veulent», explique Marc Picard.
«Par expérience, je te dirai : qui se ressemble s'assemble, dit Caire. Je pense qu'on doit représenter un courant de centre droite. La vraie question, c'est : est-ce que Mme Marcotte serait intéressée par ça?»
Des bons coups aussi
Éric Caire critique par ailleurs le comportement de Mme Marcotte et de M. Duhaime à l'émission Tout le monde en parle. «La petite séquence sur l'incompétence de l'ADQ, j'ai trouvé que Mme Marcotte et M. Duhaime étaient restés bien muets pour deux personnes qui ont été adéquistes. N'oublions pas qu'en 2007, Éric Duhaime était l'un des principaux conseillers de Mario Dumont. Donc il faisait partie des incompétents? Et Mme Marcotte doit son poste de coprésidente du comité Castonguay à l'ADQ.
«Moi, j'aurais aimé entendre ces gens-là défendre ce qui s'est fait de bien. On a fait des erreurs et on a eu ce qu'on méritait. Mais on a fait des bons coups aussi.»
Le Soleil a tenté mardi d'obtenir une réaction à ces déclarations au bureau de Gérard Deltell. Son porte-parole a reconnu l'existence de discussions harmonieuses avec les deux indépendants, mais il a déclaré qu'il était prématuré d'en tirer des conclusions.
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Blogue de Joanne Marcotte
Une droite québécoise: un contrepoids essentiel (1 de 3)
10 novembre 2010 à 12:46 · Classé sous Modèle québécois, Réseau Liberté-Québec
Contrepoids: Masse utilisée pour contrebalancer le poids d’une charge lourde.
Dans une culture où le “consensus social”, le “dialogue entre partenaires” et le “politically correct” sont rois, il semble bien que le Réseau Liberté-Québec bouscule certaines sensibilités et insécurise le clan des privilégiés.
Bien sûr, les attaques les plus invraisemblables viendront des syndicalo-socialistes. La démonstration est sans équivoque: ces gens-là vont user de toutes les stratégies possibles et recourir à toutes les absurdités inimaginables (notamment l’hilarante idée que le RLQ serait financé par un groupe pétrolier du Kansas!) pour tenter de discréditer et de tuer dans l’oeuf une réflexion qui remet en cause leurs acquis.
Devant cette montée de bazookas (!), on peut bien s’en offusquer ou en rire, mais on devra avouer qu’elle est tout de même respectable. Le camp du Non est organisé, extrêmement bien financé, clairement campé et efficace. Leur agenda est clair et les résultats sont indéniables. Après plusieurs décennies de “combats”, le Québec est la nation où l’État continue d’engraisser.
Malheureusement pour eux, les voix bruyantes du camp du Non ne réalisent pas encore qu’elles ont déjà perdu la bataille.
Que les Québecois choisissent d’attendre le huissier comme l’a fait la Grèce ou qu’ils choisissent par eux-mêmes et comme le fait la Grande-Bretagne, des réformes salutaires pour l’avenir, la sociale-démocratie se meurt partout en Occident. (voir l’exemple de la Suède). Le poids de l’endettement public, la culture de la gratuité subventionnée et de la revendication, de même que l’irresponsabilité des gouvernements ont atteint leurs limites.
Il nous faut donc être reconnaissants des sorties de cette gauche syndicalo-corporatiste. Aucune ambiguïté de leur part. Clarté dans leurs intentions. Aucune pudeur et d’un sans-gêne déconcertant. Voilà de véritables guerriers!
Ils auront beau être dans le déni, s’illusionner quant à la pérennité de leur modèle, s’enrober de beaux discours: bon sang, ils se battent sur la place publique pour préserver les extraordinaires avantages financiers que nos gouvernements leur ont consentis et ils y réussissent jusqu’à aujourd’hui.
Non. La faiblesse n’est pas de leur côté. Comme l’exprime Mario Roy dans ces trois éditoriaux, le “Québec est un amputé de guerre – de la guerre politique – auquel il manque le bras droit”. Pas étonnant que “l’espace public réservé aux idées demeure obstinément orthodoxe, prévisible et unipolaire.”
La faiblesse est donc bel et bien la nôtre et se situe bien davantage dans l’absence d’un contrepoids visible, assumé, affirmé, organisé, fier et crédible, ce que vise à corriger (au moins, en partie) le mouvement Réseau Liberté-Québec.
Et la faiblesse, ne l’oublions pas, est également dans l’expression de la lâcheté de nos élites politiques qui, à l’exception d’un Gérard Deltell (reconnaissons-lui ça), font reposer leur discours sur l’assentiment des manifestants qui ont des billets de saison devant l’Assemblée nationale.
À suivre… Les véritables immobilistes (2 de 3)
Une droite québécoise: un contrepoids essentiel (1 de 3)
10 novembre 2010 à 12:46 · Classé sous Modèle québécois, Réseau Liberté-Québec
Contrepoids: Masse utilisée pour contrebalancer le poids d’une charge lourde.
Dans une culture où le “consensus social”, le “dialogue entre partenaires” et le “politically correct” sont rois, il semble bien que le Réseau Liberté-Québec bouscule certaines sensibilités et insécurise le clan des privilégiés.
Bien sûr, les attaques les plus invraisemblables viendront des syndicalo-socialistes. La démonstration est sans équivoque: ces gens-là vont user de toutes les stratégies possibles et recourir à toutes les absurdités inimaginables (notamment l’hilarante idée que le RLQ serait financé par un groupe pétrolier du Kansas!) pour tenter de discréditer et de tuer dans l’oeuf une réflexion qui remet en cause leurs acquis.
Devant cette montée de bazookas (!), on peut bien s’en offusquer ou en rire, mais on devra avouer qu’elle est tout de même respectable. Le camp du Non est organisé, extrêmement bien financé, clairement campé et efficace. Leur agenda est clair et les résultats sont indéniables. Après plusieurs décennies de “combats”, le Québec est la nation où l’État continue d’engraisser.
Malheureusement pour eux, les voix bruyantes du camp du Non ne réalisent pas encore qu’elles ont déjà perdu la bataille.
Que les Québecois choisissent d’attendre le huissier comme l’a fait la Grèce ou qu’ils choisissent par eux-mêmes et comme le fait la Grande-Bretagne, des réformes salutaires pour l’avenir, la sociale-démocratie se meurt partout en Occident. (voir l’exemple de la Suède). Le poids de l’endettement public, la culture de la gratuité subventionnée et de la revendication, de même que l’irresponsabilité des gouvernements ont atteint leurs limites.
Il nous faut donc être reconnaissants des sorties de cette gauche syndicalo-corporatiste. Aucune ambiguïté de leur part. Clarté dans leurs intentions. Aucune pudeur et d’un sans-gêne déconcertant. Voilà de véritables guerriers!
Ils auront beau être dans le déni, s’illusionner quant à la pérennité de leur modèle, s’enrober de beaux discours: bon sang, ils se battent sur la place publique pour préserver les extraordinaires avantages financiers que nos gouvernements leur ont consentis et ils y réussissent jusqu’à aujourd’hui.
Non. La faiblesse n’est pas de leur côté. Comme l’exprime Mario Roy dans ces trois éditoriaux, le “Québec est un amputé de guerre – de la guerre politique – auquel il manque le bras droit”. Pas étonnant que “l’espace public réservé aux idées demeure obstinément orthodoxe, prévisible et unipolaire.”
La faiblesse est donc bel et bien la nôtre et se situe bien davantage dans l’absence d’un contrepoids visible, assumé, affirmé, organisé, fier et crédible, ce que vise à corriger (au moins, en partie) le mouvement Réseau Liberté-Québec.
Et la faiblesse, ne l’oublions pas, est également dans l’expression de la lâcheté de nos élites politiques qui, à l’exception d’un Gérard Deltell (reconnaissons-lui ça), font reposer leur discours sur l’assentiment des manifestants qui ont des billets de saison devant l’Assemblée nationale.
À suivre… Les véritables immobilistes (2 de 3)
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Entrevue de Denis Julien: Comment parle-t-on de la droite?
10 novembre 2010 à 16:42 ·
Denis Julien analyse les “terrains politiques” en redéfinition au Québec et raconte comment il perçoit les interventions du panel (Antoine Robitaille, Josée Boileau, Joseph Facal) de Bazzo.tv portant sur les participants au Réseau Liberté-Québec.
Le Québec choisira-t-il de se comporter comme la Grèce ou comme la Grande-Bretagne?
Comment caractérise-t-on les élites de droite de la Grande-Bretagne? (ex: David Cameron, Nick Clegg)
Les atouts de la Grande-Bretagne et l’importance de la croissance du service de la dette (les intérêts sur la dette)
Opinions sur les propos de Joseph Facal
Une réplique à Marc Picard qui qualifie (selon les médias), le Réseau Liberté-Québec comme étant des “purs et durs” de la droite
Mention et commentaire sur un des éditoriaux de Mario Roy de La Presse et portant sur la droite québécoise
Voici l'audio:
http://www.radioego.com/ego/listen/6153" onclick="window.open(this.href);return false;
10 novembre 2010 à 16:42 ·
Denis Julien analyse les “terrains politiques” en redéfinition au Québec et raconte comment il perçoit les interventions du panel (Antoine Robitaille, Josée Boileau, Joseph Facal) de Bazzo.tv portant sur les participants au Réseau Liberté-Québec.
Le Québec choisira-t-il de se comporter comme la Grèce ou comme la Grande-Bretagne?
Comment caractérise-t-on les élites de droite de la Grande-Bretagne? (ex: David Cameron, Nick Clegg)
Les atouts de la Grande-Bretagne et l’importance de la croissance du service de la dette (les intérêts sur la dette)
Opinions sur les propos de Joseph Facal
Une réplique à Marc Picard qui qualifie (selon les médias), le Réseau Liberté-Québec comme étant des “purs et durs” de la droite
Mention et commentaire sur un des éditoriaux de Mario Roy de La Presse et portant sur la droite québécoise
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
a la pas mentionné que les étudiants au royaume unis ont justement manifesté violement contre la hausse des frais scolaire
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Les véritables immobilistes (2e de 3) blogue de Joanne Marcotte
Depuis le lancement du Réseau Liberté-Québec le 1er septembre dernier, combien de fois ai-je entendu de la part de sympathisants des commentaires du type:
« Je trouve extraordinaire ce que vous faites, ne lâchez pas… mais faites attention aux mots. Vous savez, la droite au Québec, ça fait peur… »;
« Il y aurait beaucoup plus de gens qui seraient sympathiques à votre cause si vous vous montriez un peu plus pragmatiques et rassembleurs »;
« Le débat gauche/droite, c’est un débat stérile… mais lâchez pas. Vous dites les vraies affaires »;
« Ah, les étiquettes gauche et droite, on n’a vraiment pas besoin de ça; ce qui compte, ce sont des solutions qui marchent! », etc.
« Oui, mais: À quoi ça sert si vous n’aboutissez pas à un parti politique? »
De toute évidence, toutes ces personnes n’ont pas l’habitude d’un mouvement citoyen à la droite de l’échiquier politique. Et ils sont en peine d’imaginer qu’un tel mouvement de citoyens puisse exister à l’extérieur d’un parti politique. C’est le cas, par exemple, des gens qui aux lendemains du lancement du Réseau, l’associait à un « SPQ-Libre » de l’ADQ alors que pour le qualifier comme tel, il aurait fallu minimalement être une entité interne à l’ADQ. Enfin…
Pas évident non plus d’être à contre-courant dans un Québec où on a peur des mots. Après tout, dans un régime où à peu près tout le monde dépend directement ou indirectement du gouvernement ou d’une société d’État, d’une subvention, d’une bourse de recherche, ou de contrats de consultation auprès de l’employeur étatique (Ah les études!), bien courageux celui ou celle qui osera critiquer trop sévèrement la main qui le nourrit.
Avouons-le: Ils sont finalement bien rares les citoyens véritablement libres au Québec!
DÉJÀ VU…
Mais les commentaires dont je fais mention plus haut, je les ai à peu près tous entendus lorsque Denis et moi avons écrit et produit le documentaire politique L’Illusion tranquille. Dénoncer l’hypocrisie du modèle québécois, relever le caractère religieux des syndicats, comparer les élites syndicales au clergé d’antan, réinterroger l’universalité des programmes sociaux: disons que nous nous étions placés au front.
Mais si il y a 4 ans ces propos relevaient du sacrilège, force est d’admettre qu’aujourd’hui, le pouvoir syndical et l’universalité des programmes sociaux sont bel et bien remis en question, du moins, privément dans les salons, comme nous le racontait Denise Bombardier dans une de ses chroniques.
LE BESOIN D’ALLER AU-DELÀ DU DIAGNOSTIC
Mais quatre ans plus tard, on boucle encore dans le diagnostic. Étude après étude, rapport après rapport, les uns tentent de convaincre les autres que les heures sont comptées et puis, on en reste là. La question demeure: le Québec choisira-t-il de se comporter comme la Grèce ou comme la Grande-Bretagne?
Alors que de tous les côtés, on dénonce l’immobilisme, le vide politique, la panne de leadership et le cynisme d’une population désengagée, le camp de la revendication lui, les guerriers du statu quo, eux, demandent et obtiennent. Comment les blâmer?
LES VÉRITABLES IMMOBILISTES
Non. Les véritables immobilistes au Québec ne sont pas de ce groupe. Les véritables immobilistes du Québec appartiennent à cette catégorie de personnes qui n’osent plus dénoncer et qui ont baissé les bras.
Et ce sont ceux qui se taisent, laissent faire et se laissent faire.
Les véritables immobilistes du Québec ne sont pas tant ces gens qui adroitement ou maladroitement, se risquent à bousculer à gauche comme à droite.
Ce sont ceux qui se taisent, les élites complices dans le silence.
Les syndiqués qui n’osent pas contester leurs élites syndicales, les académiciens qui nuancent leurs propos de peur d’offusquer le Ministre, les employés des secteurs de la santé et de l’éducation qui n’osent pas contester la rigidité de leurs conventions collectives, les entreprises qui ne dévoilent pas les pressions qu’elles subissent de peur de salir l’ensemble de l’industrie.
Et puis, ce sont ces fonctionnaires qui attendent l’heure de la retraite pour dénoncer les travers bureaucratiques de la machine gouvernementale. N’avez-vous pas remarqué la soudaine production d’essais dénonciateurs de la part des fraîchement retraités de la fonction publique?
Les participants au Réseau Liberté-Québec ne se tairont pas et ne se cacheront pas derrière l’anonymat. Et de la même façon qu’il y a 4 ans, nous avons travaillé à éliminer les tabous gravitant autour du modèle québécois et de l’universalité des solutions mur à mur gouvernementales, le Réseau forcera le débat sur un axe gauche-droite, au grand dam des oreilles sensibles et pudiques.
Demain: L’axe gauche-droite
Depuis le lancement du Réseau Liberté-Québec le 1er septembre dernier, combien de fois ai-je entendu de la part de sympathisants des commentaires du type:
« Je trouve extraordinaire ce que vous faites, ne lâchez pas… mais faites attention aux mots. Vous savez, la droite au Québec, ça fait peur… »;
« Il y aurait beaucoup plus de gens qui seraient sympathiques à votre cause si vous vous montriez un peu plus pragmatiques et rassembleurs »;
« Le débat gauche/droite, c’est un débat stérile… mais lâchez pas. Vous dites les vraies affaires »;
« Ah, les étiquettes gauche et droite, on n’a vraiment pas besoin de ça; ce qui compte, ce sont des solutions qui marchent! », etc.
« Oui, mais: À quoi ça sert si vous n’aboutissez pas à un parti politique? »
De toute évidence, toutes ces personnes n’ont pas l’habitude d’un mouvement citoyen à la droite de l’échiquier politique. Et ils sont en peine d’imaginer qu’un tel mouvement de citoyens puisse exister à l’extérieur d’un parti politique. C’est le cas, par exemple, des gens qui aux lendemains du lancement du Réseau, l’associait à un « SPQ-Libre » de l’ADQ alors que pour le qualifier comme tel, il aurait fallu minimalement être une entité interne à l’ADQ. Enfin…
Pas évident non plus d’être à contre-courant dans un Québec où on a peur des mots. Après tout, dans un régime où à peu près tout le monde dépend directement ou indirectement du gouvernement ou d’une société d’État, d’une subvention, d’une bourse de recherche, ou de contrats de consultation auprès de l’employeur étatique (Ah les études!), bien courageux celui ou celle qui osera critiquer trop sévèrement la main qui le nourrit.
Avouons-le: Ils sont finalement bien rares les citoyens véritablement libres au Québec!
DÉJÀ VU…
Mais les commentaires dont je fais mention plus haut, je les ai à peu près tous entendus lorsque Denis et moi avons écrit et produit le documentaire politique L’Illusion tranquille. Dénoncer l’hypocrisie du modèle québécois, relever le caractère religieux des syndicats, comparer les élites syndicales au clergé d’antan, réinterroger l’universalité des programmes sociaux: disons que nous nous étions placés au front.
Mais si il y a 4 ans ces propos relevaient du sacrilège, force est d’admettre qu’aujourd’hui, le pouvoir syndical et l’universalité des programmes sociaux sont bel et bien remis en question, du moins, privément dans les salons, comme nous le racontait Denise Bombardier dans une de ses chroniques.
LE BESOIN D’ALLER AU-DELÀ DU DIAGNOSTIC
Mais quatre ans plus tard, on boucle encore dans le diagnostic. Étude après étude, rapport après rapport, les uns tentent de convaincre les autres que les heures sont comptées et puis, on en reste là. La question demeure: le Québec choisira-t-il de se comporter comme la Grèce ou comme la Grande-Bretagne?
Alors que de tous les côtés, on dénonce l’immobilisme, le vide politique, la panne de leadership et le cynisme d’une population désengagée, le camp de la revendication lui, les guerriers du statu quo, eux, demandent et obtiennent. Comment les blâmer?
LES VÉRITABLES IMMOBILISTES
Non. Les véritables immobilistes au Québec ne sont pas de ce groupe. Les véritables immobilistes du Québec appartiennent à cette catégorie de personnes qui n’osent plus dénoncer et qui ont baissé les bras.
Et ce sont ceux qui se taisent, laissent faire et se laissent faire.
Les véritables immobilistes du Québec ne sont pas tant ces gens qui adroitement ou maladroitement, se risquent à bousculer à gauche comme à droite.
Ce sont ceux qui se taisent, les élites complices dans le silence.
Les syndiqués qui n’osent pas contester leurs élites syndicales, les académiciens qui nuancent leurs propos de peur d’offusquer le Ministre, les employés des secteurs de la santé et de l’éducation qui n’osent pas contester la rigidité de leurs conventions collectives, les entreprises qui ne dévoilent pas les pressions qu’elles subissent de peur de salir l’ensemble de l’industrie.
Et puis, ce sont ces fonctionnaires qui attendent l’heure de la retraite pour dénoncer les travers bureaucratiques de la machine gouvernementale. N’avez-vous pas remarqué la soudaine production d’essais dénonciateurs de la part des fraîchement retraités de la fonction publique?
Les participants au Réseau Liberté-Québec ne se tairont pas et ne se cacheront pas derrière l’anonymat. Et de la même façon qu’il y a 4 ans, nous avons travaillé à éliminer les tabous gravitant autour du modèle québécois et de l’universalité des solutions mur à mur gouvernementales, le Réseau forcera le débat sur un axe gauche-droite, au grand dam des oreilles sensibles et pudiques.
Demain: L’axe gauche-droite
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
L’axe gauche-droite: En construction (3 de 3)
12 novembre 2010 à 15:03 · Classé sous Droite québécoise, Modèle québécois, Réseau Liberté-Québec
Nous y voilà donc! De plus en plus de citoyens l’exigent et de plus en plus, notre élite intellectuelle le reconnaît: la question nationale et les débats constitutionnels doivent maintenant être relégués au second plan.
La priorité doit maintenant être accordée à des enjeux qu’on a malheureusement négligés: l’éducation, l’administration de la santé, l’endettement public et la protection de nos valeurs occidentales.
Depuis 50 ans, partout ailleurs en occident, l’axe gauche-droite est l’axe autour duquel gravitent les débats. Partout ailleurs, la gauche et la droite revêtent des couleurs qui s’adaptent aux caractéristiques historiques et culturelles des gens du pays. Je ne crois pas, non, qu’il existe de référent unique. Des idéaux, peut-être, mais certainement pas de cadre ou de grille uniques.
Nous ne bénéficions pas d’un tel héritage. Cet exercice n’a pas été fait au Québec, du moins, depuis l’avènement de l’État providence et de notre positionnement sur l’axe fédéraliste-souverainiste. Comme l’explique souvent Éric Duhaime, ce que nous avons développé au Québec, ce sont les camps du Oui et du Non et des analystes extraordinairement doués en matière constitutionnelle.
L’AXE GAUCHE-DROITE: VRAIMENT NÉCESSAIRE?
Et pourquoi le ferions-nous, cet exercice, se demandent certains? Est-ce vraiment nécessaire de parler de gauche et de droite? « Moi, je suis un pragmatique », nous disent-ils. « En autant que ça marche! »
Et bien, justement. Ça ne marche plus et nous n’avons plus le luxe de pouvoir choisir parmi un éventail de solutions possibles. Parce qu’il ne suffit plus d’ajouter du chlore dans la piscine. Heck, nous avons même dépassé l’étape du traitement-choc. Il va nous falloir changer l’eau de la piscine au grand complet.
Si j’utilisais l’image d’une maison, je dirais que les rénovations ne suffisent pas. Il faut changer nos fondations. Et les fondations, ce sont, dans notre cas, une culture, un ensemble de valeurs, une philosophie politique qui nous guidera dans nos prises de décisions et l’élaboration de nouvelles politiques publiques.
CONSTRUIRE L’AXE GAUCHE-DROITE
Je me risque donc à réfléchir sur papier et à définir ce que pourrait constituer l’axe gauche-droite. Bien sûr, toutes les questions ne s’y prêtent pas. L’éthique et la transparence, par exemple, ne relèvent ni de la gauche ou de la droite. Mais pour le reste, deux visions s’opposent et s’opposent clairement.
La vision que je défends en est donc une qui a nettement un préjugé favorable pour des initiatives provenant des individus, des communautés et des entreprises plutôt que pour des solutions étatiques mur à mur. Dit plus simplement, c’est moins d’État vs. plus d’État, moins d’intervention sociale et économique vs. plus d’intervention du gouverne-maman.
On dira qu’il s’agit d’une vision axée sur l’égoïsme des individus; je crois que c’est plutôt une vision qui fait confiance aux individus et qui est responsabilisante plutôt qu’une vision infantilisante et dé-responsabilisante.
Une vision qui respecterait la liberté et la responsabilité des individus oppose une culture de la contribution à une culture de la revendication, la recherche du dépassement de soi au nivellement par le bas, la compétence à l’ancienneté, le traitement au mérite à la chimère égalitariste.
Dans l’élaboration de politiques publiques, les principes d’efficacité et d’efficience nous feront opter pour des programmes ciblés et plus généreux plutôt que pour l’universalité ou encore la concurrence plutôt que des monopoles d’État.
UN INGRÉDIENT IMPORTANT: LA CONFIANCE
La confiance que nous témoignerions envers les artisans des milieux de la santé et de l’éducation nous amèneront à nous battre férocement contre la culture syndicale, l’emprise de la bureaucratie et des clauses de conventions collectives qui étouffent l’initiative des artisans.
En bout de piste, les fondations supporteront une vision du monde où l’individu, les familles, les communautés et les entreprises sont autonomes financièrement plutôt que d’être entretenus dans une culture de la dépendance et de la gratuité subventionnée.
À terme, nous partagerions une fierté qui se substituerait graduellement aux attitudes victimaires. Et puis, nous pourrions au moins avoir le sentiment que nous aurons laissé à ceux qui nous suivent un peu plus que ce que nous aurons reçu.
Les étatistes et collectivistes de ce monde aiment bien qualifier la droite de populiste, d’anti-intellectuelle et de simpliste. Ils feraient mieux d’y regarder de plus près. À mon oeil à moi, lorsque je compare les deux visions, il n’y a rien de plus simpliste que ce qu’ils prônent depuis maintenant 40 ans!
Ici c'est supposé être un tableau avec d,un côté vision d'avenir et de l'autre statu qu. Je n'ai pas été capable de le copier comme dans le texte original désolée. Voici le lien du blogue pour le tableau
VISION D’AVENIR STATU QUO
Moins d’État Plus d’État
Culture de la contribution Culture de la revendication
Confiance en l’individu Confiance en l’État
Liberté et responsabilité Gouverne-maman
Liberté de choix Solutions imposées
Dépassement de soi Nivellement vers le bas
Compétence Ancienneté
Traitement au mérite Chimère égalitariste
Confiance dans les professionnels Confiance dans la bureaucratie
Programmes ciblés plus généreux Programmes universels coûteux et inéquitables
Autonomie Dépendance
Maintenant, à vous de jouer et à compléter le tableau!
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12 novembre 2010 à 15:03 · Classé sous Droite québécoise, Modèle québécois, Réseau Liberté-Québec
Nous y voilà donc! De plus en plus de citoyens l’exigent et de plus en plus, notre élite intellectuelle le reconnaît: la question nationale et les débats constitutionnels doivent maintenant être relégués au second plan.
La priorité doit maintenant être accordée à des enjeux qu’on a malheureusement négligés: l’éducation, l’administration de la santé, l’endettement public et la protection de nos valeurs occidentales.
Depuis 50 ans, partout ailleurs en occident, l’axe gauche-droite est l’axe autour duquel gravitent les débats. Partout ailleurs, la gauche et la droite revêtent des couleurs qui s’adaptent aux caractéristiques historiques et culturelles des gens du pays. Je ne crois pas, non, qu’il existe de référent unique. Des idéaux, peut-être, mais certainement pas de cadre ou de grille uniques.
Nous ne bénéficions pas d’un tel héritage. Cet exercice n’a pas été fait au Québec, du moins, depuis l’avènement de l’État providence et de notre positionnement sur l’axe fédéraliste-souverainiste. Comme l’explique souvent Éric Duhaime, ce que nous avons développé au Québec, ce sont les camps du Oui et du Non et des analystes extraordinairement doués en matière constitutionnelle.
L’AXE GAUCHE-DROITE: VRAIMENT NÉCESSAIRE?
Et pourquoi le ferions-nous, cet exercice, se demandent certains? Est-ce vraiment nécessaire de parler de gauche et de droite? « Moi, je suis un pragmatique », nous disent-ils. « En autant que ça marche! »
Et bien, justement. Ça ne marche plus et nous n’avons plus le luxe de pouvoir choisir parmi un éventail de solutions possibles. Parce qu’il ne suffit plus d’ajouter du chlore dans la piscine. Heck, nous avons même dépassé l’étape du traitement-choc. Il va nous falloir changer l’eau de la piscine au grand complet.
Si j’utilisais l’image d’une maison, je dirais que les rénovations ne suffisent pas. Il faut changer nos fondations. Et les fondations, ce sont, dans notre cas, une culture, un ensemble de valeurs, une philosophie politique qui nous guidera dans nos prises de décisions et l’élaboration de nouvelles politiques publiques.
CONSTRUIRE L’AXE GAUCHE-DROITE
Je me risque donc à réfléchir sur papier et à définir ce que pourrait constituer l’axe gauche-droite. Bien sûr, toutes les questions ne s’y prêtent pas. L’éthique et la transparence, par exemple, ne relèvent ni de la gauche ou de la droite. Mais pour le reste, deux visions s’opposent et s’opposent clairement.
La vision que je défends en est donc une qui a nettement un préjugé favorable pour des initiatives provenant des individus, des communautés et des entreprises plutôt que pour des solutions étatiques mur à mur. Dit plus simplement, c’est moins d’État vs. plus d’État, moins d’intervention sociale et économique vs. plus d’intervention du gouverne-maman.
On dira qu’il s’agit d’une vision axée sur l’égoïsme des individus; je crois que c’est plutôt une vision qui fait confiance aux individus et qui est responsabilisante plutôt qu’une vision infantilisante et dé-responsabilisante.
Une vision qui respecterait la liberté et la responsabilité des individus oppose une culture de la contribution à une culture de la revendication, la recherche du dépassement de soi au nivellement par le bas, la compétence à l’ancienneté, le traitement au mérite à la chimère égalitariste.
Dans l’élaboration de politiques publiques, les principes d’efficacité et d’efficience nous feront opter pour des programmes ciblés et plus généreux plutôt que pour l’universalité ou encore la concurrence plutôt que des monopoles d’État.
UN INGRÉDIENT IMPORTANT: LA CONFIANCE
La confiance que nous témoignerions envers les artisans des milieux de la santé et de l’éducation nous amèneront à nous battre férocement contre la culture syndicale, l’emprise de la bureaucratie et des clauses de conventions collectives qui étouffent l’initiative des artisans.
En bout de piste, les fondations supporteront une vision du monde où l’individu, les familles, les communautés et les entreprises sont autonomes financièrement plutôt que d’être entretenus dans une culture de la dépendance et de la gratuité subventionnée.
À terme, nous partagerions une fierté qui se substituerait graduellement aux attitudes victimaires. Et puis, nous pourrions au moins avoir le sentiment que nous aurons laissé à ceux qui nous suivent un peu plus que ce que nous aurons reçu.
Les étatistes et collectivistes de ce monde aiment bien qualifier la droite de populiste, d’anti-intellectuelle et de simpliste. Ils feraient mieux d’y regarder de plus près. À mon oeil à moi, lorsque je compare les deux visions, il n’y a rien de plus simpliste que ce qu’ils prônent depuis maintenant 40 ans!
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Dernière modification par .anthurium. le lun. nov. 15, 2010 11:21 am, modifié 1 fois.
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
c'est duhaime le plus dangereux pas khadir http://www.radioego.com/ego/listen/6195
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
On voit à la réaction violente de la gauche que vous considérer Eric Duhaime comme dangereux. A pars pour les syndicats et les groupes qui se nourissent aux mamelles de l'état je me demande en quoi il est dangereux.Earendil a écrit : c'est duhaime le plus dangereux pas khadir http://www.radioego.com/ego/listen/6195
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Depuis la seule et unique rencontre du réseau liberté Québec, il y a eu un changement majeur dans la couverture médiatique , on parle plus de débat entre la gauche et la droite et c'est une bonne nouvelle et pour la gauche et pour la droite. Nous devrons être meilleur. Les meilleurs idées sont celles qui ont été "challengé"
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
.anthurium. a écrit : [...]
On voit à la réaction violente de la gauche que vous considérer Eric Duhaime comme dangereux. A pars pour les syndicats et les groupes qui se nourissent aux mamelles de l'état je me demande en quoi il est dangereux.
Pour moi il est pour la droite ce que Fallardeau et les jeunes défenseurs des patriotes sont pour la gauche : trop vers l'extrème ! Je n'aime pas les syndicats et je ne fais pas partie d'aucun groupe apte à profiter de la providence maternante de l'État mais ce gars je le piffe pas du tout et cela se situe plus au niveau de sa personnalité que des idées comme tel. Ce gars est imbu de pouvoir, il a gratté vers l'ADQ......ça pas marché alors il s'essaie ailleurs simplement, il a la fibre du gars qui veut tellement être nommé quelque part qu'il ne peut qu'être une source potable pour de la malversation versu remplir son fond électoral et par après avoir les mains liées envers ces donateurs. Même Jeff avec son passé lourd vis-à-vis l'opinion publique me semble un meilleur candidat que ce suffisant haineux.
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Moi je le trouve excellant communicateur, pédagogue,préparé intelligent... ,mais je pense que si on ne voit que lui ,on risque de se tirer dans le pied car on va le brûler. Il trace un chemin, il a la personnalité pour ça.tuberale a écrit : [...]
Pour moi il est pour la droite ce que Fallardeau et les jeunes défenseurs des patriotes sont pour la gauche : trop vers l'extrème ! Je n'aime pas les syndicats et je ne fais pas partie d'aucun groupe apte à profiter de la providence maternante de l'État mais ce gars je le piffe pas du tout et cela se situe plus au niveau de sa personnalité que des idées comme tel. Ce gars est imbu de pouvoir, il a gratté vers l'ADQ......ça pas marché alors il s'essaie ailleurs simplement, il a la fibre du gars qui veut tellement être nommé quelque part qu'il ne peut qu'être une source potable pour de la malversation versu remplir son fond électoral et par après avoir les mains liées envers ces donateurs. Même Jeff avec son passé lourd vis-à-vis l'opinion publique me semble un meilleur candidat que ce suffisant haineux.
Je ne vois pas de haine chez lui.
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Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
.anthurium. a écrit : [...]
Moi je le trouve excellant communicateur, pédagogue,préparé intelligent... ,mais je pense que si on ne voit que lui ,on risque de se tirer dans le pied car on va le brûler. Il trace un chemin, il a la personnalité pour ça.
Je ne vois pas de haine chez lui.
Peut-être parce que ta satisfaction de voir les idées de la droite prendre de l'aval te le fait moins voir comme personne?? mais le gars est haineux c'est certain, la dame qui l'accompagne à la tête du mouvement en comparaison ne l,est pas du tout. Je comparerais les 2 comme entre Facal et Legault, le premier c'est le débat des idées qui l'intéresse, le deuxième c'est être à la tête de quelque chose qui le motive en premier et il se sert des idées pour y parvenir donc il va plus attaquer les personnes qui sont en poste parce que c'est le poste en question qu'il veut et non les idées qu'ils défendent. C'est comme Brassard, lui est haineux contre la gauche pour des motifs tout à fait personnel, parce que les dirigeants du PQ l'ont écarté de son comté sous prétexte qu'ils voulaient rajeunir la députation donc il varge sur les gauchistes avec trop de hargne pour rien, on ne voit pas ses idées, on stoppe sur les insultes qu'il profère ( même différence entre Dupont et Lemay à la radio, ce dernier hait les gauchistes, le premier n'aime pas leurs idées. )
Parce que probablement en coulisse on va lui tisser un pont d'or vu sa soudaine popularité, Duhaime va se brûler tout seul par lui-même, il va aller trop loin un moment donné et il va plus nuire qu,aider finalement.........pareil que Falardeau pour la gauche. Ils ont une violence en eux qui n'a pas sa place en politique, les gens n'achètent pas parce que les gens cherchent le bonheur et être bien, pas hair et fesser sur leurs voisins continuellement.
Dernière modification par tuberale le mar. nov. 16, 2010 11:22 am, modifié 1 fois.
Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Anya a écrit : 9 Novembre 2010
08:12 am, Richard Martineau
Les superhéros
(Rappelons que Michel Arsenault, qui a répété à plusieurs reprises qu’il était contre la tenue d’une commission d’enquête sur la construction, a passé une semaine aux Bahamas sur le luxueux bateau de Tony Accurso, un entrepreneur en construction qui a profité au maximum de la générosité de la FTQ.
Monsieur, cessez donc cette démagogie. Contrairement à ce que vous semblez croire, il n'y a rien d'illégale à monter une société fructueuse, à gagner de l'argent, à s'enrichir. Et il n'y a rien d'abhérant que les personnalités puissantes se fréquentent. Ca a toujours existé, dans toutes les sociétés et à toutes les époques. Faire du populisme en citant un bateaux de luxe comme si le seul fait d'en possèder un était un crime n'est pas à votre honneur. Même remarque sur les métiers de la construction, vous citez ce noble secteur (vous ne dormez pas dans la rue que je sache...) comme s'il était synonime de milieu mafieux. Ce n'est pas par ce que quelques affaires ont émergé que tous les constructeurs sont verreux. Loin de là!!
http://www.lepost.fr/article/2010/11/16 ... omnie.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Le RLQ, un nouveau mouvement de droite au Québec
Le Réseau Liberté-Québec s'attaque au PQ
Le Réseau Liberté-Québec (RLQ) a choisi son ennemi politique pour les prochains mois: le PQ. Le groupe de droite organisera sa deuxième rencontre le samedi 16 avril, durant le congrès national du PQ.
«On n'a pas encore trouvé la salle, mais c'est certain que notre assemblée se tiendra à Montréal. Et le plus près possible du Palais des congrès, où sera le PQ», explique Joanne Marcotte, cofondatrice de ce groupe qui n'a aucune intention de se transformer en parti politique.
Le premier rassemblement du RLQ a eu lieu le 23 octobre dernier à Québec, en même temps que le conseil national du PQ, à Saint-Hyacinthe. Même si les lieux étaient différents, la date n'avait pas été choisie au hasard. La raison: Mme Marcotte estime que les péquistes gagneront les prochaines élections.
«Ils mènent dans les sondages, ils récoltent 41% des intentions de vote. Et on connaît l'influence des syndicats sur le PQ. Alors, on se prépare à les affronter. Ce qu'on se demande, c'est si le PQ formera un gouvernement majoritaire ou minoritaire. Ça dépendra du chemin que franchira l'ADQ ou un autre parti, comme une troisième voie qui prendrait racine avec François Legault.»
Rappelons que M. Legault prévoit publier un manifeste au début de l'année. Il a récemment déclaré au Devoir que 2011 serait «une grosse année» pour lui.
Le lendemain de la rencontre du RLQ, Pauline Marois fera l'objet d'un vote de confiance, le premier d'un chef péquiste depuis six ans. Mme Marcotte craint-elle que cela occulte les activités de son groupe?
«Il ne faudrait pas», répond celle qui dénonce la personnalisation du débat politique. «J'espère que les médias ne parleront pas que de cela. Ça n'intéresse pas les citoyens, ces choses-là. Au pis aller, les gens vont voir que, pendant que le PQ déblatère sur le leadership de Pauline Marois, nous parlons d'idées politiques, de liberté et de responsabilité individuelle.»
Personne au PQ n'était disponible hier pour répondre à nos questions.
La barrière de Montréal
Le RLQ tente une incursion à Montréal. Mme Marcotte concède qu'il s'agit d'un «défi». «C'est plus facile à Québec. Par exemple, on perce mieux la barrière médiatique, notamment grâce à la radio.»
Selon un sondage Segma-Le Soleil publié hier, 17% des habitants de Québec se considèrent comme de droite, comparativement à 9% dans l'ensemble de la province. Ils étaient 20% à se dire de gauche, et 14% dans la province. Moins d'habitants de Québec se disent donc de centre (64%) que dans l'ensemble de la province (78%). Précisons toutefois qu'il s'agit d'un sondage téléphonique réalisé auprès de 425 personnes, avec une marge d'erreur de 4,7%.
Contrairement à Québec, l'île de Montréal n'a élu aucun candidat de l'ADQ ou du Parti conservateur dans les dernières années. Y a-t-il une place à Montréal pour les idées de droite du RLQ?
Mme Marcotte pense que oui. «Il ne faut pas juger seulement à partir des résultats électoraux, soutient-elle. Les comportements sont presque institutionnalisés à Montréal. L'Ouest vote libéral, l'Est vote PQ. C'est un réflexe, peut-être parce que les citoyens manquent de choix.»
Elle ajoute que les Montréalais devraient former une «clientèle réceptive» aux idées du RLQ. «Ce sont peut-être les contribuables les plus désavantagés de la province. Ils héritent du fardeau fiscal provincial et du cafouillis total sur leur territoire. On n'a qu'à regarder les impôts fonciers, les déficits avec la STM, la corruption et les problèmes avec les cols bleus.»
La première rencontre du RLQ avait attiré 459 militants et des politiciens comme le conservateur Maxime Bernier et le chef de l'ADQ, Gérard Deltell. Mme Marcotte espère que le deuxième rassemblement attirera encore plus de gens. Les conférenciers et les participants aux ateliers seront annoncés le 15 février.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
Le Réseau Liberté-Québec (RLQ) a choisi son ennemi politique pour les prochains mois: le PQ. Le groupe de droite organisera sa deuxième rencontre le samedi 16 avril, durant le congrès national du PQ.
«On n'a pas encore trouvé la salle, mais c'est certain que notre assemblée se tiendra à Montréal. Et le plus près possible du Palais des congrès, où sera le PQ», explique Joanne Marcotte, cofondatrice de ce groupe qui n'a aucune intention de se transformer en parti politique.
Le premier rassemblement du RLQ a eu lieu le 23 octobre dernier à Québec, en même temps que le conseil national du PQ, à Saint-Hyacinthe. Même si les lieux étaient différents, la date n'avait pas été choisie au hasard. La raison: Mme Marcotte estime que les péquistes gagneront les prochaines élections.
«Ils mènent dans les sondages, ils récoltent 41% des intentions de vote. Et on connaît l'influence des syndicats sur le PQ. Alors, on se prépare à les affronter. Ce qu'on se demande, c'est si le PQ formera un gouvernement majoritaire ou minoritaire. Ça dépendra du chemin que franchira l'ADQ ou un autre parti, comme une troisième voie qui prendrait racine avec François Legault.»
Rappelons que M. Legault prévoit publier un manifeste au début de l'année. Il a récemment déclaré au Devoir que 2011 serait «une grosse année» pour lui.
Le lendemain de la rencontre du RLQ, Pauline Marois fera l'objet d'un vote de confiance, le premier d'un chef péquiste depuis six ans. Mme Marcotte craint-elle que cela occulte les activités de son groupe?
«Il ne faudrait pas», répond celle qui dénonce la personnalisation du débat politique. «J'espère que les médias ne parleront pas que de cela. Ça n'intéresse pas les citoyens, ces choses-là. Au pis aller, les gens vont voir que, pendant que le PQ déblatère sur le leadership de Pauline Marois, nous parlons d'idées politiques, de liberté et de responsabilité individuelle.»
Personne au PQ n'était disponible hier pour répondre à nos questions.
La barrière de Montréal
Le RLQ tente une incursion à Montréal. Mme Marcotte concède qu'il s'agit d'un «défi». «C'est plus facile à Québec. Par exemple, on perce mieux la barrière médiatique, notamment grâce à la radio.»
Selon un sondage Segma-Le Soleil publié hier, 17% des habitants de Québec se considèrent comme de droite, comparativement à 9% dans l'ensemble de la province. Ils étaient 20% à se dire de gauche, et 14% dans la province. Moins d'habitants de Québec se disent donc de centre (64%) que dans l'ensemble de la province (78%). Précisons toutefois qu'il s'agit d'un sondage téléphonique réalisé auprès de 425 personnes, avec une marge d'erreur de 4,7%.
Contrairement à Québec, l'île de Montréal n'a élu aucun candidat de l'ADQ ou du Parti conservateur dans les dernières années. Y a-t-il une place à Montréal pour les idées de droite du RLQ?
Mme Marcotte pense que oui. «Il ne faut pas juger seulement à partir des résultats électoraux, soutient-elle. Les comportements sont presque institutionnalisés à Montréal. L'Ouest vote libéral, l'Est vote PQ. C'est un réflexe, peut-être parce que les citoyens manquent de choix.»
Elle ajoute que les Montréalais devraient former une «clientèle réceptive» aux idées du RLQ. «Ce sont peut-être les contribuables les plus désavantagés de la province. Ils héritent du fardeau fiscal provincial et du cafouillis total sur leur territoire. On n'a qu'à regarder les impôts fonciers, les déficits avec la STM, la corruption et les problèmes avec les cols bleus.»
La première rencontre du RLQ avait attiré 459 militants et des politiciens comme le conservateur Maxime Bernier et le chef de l'ADQ, Gérard Deltell. Mme Marcotte espère que le deuxième rassemblement attirera encore plus de gens. Les conférenciers et les participants aux ateliers seront annoncés le 15 février.
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