Le bordel caché des Québécois

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Consult1
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Consult1 »

"Les citoyens canadiens et les résidents permanents du Canada qui participent à l’une de ces activités sexuelles interdites impliquant un enfant dans un pays étranger peuvent également être accusés et poursuivis au Canada pour des infractions liées au tourisme sexuel impliquant des enfants dans les cas où ils ne sont pas condamnés pour ces infractions dans le pays en question. "

http://www.voyage.gc.ca/publications/ch ... ts-fra.asp
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Thewinneris
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Thewinneris »

Consult1 a écrit : "Les citoyens canadiens et les résidents permanents du Canada qui participent à l’une de ces activités sexuelles interdites impliquant un enfant dans un pays étranger peuvent également être accusés et poursuivis au Canada pour des infractions liées au tourisme sexuel impliquant des enfants dans les cas où ils ne sont pas condamnés pour ces infractions dans le pays en question. "

http://www.voyage.gc.ca/publications/ch ... ts-fra.asp

Oui et c'est une très bonne chose!

Je lit tout ça et c'est vraiment dégueulasse tous ces témoigages!
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pucinette
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par pucinette »

Thewinneris a écrit : [...]



Oui et c'est une très bonne chose!
Je lit tout ça et c'est vraiment dégueulasse tous ces témoigages!

Oui tant mieux alors !
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Chico_Fan
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Chico_Fan »

Anya a écrit :Bon an, mal an, un demi-million de Québécois se rendent en République dominicaine.
C'est sûrement une erreur non, 500 000 Québécois en République par année??? :eek: Me semble que c'est énorme.
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Placeress
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Placeress »

Chico_Fan a écrit : [...]


C'est sûrement une erreur non, 500 000 Québécois en République par année??? :eek: Me semble que c'est énorme.

Bien, pas qui vont faire du touriste sexuel, j'imagine que ça comprend les simples vacanciers...
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Lison48
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Lison48 »

Chico_Fan a écrit : [...]


C'est sûrement une erreur non, 500 000 Québécois en République par année??? :eek: Me semble que c'est énorme.
Cela se peut, je vais en RD à presque tous les ans depuis 1993 et les avions sont toujours pleins. Même en 2010, je suis allée 2 fois à Punta Cana.
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Lison48
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Lison48 »

Placeress a écrit : [...]



Bien, pas qui vont faire du touriste sexuel, j'imagine que ça comprend les simples vacanciers...
:jap:
Lison de Gatineau
Chico_Fan
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Chico_Fan »

Placeress a écrit : [...]



Bien, pas qui vont faire du touriste sexuel, j'imagine que ça comprend les simples vacanciers...
C'est sûr :lol:

Mais il me semble que c'est vraiment énorme comme nombre, surtout quand on considère que la majorité des québécois y vont durant certains périodes surtout durant l'hiver.
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Lison48
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Lison48 »

Chico_Fan a écrit : [...]


C'est sûr :lol:

Mais il me semble que c'est vraiment énorme comme nombre, surtout quand on considère que la majorité des québécois y vont durant certains périodes surtout durant l'hiver.
J'y vais dans différentes périodes, à l'exception des mois d'août, septembre et octobre.
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boubillie
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par boubillie »

Gros porcs répugnants :grr:

Ça m'enrage au plus au point de lire ce genre d'histoires, illégal ou pas, c'est juste dégueulasse.
Chico_Fan
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Chico_Fan »

Pas que je veux minimiser quoi que ce soit, mais quel est l'évidence concrète dans les articles soumis que la prostitution de mineure est courante? (Il y a plusieurs articles donc peut-être que j'ai passé par dessus). La seule chose que j'ai lu c'est le journaliste qui assume que la jeune fille a 13 ans, alors qu'il y a des femmes de 18 ans qui ont l'air d'en avoir 13. C'est pas une évidence.

Faut faire attention. Même si c'est évident que la prostitution existe partout à travers le monde, et que le tourisme sexuel est une réalité, faut prendre certaines observations avec un grain de sel.

Je sais pas pour la RD, mais en Thailande ou au Cambodge, la prostitution juvénile n'est pas du tout banalisée, et les autorités ne ferment pas les yeux (même si ça reste toujours une réalité). J'ai bien mal à m'imaginer que des enfants de 13 ans offrent si ouvertement des services sexuels et que les autorités ferment les yeux. Encore là, c'est certain que ça existe, mais je suis sûr que c'est pas mal plus caché.
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Marisopa
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Marisopa »

Chico_Fan a écrit : Pas que je veux minimiser quoi que ce soit, mais quel est l'évidence concrète dans les articles soumis que la prostitution de mineure est courante? (Il y a plusieurs articles donc peut-être que j'ai passé par dessus). La seule chose que j'ai lu c'est le journaliste qui assume que la jeune fille a 13 ans, alors qu'il y a des femmes de 18 ans qui ont l'air d'en avoir 13. C'est pas une évidence.

Faut faire attention. Même si c'est évident que la prostitution existe partout à travers le monde, et que le tourisme sexuel est une réalité, faut prendre certaines observations avec un grain de sel.

Je sais pas pour la RD, mais en Thailande ou au Cambodge, la prostitution juvénile n'est pas du tout banalisée, et les autorités ne ferment pas les yeux (même si ça reste toujours une réalité). J'ai bien mal à m'imaginer que des enfants de 13 ans offrent si ouvertement des services sexuels et que les autorités ferment les yeux. Encore là, c'est certain que ça existe, mais je suis sûr que c'est pas mal plus caché.
Perso, ce n'est pas que la prostitution juvénile qui m'écoeure dans ce reportage, mais bien la façon dont les hommes traitent les femmes comme des objets, mineures ou majeures.
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boubillie
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par boubillie »

De mon avis, même si les prostituées étaient majeures en majorité c'est quand même dégueulasse. Si des hommes font le voyage jusqu'en République Dominicaine juste pour assouvir leurs bas instincts, c'est qu'il peuvent profiter de quelque chose la-bas , qu'il n'y a pas ici. Profiter d'une femme, même majeure mais démunie et qui est réduite à accepter de faire des choses dégoutantes pour l'argent ou profiter d'une culture populaire qui favorise cette pratique. J'ai bien du mal à croire qu'une femme accepterait de se faire filmer avec un chien si elle n'était pas totalement démunie.

Le tourisme sexuel sur les mineures est particulièrement révoltant et c'est vrai qu'on ne sait pas à quel point il est banalisé par les autorités locales. J'ai lu certains des articles et plusieurs femmes interrogées disaient avoir débuté le "métier" alors qu'elles étaient encore mineures. Mais ont-ils interrogé seulement des cas extrêmes, je ne le sais pas.
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Marisopa
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Marisopa »

Voilà!
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Lost25
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Lost25 »

Lison48 a écrit : [...]


Cela se peut, je vais en RD à presque tous les ans depuis 1993 et les avions sont toujours pleins. Même en 2010, je suis allée 2 fois à Punta Cana.
C'est louche! c'est louche! :lol:

500 000 c'est vrai que c'est beaucoup mais c'est possible, c'est une des top destination vacances pour les québécois qui veulent se sauver de l'hiver.
Dernière modification par Lost25 le mar. janv. 18, 2011 11:30 am, modifié 1 fois.
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Lison48
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Lison48 »

Lost25 a écrit : [...]

C'est louche! c'est louche! :lol:
:lol: :lol: :lol:

Ça me rappelle une vieille anecdote. En 1993 ou en 1995, lors d'un de mes premiers voyages en RD, mon mari et moi étions à Sosua. Nous nous promenions en ville, un jeune homme a demandé à mon mari, s'il voulait aller coucher avec une Dominicaine, il lui a dit, je suis avec ma femme. Le jeune homme lui a répondu, je peux lui trouver un Dominicain. :lol: C'est certain que nous avons refusé. :lol:
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Anya
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Anya »

Publié le 18 janvier 2011 à 06h32 | Mis à jour à 09h28
Les ravages du tourisme sexuel

Hugo Meunier
La Presse

(Boca Chica, République dominicaine) «Les Canadiens ont été les pionniers dans l'implantation de la prostitution.»

Nous sommes dans un local vétuste perché au deuxième étage d'un immeuble défraîchi de Boca Chica, un peu en retrait de la tapageuse rue principale.

Les pales d'un ventilateur tournent au dessus d'un bureau, de quelques chaises et d'un téléphone. Voilà l'artillerie dont on dispose pour freiner les ravages causés par le tourisme sexuel dans cette ville. «La pauvreté se vend très mal», admet, méfiante, Denise Pichardo, à la tête de Caminante, un organisme fondé il y a 16 ans. De peur des représailles, elle a hésité avant de se confier à nous.

Avec son équipe, cette femme se bat contre les touristes, les chulos (proxénètes), les prostituées et les autorités, autant d'acteurs qui ont contribué à transformer cette ville de 100 000 âmes en mecque du tourisme sexuel. Dans les années 80, elle a assisté à l'explosion du tourisme dans cette ancienne banlieue de la capitale, qui jusque-là vivait essentiellement de la pêche et de la canne à sucre.

Les touristes, les Canadiens en tête de liste, ont commencé à y affluer. «Boca Chica, comme ailleurs au pays, a commencé à se vendre comme un paradis sexuel», se souvient Mme Pichardo.

Plusieurs Canadiens ont choisi de s'y établir. «Ils offraient de l'argent et des cadeaux en échange d'orgies. Ils proposaient aussi de ramener de jeunes filles et garçons avec eux», raconte la directrice. Au cours des dernières années, elle a vu plusieurs Canadiens obtenir leur citoyenneté. «Aujourd'hui, nous avons des gens de partout dans le monde et ce ne sont pas des touristes de la meilleure espèce», soupire-t-elle. Son visage s'empourpre lorsqu'on lui demande ce qu'elle pense de ces hommes souvent très vieux au bras des adolescents et enfants de sa ville. «Si je n'étais pas aussi opposée à la violence, je voudrais les battre, tous autant qu'ils sont!»

Les Dominicains sont de plus en plus nombreux à penser ainsi, croit-elle. «Mais les gens font leurs petites affaires, ferment les yeux et ne dénoncent rien parce que les autorités sont corrompues.»

Contrairement à la prostitution du Nord, où plusieurs travailleuses du sexe sont des toxicomanes, les filles le font pour survivre en République dominicaine. «Elles viennent de zones rurales et doivent abandonner leurs enfants à des proches pour les faire vivre. La majorité des conjoints ferment les yeux parce que le travail de leur femme est leur unique source de revenu. Ici, c'est la pauvreté extrême», dit Denise Pichardo.

Selon elle, la demande est plus forte pour les enfants de moins de 8 ans et les adolescentes de plus de 13 ans. Son équipe et elle ont parfois l'impression de prêcher dans le désert, surtout auprès des adolescentes. «Ces filles sont programmées depuis l'âge de 10 ans à être des objets sexuels. C'est la seule réalité qu'elles connaissent et plusieurs ont été violées dans leur enfance.» Devant l'ampleur de la tâche, Mme Pichardo ne se laisse pas abattre, même si ces touristes âgés au bras de jeunes femmes feront sans doute encore longtemps partie du paysage local: «Les changements ne se feront pas en une nuit. Nous faisons de notre mieux, mais nous sommes seuls dans un pays où la corruption est partout. Que faire?»

PARADIS SEXUELS CANADIENS

Les touristes sexuels canadiens privilégient les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, comme la République dominicaine, Cuba, le Mexique, la Colombie, la Jamaïque et le Costa Rica, plus proches et moins dispendieux que des destinations «traditionnelles» comme la Thaïlande. Le tourisme sexuel est un crime partout dans le monde et, depuis 1997, une loi permet de juger et condamner tout Canadien qui a obtenu des services sexuels de la part d'un mineur dans un pays étranger. Parmi les 842 millions de touristes dénombrés à l'échelle mondiale en 2007, 10% serait des touristes sexuels, estime le Bureau international des droits des enfants.

LES CANADIENS DANS LE SUD

2008-2009 / 2009-2010 / 2010-2011 (Prévision)

Mexique : 1 031 400 / 1 120 900 / 1 167 978

(Cancun) : 609 322 / 622 328 / 642 242

Cuba : 668 824 / 653 414 / 665 175

République dominicaine : 540 139 / 524 878 / 536 950

Jamaïque : 198 874 / 216 400 / 226 354

Source : Conference Board du Canada

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
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geneviève-2
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par geneviève-2 »

Anya a écrit : Publié le 17 janvier 2011 à 06h39 | Mis à jour à 06h39
Les Canadiens «sont des animaux!», dit une travailleuse du sexe

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Hugo Meunier
La Presse

(Santo Domingo) Orgies, agressions, avarice: les Canadiens traînent une triste réputation en République dominicaine, d'après les témoignages de plusieurs travailleuses du sexe.

Des confidences rares, puisqu'elles n'auraient pas accepté de nous parler sur leur lieu de travail, par crainte de représailles. Ces entrevues ont été réalisées en marge d'un sommet sur la lutte contre le sida, organisé dans un hôtel de la capitale.

Ce jour-là, des centaines de personnes se sont entassées dans une salle de conférence. La moitié de la salle était remplie par des travailleuses du sexe.

Parmi elles se trouvait Virginia Perez, 30 ans. Elle a commencé à travailler à 13 ans à Sosua, où elle vit toujours avec ses deux enfants.

Violée par son père, la jeune femme a débuté dans le métier pour survivre, après avoir fugué. Elle a vite réalisé que le meilleur moyen de gagner de l'argent était de coucher avec les touristes. Virginia parle des Canadiens avec dédain. «Ce sont des animaux! peste-t-elle. Ils ne sont pas normaux. Un homme qui bat une femme est fou ou drogué. Leur comportement est souvent déplacé.»

Elle confie avoir été violée par des clients canadiens dans le passé. «Un homme m'a ramenée à son hôtel. Une fois dans sa chambre, deux autres hommes attendaient. Ils ont abusé de moi...»

La voix brisée, Virginia interrompt son récit.

Bien sûr, elle aimerait changer de métier. Mais faute d'options, elle continue. Au nom de ses enfants. «Ils ne me jugent pas. Ils comprennent que je fais ça pour eux», laisse tomber Virginia.

Selon Jacqueline Montero, de MoDeMu (Movement of United Women), un des rares organismes dominicains consacrés à la défense des travailleuses du sexe, les touristes ont de loin les demandes les plus tordues. «Des orgies avec des enfants, des femmes et des hommes et parfois même des animaux sont exigées. Un homme a déjà offert 10 000 pesos (environ 270 dollars américains) à une femme pour la filmer en action avec un chien», soupire, dégoûtée, Mme Montero.

Le plus dur, avoue pour sa part Melany Guerrero, 20 ans, c'est de se dévêtir pour des touristes très âgés. «Je me sens honteuse. J'ai peur que mes enfants me jugent un jour», confie la brunette mère de deux enfants, qui vit depuis quelques années de la prostitution.

Fleur-Angel, 38 ans, travaille à Boca Chica depuis une quinzaine d'années. Selon elle, les Canadiens ont la réputation d'être radins et violents. «Ils sont les moins appréciés dans la profession», dit-elle.

Wendy, Anita et Elizabeth sont âgées de 16 à 18 ans. Elles débutent dans le métier, dans la ville portuaire de Haina. Les trois amies décrivent avec une désarmante naïveté le cercle vicieux dans lequel elles sont en train de s'embourber. «On baise uniquement avec des Dominicains, surtout pour se faire inviter dans des fêtes», explique Wendy, 16 ans. Les trois filles acceptent de se prostituer pour seulement 20$US.

«On le fait juste pour avoir du plaisir. Moi, je veux être infirmière», assure Elizabeth, déjà mère de deux enfants. Mais il y a fort à parier que les trois amies imiteront Virginia, Melany et Fleur-Angel.

Elles aussi devront survivre.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... ticle_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Ouach c'est dégeulasse :vomi3: Les pauvres personnes qui ont à faire ça
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Placeress
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Placeress »

Chico_Fan a écrit : Pas que je veux minimiser quoi que ce soit, mais quel est l'évidence concrète dans les articles soumis que la prostitution de mineure est courante? (Il y a plusieurs articles donc peut-être que j'ai passé par dessus). La seule chose que j'ai lu c'est le journaliste qui assume que la jeune fille a 13 ans, alors qu'il y a des femmes de 18 ans qui ont l'air d'en avoir 13. C'est pas une évidence.

Faut faire attention. Même si c'est évident que la prostitution existe partout à travers le monde, et que le tourisme sexuel est une réalité, faut prendre certaines observations avec un grain de sel.

Je sais pas pour la RD, mais en Thailande ou au Cambodge, la prostitution juvénile n'est pas du tout banalisée, et les autorités ne ferment pas les yeux (même si ça reste toujours une réalité). J'ai bien mal à m'imaginer que des enfants de 13 ans offrent si ouvertement des services sexuels et que les autorités ferment les yeux. Encore là, c'est certain que ça existe, mais je suis sûr que c'est pas mal plus caché.

Je comprend ce que tu veux dire sur le fait qu'un reportage du genre n'est pas une preuve en soit puisqu'il est vrai que les jeunes femmes Dominicaines et Haitiennes paraissent jeunes bien longtemps...

Mais bon, pour les reste, je partage les points de vu subséquents sur le fait que majeur ou mineur, la façon d'aborder la chose par certains de ces hommes est dégradante, et que c'est d'une tristesse inouïe que certaines femmes doivent s'abaisser à cela afin de pouvoir assurer un simple repas familiale une fois de temps en temps...
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Anya
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Re: Le bordel caché des Québécois

Message par Anya »

Publié le 19 janvier 2011 à 05h00 | Mis à jour à 06h40
Cuba nie le problème de la prostitution, dénonce un journaliste

Judith Lachapelle
La Presse

Avant 1959, La Havane était réputée comme le «bordel des Amériques». La Révolution cubaine a fait le ménage dans les maisons closes qui pullulaient dans la capitale. Mais la prostitution a-t-elle disparu de Cuba? Pas du tout, dit l'écrivain et journaliste cubain Amir Valle. Dans son livre La Havane-Babylone (éditions Métailié), il raconte comment le tourisme encourage la prostitution des jeunes Cubains. Et les Canadiens n'y sont pas étrangers.

On entend souvent dire que, avant la Révolution, Cuba était le «bordel de l'Amérique». Aujourd'hui, le régime affirme que la prostitution a disparu. Quelle est la réalité ?

Il veut continuer à faire croire au monde que Cuba est un paradis. Les données statistiques présentées dans mon livre - qui montrent l'ampleur du phénomène, ses effets sur la société cubaine et sur les milliers de Cubains et de Cubaines qui se prostituent à cause du tourisme - sont des données que j'ai obtenues des autorités cubaines. Ce ne sont pas des données publiques, on ne peut les consulter librement. Quand j'ai demandé aux institutions de voir ces données en tant que journaliste, on ne m'a même pas laissé voir les documents. Puis, par diverses voies, les fonctionnaires m'ont clandestinement obtenu des photocopies de ces documents. Le livre montre une chose: le gouvernement cubain a toujours su qu'il y avait de la prostitution, que le fléau grandit d'année en année, mais il n'a pas pris soin de régler le problème quand il en était encore temps.

Vous avez déjà travaillé à l'Office du tourisme de Cuba et expliqué comment la femme cubaine est utilisée dans les publicités. Pouvez-vous nous l'expliquer?

J'ai entendu de hauts fonctionnaires du Parti communiste dire que c'était une erreur de ne vendre aux touristes que des plages, des cigares et du rhum. Le meilleur produit de consommation que nous avions était la beauté des femmes. Et je me souviens qu'ils avaient rejeté deux campagnes publicitaires destinées aux marchés italien et espagnol, parce que les femmes y étaient habillées et en second plan dans l'image. Ils ont dit de mettre ces femmes au premier plan et que ce serait beaucoup mieux si elles étaient en maillot de bain. De nombreux publicitaires cubains ont des centaines d'histoires de ce genre. Il y a une chose dont je me souviendrai toujours: quand l'un de nos graphistes a présenté la publicité d'un nouvel hôtel à Varadero, Fidel Castro lui-même a déclaré: «Il n'y a qu'un problème... La vue sur la plage est excellente, la photo de l'immeuble est impressionnante et les gens représentés donnent une touche de familiarité, mais... ce serait mieux si on voyait au premier plan une belle femme mulâtre que les touristes remarqueraient avant tout. Je pense que vous savez mieux que moi que l'expérience de la publicité nous a montré que le corps d'une femme vend mieux qu'un bâtiment.»

Quelle est la réputation des touristes canadiens dans le milieu de la prostitution cubaine?

Elle n'est pas bonne. Quand le phénomène de la prostitution a pris de l'ampleur, au début des années 90, les principaux visiteurs à Cuba venaient d'Espagne, du Canada, du Mexique et de l'Italie. Chez les travailleurs du tourisme, les Canadiens avaient une mauvaise réputation parce qu'ils ne consommaient rien, laissaient rarement du pourboire et, souvent, ne nous saluaient même pas, contrairement aux touristes espagnols, italiens ou mexicains. On appelait les Canadiens les «petites bouteilles», parce qu'ils se tenaient toujours en groupe, ne se parlaient qu'entre eux et allaient jusqu'à apporter du Canada les bouteilles d'eau en plastique qu'ils buvaient à Cuba. Aussi, malheureusement, bon nombre de ces touristes étaient des amateurs de tourisme sexuel. On a d'abord vu les premiers signes de tourisme sexuel dans des voyages organisés pour les personnes âgées, principalement dans l'est du pays: les plages et les hôtels du parc Baconao, à Santiago de Cuba et à la plage de Guardalavaca, à Holguín, qui ont accueilli beaucoup de touristes canadiens dans les dernières années. Je sais que ça peut être difficile à entendre pour la population canadienne, mais je mentirais si je ne disais pas que c'était très fréquent, en ce temps-là, de voir des Canadiens âgés marcher au bras d'une belle fille cubaine qui n'avait pas 20 ans, ou de les voir tenir la main de jeunes Afro-Cubains.

Les Cubains utilisent le terme jineteras (cavalières) pour désigner les prostituées. Banalisent-ils la prostitution? Est-ce devenu un travail «acceptable» ou «commun»?

La jinetera est depuis de nombreuses années une figure acceptée par la société cubaine. Avant la Révolution, les prostituées se trouvaient tout en bas de l'échelle sociale. Elles étaient des perdantes. Mais aujourd'hui, la prostituée est considérée comme une figure de succès car elle a la plupart des choses que le reste des Cubains n'ont pas: elle a de l'argent, elle peut se payer les hôtels et des discothèques à la mode, elle peut mettre de la bonne nourriture sur sa table et peut même voyager, toutes dépenses payées, avec son amant étranger. Elle a une vie décente au milieu de la catastrophe économique que connaît le pays, mais elle exerce un travail indécent. En règle générale, aujourd'hui, les Cubains ne condamnent pas la prostituée, ils la considèrent comme une personne qui lutte pour survivre.

De nombreux touristes semblent affirmer que les adolescents cubains sont en contact avec le sexe tôt dans leur vie et qu'on ne peut parler de prostitution juvénile dans leur cas. Qu'en pensez-vous?

J'ai rencontré et interviewé des centaines de prostituées de moins de 16 ans. Il existe aujourd'hui, à La Havane, un secteur très fort de la prostitution et on a déjà réalisé plusieurs vidéos et documentaires sur le sujet: il s'agit de filles de moins de 15 ans, à l'école secondaire, influencées par des camarades de classe, qui recherchent des touristes pour se prostituer. Dans mon livre, je dis que, pour cette raison, nous pouvons dire qu'il y a de la prostitution juvénile à Cuba. Il est vrai que, dans l'île, il est normal que les filles aient des rapports sexuels avec leur petit ami dès l'âge de 13 ans. Dans les zones rurales, il y a même des filles qui sont mères à cet âge. Mais cela ne signifie pas qu'elles ne sont pas de jeunes filles. À Cuba, la loi fixe la majorité à 18 ans. Et si l'on considère qu'un grand nombre de prostituées ont entre 14 et 17 ans, alors nous pouvons parler de prostitution juvénile. En outre, comme le gouvernement lui-même a opéré des descentes de police contre la prostitution juvénile, il sait que les cas graves de ce type de tourisme sexuel sont surtout le lot d'étrangers venus d'Italie, de Grèce et d'Espagne.

La corruption semble empêcher la police de lutter efficacement contre la prostitution. Y a-t-il une volonté des autorités pour l'éliminer ou la limiter?

Il y a quelque temps, nous avons entendu un représentant du gouvernement dire que la Révolution avait beaucoup de choses plus importantes à faire que de prendre soin de la virginité des femmes cubaines. Et c'est encore ce qu'il pense aujourd'hui. Je suis frappé, par exemple, par le fait que les institutions qui devraient étudier les moyens d'endiguer ce phénomène disent que la prostitution a diminué, alors que c'est tout le contraire. Je trouve malhonnête que Mariela Castro, fille de Raúl et directrice du Centre national d'éducation sexuelle, parle tout le temps de la liberté que les homosexuels cubains devraient avoir mais ne parle jamais du nombre élevé et croissant d'homosexuels qui se prostituent auprès de touristes étrangers. Les institutions répressives, en outre, sont tout à fait corrompues. Dans mon livre, je raconte quelques cas de corruption, mais mes recherches démontrent que la police reçoit des revenus de la prostitution, comme elle en reçoit de la vente de drogue et du marché noir. Dans quelques cas, ce sont les chefs de police eux-mêmes, ou certains officiers supérieurs de l'armée, qui dirigent ces sales affaires.

Vous vivez aujourd'hui à Berlin. Pourquoi avez-vous quitté Cuba après la publication de votre livre?

Mon livre n'a jamais été publié à Cuba. Quelqu'un en a lu un exemplaire que j'avais envoyé à un concours cubain; il l'a photocopié et il l'a fait circuler dans l'île. Le livre a circulé de main en main de façon clandestine. Il a aussi circulé grâce au courrier électronique. Des centaines de milliers de Cubains ont pu le lire sans qu'il soit publié. J'étais hors de l'île quand de grands dirigeants du Parti communiste ont dit que mon livre était une attaque à la Révolution. Même Fidel Castro a parlé des horreurs du livre dans l'une de ses dernières réunions avant de céder le pouvoir à son frère. J'étais déjà, à Cuba, un intellectuel très critique face au désastre social, économique et politique que Fidel et Raúl ont provoqué depuis 50 ans. J'étais considéré comme un traître. Chaque année, je voyageais en Espagne parce que mes romans sont publiés par des maisons d'édition espagnoles. Les Cubains sont obligés de demander la permission pour sortir de leur propre pays et y rentrer. En 2005, quand j'ai voulu revenir à Cuba, on ne m'a pas permis d'entrer. J'ai passé trois ans à exiger qu'on me laisser rentrer, et on ne m'a jamais donné de réponse. J'ai su par un diplomate cubain que j'étais sur une liste de personnes à qui le gouvernement cubain interdit de rentrer. Je n'ai donc pas quitté Cuba, on m'en a chassé.

La Havane-Babylone: la prostitution à Cuba

Amir Valle

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