Il faut aussi «armer» les victimes. (intimidation)

[.anthurium.]

Publié le 07 avril 2011 à 10h58


Il faut aussi «armer» les victimes


L'intimidation, dans les couloirs de l'école comme sur les réseaux sociaux, fait partie de la réalité d'un grand nombre de jeunes élèves dans le monde. Un triste phénomène sur lequel il ne faut pas fermer les yeux, rappellent nos commentateurs.



Antoine Baby
L'auteur est sociologue et chercheur en éducation scolaire.
La Presse


Quand il est question d'intimidation à l'école, l'accent est mis la plupart du temps sur la dénonciation et la répression du phénomène. Il faut effectivement «corriger», dans tous les sens du terme, les intimidants; il faut aussi favoriser dans toute la mesure du possible la dénonciation de ces agressions par les victimes.

Mais il y a aussi la face cachée de la lune, l'autre volet du problème, celui des «intimidés». Il y a des gens qui sont victimes d'intimidation plus souvent, plus facilement que d'autres. Les gens qui sont tendanciellement victimes d'intimidation, le sont en raison de différences visibles ou d'attitudes (par exemple, la «face à claque»). Il est difficile de «corriger» les différences surtout celles qui sont de l'ordre du handicap apparent, de même que celles qui sont d'origine ethnique. Il faut apprendre à «vivre avec».


Restent les attitudes. Voilà un terrain sur lequel il est possible d'intervenir parce qu'il s'agit d'un phénomène de civilisation. L'éducation d'aujourd'hui est surprotectrice. Un enfant se fracture une jambe au gymnase de l'école et, dès le lendemain matin, 14 psys se présentent pour aider les élèves à «gérer la crise». La cour de récréation est marquée au coin d'un angélisme qui devrait inquiéter.



À la maison, c'est le règne du tout cuit dans le bec quand ce n'est pas celui du tout est permis. Les enfants n'ont même pas à se débattre, à se débrouiller pour organiser leurs loisirs. Tout est providentiellement prévu pour eux. Ils n'ont pas non plus à apprendre à négocier, à faire valoir leur point de vue. En fin de compte, cela fait des enfants qui sont faibles, passifs, dépendants et sans défense.


L'enfant roi n'a pas à se défendre; il a sa garde rapprochée. N'ayant pas d'anticorps sociaux, ces enfants sont les victimes idéales de l'intimidation. Seuls les «rouspéteurs congénitaux» arrivent à s'affranchir du carcan de la surprotection.


Plutôt que de concentrer tous les efforts à réprimer et à essayer de guérir les intimidants, vaudrait mieux armer les victimes tendancielles d'intimidation de telle sorte qu'elles cessent d'être vues, senties et traitées comme des victimes. C'est en quelque sorte le «bras armé» de la victimologie, son volet proactif. Non seulement on aiderait les victimes à s'en sortir sans trop de dommages, mais encore on les amènerait à modifier leurs attitudes de base dans les rapports humains pour qu'elles arrivent à en imposer, à inspirer la confiance et le respect. Une personne qui irradie la confiance est rarement, pour ne pas dire jamais, victime d'intimidation.


Il existe des organismes, comme «Pleins pouvoirs», qui tentent de faire une percée dans cette direction pour civiliser les rapports humains violents en travaillant à armer les victimes potentielles. Il serait essentiel à ces mouvements de recevoir un appui public sans équivoque.


On ne pourra jamais éradiquer la violence et l'instinct d'agression et de domination chez l'être humain. Une façon de l'aider à ce faire consiste à réduire le nombre de proies, de victimes potentielles. Dans la mesure où les prédateurs incorrigibles ne trouveront plus d'herbe tendre à bouffer auprès de leurs semblables, dans la même mesure ils devront bien trouver d'autres pâturage

[Chico_Fan]

Un enfant se fracture une jambe au gymnase de l'école et, dès le lendemain matin, 14 psys se présentent pour aider les élèves à «gérer la crise». La cour de récréation est marquée au coin d'un angélisme qui devrait inquiéter.

Cette personne est complètement déconnectée de la réalité.

Je perdrai pas mon temps démolir ce texte ligne par ligne, mais c'est du grand n'importe quoi théorique complètement divorcé de la réalité.

[Citron500]

Moi je crois que le texte a de l'allure. Je crois pas que toutes les interventions faites changeront quoi que ce soit, car quand même qu'on les amène en prison, il va y en avoir pareil. Alors quelconque autre solution pourrait avoir de l'allure.

Pour une fois on a droit à une théorie qui demande plus de reflexion.

[lucide]

Je pense aussi qu'il y a des pistes interessantes dans le texte malgré le fait que je trouve certains propos exagérés.

Certains enfants qui n'ont pas eu dans leur petite enfance a subir le contact régulier d'autres enfants peuvent avoir de la difficulté a assumer ou repliquer aux moqueries des autres devenant des cibles parfaites pour les intimideurs.

Comme tout apprentissage, ils existent certainement quelques pistes pour leur venir en aide.

[.anthurium.]

Je pense aussi qu'il y a des pistes interessantes dans le texte malgré le fait que je trouve certains propos exagérés.

Certains enfants qui n'ont pas eu dans leur petite enfance a subir le contact régulier d'autres enfants peuvent avoir de la difficulté a assumer ou repliquer aux moqueries des autres devenant des cibles parfaites pour les intimideurs.

Comme tout apprentissage, ils existent certainement quelques pistes pour leur venir en aide.

Il y a plusieurs années, j'ai lu un texte , je ne me rappelle plus ou. C'était un agresseur qui avait été intérrogé et il disait que dans une foule il savait exactement qui pourrait être une victime potentielle en un ou deux coup d'oeil. Un des premiers signe qui indique une victime potentielle c'est une personne qui baisse le regard devant une autre personne qui la regarde, ça démontre de la vulnérabilité.

[.anthurium.]

Il vient de me venir en tête mon frère qui se faisait écoeurer parce qu'il était très grand, maigre et qu'il portait des lunettes, (il ne se faisait pas battre ni rien de grave mais il était tanné) Il a fait du Karaté est devenu très bon et il n'avait pas besoin de se battre , IL SAVAIT "qu'il pouvait toute les clancher" il a pris confiance en lui et il a poursuivi son chemin.

[Citron500]

[...]


Il y a plusieurs années, j'ai lu un texte , je ne me rappelle plus ou. C'était un agresseur qui avait été intérrogé et il disait que dans une foule il savait exactement qui pourrait être une victime potentielle en un ou deux coup d'oeil. Un des premiers signe qui indique une victime potentielle c'est une personne qui baisse le regard devant une autre personne qui la regarde, ça démontre de la vulnérabilité.

J'aimerais bien lire le texte si jamais tu le retrouves. : )

[anaisse]

L'intimidation ne date pas d'hier et ce n'est pas tout le monde qui est bien outillé pour y faire face. J'en ai vécu au secondaire et cela a miné ma confiance en moi ce n'est qu'à l'âge de 24 ans quand j'ai pris le dessus. Il faut se dire que l'adolescence est un âge charnière où on est jugé par ces pairs, on se forge une personnalité, on veut être comme tout le monde, mais en même temps on veut être différent. Ce n'est pas du tout acceptable l'intimidation, mais il faut appuyer et outiller nos enfants car dans la vie on ne plaît pas à tout le monde et il faut composer avec. Il ne faut pas toujours les défendre et les protéger de tout. Il faut les laisser vivre leurs propres échecs.

On doit arrêter de les protéger contre l'échec, car c'est normal de ne pas réussir tout le temps. On doit motiver leur côté compétitif et développer le dépassement de soi, parce que c'est là qu'ils vont prendre leur confiance. Si on nivelle tout le temps par le bas, tout va toujours être plus facile au point de vue scolaire mais c'est plus difficile dans la vraie vie. Si on développe leur capacité plus tôt l'estime de soi va être plus haute et ils pourront se défendre mieux contre l'intimidation.

[Cass!]

Dans le champs le monsieur, j'ai 2 enfants élevé dans le meme moule familiale, un qui s'est fait écoeuré jusqu'en sec. 2 et une autre qui ne s'en laisse pas imposer du tout et qui défend meme ses amies qui se font intimidé, mon garcon quand il se fait traité de face de quecke chose baisse les yeux et ca le rend triste ma fille quand on lui dit la meme chose regarde la personne droit dans les yeux en disant "dégage" et continue son chemin.

C'est la personnalité de l'enfant bien plus que la dynamique familiale qui est en cause.

Je pense au contraire de cet article que les enfants roi sont bien plus "agresseur" que "agressé"...