gros tremblement de terre au japon de8.9
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Japon: nouvelle secousse sismique de magnitude 6,2 à 150 km de Tokyo
TOKYO, 14 mars 2011 | Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales (01H00 GMT), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
AFP | 14.03.2011 | 02:28
Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales (01H00 GMT), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer à 150 km au nord-est de la capitale au large de la préfecture d'Ibaraki.
Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y avait pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.
Le nord-est du Japon a été frappé vendredi par le plus puissant séisme jamais enregistré de toute son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont probablement fait plus de 10.000 morts.
http://www.24heures.ch/depeches/monde/j ... 0-km-tokyo" onclick="window.open(this.href);return false;
TOKYO, 14 mars 2011 | Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales (01H00 GMT), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
AFP | 14.03.2011 | 02:28
Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales (01H00 GMT), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer à 150 km au nord-est de la capitale au large de la préfecture d'Ibaraki.
Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y avait pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.
Le nord-est du Japon a été frappé vendredi par le plus puissant séisme jamais enregistré de toute son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont probablement fait plus de 10.000 morts.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Il me semble qu'Ély a vécu au Japon 1 an et je pense qu'elles avait dit qu'elle y était retournée en voyage. Il serait intéressant d'avoir sa vision des choses.
Il me semble qu'on ne l'a pas lu depuis longtemps.
Il me semble qu'on ne l'a pas lu depuis longtemps.
Prière et chant religieux
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Crise au Japon
Nouvelles explosions à Fukushima; nouvelle alerte au tsunami
Agence France-Presse
13/03/2011 22h24
Fukushima, avant la plus récente explosion
©AFP
Deux explosions se sont produites lundi au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, accidenté à la suite du séisme et du tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon, a rapporté l'opérateur Tokyo Electric Power Co.
De plus, une alerte a été lancée contre l'arrivée imminente d'un tsunami de trois mètres de haut sur les côtes du nord-est du Japon, ont annoncé lundi les médias.
La télévision publique NHK a précisé que la vague était attendue dans les 15 minutes sur les côtes de la préfecture de Fukushima.
Le niveau de la mer a baissé de cinq mètres, confirmant l'arrivée imminente du raz de marée, a indiqué NHK.
Les autorités de la préfecture d'Aomori ont demandé aux 12 859 habitants du port de Hachinohe d'évacuer la ville, en prévision du tsunami.
Cette nouvelle alerte au tsunami fait suite à une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), qui a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales, moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer à 150 km au nord-est de la capitale au large de la préfecture d'Ibaraki.
Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y avait pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.
Le nord-est du Japon a été frappé vendredi par le plus puissant séisme jamais enregistré de toute son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont probablement fait plus de 10 000 morts.
L'alerte au tsunami a été levée dimanche, mais l'agence météorologique a averti qu'il y avait 70% de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours dans la même région.
Le séisme et le tsunami ont entraîné de graves disfonctionnements à la centrale nucléaire de Fukushima 1, située dans la zone sinistrée.
Nouvelles explosions à Fukushima; nouvelle alerte au tsunami
Agence France-Presse
13/03/2011 22h24
Fukushima, avant la plus récente explosion
©AFP
Deux explosions se sont produites lundi au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, accidenté à la suite du séisme et du tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon, a rapporté l'opérateur Tokyo Electric Power Co.
De plus, une alerte a été lancée contre l'arrivée imminente d'un tsunami de trois mètres de haut sur les côtes du nord-est du Japon, ont annoncé lundi les médias.
La télévision publique NHK a précisé que la vague était attendue dans les 15 minutes sur les côtes de la préfecture de Fukushima.
Le niveau de la mer a baissé de cinq mètres, confirmant l'arrivée imminente du raz de marée, a indiqué NHK.
Les autorités de la préfecture d'Aomori ont demandé aux 12 859 habitants du port de Hachinohe d'évacuer la ville, en prévision du tsunami.
Cette nouvelle alerte au tsunami fait suite à une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), qui a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales, moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).
L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer à 150 km au nord-est de la capitale au large de la préfecture d'Ibaraki.
Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y avait pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.
Le nord-est du Japon a été frappé vendredi par le plus puissant séisme jamais enregistré de toute son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont probablement fait plus de 10 000 morts.
L'alerte au tsunami a été levée dimanche, mais l'agence météorologique a averti qu'il y avait 70% de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours dans la même région.
Le séisme et le tsunami ont entraîné de graves disfonctionnements à la centrale nucléaire de Fukushima 1, située dans la zone sinistrée.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Moi aussi, j'ai pensé à elle..anthurium. a écrit : Il me semble qu' Ély a vécu au Japon 1 an et je pense qu'elles avait dit qu'elle y était retournée en voyage. Il serait intéressant d'avoir sa vision des choses.
Il me semble qu'on ne l'a pas lu depuis longtemps.
Il y a longtemps que je l'ai lu sur le forum. Peut-être qu'elle est retournés au Japon.
Lison de Gatineau
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- Illustre Pie
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
TOKYO - Le volcan Shinmoedake dans le sud du Japon a recommencé à cracher des cendres et des pierres alors que le nord-est du pays luttait contre les conséquences du séisme et du tsunami meurtriers de vendredi.
L'agence météorologique nippone a diffusé dimanche une alerte sur la reprise de l'activité du volcan Shinmoedake, resté tranquille pendant quelques semaines.
Le volcan se situe sur l'île de Kyushu, à 1500km de l'épicentre du séisme de vendredi. On ignorait si l'éruption pouvait être liée au tremblement de terre.
L'agence météorologique nippone a diffusé dimanche une alerte sur la reprise de l'activité du volcan Shinmoedake, resté tranquille pendant quelques semaines.
Le volcan se situe sur l'île de Kyushu, à 1500km de l'épicentre du séisme de vendredi. On ignorait si l'éruption pouvait être liée au tremblement de terre.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Nucléaire japonais : mieux comprendre les incidents
Par Tristan Vey, Anne Jouan
14/03/2011 | Mise à jour : 12:47

INFOGRAPHIE - Les systèmes de refroidissement des réacteurs à eau bouillante de Fukushima Daiichi ont été endommagés. La hausse de température dans trois réacteurs fait craindre une catastrophe. Explications.
Que se passe-t-il dans la centrale de Fukushima Daiichi ?
Le tsunami et le tremblement de terre ont perturbé l'alimentation électrique de la centrale. Si le système d'urgence a permis d'arrêter en partie la réaction nucléaire, les pompes du système de refroidissement du réacteur ont été mises hors service et les systèmes de secours n'ont pas fonctionné correctement dans trois réacteurs. Rapide point de la situation dans chacun d'entre eux :
Réacteur n°1 : Le bâtiment contenant ce réacteur a explosé samedi. C'est une poche d'hydrogène qui a fait exploser cette enceinte secondaire. Peu auparavant, TEPCO, la société nippone qui gère la centrale, avait annoncé avoir relâché «une vapeur radioactive» pour limiter la pression dans le réacteur. Cette vapeur contient de l'hydrogène issu de l'oxydation des gaines du combustible, elle-même provoquée par l'eau à très haute température. La dissipation volontaire de vapeur contaminée a permis d'éviter que l'explosion ne se produise au niveau du cœur nucléaire. L'enceinte de confinement primaire n'a pas non plus été endommagée, d'après les informations divulguées par les autorités. L'explosion a toutefois provoqué la fuite de césium 137 dans l'atmosphère, un matériau hautement radioactif. Les vents orientés vers l'est ont dissipé une partie de ce nuage vers la mer.
Réacteur n°2 : Le niveau de l'eau a baissé de manière inquiétante dans ce réacteur. Une grande partie du combustible n'était plus immergée dimanche après-midi, ce qui a empêché de le refroidir convenablement. Pour cette raison, une fusion du coeur nucléaire est à craindre (mise à jour : les autorités ont confirmé lundi matin que le circuit de refroidissement était en panne, comme les informations précédentes le laissaient entendre ; les autorités veulent percer le bâtiment extérieur pour permettre le dégagement de l'hydrogène et éviter une explosion).
Réacteur n°3 : Les autorités font «comme si» le cœur nucléaire avait déjà fondu. Ils s'attendent à une explosion similaire à celle survenue dans le bâtiment 1, ce qui laisse supposer qu'ils ont effectué dimanche un dégagement de «vapeur radioactive» comme ils l'avaient fait dans le réacteur n°1 (mise à jour : le bâtiment a explosé dans la nuit de dimanche à lundi).
Les autorités tentent de refroidir à l'eau de mer les trois réacteurs. Cette eau est enrchie par les ingénieurs avec de l'acide borique qui permet d'atténuer la réaction nucléaire résiduelle (N.B: le bore permet d'absorber les neutrons qui provoquent la fission des atomes d'uranium, cf question sur le pilotage d'une réaction nucléaire).
Que peut-il se produire maintenant ?
A priori, les réacteurs nucléaires devraient tenir bon, selon les autorités japonaises. Mais si les procédures de refroidissement mises en place ne sont pas efficaces, les fusions des coeurs sont à craindre (si elles ne se sont pas déjà produites...). Pour l'heure, les conséquences environnementales qu'elles auraient sont impossibles à prévoir. Tout dépend de la manière dont les ingénieurs pourront confiner les éléments radioactifs après fusion du combustible. Les autorités se veulent rassurantes et déclarent qu'aucune des enceintes de confinement n'a été endommagée. Elles devraient donc pouvoir jouer leur rôle protecteur en cas de fusion.
Combien y a-t-il de réacteurs au Japon ?
Avec 54 réacteurs nucléaires en fonctionnement, le Japon est le 3e pays le plus nucléarisé au monde. La France arrive en 2e position avec un total de 58 réacteurs derrière les Etats-Unis qui en comptent 104.
Le réacteur de Fukushima Daiichi 1, à 270 km au nord-est de Tokyo est l'un des plus anciens qui existent actuellement au Japon puisqu'il a été mis en service en 1970 par General Electric. Le plus vieux étant celui de Tsuruga, situé à 250km à l'ouest de Tokyo, qui date lui de 1969. Le réacteur de Fukushima Daiichi 1 devait être fermé le mois dernier mais les autorités japonaises avaient prolongé son permis d'exploitation de 10 ans. En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim (à 23 Km au nord-est de Mulhouse) a été mis en service en 1977.
Quelle est le principe de la réaction de fission ?
En physique, certains gros atomes (comme l'uranium et le plutonium) sont susceptibles de capturer des neutrons et de devenir très instables. Ils se désintègrent alors spontanément en dégageant une grande quantité de chaleur et de nouveaux neutrons. Ces derniers bombardent à leur tour la matière fissile environnante, provoquant la fission de nouveaux atomes qui émettent de nouveaux neutrons, et ainsi de suite. Le but est d'arriver à obtenir cette réaction en chaîne jusqu'à ce qu'elle s'auto-entretienne sans pour autant s'emballer. S'il y a trop de fissions simultanées, la réaction devient en effet incontrôlable.
Comment la réaction nucléaire est-elle confinée ?

1. Cuve du réacteur 2. Élément de combustible nucléaire 3. Barres de contrôle 4. Pompes de circulation 5. Moteurs des barres de contrôle 6. Vapeur 7. Eau d'alimentation 8. Turbine haute pression 9. Turbine basse pression 10. Génératrice 11. Excitatrice 12. Condenseur 13. Eau froide 14. Pré-réchauffeur 15. Pompe à eau d'alimentation 16. Pompe à eau froide 17. Enceinte (ou caisson) en béton 18. Raccordement au réseau électrique
Les pastilles de matériau fissile (susceptibles de causer des réactions de fission) sont placées dans de longs tubes métalliques étanches appelés gaines (première barrière de confinement). Ces «crayons» de quatre mètres de long sont baignés dans de l'eau (7) qui va transporter la chaleur produite par la réaction nucléaire. On appelle «cœur du réacteur», l'ensemble de ces 40 000 crayons. Dans les réacteurs à eau bouillante japonais, une partie de l'eau est vaporisée (6) dans l'enceinte métallique très résistante du réacteur - la cuve (1). Cette vapeur sous pression se détend dans une turbine (8 et 9) reliée à un alternateur (10, 11 et 18) qui produit l'électricité. Elle est ensuite condensée gràce à un système externe de refroidissement (12). Tout le système de circulation de l'eau (liquide ou vapeur) est étanche et constitue une deuxième barrière de protection. D'autre part, le réacteur nucléaire est placé dans une enceinte de confinement en béton dont le rôle est de contenir la radioactivité en cas d'incident. Au Japon, cette enceinte est elle-même placée dans un autre bâtiment de confinement, ce qui n'est pas le cas en France où il n'y a qu'une enceinte de confinement : le bâtiment que l'on voit de l'extérieur (les réacteurs des centrales françaises sont d'ailleurs un peu différents - à eau pressurisée - et disposent d'autres systèmes de sécurité comme un circuit d'eau secondaire pour la production d'électricité).
Comment pilote-t-on une réaction nucléaire ?
Pour éviter un emballement du cœur, il faut être capable d'intercepter les neutrons émis par la fission des atomes d'uranium. Les crayons de combustible baignent dans une eau qui contient des atomes de bore. Ces derniers interceptent les neutrons, limitant ainsi les fissions. Plus la concentration en acide borique est importante, plus le nombre de neutrons «absorbés» est important. Des barres en cadmium (ou en bore) peuvent également être descendues dans le cœur du réacteur pour jouer un rôle similaire. En abaissant brutalement toutes les barres de contrôle, les ingénieurs peuvent interrompre très rapidement l'emballement de la réaction et "arrêter" le réacteur. Ce système d'urgence a semble-t-il bien fonctionné dans la centrale de Fukushima Daiichi.
Toutefois, même lorsqu'un réacteur est "arrêté", de nombreuses fissions nucléaires résiduelles continuent de dégager de grandes quantités de chaleur. Un système de refroidissement doit alors permettre d'éviter la surchauffe du coeur nucléaire. Ce sont ces systèmes (et leurs analogues de secours) qui ont été mis en défaut à Fukushima Daiichi.
Qu'entend-on par fusion d'un coeur nucléaire ?
La fusion peut être lié à un emballement non-maîtrisé du cœur nucléaire ou à un défaut de refroidissement du réacteur. Dans les deux cas l'augmentation très forte de la température provoque la fonte des gaines du combustible. L'uranium et les produits de fission viennent alors contaminer l'eau dans laquelle baignent les crayons. C'est un incident très grave (niveau 4) mais qui ne concerne dans un premier temps que le site où est installé la centrale. Les barrières de confinement autres que la gaine doivent permettre de contrôler la fuite des éléments radioactifs.
Un réacteur nucléaire peut-il exploser ?
Depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986, les réacteurs nucléaires sont en principe construits pour éviter tout emballement explosif. Même si les systèmes de contrôle sont défaillants (barres de contrôle, injection d'acide borique) la simple montée en température de l'eau dans laquelle sont contenus les crayons permet de limiter le nombre fissions et d'éviter une explosion au niveau du combustible.
Un dysfonctionnement du système de refroidissement peut en revanche :
• amener l'eau à oxyder très rapidement le métal des gaines ce qui provoque un dégagement d'hydrogène potentiellement explosif au contact de l'oxygène.
• faire monter dangereusement la pression de la vapeur d'eau dans la cuve des réacteurs à eau bouillante.
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Par Tristan Vey, Anne Jouan
14/03/2011 | Mise à jour : 12:47

INFOGRAPHIE - Les systèmes de refroidissement des réacteurs à eau bouillante de Fukushima Daiichi ont été endommagés. La hausse de température dans trois réacteurs fait craindre une catastrophe. Explications.
Que se passe-t-il dans la centrale de Fukushima Daiichi ?
Le tsunami et le tremblement de terre ont perturbé l'alimentation électrique de la centrale. Si le système d'urgence a permis d'arrêter en partie la réaction nucléaire, les pompes du système de refroidissement du réacteur ont été mises hors service et les systèmes de secours n'ont pas fonctionné correctement dans trois réacteurs. Rapide point de la situation dans chacun d'entre eux :
Réacteur n°1 : Le bâtiment contenant ce réacteur a explosé samedi. C'est une poche d'hydrogène qui a fait exploser cette enceinte secondaire. Peu auparavant, TEPCO, la société nippone qui gère la centrale, avait annoncé avoir relâché «une vapeur radioactive» pour limiter la pression dans le réacteur. Cette vapeur contient de l'hydrogène issu de l'oxydation des gaines du combustible, elle-même provoquée par l'eau à très haute température. La dissipation volontaire de vapeur contaminée a permis d'éviter que l'explosion ne se produise au niveau du cœur nucléaire. L'enceinte de confinement primaire n'a pas non plus été endommagée, d'après les informations divulguées par les autorités. L'explosion a toutefois provoqué la fuite de césium 137 dans l'atmosphère, un matériau hautement radioactif. Les vents orientés vers l'est ont dissipé une partie de ce nuage vers la mer.
Réacteur n°2 : Le niveau de l'eau a baissé de manière inquiétante dans ce réacteur. Une grande partie du combustible n'était plus immergée dimanche après-midi, ce qui a empêché de le refroidir convenablement. Pour cette raison, une fusion du coeur nucléaire est à craindre (mise à jour : les autorités ont confirmé lundi matin que le circuit de refroidissement était en panne, comme les informations précédentes le laissaient entendre ; les autorités veulent percer le bâtiment extérieur pour permettre le dégagement de l'hydrogène et éviter une explosion).
Réacteur n°3 : Les autorités font «comme si» le cœur nucléaire avait déjà fondu. Ils s'attendent à une explosion similaire à celle survenue dans le bâtiment 1, ce qui laisse supposer qu'ils ont effectué dimanche un dégagement de «vapeur radioactive» comme ils l'avaient fait dans le réacteur n°1 (mise à jour : le bâtiment a explosé dans la nuit de dimanche à lundi).
Les autorités tentent de refroidir à l'eau de mer les trois réacteurs. Cette eau est enrchie par les ingénieurs avec de l'acide borique qui permet d'atténuer la réaction nucléaire résiduelle (N.B: le bore permet d'absorber les neutrons qui provoquent la fission des atomes d'uranium, cf question sur le pilotage d'une réaction nucléaire).
Que peut-il se produire maintenant ?
A priori, les réacteurs nucléaires devraient tenir bon, selon les autorités japonaises. Mais si les procédures de refroidissement mises en place ne sont pas efficaces, les fusions des coeurs sont à craindre (si elles ne se sont pas déjà produites...). Pour l'heure, les conséquences environnementales qu'elles auraient sont impossibles à prévoir. Tout dépend de la manière dont les ingénieurs pourront confiner les éléments radioactifs après fusion du combustible. Les autorités se veulent rassurantes et déclarent qu'aucune des enceintes de confinement n'a été endommagée. Elles devraient donc pouvoir jouer leur rôle protecteur en cas de fusion.
Combien y a-t-il de réacteurs au Japon ?
Avec 54 réacteurs nucléaires en fonctionnement, le Japon est le 3e pays le plus nucléarisé au monde. La France arrive en 2e position avec un total de 58 réacteurs derrière les Etats-Unis qui en comptent 104.
Le réacteur de Fukushima Daiichi 1, à 270 km au nord-est de Tokyo est l'un des plus anciens qui existent actuellement au Japon puisqu'il a été mis en service en 1970 par General Electric. Le plus vieux étant celui de Tsuruga, situé à 250km à l'ouest de Tokyo, qui date lui de 1969. Le réacteur de Fukushima Daiichi 1 devait être fermé le mois dernier mais les autorités japonaises avaient prolongé son permis d'exploitation de 10 ans. En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim (à 23 Km au nord-est de Mulhouse) a été mis en service en 1977.
Quelle est le principe de la réaction de fission ?
En physique, certains gros atomes (comme l'uranium et le plutonium) sont susceptibles de capturer des neutrons et de devenir très instables. Ils se désintègrent alors spontanément en dégageant une grande quantité de chaleur et de nouveaux neutrons. Ces derniers bombardent à leur tour la matière fissile environnante, provoquant la fission de nouveaux atomes qui émettent de nouveaux neutrons, et ainsi de suite. Le but est d'arriver à obtenir cette réaction en chaîne jusqu'à ce qu'elle s'auto-entretienne sans pour autant s'emballer. S'il y a trop de fissions simultanées, la réaction devient en effet incontrôlable.
Comment la réaction nucléaire est-elle confinée ?

1. Cuve du réacteur 2. Élément de combustible nucléaire 3. Barres de contrôle 4. Pompes de circulation 5. Moteurs des barres de contrôle 6. Vapeur 7. Eau d'alimentation 8. Turbine haute pression 9. Turbine basse pression 10. Génératrice 11. Excitatrice 12. Condenseur 13. Eau froide 14. Pré-réchauffeur 15. Pompe à eau d'alimentation 16. Pompe à eau froide 17. Enceinte (ou caisson) en béton 18. Raccordement au réseau électrique
Les pastilles de matériau fissile (susceptibles de causer des réactions de fission) sont placées dans de longs tubes métalliques étanches appelés gaines (première barrière de confinement). Ces «crayons» de quatre mètres de long sont baignés dans de l'eau (7) qui va transporter la chaleur produite par la réaction nucléaire. On appelle «cœur du réacteur», l'ensemble de ces 40 000 crayons. Dans les réacteurs à eau bouillante japonais, une partie de l'eau est vaporisée (6) dans l'enceinte métallique très résistante du réacteur - la cuve (1). Cette vapeur sous pression se détend dans une turbine (8 et 9) reliée à un alternateur (10, 11 et 18) qui produit l'électricité. Elle est ensuite condensée gràce à un système externe de refroidissement (12). Tout le système de circulation de l'eau (liquide ou vapeur) est étanche et constitue une deuxième barrière de protection. D'autre part, le réacteur nucléaire est placé dans une enceinte de confinement en béton dont le rôle est de contenir la radioactivité en cas d'incident. Au Japon, cette enceinte est elle-même placée dans un autre bâtiment de confinement, ce qui n'est pas le cas en France où il n'y a qu'une enceinte de confinement : le bâtiment que l'on voit de l'extérieur (les réacteurs des centrales françaises sont d'ailleurs un peu différents - à eau pressurisée - et disposent d'autres systèmes de sécurité comme un circuit d'eau secondaire pour la production d'électricité).
Comment pilote-t-on une réaction nucléaire ?
Pour éviter un emballement du cœur, il faut être capable d'intercepter les neutrons émis par la fission des atomes d'uranium. Les crayons de combustible baignent dans une eau qui contient des atomes de bore. Ces derniers interceptent les neutrons, limitant ainsi les fissions. Plus la concentration en acide borique est importante, plus le nombre de neutrons «absorbés» est important. Des barres en cadmium (ou en bore) peuvent également être descendues dans le cœur du réacteur pour jouer un rôle similaire. En abaissant brutalement toutes les barres de contrôle, les ingénieurs peuvent interrompre très rapidement l'emballement de la réaction et "arrêter" le réacteur. Ce système d'urgence a semble-t-il bien fonctionné dans la centrale de Fukushima Daiichi.
Toutefois, même lorsqu'un réacteur est "arrêté", de nombreuses fissions nucléaires résiduelles continuent de dégager de grandes quantités de chaleur. Un système de refroidissement doit alors permettre d'éviter la surchauffe du coeur nucléaire. Ce sont ces systèmes (et leurs analogues de secours) qui ont été mis en défaut à Fukushima Daiichi.
Qu'entend-on par fusion d'un coeur nucléaire ?
La fusion peut être lié à un emballement non-maîtrisé du cœur nucléaire ou à un défaut de refroidissement du réacteur. Dans les deux cas l'augmentation très forte de la température provoque la fonte des gaines du combustible. L'uranium et les produits de fission viennent alors contaminer l'eau dans laquelle baignent les crayons. C'est un incident très grave (niveau 4) mais qui ne concerne dans un premier temps que le site où est installé la centrale. Les barrières de confinement autres que la gaine doivent permettre de contrôler la fuite des éléments radioactifs.
Un réacteur nucléaire peut-il exploser ?
Depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986, les réacteurs nucléaires sont en principe construits pour éviter tout emballement explosif. Même si les systèmes de contrôle sont défaillants (barres de contrôle, injection d'acide borique) la simple montée en température de l'eau dans laquelle sont contenus les crayons permet de limiter le nombre fissions et d'éviter une explosion au niveau du combustible.
Un dysfonctionnement du système de refroidissement peut en revanche :
• amener l'eau à oxyder très rapidement le métal des gaines ce qui provoque un dégagement d'hydrogène potentiellement explosif au contact de l'oxygène.
• faire monter dangereusement la pression de la vapeur d'eau dans la cuve des réacteurs à eau bouillante.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Publié le 13 mars 2011 à 16h51 | Mis à jour le 13 mars 2011 à 16h51
Japon: le regard tordu des Occidentaux

Philippe Pelletier
Géographe, professeur à l'Université Lyon 2, l'auteur a écrit plusieurs ouvrages sur le Japon, où il a vécu pendant sept ans.
La façon dont certains médias ont traité le jour même de ce que les Japonais appellent désormais le «gigantesque séisme du Tôhoku» révèle comment l'Occident regarde ce pays. Dès que la nouvelle de l'énorme secousse fut connue, tout le monde s'est inquiété du sort de Tokyo. Certes, le choc a été rude dans la plus grande mégapole du monde, les gratte-ciels ont tangué, le parking de Tokyo Disneyland a été inondé, des vitres ont été brisées, des maisons fissurées, mais, le lendemain, les autorités japonaises ne recensaient officiellement que cinq morts pour le département de Tokyo, autrement dit pas plus qu'un malheureusement banal accident de la route.
Mais cela n'a pas empêché les témoignages sensationnalistes et inutiles d'étrangers présents à Tokyo d'affluer sur les ondes. La palme du ridicule est revenue à un journaliste du service public de la télévision française qui, manifestement, avait eu très peur, mais qui se demandait avec morgue et condescendance comment les Tokyotes, le soir même, pouvaient-ils continuer à manger, boire dans les bars et même, pour certains, à draguer les jolies filles! Diable, les Japonais seraient-ils des extra-terrestres pour vivre dans un pays manifestement diabolique, pour oser penser à la vie, à se sustenter, et plus si affinité, au lieu de prier silencieusement pour la Terre-Mère qui s'est montrée ingrate?
En revanche, les informations sur ce qui s'est réellement passé sur le littoral du Tôhoku touché par le tsunami étaient délivrées au compte-goutte alors qu'un simple clic sur la Toile permettait d'en apprendre beaucoup. En effet, dès le 10 mars, jour d'un autre séisme dans la même zone, les services de surveillance étaient en alerte et sensibilisaient les populations. La JMA (Japan Meteorological Agency) annonçait «une semaine de vigilance». Le lendemain, le jour du grand séisme, l'alerte au tsunami est immédiatement déclenchée sur les zones côtières, par sirènes et haut-parleurs. Les habitants, qui disposaient d'une demi-heure pour réagir, se sont réfugiés en masse sur les hauteurs.
Autrement dit, les Japonais, bien organisés, ont fait face autant que possible au tsunami. Mais de ce fonctionnement collectif, prévoyant et bien organisé, limitant autant que faire ce peut les dégâts (les infrastructures routières ont tenu), nous n'en saurons quasiment rien. Tout pour Tokyo, rien ou presque pour la province. Bientôt, tout cela sera occulté avec l'incident dans la centrale nucléaire de Fukushima qui pose un grave problème, et d'un autre ordre.
Le président français s'est mis au diapason de la commisération et du sensationnalisme en annonçant avec gravité que la France allait «voir comment faire parvenir des équipes, des avions et des moyens» aux Japonais, comme si ceux-ci vivaient encore dans une brousse reculée et à l'âge de pierre! Les Japonais n'ont, heureusement, nul besoin des «avions français» (ou d'autres pays, d'ailleurs, sinon pour des motivations diplomatiques).
Décidément, le Japon n'a pas de chance. Il ne fait parler de lui que pour des catastrophes, rarement pour autre chose. De ce fait, il entre dans la rhétorique dominante sur les chocs et la fin du monde. En outre, les Japonais seraient décidément des êtres à part, passifs, mal organisés et assez fous pour vivre sur une telle terre. Dans ce miroir, l'Occident ne projette en fait que ses propres angoisses de mort, parfois à la limite du racisme.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Japon: le regard tordu des Occidentaux

Philippe Pelletier
Géographe, professeur à l'Université Lyon 2, l'auteur a écrit plusieurs ouvrages sur le Japon, où il a vécu pendant sept ans.
La façon dont certains médias ont traité le jour même de ce que les Japonais appellent désormais le «gigantesque séisme du Tôhoku» révèle comment l'Occident regarde ce pays. Dès que la nouvelle de l'énorme secousse fut connue, tout le monde s'est inquiété du sort de Tokyo. Certes, le choc a été rude dans la plus grande mégapole du monde, les gratte-ciels ont tangué, le parking de Tokyo Disneyland a été inondé, des vitres ont été brisées, des maisons fissurées, mais, le lendemain, les autorités japonaises ne recensaient officiellement que cinq morts pour le département de Tokyo, autrement dit pas plus qu'un malheureusement banal accident de la route.
Mais cela n'a pas empêché les témoignages sensationnalistes et inutiles d'étrangers présents à Tokyo d'affluer sur les ondes. La palme du ridicule est revenue à un journaliste du service public de la télévision française qui, manifestement, avait eu très peur, mais qui se demandait avec morgue et condescendance comment les Tokyotes, le soir même, pouvaient-ils continuer à manger, boire dans les bars et même, pour certains, à draguer les jolies filles! Diable, les Japonais seraient-ils des extra-terrestres pour vivre dans un pays manifestement diabolique, pour oser penser à la vie, à se sustenter, et plus si affinité, au lieu de prier silencieusement pour la Terre-Mère qui s'est montrée ingrate?
En revanche, les informations sur ce qui s'est réellement passé sur le littoral du Tôhoku touché par le tsunami étaient délivrées au compte-goutte alors qu'un simple clic sur la Toile permettait d'en apprendre beaucoup. En effet, dès le 10 mars, jour d'un autre séisme dans la même zone, les services de surveillance étaient en alerte et sensibilisaient les populations. La JMA (Japan Meteorological Agency) annonçait «une semaine de vigilance». Le lendemain, le jour du grand séisme, l'alerte au tsunami est immédiatement déclenchée sur les zones côtières, par sirènes et haut-parleurs. Les habitants, qui disposaient d'une demi-heure pour réagir, se sont réfugiés en masse sur les hauteurs.
Autrement dit, les Japonais, bien organisés, ont fait face autant que possible au tsunami. Mais de ce fonctionnement collectif, prévoyant et bien organisé, limitant autant que faire ce peut les dégâts (les infrastructures routières ont tenu), nous n'en saurons quasiment rien. Tout pour Tokyo, rien ou presque pour la province. Bientôt, tout cela sera occulté avec l'incident dans la centrale nucléaire de Fukushima qui pose un grave problème, et d'un autre ordre.
Le président français s'est mis au diapason de la commisération et du sensationnalisme en annonçant avec gravité que la France allait «voir comment faire parvenir des équipes, des avions et des moyens» aux Japonais, comme si ceux-ci vivaient encore dans une brousse reculée et à l'âge de pierre! Les Japonais n'ont, heureusement, nul besoin des «avions français» (ou d'autres pays, d'ailleurs, sinon pour des motivations diplomatiques).
Décidément, le Japon n'a pas de chance. Il ne fait parler de lui que pour des catastrophes, rarement pour autre chose. De ce fait, il entre dans la rhétorique dominante sur les chocs et la fin du monde. En outre, les Japonais seraient décidément des êtres à part, passifs, mal organisés et assez fous pour vivre sur une telle terre. Dans ce miroir, l'Occident ne projette en fait que ses propres angoisses de mort, parfois à la limite du racisme.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Anya a écrit : Publié le 13 mars 2011 à 16h51 | Mis à jour le 13 mars 2011 à 16h51
Japon: le regard tordu des Occidentaux
Philippe Pelletier
Géographe, professeur à l'Université Lyon 2, l'auteur a écrit plusieurs ouvrages sur le Japon, où il a vécu pendant sept ans.
La façon dont certains médias ont traité le jour même de ce que les Japonais appellent désormais le «gigantesque séisme du Tôhoku» révèle comment l'Occident regarde ce pays. Dès que la nouvelle de l'énorme secousse fut connue, tout le monde s'est inquiété du sort de Tokyo. Certes, le choc a été rude dans la plus grande mégapole du monde, les gratte-ciels ont tangué, le parking de Tokyo Disneyland a été inondé, des vitres ont été brisées, des maisons fissurées, mais, le lendemain, les autorités japonaises ne recensaient officiellement que cinq morts pour le département de Tokyo, autrement dit pas plus qu'un malheureusement banal accident de la route.
Mais cela n'a pas empêché les témoignages sensationnalistes et inutiles d'étrangers présents à Tokyo d'affluer sur les ondes. La palme du ridicule est revenue à un journaliste du service public de la télévision française qui, manifestement, avait eu très peur, mais qui se demandait avec morgue et condescendance comment les Tokyotes, le soir même, pouvaient-ils continuer à manger, boire dans les bars et même, pour certains, à draguer les jolies filles! Diable, les Japonais seraient-ils des extra-terrestres pour vivre dans un pays manifestement diabolique, pour oser penser à la vie, à se sustenter, et plus si affinité, au lieu de prier silencieusement pour la Terre-Mère qui s'est montrée ingrate?
En revanche, les informations sur ce qui s'est réellement passé sur le littoral du Tôhoku touché par le tsunami étaient délivrées au compte-goutte alors qu'un simple clic sur la Toile permettait d'en apprendre beaucoup. En effet, dès le 10 mars, jour d'un autre séisme dans la même zone, les services de surveillance étaient en alerte et sensibilisaient les populations. La JMA (Japan Meteorological Agency) annonçait «une semaine de vigilance». Le lendemain, le jour du grand séisme, l'alerte au tsunami est immédiatement déclenchée sur les zones côtières, par sirènes et haut-parleurs. Les habitants, qui disposaient d'une demi-heure pour réagir, se sont réfugiés en masse sur les hauteurs.
Autrement dit, les Japonais, bien organisés, ont fait face autant que possible au tsunami. Mais de ce fonctionnement collectif, prévoyant et bien organisé, limitant autant que faire ce peut les dégâts (les infrastructures routières ont tenu), nous n'en saurons quasiment rien. Tout pour Tokyo, rien ou presque pour la province. Bientôt, tout cela sera occulté avec l'incident dans la centrale nucléaire de Fukushima qui pose un grave problème, et d'un autre ordre.
Le président français s'est mis au diapason de la commisération et du sensationnalisme en annonçant avec gravité que la France allait «voir comment faire parvenir des équipes, des avions et des moyens» aux Japonais, comme si ceux-ci vivaient encore dans une brousse reculée et à l'âge de pierre! Les Japonais n'ont, heureusement, nul besoin des «avions français» (ou d'autres pays, d'ailleurs, sinon pour des motivations diplomatiques).
Décidément, le Japon n'a pas de chance. Il ne fait parler de lui que pour des catastrophes, rarement pour autre chose. De ce fait, il entre dans la rhétorique dominante sur les chocs et la fin du monde. En outre, les Japonais seraient décidément des êtres à part, passifs, mal organisés et assez fous pour vivre sur une telle terre. Dans ce miroir, l'Occident ne projette en fait que ses propres angoisses de mort, parfois à la limite du racisme.
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Il est donc bien suffisant lui......


Japon - La pire crise depuis 1945
La menace d'une catastrophe nucléaire flotte sur le Japon, confronté à «sa plus grave crise» depuis la Seconde Guerre mondiale après un séisme de magnitude de 8,9 et un tsunami destructeur qui ont frappé vendredi le nord-est de l'archipel faisant sans doute plus de 10 000 morts.
«Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le tsunami et les centrales nucléaires, est d'une certaine manière la plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale», a déclaré le premier ministre japonais, Naoto Kan, affichant un air sombre.
Le chef du gouvernement a notamment exprimé sa grave préoccupation à propos de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima 1, située à 270 km au nord-est de Tokyo, où une explosion a soufflé samedi les murs du bâtiment abritant le réacteur 1.
Des rejets radioactifs «très importants [se sont] produits simultanément à l'explosion», a fait savoir l'institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire. «Lors de l'explosion, le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h) [alors que] l'ordre de grandeur de la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h.»
L'accident nucléaire a été évalué comme étant de «niveau 4» sur l'échelle internationale des incidents et des accidents nucléaires (International Nuclear Event Scale, INES), qui est constituée de sept échelons. À titre de comparaison, l'accident de Three Mile Island aux États-Unis en mars 1979 a été classé «niveau 5», tandis que celui de Tchernobyl en Ukraine en avril 1986 a été jugé de «niveau 7».
Le réacteur 3 de la centrale nucléaire a à son tour connu des problèmes similaires hier avec une panne de son système de refroidissement. Engagés dans une course contre la montre, les opérateurs de la centrale ont effectué des rejets d'air radioactif pour abaisser la pression, tout en injectant de l'eau afin de réduire la température. «Au risque d'accroître encore l'inquiétude de la population, nous ne pouvons exclure la possibilité d'une explosion», a mis en garde le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano. Au moment de mettre sous presse, une colonne de fumée s'échappait du réacteur.
Quelque 210 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour du complexe nucléaire, même si le niveau de radioactivité relâché jusqu'à présent était peu important et ne posait pas de menace pour la santé, selon M. Edano. Plus de 20 personnes ont toutefois été irradiées, et des pastilles d'iode ont été distribuées afin de prévenir des cancers de la thyroïde.
Le violent séisme de vendredi a frappé de plein fouet le nord-est du Japon, causant des problèmes majeurs à 6 des 55 réacteurs nucléaires dispersés à travers le pays. Le danger est toutefois plus élevé pour les deux installations de Fukushima.
Afin d'éviter un black-out en raison d'une production d'électricité nettement inférieure à la demande, la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) interrompra successivement la fourniture de courant par tranches de 3 heures et 40 minutes dans diverses zones du Kanto, la région du centre-est du Japon qui comprend la mégapole de Tokyo et ses environs.
Crainte d'une violente réplique sismique
Le dernier bilan officiel de la police nationale faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1570 blessés. Mais celui-ci risque inexorablement de s'alourdir. Les autorités sont notamment sans nouvelles de la moitié de la population de Minamisanriku (nord-est de Sendai) qui a été rasée par le séisme et le tsunami. Minamisanriku comptait avant vendredi 14h46 environ 17 500 habitants. Le raz-de-marée a submergé des villes entières:des véhicules ont été projetés contre les façades des bâtiments, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.
En revanche, plus de 12 000 personnes ont été secourues au fil des dernières heures dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers. D'ailleurs, les premières équipes de secours envoyées par la communauté internationale sont arrivées hier au Japon afin de prêter main-forte aux 100 000 sauveteurs et soldats mobilisés par le gouvernement japonais.
Après avoir été levée hier soir, l'alerte au tsunami a été activée ce matin. La télévision publique NHK précisait, au moment de mettre sous presse, qu'une vague de trois mètres de haut était attendue dans les 15 minutes. L'agence météorologique nationale avertissait ce week-end qu'il y avait 70 % de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus frappe l'archipel au cours des prochains jours.
Des dégâts de 35 milliards
Le tremblement de terre pourrait coûter près de 35 milliards de dollars aux assureurs, estime la firme spécialisée dans l'évaluation du risque AIR Worldwide. Ce montant vertigineux — soit le double de ce qu'a déboursé l'industrie de l'assurance en 2010 pour indemniser les conséquences des catastrophes naturelles — ferait du séisme de la semaine dernière l'un des plus coûteux de l'histoire. AIR Worldwide, qui situe la fourchette entre 14,5 et 34,6 milliards de dollars, prévient que cette évaluation n'inclut pas les conséquences du tsunami qui a suivi le séisme et les coûts d'une éventuelle catastrophe nucléaire.
Le séisme devrait «avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs», a souligné Yukio Edano. D'ailleurs, la Banque du Japon a injecté 7000 milliards de yens (80 milliards de dollars canadiens) sur le marché aujourd'hui, la plus forte injection de liquidités de son histoire, afin de tenter de rassurer les marchés.
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Dernière modification par tuberale le lun. mars 14, 2011 11:24 am, modifié 1 fois.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Lison48 a écrit : [...]
Moi aussi, j'ai pensé à elle.
Il y a longtemps que je l'ai lu sur le forum. Peut-être qu'elle est retournés au Japon.
Il me semble l'avoir lu dans la parent-thèse dernièrement.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Ely a écrit dans la parent-thèse le 11 mars
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Mise à jour le lundi 14 mars 2011 à 19 h 41
Nouvelle explosion à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi
Photo: AFP/HO
14 mars 2011, centrale nucléaire de Daiichi, Fukushima
Une explosion a été entendue dans le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, a confirmé l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.
Selon l'agence, l'explosion serait due à de l'hydrogène.
Il s'agit de la troisième explosion à survenir dans la centrale depuis le séisme et le tsunami de vendredi dernier.
Le réacteur numéro 2 connaît des problèmes depuis plusieurs heures. Les responsables de Tokyo Electric Power (Tepco), qui opère la centrale, avaient indiqué que le niveau d'eau dans le réacteur avait de nouveau fortement baissé, rendant très difficile le refroidissement des barres de combustible.
Si les barres de combustible ne sont pas refroidies, elles risquent de fusionner et d'endommager le coeur du réacteur.
Les opérations d'injection d'eau de mer dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire avaient repris mardi aux premières heures pour tenter de refroidir les barres de combustible, selon l'agence de presse Kyodo.
Selon Tepco, cité par l'agence Jiji, le système de refroidissement du réacteur 2 a carrément cessé de fonctionner.
Le niveau de l'eau a tellement baissé que des cartouches de combustible nucléaire ont pu être exposées à l'air libre, a-t-il expliqué. Par conséquent, le contrôle de la chaleur devient pratiquement impossible. Le réacteur est alors difficile à refroidir et les gaines qui retiennent les produits radioactifs n'existent plus.
Le réacteur 2 est le troisième de cette centrale, située à 250 kilomètres de Tokyo, à connaître une série d'avaries dues à la panne du système de refroidissement. Une explosion était survenue samedi au niveau du réacteur numéro 1 et une autre, lundi, au niveau du réacteur 3.
La station de pompage de la centrale a été endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi.
L'Agence de sûreté nucléaire japonaise, qui avait exclu lundi un accident de type Tchernobyl, n'a pas rassuré les autorités japonaises. Ces dernières ont demandé de façon officielle à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et aux États-Unis l'envoi d'une équipe d'experts.
Coupures de courant
La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qui dessert l'est du Japon, a finalement mis en oeuvre lundi les coupures d'électricité tournantes prévues pour limiter la consommation.
Elle cessera de fournir du courant à quelque 330 000 foyers et autres clients répartis dans les différentes préfectures, dont Tokyo, Kanagawa, Ibaraki ou Saitama.
Tepco avait prévu amorcer l'opération à 6 h 20, heure locale, afin d'éviter qu'une consommation massive de courant n'excède ses capacités de production mises à mal par l'arrêt des centrales nucléaires. La compagnie a ensuite décidé de reporter aussi longtemps qu'elle le pouvait ces coupures très perturbantes pour les citoyens.
Ces mesures exceptionnelles ne concerneront toutefois pas les arrondissements comme le centre de Tokyo, où se trouvent notamment les ministères, de nombreuses ambassades, d'importants organismes publics, de grands hôtels ou des sièges d'entreprises.
Nouvelle explosion à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi
Photo: AFP/HO
14 mars 2011, centrale nucléaire de Daiichi, Fukushima
Une explosion a été entendue dans le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, a confirmé l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.
Selon l'agence, l'explosion serait due à de l'hydrogène.
Il s'agit de la troisième explosion à survenir dans la centrale depuis le séisme et le tsunami de vendredi dernier.
Le réacteur numéro 2 connaît des problèmes depuis plusieurs heures. Les responsables de Tokyo Electric Power (Tepco), qui opère la centrale, avaient indiqué que le niveau d'eau dans le réacteur avait de nouveau fortement baissé, rendant très difficile le refroidissement des barres de combustible.
Si les barres de combustible ne sont pas refroidies, elles risquent de fusionner et d'endommager le coeur du réacteur.
Les opérations d'injection d'eau de mer dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire avaient repris mardi aux premières heures pour tenter de refroidir les barres de combustible, selon l'agence de presse Kyodo.
Selon Tepco, cité par l'agence Jiji, le système de refroidissement du réacteur 2 a carrément cessé de fonctionner.
Le niveau de l'eau a tellement baissé que des cartouches de combustible nucléaire ont pu être exposées à l'air libre, a-t-il expliqué. Par conséquent, le contrôle de la chaleur devient pratiquement impossible. Le réacteur est alors difficile à refroidir et les gaines qui retiennent les produits radioactifs n'existent plus.
Le réacteur 2 est le troisième de cette centrale, située à 250 kilomètres de Tokyo, à connaître une série d'avaries dues à la panne du système de refroidissement. Une explosion était survenue samedi au niveau du réacteur numéro 1 et une autre, lundi, au niveau du réacteur 3.
La station de pompage de la centrale a été endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi.
L'Agence de sûreté nucléaire japonaise, qui avait exclu lundi un accident de type Tchernobyl, n'a pas rassuré les autorités japonaises. Ces dernières ont demandé de façon officielle à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et aux États-Unis l'envoi d'une équipe d'experts.
Coupures de courant
La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qui dessert l'est du Japon, a finalement mis en oeuvre lundi les coupures d'électricité tournantes prévues pour limiter la consommation.
Elle cessera de fournir du courant à quelque 330 000 foyers et autres clients répartis dans les différentes préfectures, dont Tokyo, Kanagawa, Ibaraki ou Saitama.
Tepco avait prévu amorcer l'opération à 6 h 20, heure locale, afin d'éviter qu'une consommation massive de courant n'excède ses capacités de production mises à mal par l'arrêt des centrales nucléaires. La compagnie a ensuite décidé de reporter aussi longtemps qu'elle le pouvait ces coupures très perturbantes pour les citoyens.
Ces mesures exceptionnelles ne concerneront toutefois pas les arrondissements comme le centre de Tokyo, où se trouvent notamment les ministères, de nombreuses ambassades, d'importants organismes publics, de grands hôtels ou des sièges d'entreprises.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
BON !! Je sais que vous ne les connaissez pas, mais à son retour du boulot, mon mari m'a annoncé que ses collègues sont revenus du Japon!!
Ils ont été bien soulagés d'attérir à Montréal très tôt ce matin. Ils sont secoués (c'est le cas de le dire) mais pas trop.


Ils ont été bien soulagés d'attérir à Montréal très tôt ce matin. Ils sont secoués (c'est le cas de le dire) mais pas trop.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9

- Thewinneris
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
C'est assez boulversant tout ce qui leur arrive au Japon! Je leur souhaite toute leur organisation et l'aide necessaire et même des miracles ne seraient pas de trop! Je pense à eux en tout cas!
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
L’honneur des Japonais
Lundi, 14 mars 2011
Pascal Boniface
Le Japon vient d'être frappé par la pire catastrophe qu'il ait connu depuis 1945. Un bilan provisoire qui fait d'ores et déjà état de milliers de morts. L’état des centrales nucléaires, la possibilité d'une éventuelle réplique de grande ampleur du tremblement de terre ou d'un futur tsunami et de graves questions sur les conséquences économiques de ce drame dans un pays déjà inquiet sur son avenir, provoquent l’anxiété.
Le respect des normes antisismiques a permis d'empêcher que le bilan humain soit beaucoup plus lourd. Il n'y a qu'à comparer avec ce qui s'est passé en Haïti il y a 14 mois. Mais il y a un autre phénomène beaucoup plus frappant qui n'est sans doute pas suffisamment mis en valeur dans les médias, c'est l'extrême dignité et le courage avec lesquels les Japonais ont vécu les événements. Une véritable la discipline, dans des moments troubles où les comportements individuels peuvent vite donner lieu à des dérapages.
Ils font preuve d’un sens remarquable des responsabilités, d’une solidarité citoyenne d'une rare intensité. Pas de panique, de déchaînement de violence, de lutte entre les individus pour avoir accès aux biens devenus rares et manquants. Il est parfois de bon ton de se moquer légèrement du caractère jugé trop collectif, du trop grand respect des procédures, du formalisme parfois excessif des Japonais mais il faut rendre hommage à leurs réactions empreintes d'un grand sens des responsabilités. Tout autant que les constructions antisismiques, c’est cela qui a limité l'impact négatif de ce drame. La réaction des Japonais face à cette immense catastrophe force le respect et l'admiration.
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Lundi, 14 mars 2011
Pascal Boniface
Le Japon vient d'être frappé par la pire catastrophe qu'il ait connu depuis 1945. Un bilan provisoire qui fait d'ores et déjà état de milliers de morts. L’état des centrales nucléaires, la possibilité d'une éventuelle réplique de grande ampleur du tremblement de terre ou d'un futur tsunami et de graves questions sur les conséquences économiques de ce drame dans un pays déjà inquiet sur son avenir, provoquent l’anxiété.
Le respect des normes antisismiques a permis d'empêcher que le bilan humain soit beaucoup plus lourd. Il n'y a qu'à comparer avec ce qui s'est passé en Haïti il y a 14 mois. Mais il y a un autre phénomène beaucoup plus frappant qui n'est sans doute pas suffisamment mis en valeur dans les médias, c'est l'extrême dignité et le courage avec lesquels les Japonais ont vécu les événements. Une véritable la discipline, dans des moments troubles où les comportements individuels peuvent vite donner lieu à des dérapages.
Ils font preuve d’un sens remarquable des responsabilités, d’une solidarité citoyenne d'une rare intensité. Pas de panique, de déchaînement de violence, de lutte entre les individus pour avoir accès aux biens devenus rares et manquants. Il est parfois de bon ton de se moquer légèrement du caractère jugé trop collectif, du trop grand respect des procédures, du formalisme parfois excessif des Japonais mais il faut rendre hommage à leurs réactions empreintes d'un grand sens des responsabilités. Tout autant que les constructions antisismiques, c’est cela qui a limité l'impact négatif de ce drame. La réaction des Japonais face à cette immense catastrophe force le respect et l'admiration.
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Re: gros tremblement de terre au japon de8.9

Dernière modification par ShaNnon le mar. mars 15, 2011 6:05 am, modifié 1 fois.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Je suis bien contente que tout ce monde soit en sécurité !..edna a écrit : BON !! Je sais que vous ne les connaissez pas, mais à son retour du boulot, mon mari m'a annoncé que ses collègues sont revenus du Japon!!![]()
![]()
Ils ont été bien soulagés d'attérir à Montréal très tôt ce matin. Ils sont secoués (c'est le cas de le dire) mais pas trop.

Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Vents de panique sur la côte ouest américaine
Par LAUREEN ORTIZ LOS ANGELES, de notre correspondante
Certains parlent de panique, d'autres de sagesse ou de simple principe de précaution: toujours est-il que le long de la côte ouest américaine, c'est la ruée vers l'iodure de potassium. En comprimés ou sous forme liquide, ce composé chimique est utilisé en cas de contamination radioactive pour prévenir les risques de cancer de la thyroïde (il sature celle-ci en iode non radioactive afin d'empêcher l'iode radioactive - l'iode 131 présente dans les réacteurs nucléaire - de s'y déposer).
Dans une pharmacie de la chaîne CVS, à Los Angeles, une responsable racontait lundi que «depuis ce week-end, on reçoit des dizaines d'appels de gens qui veulent savoir où s'en procurer». Sur les blogs, la question est omniprésente. «Je n'ai pas réussi à trouver d'iodure de potassium donc j'ai acheté de la Bétadine (antiseptique à base d'iode, ndlr) et j'en ai commandé en ligne, en espérant la recevoir d'ici 2 à 3 jours», explique un internaute vivant dans l'Etat de Washington, sur le site abovetopsecret.com. Un autre d'avouer tout net: «Je suis à Portland, dans l'Oregon, et j'ai peur».
A Seattle (Etat de Washington), un troisième individu méfiant raconte avoir cherché la pilule magique samedi partout dans la ville, être entré dans un magasin qui revend des vitamines où on lui a rétorqué que les stocks avaient déjà été vidés. «Cela permet de prendre la température de la région, de voir comme les gens prennent la question sérieusement.». Quant aux plus dépensiers, ils se rabattent carrément vers des compteurs Geiger, instruments de mesure des rayonnements radioactifs.
Du coté de l'Agence californienne pour la gestion de l'urgence, à qui Libération a demandé si elle anticipait une rupture de stocks en cas de contamination effective, la réponse fut brève : «C'est une réaction naturelle des gens, à l'instinct». Pourtant, ici, l'instinct populaire n'avait pas cédé à la panique au moment de la grippe H1N1, en 2009.
L'inquiétude semble avoir gagné davantage la moitié nord de la côte. Pour une simple et bonne raison : sur la blogosphère, on voit circuler des cartes illustrant les courants des vents, qui se dirigent du Japon vers la cote ouest.
la suite:
http://www.liberation.fr/monde/01012325 ... americaine" onclick="window.open(this.href);return false;
Par LAUREEN ORTIZ LOS ANGELES, de notre correspondante
Certains parlent de panique, d'autres de sagesse ou de simple principe de précaution: toujours est-il que le long de la côte ouest américaine, c'est la ruée vers l'iodure de potassium. En comprimés ou sous forme liquide, ce composé chimique est utilisé en cas de contamination radioactive pour prévenir les risques de cancer de la thyroïde (il sature celle-ci en iode non radioactive afin d'empêcher l'iode radioactive - l'iode 131 présente dans les réacteurs nucléaire - de s'y déposer).
Dans une pharmacie de la chaîne CVS, à Los Angeles, une responsable racontait lundi que «depuis ce week-end, on reçoit des dizaines d'appels de gens qui veulent savoir où s'en procurer». Sur les blogs, la question est omniprésente. «Je n'ai pas réussi à trouver d'iodure de potassium donc j'ai acheté de la Bétadine (antiseptique à base d'iode, ndlr) et j'en ai commandé en ligne, en espérant la recevoir d'ici 2 à 3 jours», explique un internaute vivant dans l'Etat de Washington, sur le site abovetopsecret.com. Un autre d'avouer tout net: «Je suis à Portland, dans l'Oregon, et j'ai peur».
A Seattle (Etat de Washington), un troisième individu méfiant raconte avoir cherché la pilule magique samedi partout dans la ville, être entré dans un magasin qui revend des vitamines où on lui a rétorqué que les stocks avaient déjà été vidés. «Cela permet de prendre la température de la région, de voir comme les gens prennent la question sérieusement.». Quant aux plus dépensiers, ils se rabattent carrément vers des compteurs Geiger, instruments de mesure des rayonnements radioactifs.
Du coté de l'Agence californienne pour la gestion de l'urgence, à qui Libération a demandé si elle anticipait une rupture de stocks en cas de contamination effective, la réponse fut brève : «C'est une réaction naturelle des gens, à l'instinct». Pourtant, ici, l'instinct populaire n'avait pas cédé à la panique au moment de la grippe H1N1, en 2009.
L'inquiétude semble avoir gagné davantage la moitié nord de la côte. Pour une simple et bonne raison : sur la blogosphère, on voit circuler des cartes illustrant les courants des vents, qui se dirigent du Japon vers la cote ouest.
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Dernière modification par ShaNnon le mar. mars 15, 2011 6:27 am, modifié 1 fois.
Re: gros tremblement de terre au japon de8.9
Fusion du coeur d'un réacteur nucléaire
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=muOzWfDf ... r_embedded[/youtube]
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