Xanadu - une série française réalisée par Podz

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Modérateur : Elise-Gisèle

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Skarhet
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Xanadu - une série française réalisée par Podz

Message par Skarhet »

Voici la bande-annonce de cette série télé qui est réalisée par Podz. Je mets tout de même une mise en garde, c'est une série qui se passe dans le milieu du porno, donc c'est plutôt explicite.

http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 09428.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Par ailleurs, la série est disponible ici sur Illico dans la section séries d'ailleurs (je ne sais pas si c'est payant ou pas).
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MayClo
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Re: Xanadu - une série française réalisée par Podz

Message par MayClo »

J'ai vu le preview. Je trouve que ça l'air bien comme série. Un milieu pas souvent exploité dans les séries.

J'ai regardé sur IllicoWeb et elle n'y est pas.. Je n'ai plus mon Illico, alors j'espère qu'ils vont la mettre aussi sur le web. Et si c'est comme les autres séries d'ailleurs, ça va surement être payant.
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Zarmela
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Re: Xanadu - une série française réalisée par Podz

Message par Zarmela »

Merci pour l'info. :)

J'ai vérifié sur Illico. Il y a 8 épisodes au total de disponible. C'est payant.

Version standard :
Épisodes 1 à 3 = 4,99$
Épisodes 4 à 6 = 4,99$
Épisodes 7 et 8 = 3,99$

Version HD :
Épisodes 1 à 3 = 6,99$
Épisodes 4 à 6 = 6,99$
Épisodes 7 et 8 = 5,99$
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Skarhet
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Re: Xanadu - une série française réalisée par Podz

Message par Skarhet »

Entrevue avec Podz au sujet de la série sur ARTE

Xanadu - Le porno en contre-plongée

A propos de Podz, le réalisateur

Dans sa bouche, les "là" se transforment en "leu" et chaque fin de phrase se ponctuent de "t'sais" convaincus. Manquerait juste un petit "tabernacle" pour parfaire le cliché.
Mais à 44 ans, Daniel Grou, aussi connu sous son pseudonyme Podz, est surtout un auteur-réalisateur qui a dynamité la télévision canado-québécoise. Si vous portez un œil attentif à la programmation de France 2, peut-être aurez-vous vu Minuit, le soir, série qu'il a réalisée sur la vie de trois videurs de bar et diffusée en catimini sur la chaîne française. Une série pourtant reconnue parmi les meilleures de toute la francophonie (mais également internationalement).
zoom

*

En octobre 2007, justement, il est à Aix-Les-Bains pour la présenter aux festivaliers de Scénaristes en Séries, évènement dédié aux séries télé. Il y fait la rencontre de Séverine Bosschem qui lui parle d'un projet : Xanadu.
"Elle avait déjà la bible (1). Ça m'a tout de suite plu. Et puis, au fur et à mesure qu'elle avançait dans l'écriture, elle m'envoyait des scénarios et je lui faisais des retours depuis le Québec."

Le processus est enclenché. Il fait ses valises pour la France quand la production démarre vraiment et peaufine les détails avec la créatrice. Notamment en lui indiquant les choses qu'il pouvait montrer sans qu'elles aient besoin d'être mises en dialogues.

Sa passion pour la réalisation a démarré à 11 ans. "J'ai vu les « Dents de la Mer » à la télé à Montréal. J'ai vraiment aimé ce film. Il m'a embarqué d'une façon viscérale. Je voulais être celui qui allait donner cette émotion-là aux autres. Et à mon sens, c'était le réalisateur qui avait ce pouvoir."

Il va cultiver cette envie d'abord à la télévision ce qui le conduira à travailler des sujets et des genres variés. Du fantastique avec Le Loup-Garou du Campus et Vampire High, de l'anthologie limite érotique avec Les Prédateurs (produite par Tony et Ridley Scott) ou encore, plus récemment, de la comédie sociale et de la dramédie dans, respectivement, Les Bougon et Minuit, le soir.

"Je veux pas refaire le même film ad vitam eternam. Il y a pleins de sujets et de façons de faire qui m'intéressent. Si tu regardes les films de Kubrick, il fait des films d'horreurs, des comédies. Je ne dis pas que je suis Kubrick dit-il en rigolant, je suis loin de l'être mais j'admire cette démarche là."

Ce qui pourrait synthétiser son travail en revanche, c'est la solitude. "Un critique m'a dit un jour que je filmais la solitude et je crois qu'il a eu raison. Même si on s'imagine qu'on est entouré, on meurt seul. On dirait que j'aime filmer ça, les gens face à la solitude, les gens face à eux-mêmes. J'ai toujours dit que ce qui définit un homme ou une femme, c'est quand t'es seul à 4 heures du matin en train de penser à ta vie et que tu commences à avoir des sueurs froides. Je crois que j'aime filmer cette solitude existentielle."

L'état de rêve

Une couleur aussi constituante de Xanadu qu'il a essayé d'appuyer en réutilisant parfois des outils déjà utilisés dans ses précédents travaux. Comme ces longs flous en amorce de scène vus dans Minuit, le soir qui vont suggérer "l'état de rêve" dans lequel est plongée Xanadu.

"C'est quelque chose que je fais tout le temps dans mes séries. C'est utile parce que tu peux montrer que les gens sont en train de mentir, le sous-texte. Ils ne sont pas en train de s'exprimer vraiment, on dit vraiment jamais ce qu'on pense profondément et c'est une autre façon de revenir là-dessus. Il y en avait un petit peu à l'écriture mais j'ai poussé ça au montage." En résultent des moments forts où les personnages révèlent leur véritable nature.

En ajoutant cette patte qui le caractérise, il naviguerait presque en terrain connu malgré l'audace quasi troublante (trop diront certains) de Xanadu. Un choix qu'il revendique en rendant hommage à son auteur, Séverine Bosschem.

"Elle avait vraiment une ambition très grande de changer les choses, de rentrer dans des codes narratifs nouveaux. De mon côté, j'ai pris ça comme un challenge."

"Le sexe, ça devrait être la chose qui nous rassemble en tant qu'être humain mais ça nous sépare."

C'est aussi un défi pour le téléspectateur qui a devant lui une œuvre indescriptible et indéfinissable, à la fois visuellement et musicalement délicate mais scénaristiquement et psychologiquement intense.
Un contraste qui pourrait d'ailleurs le faire dérailler sur des mauvaises pistes. "Non" se défend-il, la série n'est pas une charge contre l'industrie du porno malgré ce qu'en ont dit les premières critiques. Si les personnages étaient seuls dans leur château à faire du porno, y aurait pas de problème. Mais quand ils pratiquent leur métier, c'est là qu'ils sont heureux."

Par contre, "c'est une critique très profonde de l'hypocrisie avec laquelle la société perçoit la pornographie. Je n’ai aucune idée pourquoi il y a des tabous à faire le sexe. Parce que toi tu le fais, moi je le fais, tout le monde le fait et pas mal sensiblement de la même façon. Ça devrait être la chose qui nous rassemble en tant qu'être humain mais ça nous sépare."

Après avoir vu le pilote, de nombreux spectateurs ont déduit que sa dernière séquence était un hommage au film de Gus Van Sant, Elephant. "Je n'ai pas pensé du tout à ce film en réalisant cette scène-là assure Daniel Grou. Moi je voulais juste faire ça en plan-séquence. De toute façon, depuis que je fais des vidéo-clips, je suis les gens. A l'épaule. Mais si les gens voient ça comme ça, moi ça ne me dérange pas. En tout cas, je ne sais pas ce que ça veut dire mais ce n'était pas mon intention. Moi je voulais juste suivre le personnage, c'est tout."

(1) La Bible d'une série est un document récapitulant tous ses éléments importants : synopsis, personnages, épisodes, ton, intentions, visuels

Manuel Raynaud
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