Le SPM des hommes

[Jasmin]

Le SPM des hommes
Hé, ne riez pas! C'est tout de même une grande confidence. Oui je sais, toutes les blagues ont été faites sur votre légendaire Syndrôme Pré-Menstruel, ces terribles journées durant lesquelles le chum doit marcher droit. Ne rien laisser traîner. Ne rien oublier. Ne rien déplacer, pas même de l'air. Après quelques expériences des foudres cycliques féminines, un gars s'adapte. Mais jusqu'à quel point? Irions-nous jusqu'à partager la même irritabilité mensuelle?

C'est une simple observation – qui ne date pas d'hier d'ailleurs. J'ai cherché un peu sur le web... rien de concret si ce n'est ce petit entrefilet en anglais. Ce n'est peut-être pas scientifiquement prouvé mais j'ai l'impression qu'il existe, ce SPM masculin.
Allons-y par déduction. On sait déjà que lorsque des femmes vivent ensemble, il arrive parfois que leurs cycles menstruels se synchronisent. On a aussi appris que les femmes sont chimiquement plus attirantes en période d'ovulation. Que les jeunes filles qui ont un père absent deviennent pubères plus tôt. Et que la présence d'un homme peut aussi modifier le cycle menstruel des femmes. Affaires de phéromones, d'après les scientifiques. Et le comble, les pères vivent aussi un baby blues. Ça commence à faire beaucoup de liens.

Si les phéromones agissent entre femmes, ainsi que d'homme à femme, l'inverse doit sûrement être vrai, non ? Après des années de vie conjugale, n'est-il pas normal que l'homme se synchronise à la femme et ressente lui aussi les horribles sautes d'humeurs du SPM? Ma Blondinette fait signe que oui (et tiens, justement ça m'énerve...)

Ben oui, nous avons parfois des mauvais jours inexplicables. En fait, les raisons sont nombreuses : vilaine journée au bureau, tracas financiers, tempête de neige en mars, enfants pas tenables, match minable du Canadien, manque de sexe, etc... On sait rationaliser nos émotions en surface, pour éviter de creuser trop loin.

Pour la forme, j'ai surnommé cette période « Semaine de Panique Masculine ». Quand on semble renfermé, désintéressé, songeur, quand on grogne, qu'on s'insurge contre vos dépenses folles, qu'on se rebelle contre l'ordre domestique et qu'on ressent le besoin irrépressible d'aller consulter nos thérapeutes et confidents à la Cage aux Sports (un soir de hockey, mettons). Si tout ça n'était qu'un SPM ?

Il n'y a peut-être pas d'études scientifiques concluantes sur le sujet, mais avec vos commentaires, on pourra surement s'en faire une. Entretemps, je vous laisse, quelqu'un a touché à mes outils. Je dois aller piquer une crise.

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