Beppo a écrit : [...]
C'est vrai ou c'est un montage? Maudit qu'elle est bonne.
mdrrrrrrrrrrrrrrrrr

C'est bien vrai...
Le 27 mars 2011
Le blogue de Michel Hébert
Harper évite Labeaume
Rien n’est laissé au hasard en politique moderne.
Et si Stephen Harper est allé faire un saut à l’Ancienne-Lorette, aujourd’hui, c’est parce qu’il voulait faire une fleur à Josée Verner.
On n’est jamais trop prudent en campagne électorale, même si les sondages donnent la ministre Verner en avance dans Saint-Laurent, il vaut mieux consolider ses positions les plus fortes dès le départ.
Si la controverse entourant la construction de l’amphithéâtre a causé bien des soucis aux organisateurs du PC, chaque jour qui passe amoindrit les dommages politiques. C’est Régis Labeaume qui semble servir désormais de paratonnerre…
M. Harper arrivait du centre-ville de Québec où, évidemment, il n’a pas eu le temps de rencontrer le maire Labeaume.
Une visite-éclair, le temps d’une photo, d’un coup d’œil vers le Château Frontenac, d’un regard tendre à Laureen et à sa fille Rachel et puis c’est tout…
«Merci, thank you, thank you, No, no, no questions, No questions», ont dit ensuite les porteurs de walkie-talkies en poussant les médias dans un minibus pour les ramener à la Gare du palais et s’en débarrasser… for good.
On sait que, pour les conservateurs, les médias sont just a necessary pain in the ass!
M. Harper a préféré jaser quelques minutes avec le maire de l’Ancienne-Lorette, Émile Loranger.
«J’arrive de Floride, tout le monde sait que je vais souvent en Floride, je viens juste de débarquer de l’avion», nous a-t-il dit alors qu’il attendait assis sur une chaise dans le sous-sol beige du centre communautaire des Chevaliers de Colomb.
Ça fait trente ans qu’il est en politique, M. Loranger. Maire d’une courageuse ville défusionnée, il se pose des questions sur le projet d’amphithéâtre. Comme bien d’autres…
«C’est un équipement de la ville sur un terrain de l’agglomération. Mais à date, on ne nous dit rien», dit-il.
M. Loranger croit que la grogne envers les conservateurs s’estompe. Que le refus de Harper d’y «investir» n’apparaît pas si bête à plusieurs…
«Plus ça avance cette affaire-là, plus les gens se posent des questions. On ne peut pas dire que c’est l’euphorie», dit-il.
Convoqué par le chef du PC dans un local du sous-sol, le maire a filé, heureux, le pas léger dans le corridor beige aux trousses d’un attaché de presse du régiment Verner.
Dans la foule quelques visages connus. Les vieux «bleus», fidèles au poste. Les rameurs de la démocratie.
Toujours dans le sillage de son fils Maxime, Gilles Bernier est là.
Serre des mains, salue tout un chacun.
Questionné sur le sort des conservateurs, il estime que la colère des électeurs s’atténue.
«Si les élections avaient eu lieu il y a un mois, ça aurait fait beaucoup de mal, maintenant, les gens font la part des choses», croit-il
Stephen Harper est arrivé en retard…
Le discours attendu vers 15h30 n’aura débuté que 45 minutes plus tard.
Dans la salle prévue pour être trop petite, les gens attendent, suent, jacassent, s’impatientent…
Un retraité se fait prendre en photo avec Emmanuelle Latraverse. «J’ai un faible pour elle», dit-il en regardant la photo sur sa caméra numérique…
Il est tellement heureux, qu’il se met à danser. Devant sa femme.
Puis enfin la voix de Josée Verner.
Qui ne tarit pas d’éloges : «Nous avons la meilleure équipe de candidats d’un océan à l’autre»…
Et encore un : «Notre leader nous rend tous fiers d’être Québécois et Canadiens»…
Mme Verner s’est même permis une pointe vers le Bloc : «Ils veulent une coalition broche à foin»…
Au tour du chef. Applaudissements. Signes de tête. Mais personne ne se met à genoux…
Stephen Harper a toujours de la difficulté avec le mot élection. Il prononce toujours érection.
«Pourquoi sommes-nous tous en érection aujourd’hui»?, a-t-il demandé à quelques dizaines de partisans ratatinés dans la salle sciemment trop petite…
Plusieurs avaient le fou rire mais restaient sur leur quant-à-soi…
«À cause de la coalition séparatiste-libérale-néodémocrate, une coalition broche à foin qui veut augmenter les taxes et les impôts», a-t-il répondu.
«Je suis confiant que les Québécois, qui sont déjè trop taxés, vont rejeter cette coalition», a-t-il lancé avant de boucler la boucle…
Stephen Harper est reparti avec sa femme, sa fille et sa suite vers l’aéroport situé à moins de dix minutes en auto.
Selon son entourage, il reviendra souvent. En région notamment.
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