Danahée a écrit : [...]
Merci Abysse! Je t’apprécie beaucoup et j’avais bien peur que tu aies mal interprétée ce que je tentais de souligner par rapport à ce reportage surtout que je considère grandement que tu en fais beaucoup pour la cause. Je souhaitais au fond pousser ta réflexion un peu plus loin quant aux apports d’un tel reportage et non souligner le fait que tu ne souhaitais pas le regarder chose que je respecte totalement.
Le Berger blanc procède à lui seul en moyenne à une centaine d’euthanasies par jour. Ceci exclue donc aussi toutes celles qui sont effectuées ailleurs. Le Québec a un taux d’euthanasie qui pour moi, fait honte et seul les propriétaires sont à blâmer. On pourrait ainsi ne dénoncer que les pratiques du Berger Blanc mais moi, je dénonce les deux.
La responsabilité des gens devrait à mon avis commencer par un bon questionnement avant de se procurer un animal car c’est un contrat de plusieurs années et non une mode, une envie soudaine ou une passade du moment. Je connais par exemple, bon nombre de gens qui avant d’avoir un enfant se laissent tenter par un animal puis quelques années plus tard décide d’avoir un enfant et craignent la cohabitation. Il y aurait pourtant une alternative toute simple à ça et ça s’appelle être famille d’accueil. Non seulement on aiderait mais on peut aussi bien voir si avoir un animal nous conviens. La deuxième chose et non la moindre est sans aucun doute de procéder à la stérilisation de nos animaux car moins il y en a, moins on en euthanasie. La troisième chose est sans aucun doute de cesser d’encourager les animaleries qui elles, cautionnent les usines à chiots. Pour moi, il n’y a que deux façons d’adopter soit par un refuge responsable ou soit d’un éleveur. Je ne suis même pas en faveur des éleveurs familiaux qui vendent des pseudos-races via les petites annonces non-enregistrés même si ceux-ci ont de nobles intentions. Oui, ces chiens sont moins chers, mais viennent avec des problèmes et finissent eux aussi euthanasiés bien souvent. Un animal provenant d’un bon éleveur coute cher mais cela s’explique par le fait qu’ils ont à cœur la reproduction consciencieuse et l’amélioration d’une race et qu’ils procèdent à une panoplie de tests pour s’assurer que l’animal sera en parfaite santé. Les bons ont aussi une clause exclusive afin de reprendre l’animal si les gens doivent s’en départir. Il y a donc une notion de responsabilité afin justement qu’ils ne finissent pas dans un mauvais endroit.
La vie étant ce qu’elle est, il arrive malgré tout qu’on ne puisse garder un animal. Par contre, nous nous devons d’être encore une fois responsables et tenter en premier lieu de trouver un endroit convenable nous-mêmes sans refiler la tâche aux refuges qui débordent. Il faut cesser de se cacher la tête dans le sable en pensant que l’animal sera sans doute adopté car dans les faits, les chances peuvent être minces dépendant de l’endroit.
Il faut donc procéder à une analyse des chances que cela puisse se produire avant d’aller le porter. Je ne comprendrai jamais comment on peut songer deux minutes à ce qu’un vieux chien ait une chance d’être adopté en période de déménagement et même sans et qu’on préfère aller le porter à un refuge plutôt que de le faire euthanasier nous-mêmes. Non seulement, il sera euthanasié mais le sera sous le regard d’étrangers suite à une période plus ou moins prolongée qui sera totalement à l’opposé de ce qu’il aura connue tout au long de sa vie. Oui, ça peut couter un peu plus cher en clinique mais au moins on peut éviter toute la détresse qui s’y rattache. Évidemment, ça soulage peut-être la conscience d’aller le porter je ne sais où en caressant l’idée qu’il sera adopté, heureux et qu’il connaitra encore de belles années et de se cacher au fond qu’il sera euthanasié mais encore une fois, il faut prendre ses responsabilités et vivre avec. Je ne considère pas meilleures les chances d’un vieux chien dans un no-kill qui finira sa vie négligé sans connaitre à nouveau le bonheur d’une famille.
Je termine en mentionnant qu’il est toujours préférable de trouver une famille soi-même mais que si l’on en est incapable, il vaut toujours mieux les confier à un petit refuge qui procède via des familles d’accueil qu’on met toujours plus de chances qu’ils soient adoptés s’ils sont opérés car les couts engendrés par les refuges pour le placer seront moindres.
Ne t'inquiète pas chère Danahée, il n'y avait aucune forme de jugement, le plus minime soit-il dans ton message! En fait j'admirais le fait que tu sois capable de visionner ces reportages, et je mettais seulement en parallèle que pour ma part, c'est très difficile mais j'essaie de me tenir le plus informée possible tout de même.
Effectivement, je réalise davantage l'importance que de tels reportages prennent place, afin de faire avancer les choses. Déjà, il n'y a qu'à voir la pétition pour le berger blanc, qui jeudi matin (avant la diffusion du reportage Enquête), avait quelques 3000 signatures. Et maintenant, on en compte plus de 25 000!
Effectivement, le problème débute avec certains propriétaires d'animaux qui comme vous le disiez si bien, ne voient pas l'adoption d'animal comme un engagement à vie. Je lisais qu'à comparer aux autres provinces canadiennes, notre taux d'euthanasie et d'abandon d'animaux est effarant..
Espérons que ça change, pour le mieux!