Égypte....

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Placeress
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Re: Égypte....

Message par Placeress »

GI.Joe a écrit : Je trouve difficile de commenter ces événements, on est si loin de ça.

Récemment il y a un documentaire qui est passé à Canal D (je crois) qui mettait en relief la musique occidentale-rock et le monde islamique un peu partout dans le monde, pas juste le monde arabe, et bien que les CDs sont difficiles à obtenir dans tous ces pays, les jeunes islamistes aiment cette musique et en veulent. Ils veulent la liberté que ça signifie.

Il faut peut-être s'inquiéter des mouvements extrémistes mais avec cette "révolution" depuis quelques semaines, il y a quand même quelquechose qui ressort : le monde ordinaire là bas n'est pas très différent du monde ordinaire d'ici. Ils aspirent à "mieux" comme nous mais ils sont juste plus pauvres et moins libres.

:jap: :jap:
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tuberale
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Re: Égypte....

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*

L'Égypte respire enfin la liberté
Hosni Moubarak parti, les Égyptiens se concentrent sur le grand risque de la démocratie



La révolte est terminée. La révolution commence. Le changement de régime s'est amorcé hier au Caire dans l'euphorie de la libération d'un peuple. «Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d'abandonner le poste de président de la République et chargé le Conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays», a déclaré le vice-président Omar Souleimane dans une brève allocution télévisée.

Dans la soirée, la puissante armée égyptienne a assuré qu'elle ne souhaitait pas se substituer à «la légitimité voulue par le peuple». L'armée a assuré que l'état d'urgence, en place depuis 1981, sera levé dès la fin des manifestations et qu'il n'y aura pas de représailles contre les manifestants. Elle a aussi assuré qu'elle garantirait des «élections libres et transparentes».

La joie, les pleurs et les cris se sont répandus à la place Tahrir, où des centaines de milliers de personnes étaient rassemblées. Un grand frisson a parcouru le pays. «L'Égypte d'aujourd'hui est une nation libre et fière», a déclaré la figure de proue de l'opposition, Mohamed el-Baradei, sur Twitter. «La vie recommence pour nous. Mon message au peuple égyptien est que vous avez gagné la liberté. Faisons-en le meilleur usage», a-t-il ajouté sur les ondes d'Al-Jazira.

Et voilà la grande question posée, celle qui condense en elle les espoirs et les craintes d'une région instable: que deviendra l'Égypte libérée? Quel «usage» en feront les Égyptiens? «La démocratie a ceci d'effrayant et de magnifique qu'elle est imprévisible», dit Marina Ottaway, jointe par Le Devoir à Washington où elle dirige le programme du Moyen-Orient à la Fondation Carnegie pour la paix internationale.

Le Caire deviendra-t-il le phare démocratique du monde arabe ou symbolisera-t-il l'échec d'une révolte populaire? Car il y a exactement 32 ans, le 11 février 1979, la révolution iranienne emportait la monarchie du shah pour finalement déboucher, plus tard, sur un régime islamique répressif. La démocratie n'a jamais tenu ses promesses et l'Iran est devenu un facteur de déstabilisation.

«Est-ce que l'Égypte sera dès demain une démocratie florissante? Il faut être réaliste. Ce qui s'enclenche, c'est un processus qui comporte des risques. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas se réjouir de voir un régime insoutenable et injuste être mis à terre», affirme Miloud Chennoufi, spécialiste du Moyen-Orient et professeur au Collège des Forces canadiennes à Toronto.

Il y a l'espoir de mettre fin à la répression, de voir naître un pouvoir politique légitime à l'écoute de la population et un État de droit. Et la crainte qu'en quittant le pouvoir hier après trois décennies, Hosni Moubarak emporte avec lui la stabilité. Allié passif d'Israël, il a toujours respecté les accords de paix de 1979. Les pays occidentaux ont longtemps toléré sa dictature, perçue comme un rempart contre le terrorisme et l'extrémisme religieux.

Sans compter que sa chute a de fortes chances de donner du courage à certains peuples et ainsi de faire basculer d'autres régimes: Algérie, Yémen, Jordanie, Syrie... «On dit souvent que l'Égypte est la boule de cristal dans laquelle le monde arabe voit son avenir», dit Miloud Chennoufi.

C'est pourquoi dans les capitales du monde, on se réjouit ouvertement et on s'inquiète discrètement. «Ça prend du temps à une démocratie avant de devenir mature. Qu'est-ce qui va arriver d'ici là? Il y a un risque de déstabilisation de la région», affirme Paul Heinbecker, ancien ambassadeur du Canada à l'ONU et en Allemagne. Il ajoute toutefois: «Ce risque en vaut la peine. Une saine démocratie est le meilleur rempart contre l'extrémisme.»

Des élections trop rapides?

L'un des risques de cette transition est le court laps de temps d'ici aux élections de septembre. L'opposition égyptienne, morcelée et réprimée depuis des décennies, réussira-t-elle à se structurer en à peine six mois? Mohamed el-Baradei a d'ailleurs demandé hier d'attendre un an, question de laisser le temps à la vie civile de prendre racine. La réponse de l'armée, qui contrôle maintenant le calendrier des réformes, pourrait dicter une partie du résultat, puisque des élections rapides donneront l'avantage aux Frères musulmans, la force d'opposition la mieux organisée au pays.

Cette possibilité fait trembler les pays occidentaux — au premier chef Israël — qui craignent l'avènement d'une autre république islamiste à la frontière de l'État hébreu, celle-là doublée de la légitimité des urnes. Israël en étau entre l'Iran et l'Égypte. Une éventualité qui pourrait accentuer davantage la logique d'affrontement dans la région.

Une crainte «nettement exagérée», juge toutefois Marina Ottaway. «On est loin d'une révolution islamique!» dit-elle, soulignant que les Frères musulmans ne sont pas à l'origine des manifestations, qui sont organisées par des mouvements laïques.

Les Frères musulmans ont d'ailleurs rendu hommage hier à «l'armée qui a tenu ses promesses» et au «combat» du peuple égyptien, a indiqué à l'AFP Essam al-Aryane, haut responsable et porte-parole de la puissante confrérie, refusant d'évoquer sa stratégie pour la suite. Les Frères musulmans assurent toutefois qu'ils ne sont pas en faveur d'un État religieux.

Les Frères musulmans, même s'ils participent à des élections libres, ne formeraient pas le gouvernement, dit Marina Ottaway. «En 2005, lorsqu'ils ont eu le droit de participer aux élections, ils ont obtenu 20 % des voix. Même s'ils avaient des militants très mobilisés, le taux de participation a atteint à peine 30 %. Il n'y a pas eu de vague. La vaste majorité des Égyptiens souhaitent un régime politique pluraliste. Les Frères musulmans auront des députés, mais probablement pas au point de prendre le pouvoir», affirme-t-elle, ajoutant: «Les Égyptiens n'ont pas envie d'un régime à l'iranienne.»

L'exemple turc

Selon Miloud Chennoufi, le prochain régime sera pragmatique, qu'il soit dirigé par El-Baradei, les Frères musulmans ou encore le très populaire ancien ministre des Affaires étrangères Amr Moussa, qui dirige aujourd'hui la Ligue arabe et qui n'écarte pas la possibilité de se présenter à la présidentielle.

«Le nouveau gouvernement va chercher l'appui des pays occidentaux et notamment des États-Unis pour ramener le pays sur les rails. Un régime radical a trop à perdre», dit M. Chennoufi. Il rappelle que les Frères musulmans, qui ne reconnaissent pas le traité de paix signé avec Israël en 1979, ont récemment affirmé ne pas vouloir de conflit avec l'État hébreu.

Par contre, un nouveau pouvoir en Égypte — peu importe sa couleur — pourrait être plus critique concernant le conflit israélo-palestinien, alors que les conditions de vie dans la bande de Gaza révoltent bon nombre d'Arabes. «Moubarak était devenu un agent docile des États-Unis, ce qui ne reflète pas la volonté du peuple. On peut rester en bons termes et être plus critique envers Israël, comme la Turquie a commencé à le faire», dit M. Chennoufi.

Le spécialiste estime d'ailleurs que l'Égypte pourrait s'inspirer du modèle turc: un régime parfois laïque, parfois musulman, mais toujours modéré, et avec des institutions laïques fortes protégées par l'armée. Seul l'avenir nous le dira.

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ShaNnon
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Re: Égypte....

Message par ShaNnon »

GI.Joe a écrit : Je trouve difficile de commenter ces événements, on est si loin de ça.

Récemment il y a un documentaire qui est passé à Canal D (je crois) qui mettait en relief la musique occidentale-rock et le monde islamique un peu partout dans le monde, pas juste le monde arabe, et bien que les CDs sont difficiles à obtenir dans tous ces pays, les jeunes islamistes aiment cette musique et en veulent. Ils veulent la liberté que ça signifie.

Il faut peut-être s'inquiéter des mouvements extrémistes mais avec cette "révolution" depuis quelques semaines, il y a quand même quelquechose qui ressort : le monde ordinaire là bas n'est pas très différent du monde ordinaire d'ici. Ils aspirent à "mieux" comme nous mais ils sont juste plus pauvres et moins libres.
Je trouve qu'on est très mal informé au Canada comparer à l'Europe, ce qui fait que souvent en mélange les choses.

Il y a un chanteur Rock arab qui est bien accueillie dans le monde Arabe et en Europe "Rachid Taha" son groupe existe depuis 1980 selon son site, je l'ai découvert il y a quelques années dans le festival d'été de Québec.

il y a des pays Arab, musulman, qui disposent d'antenne parabolique de plus de chaines de télévisions de partout au monde, et c'est gratuit :eek: ils écoutent des films de la music que ca soit Rock ou autres et ce n'ai pas interdit chez eux.

On voit aussi sur youtub des arabes qui s'amusent à chanter des chansons rock dans leur langue ca fait bizarre un peu : lol: car personnellement j'ai toujours associé musulman ou arab avec des turbon sur la tète.

Grâce à nos nouvelles lorsque je rencontrais un Arab j’avais juste le gout de fuir :) je ne savais même pas que ca existait des Arabs chrétiens et juifs
Je viens de lire un article qui explique un peu la situation actuelle la révolution et l'islam très intéressant:
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Bref j'ai découvert mais je peux me tromper, que le pire ennemie des arabs (musulmans et chrétiens) ce sont les juifs sioniste à cause de la situation en palestine et si tu te ranges du coté des juifs il te coupent la tête :jap: :lol:
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Anya
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Re: Égypte....

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Publié le 12 février 2011 à 00h00 | Mis à jour le 12 février 2011 à 00h00
Vive Facebook
Pierre Foglia
La Presse

La dernière fois que j'ai parlé de l'Égypte, on a compris que j'étais contre la rue. Non. Contre la révolution. Non. Contre le départ de Moubarak. Non. Contre l'immense espoir qui se lève au Caire aujourd'hui. Non. Contre la fête. Non.

Mais je reste tout aussi étonné par l'enthousiasme que soulève chez nous cette révolution égyptienne. Depuis quelques jours, à entendre les conversations un peu partout, à entendre «notre» rue - disons la rue Saint-Hubert, pour déconner -, le départ de Moubarak était ma foi autant souhaité que le départ de Jean Charest.

La chute d'un dictateur est toujours une bonne nouvelle pour l'humanité, mais il en est tombé d'autres... Pourquoi celle de Moubarak réjouit-elle autant l'Occident, je veux dire à part Israël et son plus docile allié, le Canada?

M. Moubarak était le grand ami (en même temps que le grand débiteur) de l'Occident, et tout particulièrement de Washington. Juste un exemple: quand les Américains attaquent l'Irak sans aucune raison en 2003, qu'est-ce qu'il dit, Moubarak? Il dit: c'est bien fait pour la gueule de Sadam Hussein, il ne mérite pas autre chose. Une position qui a pour conséquence de violentes manifestations dans les rues du Caire, avec des affrontements comme l'Égypte n'en avait pas connu depuis les émeutes de la faim, en 1977.

Moubarak était aussi le voisin rêvé d'Israël. Quand l'Iran, hier après-midi, a applaudi officiellement à sa chute, cela était tout à fait cohérent. Mais quand Obama se félicite tout autant de la chose alors que, il n'y a pas deux semaines, Washington souhaitait (comme Israël) que Moubarak reste au moins jusqu'aux élections de septembre, cela en dit long sur... sur tout.

Il est évident que Washington a lâché Moubarak il y a trois ou quatre jours devant l'aspect inéluctable de sa chute, après s'être assuré bien sûr que l'armée prendrait la relève, bref, que la rue était déjà cocue avant même de savoir qu'elle avait gagné.

Vous comprenez encore que je suis contre la rue? Non. Que je dis que cette révolution est inutile? Non. Que Washington de toute façon va continuer de mener l'Égypte (en la finançant)? Non. L'Égypte pourrait très bien glisser hors des mains de l'Occident aux prochaines élections.

Reportons-nous à 2001. Aux lendemains immédiats du 11 septembre. Un peu partout dans le monde, des reporters sont allés prendre le pouls de la rue arabe. Que pensez-vous de l'attentat contre le WTC? Les jeunes Palestiniens triomphaient sans retenue. Je m'en suis beaucoup moins étonné que pour les Égyptiens, tout aussi enthousiastes.

Je me rappelle comme j'avais été stupéfié, je peux même dire «scandalisé» par la rue égyptienne qui faisait de ben Laden un héros. En même temps, on y développait le grand thème du complot dans une confusion qui semblait ne déranger personne - tantôt ben Laden était un héros, tantôt il n'avait rien à voir là-dedans, c'était la CIA et le Mossad qui avaient comploté pour jeter les tours à terre.

Je suis, depuis toujours, un amoureux du Maghreb et du Proche-Orient (ce qui inclut Israël). La rue, justement, la vive intelligence des gens - je pense aux Jordaniens, en fait aux Palestiniens de Jordanie, qui sont fatigants à force d'être allumés... J'ai deux pays fétiches: la Syrie et l'Irak. L'islamisme, dites-vous? De quoi parlez-vous? Jusqu'en septembre 2001, je fermais les yeux bien dur. Jusqu'en septembre 2001, je disais: il y a des islamistes extrémistes seulement parce que les Palestiniens n'ont pas de pays, seulement parce que les honteuses colonies en Cisjordanie, seulement parce que Israël.

Aux lendemains du 11 septembre, je me suis éveillé à une réalité que je croyais confinée à la Cisjordanie et à l'Iran. Je n'ai pas eu à fouiller très longtemps. Le puritanisme des Saoudiens (wahhabisme), auquel s'est abreuvé ben Laden, la fausse laïcité des Irakiens et des Syriens, le dogmatisme des jeunes Algériens, les talibans du Pakistan, partout, les chiites radicaux du Liban, en Afrique aussi bien qu'au Bangladesh, et en Égypte avec les Frères musulmans, partout, palpable, inquiétant, ce retour au dogmatisme, partout. Comme pour répondre aux excès du modernisme par un excès d'islam primitif.

Mais c'était il y a 10 ans. Tout cela est bien différent aujourd'hui. Qu'est-il arrivé? Il est arrivé Facebook et Twitter, mon vieux. Facebook surtout, qui incline à l'émancipation individuelle, à l'affirmation des droits de l'homme et de la femme, et à l'avènement d'un islam modéré, tolérant, tout à fait soluble dans la démocratie.

Loin, très loin de cet islam primitif dont je viens de vous rebattre les oreilles, la rue égyptienne s'incarne aujourd'hui dans Waël Ghoneim, un jeune cadre de Google emprisonné pendant une douzaine de jours, dont le message (et les larmes) à sa sortie de prison ont galvanisé les jeunes manifestants égyptiens. Tellement loin de l'islam primitif que le jeune héros appelle cette révolution du peuple égyptien «la révolution Facebook». Et l'Occident de pleurer de bonheur avec Waël. Si c'est une révolution Facebook, si c'est Twitter qui a battu le rappel des jeunes Égyptiens qui ont fini par avoir la peau de Moubarak, voilà l'Occident complètement rassuré. Et ravi.

Vive l'Égypte libre. Vive Facebook. Vive Twitter.

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ShaNnon
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Re: Égypte....

Message par ShaNnon »

tuberale a écrit : *

Le Caire deviendra-t-il le phare démocratique du monde arabe ou symbolisera-t-il l'échec d'une révolte populaire? Car il y a exactement 32 ans, le 11 février 1979, la révolution iranienne emportait la monarchie du shah pour finalement déboucher, plus tard, sur un régime islamique répressif. La démocratie n'a jamais tenu ses promesses et l'Iran est devenu un facteur de déstabilisation
Le Caire ne peut pas devenir un phare de la démocratie au monde Arabe, tous simplement car je ne vois pas pourquoi la révolte du peuple égyptien serait plus importante que la révolte du peuple tunisien.
Après tous c'est en tunisie que tous a commencé, lorsque le peuple s'est révolté des longues semaines au point de pousser leur président à fuir le pays et trouver refuge en Arabisaoudi le seul pays qui l'accepter.

L'ampleur de cette révolution est gonflé par nos médias,car cette révolution touche de prêt les intérêts et la relation entre l'egypte et israel( d'où vient l'intevention d'Oubama ), contrairement au tunisie qui est un pays loin des conflits au proche orient.
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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Égypte
L'armée dissout le Parlement, veut amender la Constitution
Agence France-Presse
13/02/2011 09h31

LE CAIRE - L'armée égyptienne, en charge de la gestion du pays depuis le départ du président Hosni Moubarak, a annoncé dimanche la dissolution du Parlement et la suspension de la Constitution, qui sera amendée.

Dans son "communiqué numéro 5", le conseil suprême des forces armées, à qui M. Moubarak a transmis le pouvoir vendredi, annonce "la dissolution de l'Assemblée du Peuple et de la Choura", les deux chambres du Parlement largement dominé par des membres du Parti national démocrate (PND) de l'ex-président Moubarak.

La dissolution du Parlement, après des élections l'an dernier accusées d'être marquées par une fraude massive, et la révision de la Constitution, accusée de limiter les conditions de candidature à la présidence, font partie des principales revendidations des manifestants qui ont poussé M. Moubarak au départ.

Le conseil suprême annonce aussi, dans ce texte lu par une présentatrice à la télévision d'Etat, la "suspension de la Constitution" et la création d'une commission pour l'amender et organiser un référendum sur ces changements.

Le conseil suprême, instance formée d'une vingtaine de généraux, ajoute qu'il "prend en charge la direction des affaires du pays provisoirement pendant six mois, ou jusqu'à la fin des élections législatives et pour la présidence de la République".

"Le chef du conseil suprême des forces armées (soit le nouvel homme fort du pays, le maréchal Mohammed Hussein Tantaoui, ndlr) le représentera auprès de toutes les parties à l'intérieur et à l'extérieur", affirme-t-il en outre.

"Le conseil suprême des forces armées publiera des décrets à valeur de loi pendant la période transitionnelle" et "le gouvernement d'Ahmad Chafic est chargé de continuer à travailler jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement", selon le texte.

L'armée s'engage également à "tenir des élections pour les chambres haute et basse (du Parlement) et pour la présidence".

"L'Etat s'engage à appliquer tous les traités et pactes internationaux dont il fait partie", réaffirme-t-il enfin.

La veille, l'armée avait voulu rassurer sur ses intentions, autant à l'intérieur de l'Egypte qu'à l'étranger.

Elle s'était notamment engagée à une "transition pacifique du pouvoir" qui "prépare le terrain à un pouvoir civil élu en vue de construire un Etat démocratique libre" et au respect des traités internationaux.

Le signal s'adressait tout particulièrement aux Etats-Unis et à Israël, inquiets des conséquences des bouleversements en Egypte sur les accords de paix israélo-égyptiens, qui font du Caire un partenaire incontournable des efforts de paix dans la région.

L'Egypte a signé la paix avec l'Etat hébreu en 1979, mais la population reste massivement opposée à cette normalisation des relations.

Ces accords de paix valent en outre à l'armée égyptienne un important soutien américain, d'un montant de 1,3 milliard de dollars par an.

Vendredi matin, l'armée avait déjà assuré qu'elle serait garante d'élections "libres et transparentes" et assuré qu'elle mettrait un terme, dès que la situation serait redevenue normale, à l'état d'urgence en vigueur tout au long des trois décennies de règne de M. Moubarak.

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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Le blogue de Richard Hétu
Le Dimanche 13 février 2011 | Mise en ligne à 9h27
L’Égypte suivra-t-elle le modèle turc ou iranien?

L’excellent correspondant du New York Times au Moyen-Orient, Anthony Shadid, tente de répondre à la question de 64 000$ dans cette analyse qui traite notamment des Frères musulmans. Je traduis quelques passages de son article :
http://www.nytimes.com/2011/02/13/world ... islam.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Même si les révolutions iranienne et égyptienne partagent une date commune, le 11 février, les comparaisons ne vont pas plus loin. Des millions de personnes ont accueilli l’ayatollah Ruhollah Khomeini à son retour de Paris. En Égypte, il n’y a aucune firgure charismatique de la même stature.

Contrairement au clergé chiite d’Iran, les Frères musulmans ne sont dirigés ni par des religieux ni par une organisation religieuse. De plusieurs façons, la confrérie représente une partie de la classe moyenne laïque. Les ressorts mêmes des révolutions iranienne et égyptienne sont très différents : en Iran, des cassettes de discours de l’ayatollah Khomenini ont contribué à lancer la révolution. L’internet a joué un rôle crucial dans les soulèvements égyptien et tunisien (…)

D’un bout à l’autre du monde arabe, les mouvements islamiques les plus militants sont ceux qui sont engagés dans des conflits – le Hezbollah et le Hamas – ou qui sont apatrides, comme Al-Qaïda (…)

De plusieurs façons, la confrérie représente l’envers de ce modèle, offrant un contre-exemple qui trouve un écho dans le succès du Parti pour la justice et le développement en Turquie. Elle a mis un bémol sur les activités classiques du militantisme islamique – la charité et le prosélytisme, entre autres – pour mettre l’accent sur le succès politique au Parlement.

Même si elle demeure profondément conservatrice, la confrérie s’intéresse moins aux débats parfois frivoles sur le voile et l’éducation et plus à des préoccupations articulées par l’ensemble de la société à propos de la corruption, du chômage, de la liberté politique et des droits de la personne.

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GI.Joe
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Re: Égypte....

Message par GI.Joe »

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Publié le 14 février 2011 à 09h45 | Mis à jour à 09h45


Iran: des milliers d'opposants au régime manifestent à Téhéran


Plusieurs milliers de personnes tentaient de se rassembler en différents points du centre de Téhéran lundi après-midi, alors que la police et les forces anti-émeutes largement déployées tentaient de les en empêcher, selon des témoins et plusieurs sites d'opposition.
Parallèlement, la police a bloqué et totalement isolé à leurs domiciles les deux principaux leaders de l'opposition réformatrice, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, qui avaient demandé l'autorisation de manifester.

De petits groupes de personnes cherchaient à se regrouper en marchant en silence sur la grande avenue Enghelab, qui traverse Téhéran d'est en ouest, et dans des rues avoisinantes, selon des témoignages parvenus à l'AFP.

Les forces de l'ordre déployées en masse dans le centre de la capitale tentaient d'empêcher ces rassemblements, dispersant sans violence les groupes avant qu'ils ne prennent de l'importance, selon ces témoignages.


Les forces de l'ordre ont également fermé de nombreuses rues donnant sur l'avenue Enghelab, alors que les manifestants semblaient vouloir converger vers la grande place Azadi (Liberté) à l'ouest de Téhéran, selon ces sources qui n'ont pas observé d'incident ni d'arrestation.

«Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sans crier de slogans» autour de la place Enghelab, dans le centre de Téhéran, a affirmé de son côté le site Kaleme.com de l'opposant Mir Hossein Moussavi.

Kaleme n'a pas fait état de violence, les forces de l'ordre se bornant à «observer».

Les médias étrangers ont été avertis par les autorités qu'ils n'avaient pas le droit de se rendre sur place pour observer la situation, comme à chaque manifestation ou tentative de manifestation de l'opposition en Iran depuis 18 mois.

Ces rassemblements constituent la première manifestation publique significative de l'opposition réformatrice iranienne depuis un an.

L'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad a appelé à une manifestation lundi en soutien aux mouvements populaires en Egypte et en Tunisie, mais les autorités ont interdit tout rassemblement, affirmant qu'il s'agissait d'un «stratagème» pour manifester contre le gouvernement.

Le directeur politique du ministère de l'Intérieur, Mahmoud Abbaszadeh Meshkini, a répété lundi qu'aucune autorisation de manifester n'avait été donnée à l'opposition.

Plusieurs milliers de policiers et de membres des forces anti-émeutes étaient rassemblés sur les principales places du centre de Téhéran, selon les témoignages recueillis par l'AFP. C'est là que l'opposition avait pris l'habitude de se rassembler après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Les autorités ont par ailleurs à nouveau accru leur pression sur les dirigeants de l'opposition. Après M. Karoubi, bloqué chez lui depuis jeudi par la police, c'est M. Moussavi qui a vu lundi matin son domicile encerclé et ses téléphones coupés, selon son site internet.

Les autorités ont par ailleurs arrêté depuis jeudi une vingtaine de personnalités proches des courants réformateurs, selon les sites de l'opposition.

Le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, qui a confirmé ces arrestations sans préciser leur nombre, a également mis en garde dimanche contre toute manifestation de l'opposition, affirmant qu'elle serait fermement réprimée.
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GI.Joe
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Re: Égypte....

Message par GI.Joe »

La Tunisie
L'Égypte
Le Yémen
L'Iran

est-ce que j'en oublie ?

finalement si les USA n'étaient pas allés en Irak, ça aurait pu se faire de la même façon
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ShaNnon
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Re: Égypte....

Message par ShaNnon »

GI.Joe a écrit : La Tunisie
L'Égypte
Le Yémen
L'Iran

est-ce que j'en oublie ?

finalement si les USA n'étaient pas allés en Irak, ça aurait pu se faire de la même façon
Algerie
Bahrein: pour les faire taire leur roi distribue 2.000 euros à toutes les familles du pays :lol:

Italie ...
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GI.Joe
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Re: Égypte....

Message par GI.Joe »

Les médias sont bannis, faque il n'y a pas beaucoup d'informations disponibles mais les quelques photos/vidéos que j'ai vu, c'est gros, peut-être plus qu'en Égypte.

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tuberale
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Re: Égypte....

Message par tuberale »

Plus ça va plus on voit un mouvement concerté de pays en pays..... :/ on dirait vu d'ici que c'est pour se libérer du joug de l,extrémisme religieux mais je commence à avoir de gros doutes, déjà pour les élections de septembre que les frères musulmans sont quasi assurés de la victoire en Égypte....mais pour l'Iran j'avoue ma complète ignorance.....
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GI.Joe
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Re: Égypte....

Message par GI.Joe »

Ce que j'ai compris c'est que cette manifestation en support pour l'Égypte était prévue depuis quelques jours mais non-autorisée . Les leaders de l'opposition ont été arrêtés (hier ?) ainsi qu'un certain nombre d'activistes. Comme il est 22h45 là bas, les seuls vidéos disponibles datent de plus tôt aujourd'hui car il fait clair (dans les vidéos). J'ai trouvé ce lien qui donne un peu d'info en direct. L'heure affichée est en GMT donc il faut soustraire 4 heures pour notre heure et ajouter 3h30 pour Téhéran.

http://www.enduringamerica.com/home/201 ... ahman.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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ShaNnon
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Re: Égypte....

Message par ShaNnon »

Kadhafi appelle les Palestiniens à suivre l'exemple égyptien et tunisien
Mis à jour le 13.02.11 à 22h16

Le numéro un libyen Mouamar Kadhafi a encouragé dimanche les réfugiés palestiniens à suivre l'exemple des révolutions tunisienne et égyptienne et à se masser aux frontières israéliennes jusqu'à ce que l'Etat juif accéde à leurs demandes.

«Nous vivons le temps des révolutions populaires. Il nous faut créer un problème international. Ce n'est pas une déclaration de guerre, c'est un appel en faveur de la paix», a expliqué Kadhafi à la télévision libyenne. «Tous les pays arabes qui entretiennent des relations avec Israël sont des régimes lâches», a-t-il ajouté.

Le dirigeant libyen a appelé les pays musulmans à unir leurs forces contre les puissances occidentales, expliquant que le monde était divisé entre une partie blanche, regroupant les Etats-Unis, l'Europe et leurs alliés, et une partie verte, le monde musulman.

«La couleur blanche a décidé de se débarrasser de la couleur verte. Ces pays doivent être unis contre la couleur blanche car tous ces pays blancs sont les ennemis de l'islam», a-t-il soutenu, à l'occasion de son premier discours d'importance depuis la chute des régimes de Zine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Egypte.

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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Les États-Unis créent un compte Twitter pour s'adresser aux Iraniens
Agence France-Presse (Washington)
14 février 2011 | 13 h 08

Image

Le département d'État a commencé dimanche a écrire des micro-messages sur le site Twitter en persan pour s'adresser aux Iraniens, en insistant sur la nécessité que Téhéran laisse sa population manifester pacifiquement et librement comme en Égypte.
Pour en savoir plus
Twitter | Droit et technologie

Au moment de lancer ce nouveau compte Twitter, USAdarFarsi, les États-Unis évoquent «le rôle historique» que les médias sociaux jouent chez les Iraniens. «Nous voulons vous rejoindre, dans vos conversations au quotidien», est-il écrit dans ce message.

Les États-Unis ont aussi accusé dimanche les autorités iraniennes de faire preuve d'hypocrisie en saluant la révolte égyptienne tout en interdisant les défilés anti-gouvernementaux en Iran.

«L'Iran a montré qu'il saluait les Égyptiens pour leur action mais qu'il jugeait illégal et illégitime ce type de comportement quand il s'agissait de son propre peuple», est-il écrit dans un des trois messages qui avaient été mis en ligne lundi matin.

«Les États-Unis appellent l'Iran à autoriser son peuple à profiter des mêmes droits universels, à se rassembler et à manifester pacifiquement qu'au Caire», est-il écrit dans un autre message.

En Iran lundi plusieurs milliers de personnes tentaient de se rassembler en différents points du centre de Téhéran, alors que la police et les forces anti-émeutes largement déployées essayaient de les en empêcher, selon des témoins et plusieurs sites d'opposition.

Le persan est la langue officielle en Iran et une des langues officielles en Afghanistan et au Tadjikistan.

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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Publié le 14 février 2011 à 16h30 | Mis à jour à 17h05
Un vent de contestation souffle au Moyen-Orient
Agence France-Presse
Nicosie

Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été le théâtre lundi de manifestations contre les régimes en place, dans la foulée de celles ayant abouti en Égypte au départ du président Hosni Moubarak.

Des manifestations ont eu lieu au Yémen, en Iran, à Bahreïn et en Irak.

Au Yémen, plusieurs personnes ont été blessées lors de la mobilisation.

Dans la capitale Sanaa, des milliers d'étudiants et d'avocats ont scandé «Après Moubarak, Ali», en référence au président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Les protestataires ont tenté de marcher sur la place Tahrir (Libération) --qui porte le même nom que celle du Caire-- mais les forces de sécurité ont installé des barbelés pour les en empêcher.

Des centaines de partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir) ont alors attaqué les manifestants à coups de bâton et de pierres, selon un correspondant de l'AFP.

Quelques manifestants ont été légèrement blessés. Le correspondant de la BBC en arabe, Abdallah Ghorab, le visage en sang, a affirmé à l'AFP avoir été battu «par des hommes du parti au pouvoir».

La manifestation était organisée à l'initiative d'étudiants et de composantes de la société civile. L'opposition parlementaire, qui a décidé de reprendre le dialogue avec le régime, ne s'y est pas associée.

A Taëz, au sud de la capitale, plusieurs milliers de personnes ont également réclamé un changement de régime, et huit personnes ont été blessées lorsque la police a dispersé cette manifestation, selon des témoins.

En Iran, l'opposition réformatrice est parvenue à organiser sa première manifestation anti-gouvernementale depuis un an à Téhéran, malgré les avertissements des autorités qui avaient interdit tout rassemblement et massivement déployé les forces de l'ordre.

Alors que ces rassemblements étaient silencieux au départ, certains manifestants ont commencé à crier des slogans anti-gouvernementaux, comme «mort au dictateur» ou «Ya Hossein, Mir Hossein» (allusion au leader d'opposition Mir Hossein Moussavi) et ont incendié des poubelles, selon des témoignages rapportés par des sites d'opposition ou recueillis par l'AFP.

Des incidents ont éclaté en plusieurs endroits de Téhéran entre des milliers de manifestants et les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

«Plusieurs centaines de personnes» auraient été arrêtées, selon le site Kaleme.com de M. Moussavi, qui cite des «témoignages non confirmés».

A Bahreïn, malgré l'interdiction, quelques centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villages chiites, où des heurts ont fait au moins un blessé, selon le ministère de l'Intérieur et des témoins.

«Il n'y a pas eu d'arrestations lors de la dispersion des manifestations, émaillées parfois de heurts avec les forces de sécurité», a déclaré à l'AFP une source policière.

Un homme a été blessé à Nouidrat, a indiqué le ministère, ajoutant qu'il «avait été hospitalisé».

Les forces de sécurité avaient été déployées en force sur les principaux accès de la capitale, Manama, pour prévenir un rassemblement auquel avaient appelé des internautes.

En Irak, la manifestation se voulait romantique, à l'occasion de la Saint-Valentin: quelques centaines de jeunes se sont rassemblées, avec des roses et des ballons rouges, dans le centre de Bagdad, pour exprimer «l'amour de leur pays» et critiquer la cupidité des dirigeants.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé que les demandes des manifestants étaient «légitimes» et qu'il fallait que les ministres agissent pour les satisfaire.

Des appels à manifester jeudi contre la corruption et le népotisme en Libye ont par ailleurs été lancés depuis quelques semaines sur Facebook.

En Algérie, où une marche de l'opposition, interdite, s'était heurtée le 12 février à un dispositif de sécurité très renforcé, une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain.

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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Publié le 14 février 2011 à 15h44 | Mis à jour à 15h44
Un journaliste de la BBC et son caméraman frappés au Yémen

Image

Agence France-Presse
Londres

Un journaliste de la BBC et son cameraman ont été «délibérément» attaqués lundi au Yémen par des partisans du gouvernement, alors qu'ils couvraient des manifestations contre le président Ali Abdallah Saleh, a affirmé le groupe britannique BBC.

Abdallah Ghorab, correspondant au Yémen pour la chaîne BBC en arabe, a été frappé et souffre de coupures sur le visage et d'ecchymoses notamment sur le dos, selon BBC. Son cameraman, qui a aussi été tabassé, s'est vu «confisquer» son portable et sa montre, selon la même source.

Abdallah Ghorab, le visage en sang, a raconté à l'AFP avoir été battu «par des hommes du parti au pouvoir».

Après s'en être pris aux deux journalistes, leurs agresseurs ont amené le correspondant de la BBC vers un véhicule appartenant à un responsable yéménite, Hafez Meiyad, «connu pour être proche du président yéménite», et qui lui a reproché de ternir la réputation du Yémen, a ajouté la BBC.

L'intervention de la police a permis de mettre fin à l'incident et les agresseurs sont repartis à bord de la voiture de Hafez Meiyad, selon la même source.

La BBC a «condamné cette attaque sur des journalistes qui essaient de couvrir au mieux la situation au Yémen dans des circonstances très difficiles» et a appelé «le gouvernement yéménite à s'assurer de la sécurité de tous les journalistes dans la zone».

Des heurts ont opposé lundi à Sanaa des milliers de manifestants réclamant la démission du président à des partisans du chef de l'Etat, armés de bâtons et de pierres.

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Consult1
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Re: Égypte....

Message par Consult1 »

ShaNnon a écrit : Kadhafi appelle les Palestiniens à suivre l'exemple égyptien et tunisien
Mis à jour le 13.02.11 à 22h16

Le numéro un libyen Mouamar Kadhafi a encouragé dimanche les réfugiés palestiniens à suivre l'exemple des révolutions tunisienne et égyptienne et à se masser aux frontières israéliennes jusqu'à ce que l'Etat juif accéde à leurs demandes.

«Nous vivons le temps des révolutions populaires. Il nous faut créer un problème international. Ce n'est pas une déclaration de guerre, c'est un appel en faveur de la paix», a expliqué Kadhafi à la télévision libyenne. «Tous les pays arabes qui entretiennent des relations avec Israël sont des régimes lâches», a-t-il ajouté.

Le dirigeant libyen a appelé les pays musulmans à unir leurs forces contre les puissances occidentales, expliquant que le monde était divisé entre une partie blanche, regroupant les Etats-Unis, l'Europe et leurs alliés, et une partie verte, le monde musulman.

«La couleur blanche a décidé de se débarrasser de la couleur verte. Ces pays doivent être unis contre la couleur blanche car tous ces pays blancs sont les ennemis de l'islam», a-t-il soutenu, à l'occasion de son premier discours d'importance depuis la chute des régimes de Zine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Egypte.

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Khadafi, le dictateur poseur de bombes et commanditaire du terrorisme, donne des leçons de démocratie... À en mourir de rire.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
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tuberale
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Re: Égypte....

Message par tuberale »

Consult1 a écrit : [...]


Khadafi, le dictateur poseur de bombes et commanditaire du terrorisme, donne des leçons de démocratie... À en mourir de rire.

Mourir de rire ou mourir de peur??? parce que ses leçons on dirait bien que ça marche en titi :gluk: mais il n'y aura pas de démocratie au bout de tout cet exercice, ils vont tous se ramasser avec chacun leur Khomenei. :/
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Anya
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Re: Égypte....

Message par Anya »

Une onde de choc frappe le Moyen-Orient
Marco Bélair-Cirino 15 février 2011 Proche-

Plusieurs États du Moyen-Orient ont été le théâtre, hier, de manifestations anti-régime, s'inscrivant dans la foulée de celles ayant culminé, en Tunisie et en Égypte, avec la chute des autocrates Zine El-Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak. Des appels à la mobilisation ont été entendus notamment en Iran, au Yémen, à Bahreïn et en Irak.

À Téhéran, des milliers de militants anti-gouvernementaux sont descendus dans les rues, officiellement afin de faire l'éloge des soulèvements populaires en Tunisie et en Égypte, mais, dans les faits, ils ont vitupéré la conduite de l'État.

Il s'agissait de la première manifestation contre le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, depuis un an dans la capitale, malgré les avertissements des autorités qui avaient déployé des forces de l'ordre en grand nombre.

Une personne a été tuée, alors que plusieurs autres ont été blessées par des coups de feu, a fait savoir l'agence de presse semi-officielle Fars.

Dans la capitale yéménite, Sanaa, des heurts ont opposé des milliers de sympathisants et d'opposants au président, Ali Abdallah Saleh.

Des centaines de partisans du Congrès populaire général (CPG), dont fait partie M. Saleh, ont attaqué à coup de bâtons et de pierres les manifestants venus réclamer la démission du chef de l'État, avant que les forces policières n'interviennent pour les séparer, selon le correspondant de l'AFP, qui a fait état de quelques blessés légers parmi les dissidents.

«Après Moubarak, Ali», ont scandé les anti-régime, comparant Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, à l'ancien dirigeant égyptien Hosni Moubarak, déboulonné de la présidence vendredi dernier, après 29 ans à la tête du pays. «Le peuple veut la chute du régime», répétaient-ils, reprenant le principal slogan du soulèvement en Égypte.

Plusieurs milliers de personnes ont également exigé un changement de régime, à Taëz et à Aden, aux cris de «Dégage Ali!» et «Pas de dialogue avant la chute du régime», toujours selon l'AFP. La mise au rancart des amendements constitutionnels autorisant M. Saleh à briguer un nouveau mandat en 2013 et l'assurance que son fils ne lui succédera pas à la tête du pays ne suffisent pas, selon eux.

Dans le Royaume de Bahreïn, les forces de l'ordre ont tiré, hier, des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc afin de disperser des milliers de manifestants hostiles au gouvernement.

Des troubles ont notamment éclaté à Newidrat, une localité principalement chiite du sud-ouest du pays, faisant plusieurs blessés, selon des témoins s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Au moins 25 personnes auraient été traitées pour des blessures. Un homme serait aussi mort après avoir été retrouvé dans la rue, souffrant de graves blessures à la tête, selon ses proches.

À Diraz, autre village essentiellement chiite, les policiers s'en sont pris à des centaines de manifestants pacifiques qui défilaient en brandissant des drapeaux aux cris de «Ni chiites ni sunnites, seulement des Bahreïnis». Une femme s'est assise sur la route devant les policiers anti-émeute, réclamant la libération de tous les prisonniers politiques.

C'est la deuxième fois en deux jours que de tels incidents sont rapportés, sur fond de hausse des tensions, dans ce petit État insulaire du Golfe, allié stratégique de Washington qui héberge sur son territoire la Ve Flotte de la Marine américaine.

Un texte mis en ligne sur Facebook appelait à «ouvrir la voie à des réformes politiques et sociales, notamment dans la ligne des changements en cours au Moyen-Orient». «Nous allons scander tous ensemble le 14 février: "Le peuple veut une réforme du régime"», était-il écrit en guise de mot d'ordre.

La famille régnante de Bahreïn — de confession sunnite alors que la population est majoritairement chiite — avait entre autres choses promis la semaine dernière de distribuer 1000 dinars (2700 dollars) à chaque famille du pays.

En Irak, quelques centaines de jeunes se sont rassemblées à l'occasion de la Saint-Valentin, avec des roses et des ballons rouges, dans le centre de la capitale, Bagdad, pour exprimer «l'amour de leur pays» tout en condamnant la cupidité des dirigeants.

Par ailleurs, des appels à manifester, après-demain, contre la corruption et le népotisme en Libye ont par ailleurs été lancés depuis quelques semaines sur Facebook.

Enfin, en Algérie, où une marche de l'opposition, interdite, s'était heurtée, samedi, à un dispositif de sécurité très renforcé, une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain.

Grève en Égypte

En Égypte, aux commandes du pays depuis la démission du président, Hosni Moubarak, l'armée a fait comprendre qu'elle ne tolérerait pas que le mouvement de grogne prenne de l'ampleur.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, un porte-parole du Conseil suprême des forces armées en a appelé, en cette «période cruciale», à la responsabilité de tous les Égyptiens afin qu'un climat apaisé puisse permettre la transition promise par les militaires vers un gouvernement civil élu. La poursuite des grèves et des manifestations mettrait en péril l'économie du pays et permettrait à des «éléments irresponsables» de perpétrer des «actes illégaux», a mis en garde l'armée.

Malgré cela, des milliers de fonctionnaires égyptiens ont fait grève et ont manifesté afin de réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Les généraux au pouvoir ont aussi rencontré dimanche des représentants des groupes de jeunes et cybermilitants à l'origine du soulèvement, a-t-on appris hier. Le responsable du marketing de Google pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, Wahel Ghonim, qui a émergé comme un des porte-parole du mouvement, a jugé cet entretien encourageant. Les militaires, a-t-il expliqué sur sa page Facebook hier, ont fait savoir que des amendements constitutionnels seraient étudiés au cours des dix prochains jours par un comité indépendant, puis soumis à référendum d'ici à deux mois. «Nous avons senti un désir sincère de protéger les gains de la révolution et un respect sans précédent pour le droit des jeunes Égyptiens à exprimer leurs opinions», a affirmé Wahel Ghonim.

L'armée a aussi demandé au Royaume-Uni et à d'autres États européens de geler les biens de membres de l'ancien régime.

Les guides et professionnels du tourisme ont quant à eux manifesté, hier, devant les pyramides, à Gizeh, pour inviter les touristes à revenir en Égypte. «Dites à tout le monde que l'Égypte est sûre. Nous sommes prêts à accueillir des millions et des millions de gens comme avant. S'il vous plaît, revenez», a lancé le guide Shahindar Adel.

D'après l'AFP, l'AP, Reuters et Le Monde

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