Quebec, province de queteux ?
Quebec, province de queteux ?
La province de quêteux: un mythe
Publié le 14 juin 2011 à 06h45 | Mis à jour à 06h46
Claude Picher
La Presse
(Montréal) S'il est une opinion tenace, abondamment diffusée et partagée au Canada anglais, c'est que le Québec est une province de quêteux. Au premier coup d'oeil, on pourrait le croire. Le Québec ne compte que 23% de la population canadienne, mais retire 55% des paiements de péréquation. Les Québécois se gâtent avec des programmes sociaux inaccessibles aux autres Canadiens: régime public d'assurance médicaments, dont les coûts n'arrêtent pas d'exploser, garderies subventionnées, qui coûtent 2 milliards par année...
Voici que des chiffres que vient tout juste de publier l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) viennent crever la balloune. L'image d'un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n'est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l'analyse.
Les recettes des administrations provinciales proviennent de deux sources: les revenus autonomes (impôt des particuliers et des sociétés, taxe de vente, taxes spécifiques, redevances, dividendes des sociétés d'État) et les transferts fédéraux (contribution au financement des services sociaux, péréquation). Les provinces riches ne reçoivent pas de péréquation; en revanche, toutes les provinces reçoivent de l'argent d'Ottawa pour financer les soins de santé, l'éducation et les programmes sociaux.
Pour l'exercice 2010-2011 (qui a pris fin le 31 mars), les chercheurs de l'ISQ ont comparé, pour chaque province et territoire, la provenance des revenus. Leurs chiffres proviennent donc de sources on ne peut plus officielles: les documents budgétaires du fédéral, des provinces et des territoires, en tenant compte des mises à jour s'il y a lieu.
Ainsi, le Québec a des revenus budgétaires totaux de 62 milliards (1). De cette somme, 47 milliards proviennent des revenus autonomes, et 15 milliards des transferts fédéraux (y compris la péréquation). C'est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d'Ottawa. Or, il se trouve qu'en Ontario, la proportion correspondante est de 22%.
Le Québec est donc légèrement plus favorisé que la province voisine, mais l'écart est très largement insuffisant pour permettre aux Ontariens d'accuser les Québécois de vivre à leurs crochets.
Illustrons ce que signifie cette différence. Si les transferts fédéraux vers l'Ontario atteignaient le même niveau qu'au Québec, Queen's Park recevrait 3 milliards de plus... de quoi financer les dépenses du gouvernement ontarien pendant neuf jours! Pourtant, personne ne songe à traiter les Ontariens de quêteux.
Si les Québécois peuvent se payer l'assurance médicaments ou les garderies à 2 milliards, ce n'est pas parce qu'ils vivent aux crochets des autres provinces, c'est parce qu'ils paient des impôts plus élevés... et qu'ils sont plus endettés.
Il ne manque d'ailleurs pas de provinces où la dépendance à l'égard des fonds fédéraux est beaucoup plus lourde qu'au Québec. Les transferts fédéraux représentent pas moins de 36% des recettes budgétaires des gouvernements manitobain et néo-écossais, 37% au Nouveau-Brunswick et 43% à l'Île-du-Prince-Édouard. À Terre-Neuve, cette proportion a déjà dépassé les 50%, mais les redevances pétrolières ont tout changé: aujourd'hui, les transferts fédéraux ne représentent plus que 23% des recettes budgétaires de la province. Quant aux territoires, leur dépendance est presque absolue: Ottawa finance 66% des revenus du Yukon, 77% des Territoires du Nord-Ouest et 93% du Nunavut!
Qui alors peut encore se plaindre?
Sûrement pas les Britanno-Colombiens, où la manne fédérale atteint 8 milliards, ou 20% des recettes budgétaires, une proportion pas tellement plus basse qu'au Québec. Restent l'Alberta et la Saskatchewan, où les redevances sur les ressources alimentent largement les revenus autonomes. Mais même ces deux provinces riches doivent compter avec les transferts fédéraux, qui comptent pour 15% des recettes dans les deux cas.
Mais c'est le portrait d'ensemble, dans le reste du Canada, qui nous fournit le chiffre le plus impressionnant. Nous avons vu que les 15 milliards de transferts fédéraux fournissent 25% des recettes du gouvernement québécois. Ajoutons maintenant les budgets de toutes les autres administrations provinciales. Cela nous donne des recettes totales de 231 milliards; de ce total, 53 milliards sont des transferts fédéraux. Cela représente 23%, à peine deux points de pourcentage avec le Québec.
Province de quêteux, vraiment?
1: Les chiffres de l'ISQ sont précis au million près, mais je les arrondis pour faciliter la lecture.
Intéressant ......... j'espere que cet article se rendra partout au Canada...
Publié le 14 juin 2011 à 06h45 | Mis à jour à 06h46
Claude Picher
La Presse
(Montréal) S'il est une opinion tenace, abondamment diffusée et partagée au Canada anglais, c'est que le Québec est une province de quêteux. Au premier coup d'oeil, on pourrait le croire. Le Québec ne compte que 23% de la population canadienne, mais retire 55% des paiements de péréquation. Les Québécois se gâtent avec des programmes sociaux inaccessibles aux autres Canadiens: régime public d'assurance médicaments, dont les coûts n'arrêtent pas d'exploser, garderies subventionnées, qui coûtent 2 milliards par année...
Voici que des chiffres que vient tout juste de publier l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) viennent crever la balloune. L'image d'un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n'est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l'analyse.
Les recettes des administrations provinciales proviennent de deux sources: les revenus autonomes (impôt des particuliers et des sociétés, taxe de vente, taxes spécifiques, redevances, dividendes des sociétés d'État) et les transferts fédéraux (contribution au financement des services sociaux, péréquation). Les provinces riches ne reçoivent pas de péréquation; en revanche, toutes les provinces reçoivent de l'argent d'Ottawa pour financer les soins de santé, l'éducation et les programmes sociaux.
Pour l'exercice 2010-2011 (qui a pris fin le 31 mars), les chercheurs de l'ISQ ont comparé, pour chaque province et territoire, la provenance des revenus. Leurs chiffres proviennent donc de sources on ne peut plus officielles: les documents budgétaires du fédéral, des provinces et des territoires, en tenant compte des mises à jour s'il y a lieu.
Ainsi, le Québec a des revenus budgétaires totaux de 62 milliards (1). De cette somme, 47 milliards proviennent des revenus autonomes, et 15 milliards des transferts fédéraux (y compris la péréquation). C'est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d'Ottawa. Or, il se trouve qu'en Ontario, la proportion correspondante est de 22%.
Le Québec est donc légèrement plus favorisé que la province voisine, mais l'écart est très largement insuffisant pour permettre aux Ontariens d'accuser les Québécois de vivre à leurs crochets.
Illustrons ce que signifie cette différence. Si les transferts fédéraux vers l'Ontario atteignaient le même niveau qu'au Québec, Queen's Park recevrait 3 milliards de plus... de quoi financer les dépenses du gouvernement ontarien pendant neuf jours! Pourtant, personne ne songe à traiter les Ontariens de quêteux.
Si les Québécois peuvent se payer l'assurance médicaments ou les garderies à 2 milliards, ce n'est pas parce qu'ils vivent aux crochets des autres provinces, c'est parce qu'ils paient des impôts plus élevés... et qu'ils sont plus endettés.
Il ne manque d'ailleurs pas de provinces où la dépendance à l'égard des fonds fédéraux est beaucoup plus lourde qu'au Québec. Les transferts fédéraux représentent pas moins de 36% des recettes budgétaires des gouvernements manitobain et néo-écossais, 37% au Nouveau-Brunswick et 43% à l'Île-du-Prince-Édouard. À Terre-Neuve, cette proportion a déjà dépassé les 50%, mais les redevances pétrolières ont tout changé: aujourd'hui, les transferts fédéraux ne représentent plus que 23% des recettes budgétaires de la province. Quant aux territoires, leur dépendance est presque absolue: Ottawa finance 66% des revenus du Yukon, 77% des Territoires du Nord-Ouest et 93% du Nunavut!
Qui alors peut encore se plaindre?
Sûrement pas les Britanno-Colombiens, où la manne fédérale atteint 8 milliards, ou 20% des recettes budgétaires, une proportion pas tellement plus basse qu'au Québec. Restent l'Alberta et la Saskatchewan, où les redevances sur les ressources alimentent largement les revenus autonomes. Mais même ces deux provinces riches doivent compter avec les transferts fédéraux, qui comptent pour 15% des recettes dans les deux cas.
Mais c'est le portrait d'ensemble, dans le reste du Canada, qui nous fournit le chiffre le plus impressionnant. Nous avons vu que les 15 milliards de transferts fédéraux fournissent 25% des recettes du gouvernement québécois. Ajoutons maintenant les budgets de toutes les autres administrations provinciales. Cela nous donne des recettes totales de 231 milliards; de ce total, 53 milliards sont des transferts fédéraux. Cela représente 23%, à peine deux points de pourcentage avec le Québec.
Province de quêteux, vraiment?
1: Les chiffres de l'ISQ sont précis au million près, mais je les arrondis pour faciliter la lecture.
Intéressant ......... j'espere que cet article se rendra partout au Canada...
Re: Quebec, province de queteux ?
Avant de le diffuser au ROC, faudrait que nos concitoyens en fassent également une lecture attentive. On lit ça aussi souvent ici que nous vivons du fédéral...
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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- Seigneur de la Causerie
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Re: Quebec, province de queteux ?
La province de quêteux: un mythe? Réponse à Claude Picher
Par David
Hier dans La Presse, Claude Picher s’est basé sur des chiffres publiés par l’Institut de la Statistique du Québec pour essayer de démontrer que le Québec n’était pas une province de quêteux.
Selon les chiffres utilisés par le chroniqueur économique, 24,8% des revenus totaux du Québec proviennent du fédéral alors qu’en Ontario et dans le reste du Canada cette proportion est de 21,7% et 23,0% respectivement. Basé sur ces chiffres, Claude Picher conclut que le Québec n’est pas significativement différent des autres provinces. Mais cette analyse comporte trois failles majeures que voici…
1-Tout est relatif
La méthode de calcul choisie par Claude Picher est biaisée puisqu’elle tient compte des revenus totaux de la province et non pas de la valeur du transfert. Ici, il est important de savoir que le Québec est l’une des provinces les plus taxées au Canada. Donc, lorsqu’on calcul la proportion des redevenus provenant du fédéral par rapport aux revenus totaux de la province, notre fiscalité élevée diminue artificiellement la part relative du fédéral. Par exemple si le Québec avait un niveau de taxation équivalent à celui de l’Ontario*, la proportion des transferts fédéraux serait de 26,4% et non pas de 24,8%. Si cette différence semble petite, sachez qu’elle représente une rondelette somme de 3,5 milliards de dollars**, soit 894$/travailleurs.
2-Méthodologie erronée
La méthode de calcul de Claude Picher est non seulement biaisée, elle est surtout inadéquate. Le meilleur moyen pour évaluer si une province est « quêteuse » consiste à faire la différence entre les sommes que ces citoyens envoient à Ottawa versus celles qui sont retournées aux gens par le gouvernement fédéral. Selon les chiffres les plus récents, chaque Ontarien envoie à Ottawa l’équivalent de 7 232$ alors qu’Ottawa retourne dans cette province l’équivalent de 5 217$. Le manque à gagner est donc de -2 015$/personne en Ontario. Au Québec, chaque citoyen envoie à Ottawa l’équivalent de 5 373$ alors que le gouvernement fédéral transfère l’équivalent de 6 062$. Au Québec, il y a donc un surplus de +689$/personne. Si l’on se livre au même exercice avec le reste du Canada, le bilan final est négatif: -1 315$/personne. Basé sur ces chiffres, il est parfaitement légitime de conclure que le Québec est une province de quêteux.
3-Même si…
Claude Picher affirme que si le Québec peut se payer l’assurance médicaments ou des garderies, ce n’est pas à cause des largesses du fédéral, mais à cause de notre fiscalité plus élevée. Pourtant, même si l’on admet que la méthode de comparaison de Claude Picher est la bonne et qu’elle n’est pas biaisée, selon ses propres calculs, si le Québec devait recevoir la même proportion de paiements de transfert que les autres provinces, soit 23%, il y aurait un trou de 1,4 milliard de dollars dans le budget du Québec soit, une somme de 359$/travailleurs. Vu l’état de nos finances publiques, cette somme fait toute la différence.
* Revenu du gouvernement en % du PIB
** Basé sur le calcul des transferts fédéraux en % du PIB
Source: Institut de la stastistique Québec
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/econ ... /index.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
Par David
Hier dans La Presse, Claude Picher s’est basé sur des chiffres publiés par l’Institut de la Statistique du Québec pour essayer de démontrer que le Québec n’était pas une province de quêteux.
Selon les chiffres utilisés par le chroniqueur économique, 24,8% des revenus totaux du Québec proviennent du fédéral alors qu’en Ontario et dans le reste du Canada cette proportion est de 21,7% et 23,0% respectivement. Basé sur ces chiffres, Claude Picher conclut que le Québec n’est pas significativement différent des autres provinces. Mais cette analyse comporte trois failles majeures que voici…
1-Tout est relatif
La méthode de calcul choisie par Claude Picher est biaisée puisqu’elle tient compte des revenus totaux de la province et non pas de la valeur du transfert. Ici, il est important de savoir que le Québec est l’une des provinces les plus taxées au Canada. Donc, lorsqu’on calcul la proportion des redevenus provenant du fédéral par rapport aux revenus totaux de la province, notre fiscalité élevée diminue artificiellement la part relative du fédéral. Par exemple si le Québec avait un niveau de taxation équivalent à celui de l’Ontario*, la proportion des transferts fédéraux serait de 26,4% et non pas de 24,8%. Si cette différence semble petite, sachez qu’elle représente une rondelette somme de 3,5 milliards de dollars**, soit 894$/travailleurs.
2-Méthodologie erronée
La méthode de calcul de Claude Picher est non seulement biaisée, elle est surtout inadéquate. Le meilleur moyen pour évaluer si une province est « quêteuse » consiste à faire la différence entre les sommes que ces citoyens envoient à Ottawa versus celles qui sont retournées aux gens par le gouvernement fédéral. Selon les chiffres les plus récents, chaque Ontarien envoie à Ottawa l’équivalent de 7 232$ alors qu’Ottawa retourne dans cette province l’équivalent de 5 217$. Le manque à gagner est donc de -2 015$/personne en Ontario. Au Québec, chaque citoyen envoie à Ottawa l’équivalent de 5 373$ alors que le gouvernement fédéral transfère l’équivalent de 6 062$. Au Québec, il y a donc un surplus de +689$/personne. Si l’on se livre au même exercice avec le reste du Canada, le bilan final est négatif: -1 315$/personne. Basé sur ces chiffres, il est parfaitement légitime de conclure que le Québec est une province de quêteux.
3-Même si…
Claude Picher affirme que si le Québec peut se payer l’assurance médicaments ou des garderies, ce n’est pas à cause des largesses du fédéral, mais à cause de notre fiscalité plus élevée. Pourtant, même si l’on admet que la méthode de comparaison de Claude Picher est la bonne et qu’elle n’est pas biaisée, selon ses propres calculs, si le Québec devait recevoir la même proportion de paiements de transfert que les autres provinces, soit 23%, il y aurait un trou de 1,4 milliard de dollars dans le budget du Québec soit, une somme de 359$/travailleurs. Vu l’état de nos finances publiques, cette somme fait toute la différence.
* Revenu du gouvernement en % du PIB
** Basé sur le calcul des transferts fédéraux en % du PIB
Source: Institut de la stastistique Québec
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Prière et chant religieux
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Re: Quebec, province de queteux ?
. Picher, poussez votre analyse plus loin svp…
Ian Sénéchal
Les analystes.com
Extrait : C’est quand on compare au PIB qu’on se rend compte que le Québec est choyé de se retrouver au Canada. Il reçoit en transferts fédéraux 4.65% de son PIB. C’est 1.89% en Alberta et 3.87% dans le reste du Canada…
Vous le savez, Amir Khadir, il en dit des âneries dans une année. Il peut dire n’importe quoi, ça ne m’affecte pas. Je ne lui accorde pas de crédibilité et je sais que les gens ne lui en accordent pas trop, surtout sur les questions économiques. Par contre, voir un chroniqueur économique jouissant d’un bonne notoriété tomber dans le simplisme pour entretenir l’illusion que le Québec n’est pas si pire après tout, ça, ça me fait pomper. La cause de mes sautes d’humeur cette semaine, c’est Claude Picher.
M. Picher, dans un article intitulé : » La province de quêteux: un mythe » utilise un tableau publié par l’Institut de la statistique du Québec pour affirmer :
« L’image d’un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n’est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l’analyse. [...] C’est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d’Ottawa. Or, il se trouve qu’en Ontario, la proportion correspondante est de 22%. [...] Les transferts fédéraux représentent pas moins de 36% des recettes budgétaires des gouvernements manitobain et néo-écossais, 37% au Nouveau-Brunswick et 43% à l’Île-du-Prince-Édouard. »
Voici les chiffres qu’il utilise dans un tableau résumé. J’ai ajouté deux blocs au bas pour relativiser les affirmations de M. Picher. Les chiffres sont en millions. Cliquez pour agrandir.
http://lesanalystes.files.wordpress.com ... icher1.gif" onclick="window.open(this.href);return false;
Je rageais au début, car je n’ai pas apprécié la façon dont c’était présenté. L’argument principal est que la part du fédéral dans les revenus provinciaux représente presque la part observée dans le reste du Canada (24.8% VS 22.9%). Premièrement, exprimé ainsi, l’écart semble mince, mais pour arriver au même niveau que les autres provinces canadiennes, il faudrait nous couper 1.2 milliards de transferts fédéraux sur les 15.4 que nous recevons. C’est quand même 7.6% du montant.
De plus, je n’aime vraiment pas cette statistique. Le but est de savoir si le Québec reçoit plus du fédéral que les autres provinces canadiennes afin de déterminer si oui ou non, nous sommes des quêteux. Je ne vois pas en quoi la mesure quantitative utilisée nous apprenait quoi que ce soit sur ce sujet. En effet, si le gouvernement du Québec augmente ces impôt de 20 milliards demain, la part du fédéral chutera à 19%. On dira alors qu’on se fait avoir? Pour comparer avec les autres provinces, il faut utiliser une même base comparative. Il me semble que ça va de soi! Malheureusement, les provinces n’ont pas toutes la même base d’imposition.
C’est pour cela que j’ai décidé d’utiliser comme dénominateur, non pas les revenus autonomes du Québec, mais bien la population et ensuite le PIB. L’utilisation du PIB pour représenter la contribution fédérale me semble plus juste, car c’est le meilleur moyen de représenter le juste apport du Québec dans la fédération canadienne. La statistique idéale aurait sans doute été une ventilation des revenus fédéraux par province, mais malheureusement, je n’ai rien trouvé de plus récent que 2004. On aurait ainsi pu comparer ce que l’on reçoit par rapport à ce que l’on pait à Ottawa. Le PIB représente toutefois une bonne approximation. Plus ton PIB est élevé, plus tu paies d’impôt pour des niveaux d’imposition identiques.
Donc, le Québec reçoit 1963$ en transfert par habitant, alors que l’Ontario en reçoit 1751 et le reste du Canada 2025. Si on utilisait cette base comparative, on pourrait même affirmer que le Québec se fait avoir en comparaison des autres provinces. Comme quoi, on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres.
Toutefois, notre PIB par habitant est plus faible au Québec que dans le reste du Canada, donc à la base, le gouvernement fédéral récolte moins de revenus sur notre territoire qu’ailleurs au Canada. C’est cet aspect que l’utilisation de la population comme dénominateur échappe. Le PIB par habitant au Québec est de 42 227$ et il est de 53 350$ ailleurs au Canada selon les projections des tableaux de l’ISQ, soit 19% de moins.
C’est quand on compare au PIB qu’on se rend compte que le Québec est choyé de se retrouver au Canada. Il reçoit en transferts fédéraux 4.65% de son PIB. C’est 1.89% en Alberta et 3.87% dans le reste du Canada. À titre indicatif, pour recevoir en transferts fédéraux le même ratio que les reste des provinces, il faudrait soustraire 2.6 milliards de dollars au gouvernement du Québec. C’est 16.8% du montant de ses transferts fédéraux totaux.
Il n’y a qu’une chose à retenir de tous ces chiffres, c’est qu’il faut être prudent quand on analyse trop rapidement et pas suffisament en profondeur la situation du Québec. Par contre, il y a un objectif tout simple que l’on peut collectivement se fixer. S’organiser pour arrêter de recevoir de la péréquation, car il n’y a qu’au Québec que l’on perçoit ces paiements comme un dû plutôt que comme une maladie honteuse. Il faut arrêter d’en recevoir pour faire partie du groupe des provinces riches. Et quand on regarde notre potentiel, rien n’indique que nous sommes condamnés au sort des provinces maritimes. On n’a qu’un seul boulet à se libérer pour exploiter notre plein potentiel et c’est notre gouvernement tentaculaire. Et ça, c’est pas Legault qui va régler ça…
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Ian Sénéchal
Les analystes.com
Extrait : C’est quand on compare au PIB qu’on se rend compte que le Québec est choyé de se retrouver au Canada. Il reçoit en transferts fédéraux 4.65% de son PIB. C’est 1.89% en Alberta et 3.87% dans le reste du Canada…
Vous le savez, Amir Khadir, il en dit des âneries dans une année. Il peut dire n’importe quoi, ça ne m’affecte pas. Je ne lui accorde pas de crédibilité et je sais que les gens ne lui en accordent pas trop, surtout sur les questions économiques. Par contre, voir un chroniqueur économique jouissant d’un bonne notoriété tomber dans le simplisme pour entretenir l’illusion que le Québec n’est pas si pire après tout, ça, ça me fait pomper. La cause de mes sautes d’humeur cette semaine, c’est Claude Picher.
M. Picher, dans un article intitulé : » La province de quêteux: un mythe » utilise un tableau publié par l’Institut de la statistique du Québec pour affirmer :
« L’image d’un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n’est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l’analyse. [...] C’est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d’Ottawa. Or, il se trouve qu’en Ontario, la proportion correspondante est de 22%. [...] Les transferts fédéraux représentent pas moins de 36% des recettes budgétaires des gouvernements manitobain et néo-écossais, 37% au Nouveau-Brunswick et 43% à l’Île-du-Prince-Édouard. »
Voici les chiffres qu’il utilise dans un tableau résumé. J’ai ajouté deux blocs au bas pour relativiser les affirmations de M. Picher. Les chiffres sont en millions. Cliquez pour agrandir.
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Je rageais au début, car je n’ai pas apprécié la façon dont c’était présenté. L’argument principal est que la part du fédéral dans les revenus provinciaux représente presque la part observée dans le reste du Canada (24.8% VS 22.9%). Premièrement, exprimé ainsi, l’écart semble mince, mais pour arriver au même niveau que les autres provinces canadiennes, il faudrait nous couper 1.2 milliards de transferts fédéraux sur les 15.4 que nous recevons. C’est quand même 7.6% du montant.
De plus, je n’aime vraiment pas cette statistique. Le but est de savoir si le Québec reçoit plus du fédéral que les autres provinces canadiennes afin de déterminer si oui ou non, nous sommes des quêteux. Je ne vois pas en quoi la mesure quantitative utilisée nous apprenait quoi que ce soit sur ce sujet. En effet, si le gouvernement du Québec augmente ces impôt de 20 milliards demain, la part du fédéral chutera à 19%. On dira alors qu’on se fait avoir? Pour comparer avec les autres provinces, il faut utiliser une même base comparative. Il me semble que ça va de soi! Malheureusement, les provinces n’ont pas toutes la même base d’imposition.
C’est pour cela que j’ai décidé d’utiliser comme dénominateur, non pas les revenus autonomes du Québec, mais bien la population et ensuite le PIB. L’utilisation du PIB pour représenter la contribution fédérale me semble plus juste, car c’est le meilleur moyen de représenter le juste apport du Québec dans la fédération canadienne. La statistique idéale aurait sans doute été une ventilation des revenus fédéraux par province, mais malheureusement, je n’ai rien trouvé de plus récent que 2004. On aurait ainsi pu comparer ce que l’on reçoit par rapport à ce que l’on pait à Ottawa. Le PIB représente toutefois une bonne approximation. Plus ton PIB est élevé, plus tu paies d’impôt pour des niveaux d’imposition identiques.
Donc, le Québec reçoit 1963$ en transfert par habitant, alors que l’Ontario en reçoit 1751 et le reste du Canada 2025. Si on utilisait cette base comparative, on pourrait même affirmer que le Québec se fait avoir en comparaison des autres provinces. Comme quoi, on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres.
Toutefois, notre PIB par habitant est plus faible au Québec que dans le reste du Canada, donc à la base, le gouvernement fédéral récolte moins de revenus sur notre territoire qu’ailleurs au Canada. C’est cet aspect que l’utilisation de la population comme dénominateur échappe. Le PIB par habitant au Québec est de 42 227$ et il est de 53 350$ ailleurs au Canada selon les projections des tableaux de l’ISQ, soit 19% de moins.
C’est quand on compare au PIB qu’on se rend compte que le Québec est choyé de se retrouver au Canada. Il reçoit en transferts fédéraux 4.65% de son PIB. C’est 1.89% en Alberta et 3.87% dans le reste du Canada. À titre indicatif, pour recevoir en transferts fédéraux le même ratio que les reste des provinces, il faudrait soustraire 2.6 milliards de dollars au gouvernement du Québec. C’est 16.8% du montant de ses transferts fédéraux totaux.
Il n’y a qu’une chose à retenir de tous ces chiffres, c’est qu’il faut être prudent quand on analyse trop rapidement et pas suffisament en profondeur la situation du Québec. Par contre, il y a un objectif tout simple que l’on peut collectivement se fixer. S’organiser pour arrêter de recevoir de la péréquation, car il n’y a qu’au Québec que l’on perçoit ces paiements comme un dû plutôt que comme une maladie honteuse. Il faut arrêter d’en recevoir pour faire partie du groupe des provinces riches. Et quand on regarde notre potentiel, rien n’indique que nous sommes condamnés au sort des provinces maritimes. On n’a qu’un seul boulet à se libérer pour exploiter notre plein potentiel et c’est notre gouvernement tentaculaire. Et ça, c’est pas Legault qui va régler ça…
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Dernière modification par .anthurium. le jeu. juin 16, 2011 1:13 pm, modifié 1 fois.
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Re: Quebec, province de queteux ?
Ça fait tellement " mon père est plus fort que le tien ".
Et à se contredire ainsi, ils s'attendent qu'ont leur accorde de la crédibilité?!!???
La seule chose que ces opposants montrent c'est qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et dans ce sens une orientation plus à gauche ou plus à droite n'apporte en soi aucune certitude qu'ils ont raison. C'est la même choses que les études, les sondages, etc.......faut voir qui les a commandés et qui en parle, même les économistes de renoms, ceux et celles que l'ont dit connaissant en la matière demeurent incapables de ne pas faire de partisanerie lorsqu'ils se prononcent... 



Re: Quebec, province de queteux ?
tuberale a écrit : Ça fait tellement " mon père est plus fort que le tien ".Et à se contredire ainsi, ils s'attendent qu'ont leur accorde de la crédibilité?!!???
La seule chose que ces opposants montrent c'est qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et dans ce sens une orientation plus à gauche ou plus à droite n'apporte en soi aucune certitude qu'ils ont raison. C'est la même choses que les études, les sondages, etc.......faut voir qui les a commandés et qui en parle, même les économistes de renoms, ceux et celles que l'ont dit connaissant en la matière demeurent incapables de ne pas faire de partisanerie lorsqu'ils se prononcent...

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Re: Quebec, province de queteux ?
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Dernière modification par .anthurium. le jeu. juin 16, 2011 9:36 am, modifié 1 fois.
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Re: Quebec, province de queteux ?
Le gouvernement est très bon pour camoufler les chiffres M.Picher a fait pareil. J'imagine qu'il a eu une commande. Attendons pour voir si M. Picher va répliquer.tuberale a écrit : Ça fait tellement " mon père est plus fort que le tien ".Et à se contredire ainsi, ils s'attendent qu'ont leur accorde de la crédibilité?!!???
La seule chose que ces opposants montrent c'est qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et dans ce sens une orientation plus à gauche ou plus à droite n'apporte en soi aucune certitude qu'ils ont raison. C'est la même choses que les études, les sondages, etc.......faut voir qui les a commandés et qui en parle, même les économistes de renoms, ceux et celles que l'ont dit connaissant en la matière demeurent incapables de ne pas faire de partisanerie lorsqu'ils se prononcent...
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Re: Quebec, province de queteux ?
Et tu te bases sur quoi pour affirmer que M. Picher a camouflé les chiffres ? La lecture des deux signataires qui argumentent Picher. Pourquoi tu leur donnes raison ? Qu'est-ce qui les rend plus crédibles à tes yeux ?.anthurium. a écrit : [...]
Le gouvernement est très bon pour camoufler les chiffres M.Picher a fait pareil. J'imagine qu'il a eu une commande. Attendons pour voir si M. Picher va répliquer.
Au plaisir!
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Re: Quebec, province de queteux ?
J'ai édité le deuxième texte,(celuis des analystes) j'avais oublié de copié la deuxième moitié du texte.
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Re: Quebec, province de queteux ?
Je trouve les textes (de blogue)plus transparent, ils disent les chiffres qu'ils ont pris par rapport a ceux de M. Picher. C'est a nous de juger.Beppo a écrit : [...]
Et tu te bases sur quoi pour affirmer que M. Picher a camouflé les chiffres ? La lecture des deux signataires qui argumentent Picher. Pourquoi tu leur donnes raison ? Qu'est-ce qui les rend plus crédibles à tes yeux ?
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Re: Quebec, province de queteux ?
Personnellement je mise quand même plus sur les chiffres "que vient tout juste de publier l'Institut de la statistique du Québec" comme il est mentionné dans l'article que ceux d'un bloggeux qui viennent de je ne sais pas trop quelle source et parce qu'enragé a ajouté de ci de là ses chiffres à lui.....mais bon c'est moi hein... 

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- Seigneur de la Causerie
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Re: Quebec, province de queteux ?
Les chiffres viennent de l'institut de la statistique pour les blogueurs c'est indiqué.tuberale a écrit : Personnellement je mise quand même plus sur les chiffres "que vient tout juste de publier l'Institut de la statistique du Québec" comme il est mentionné dans l'article que ceux d'un bloggeux qui viennent de je ne sais pas trop quelle source et parce qu'enragé a ajouté de ci de là ses chiffres à lui.....mais bon c'est moi hein...
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Re: Quebec, province de queteux ?
tuberale a écrit : Ça fait tellement " mon père est plus fort que le tien ".Et à se contredire ainsi, ils s'attendent qu'ont leur accorde de la crédibilité?!!???
La seule chose que ces opposants montrent c'est qu'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et dans ce sens une orientation plus à gauche ou plus à droite n'apporte en soi aucune certitude qu'ils ont raison. C'est la même choses que les études, les sondages, etc.......faut voir qui les a commandés et qui en parle, même les économistes de renoms, ceux et celles que l'ont dit connaissant en la matière demeurent incapables de ne pas faire de partisanerie lorsqu'ils se prononcent...


- Diplodocus
- Modeste Jacasseur
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Re: Quebec, province de queteux ?
Si ça peut vous rassurer de croire M. Piché et de penser que le Québec n'est pas une province de quêteux, libre à vous.
Sauf que son analyse est inexacte et son dénominateur est biaisé.
On prend la province la plus taxée au Canada et on utilise ce chiffre de taxation comme dénominateur. Mathématiquement, ce n'est pas représentatif et l'analyse ne tient pas la route.
Mais vous n'avez pas à me croire non plus!
Sauf que son analyse est inexacte et son dénominateur est biaisé.
On prend la province la plus taxée au Canada et on utilise ce chiffre de taxation comme dénominateur. Mathématiquement, ce n'est pas représentatif et l'analyse ne tient pas la route.
Mais vous n'avez pas à me croire non plus!

Re: Quebec, province de queteux ?
Pourtant :Diplodocus a écrit : Si ça peut vous rassurer de croire M. Piché et de penser que le Québec n'est pas une province de quêteux, libre à vous.
Sauf que son analyse est inexacte et son dénominateur est biaisé.
On prend la province la plus taxée au Canada et on utilise ce chiffre de taxation comme dénominateur. Mathématiquement, ce n'est pas représentatif et l'analyse ne tient pas la route.
Mais vous n'avez pas à me croire non plus!
« Ainsi, le Québec a des revenus budgétaires totaux de 62 milliards (1). De cette somme, 47 milliards proviennent des revenus autonomes, et 15 milliards des transferts fédéraux (y compris la péréquation). C'est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d'Ottawa. Or, il se trouve qu'en Ontario, la proportion correspondante est de 22%. »
Au plaisir!
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- Diplodocus
- Modeste Jacasseur
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- Inscription : sam. mai 28, 2011 11:18 am
Re: Quebec, province de queteux ?
Prenons l'exemple de deux frères qui quittent la maison pour aller étudier à l'université. Le premier a des besoins de 1 000 $ par mois et gagne 800 $ par mois. Il a un manque de 200 $ qui sera comblé par ses parents.Beppo a écrit : [...]
Pourtant :
« Ainsi, le Québec a des revenus budgétaires totaux de 62 milliards (1). De cette somme, 47 milliards proviennent des revenus autonomes, et 15 milliards des transferts fédéraux (y compris la péréquation). C'est donc dire que 25% des recettes du gouvernement québécois proviennent d'Ottawa. Or, il se trouve qu'en Ontario, la proportion correspondante est de 22%. »
Le deuxième, plus frugal, limite ses dépenses à 600 $ mais n'en gagne que 480 $. Les parents combleront le manque à gagner de 120 $.
Dans les deux cas, l'apport des parents est de 20 % de l'argent disponibles aux dépenses totales de chaque frère.
Qui est le plus "quéteux" des deux?
L'analyse de Piché est trop simpliste pour lui donner de la crédibilité. Le système fiscal du Québec est tellement différent de ceux des autres provinces qu'il devient difficile, voire hasardeux, de tirer des conclusions de ce genre "d'essai".
Re: Quebec, province de queteux ?
Le mythe des quêteux (suite)
Publié le 21 juin 2011 à 08h09 | Mis à jour à 08h09
Claude Picher
La Presse
(Montréal) La semaine dernière, j'écrivais dans cette chronique que l'image du Québec, comme province de quêteux vivant aux crochets des autres provinces, image largement répandue au Canada anglais, n'est qu'un mythe.
Pour cela, je me basais sur des chiffres publiés par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), et comparant le niveau de dépendance des provinces à l'égard du fédéral. Ainsi, toutes provinces confondues, les transferts fédéraux représentent, en moyenne, 23% des revenus budgétaires des provinces. Le chiffre correspondant pour le Québec ressort à 25%, comparativement à 22% pour l'Ontario. Évidemment, les provinces riches reçoivent beaucoup moins de transferts (15% des recettes budgétaires en Alberta), tandis que les pauvres en reçoivent plus (43% à l'Île-du-Prince-Édouard, 93% au Nunavut). Dans ces conditions, on ne peut certainement pas accuser le Québec de «quêter».
Cette chronique m'a valu un très abondant courrier. Vous êtes nombreux à vouloir en savoir plus.
La question qui revient le plus souvent: quel portrait obtiendrait-on si ces données étaient ramenées sur une base par habitant? Bonne question, en effet. Cela pourrait donner une idée plus précise du niveau de dépendance des provinces. En moyenne, au Canada, les transferts fédéraux aux provinces atteignent 1991$. Les Québécois reçoivent un peu moins que la moyenne (1945$), mais sensiblement plus que les Ontariens (1732$). Ce sont les Albertains qui sont les moins choyés (1409$) tandis que les transferts par habitant grimpent à 3012$ au Manitoba, à 4364$ à l'Île-du-Prince-Édouard et à un stratosphérique 35 485$ au Nunavut. Absolument rien, dans ces chiffres, ne permet de conclure que le Québec vit aux crochets du reste du Canada.
Par ailleurs, plusieurs d'entre vous font remarquer que le Québec ne comptabilise pas ses revenus de la même façon que les autres provinces. Est-ce que cela pourrait fausser le calcul? La réponse est oui.
Les chiffres de l'ISQ sont basés sur les documents budgétaires des provinces. Dans le dernier budget québécois, il est écrit que les transferts fédéraux sont de 15,5 milliards de dollars en 2010-2011. C'est exactement le chiffre repris par l'ISQ. Or, il se trouve que le Québec a reçu 2 milliards de plus. Il s'agit essentiellement de fonds spéciaux et de comptes à fin déterminée (financement ponctuel des infrastructures et du logement social, entre autres). L'Ontario, de son côté, a reçu 23 milliards de transferts fédéraux, et c'est bien cette somme qui apparaît dans les documents budgétaires ontariens. C'est également ce chiffre que cite l'ISQ. Mais cette somme, contrairement au Québec, inclut tous les transferts. Il faut donc raffiner le portrait pour comparer les pommes avec les pommes.
Autrement dit, si le Québec présentait ses états financiers de la même façon que l'Ontario, il recevrait non plus 1945$ par habitant en transferts fédéraux, mais 2206$, et c'est ce dernier chiffre qui doit être considéré comme exact. La différence est de 13%, ce qui n'est pas rien, mais demeure largement insuffisante pour accuser le gouvernement québécois de quêteux quand on regarde les sommes versées ailleurs. En attendant, le Québec serait bien inspiré d'appliquer des principes comptables aussi transparents qu'en Ontario.
Une autre question qui revient fréquemment dans vos lettres concerne les dépenses et les recettes du fédéral par province, toujours sur une base par habitant. L'exercice permettra en effet de fournir un portrait encore plus détaillé, mais, en fin de compte, on n'y verra que la confirmation d'une chose que tout le monde sait déjà: les provinces riches paient pour les provinces pauvres.
Sur ce sujet, les données les plus récentes de l'ISQ ont deux ans de décalage. Voici ce qu'elles nous apprennent. Le gouvernement fédéral dépense, dans tout le Canada, 6164$ par habitant (tous les chiffres qui suivent sont exprimés sur une base par habitant). Cette somme comprend le total des dépenses courantes, moins les intérêts sur la dette publique. Au Québec, les dépenses fédérales se situent à 6062$, à quelques poussières près en plein dans la moyenne canadienne. Comme on s'en doute, les dépenses sont moins élevées dans les provinces riches qui reçoivent pas ou peu de péréquation (5217$ en Ontario, 4334$ en Alberta), mais dépassent largement celles du Québec ailleurs (8881$ au Manitoba, 11 368$ en moyenne dans les Maritimes). Encore ici, on ne peut certainement pas prétendre que le Québec fait particulièrement figure d'enfant gâté.
Au chapitre des revenus, par contre, les écarts sont plus importants. Les recettes totales du gouvernement fédéral, dans l'ensemble du Canada, se situent à 7013$ par habitant. Ce total inclut l'impôt des particuliers et des sociétés, la taxe de vente, les droits d'accise et de douanes, les redevances diverses. Les recettes du fédéral au Québec sont de 5373$, un écart de 23% avec la moyenne canadienne. En Ontario, le chiffre correspondant est de 7232$. Ces chiffres reflètent certes le fait que les Québécois sont moins riches que les autres Canadiens, et paient donc moins d'impôts. Mais de là à les traiter de quêteux...
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Publié le 21 juin 2011 à 08h09 | Mis à jour à 08h09
Claude Picher
La Presse
(Montréal) La semaine dernière, j'écrivais dans cette chronique que l'image du Québec, comme province de quêteux vivant aux crochets des autres provinces, image largement répandue au Canada anglais, n'est qu'un mythe.
Pour cela, je me basais sur des chiffres publiés par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), et comparant le niveau de dépendance des provinces à l'égard du fédéral. Ainsi, toutes provinces confondues, les transferts fédéraux représentent, en moyenne, 23% des revenus budgétaires des provinces. Le chiffre correspondant pour le Québec ressort à 25%, comparativement à 22% pour l'Ontario. Évidemment, les provinces riches reçoivent beaucoup moins de transferts (15% des recettes budgétaires en Alberta), tandis que les pauvres en reçoivent plus (43% à l'Île-du-Prince-Édouard, 93% au Nunavut). Dans ces conditions, on ne peut certainement pas accuser le Québec de «quêter».
Cette chronique m'a valu un très abondant courrier. Vous êtes nombreux à vouloir en savoir plus.
La question qui revient le plus souvent: quel portrait obtiendrait-on si ces données étaient ramenées sur une base par habitant? Bonne question, en effet. Cela pourrait donner une idée plus précise du niveau de dépendance des provinces. En moyenne, au Canada, les transferts fédéraux aux provinces atteignent 1991$. Les Québécois reçoivent un peu moins que la moyenne (1945$), mais sensiblement plus que les Ontariens (1732$). Ce sont les Albertains qui sont les moins choyés (1409$) tandis que les transferts par habitant grimpent à 3012$ au Manitoba, à 4364$ à l'Île-du-Prince-Édouard et à un stratosphérique 35 485$ au Nunavut. Absolument rien, dans ces chiffres, ne permet de conclure que le Québec vit aux crochets du reste du Canada.
Par ailleurs, plusieurs d'entre vous font remarquer que le Québec ne comptabilise pas ses revenus de la même façon que les autres provinces. Est-ce que cela pourrait fausser le calcul? La réponse est oui.
Les chiffres de l'ISQ sont basés sur les documents budgétaires des provinces. Dans le dernier budget québécois, il est écrit que les transferts fédéraux sont de 15,5 milliards de dollars en 2010-2011. C'est exactement le chiffre repris par l'ISQ. Or, il se trouve que le Québec a reçu 2 milliards de plus. Il s'agit essentiellement de fonds spéciaux et de comptes à fin déterminée (financement ponctuel des infrastructures et du logement social, entre autres). L'Ontario, de son côté, a reçu 23 milliards de transferts fédéraux, et c'est bien cette somme qui apparaît dans les documents budgétaires ontariens. C'est également ce chiffre que cite l'ISQ. Mais cette somme, contrairement au Québec, inclut tous les transferts. Il faut donc raffiner le portrait pour comparer les pommes avec les pommes.
Autrement dit, si le Québec présentait ses états financiers de la même façon que l'Ontario, il recevrait non plus 1945$ par habitant en transferts fédéraux, mais 2206$, et c'est ce dernier chiffre qui doit être considéré comme exact. La différence est de 13%, ce qui n'est pas rien, mais demeure largement insuffisante pour accuser le gouvernement québécois de quêteux quand on regarde les sommes versées ailleurs. En attendant, le Québec serait bien inspiré d'appliquer des principes comptables aussi transparents qu'en Ontario.
Une autre question qui revient fréquemment dans vos lettres concerne les dépenses et les recettes du fédéral par province, toujours sur une base par habitant. L'exercice permettra en effet de fournir un portrait encore plus détaillé, mais, en fin de compte, on n'y verra que la confirmation d'une chose que tout le monde sait déjà: les provinces riches paient pour les provinces pauvres.
Sur ce sujet, les données les plus récentes de l'ISQ ont deux ans de décalage. Voici ce qu'elles nous apprennent. Le gouvernement fédéral dépense, dans tout le Canada, 6164$ par habitant (tous les chiffres qui suivent sont exprimés sur une base par habitant). Cette somme comprend le total des dépenses courantes, moins les intérêts sur la dette publique. Au Québec, les dépenses fédérales se situent à 6062$, à quelques poussières près en plein dans la moyenne canadienne. Comme on s'en doute, les dépenses sont moins élevées dans les provinces riches qui reçoivent pas ou peu de péréquation (5217$ en Ontario, 4334$ en Alberta), mais dépassent largement celles du Québec ailleurs (8881$ au Manitoba, 11 368$ en moyenne dans les Maritimes). Encore ici, on ne peut certainement pas prétendre que le Québec fait particulièrement figure d'enfant gâté.
Au chapitre des revenus, par contre, les écarts sont plus importants. Les recettes totales du gouvernement fédéral, dans l'ensemble du Canada, se situent à 7013$ par habitant. Ce total inclut l'impôt des particuliers et des sociétés, la taxe de vente, les droits d'accise et de douanes, les redevances diverses. Les recettes du fédéral au Québec sont de 5373$, un écart de 23% avec la moyenne canadienne. En Ontario, le chiffre correspondant est de 7232$. Ces chiffres reflètent certes le fait que les Québécois sont moins riches que les autres Canadiens, et paient donc moins d'impôts. Mais de là à les traiter de quêteux...
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Re: Quebec, province de queteux ?
Pour ceux qui se méfie des blogueurs voici un texte de Claude Garcia publié dans ARGENT. Juste avant j'ai copiée sa biographie
Biographie de Claude Garcia
Après des études à l’Université Laval et au London School of Economics and Political Science, Monsieur Garcia s’est joint au ministère des Affaires sociales en 1969 qu’il a quitté en 1978 alors qu’il était sous-ministre adjoint à la planification. Il a été associé chez Hébert, LeHouillier et associés, actuaires-conseils de 1978 à 1982. Il s’est joint à la compagnie d’assurance Standard Life à titre de vice-président principal et actuaire en 1983 et en a été le président des opérations canadiennes de juin 1993 à décembre 2004. Il a été membre du conseil d’administration de la Standard Life de janvier 2000 à décembre 2004. Il est maintenant administrateur de sociétés.
Monsieur Garcia agit comme administrateur de Cogeco, Cogeco Cable, Goodfellow, de la fiducie immobilière BTB et de l’Excellence, compagnie d’assurance-vie. Il est également administrateur de l’Institut de recherches cliniques de Montréal et du Service de conciliation des assurances de personnes du Canada.
Le mardi 21 juin 2011
Claude Garcia
Le Québec – une province de quêteux – les données ne sont pas exactes
19/06/2011
Dans un article publié dans La Presse Affaires du 14 juin 2011, monsieur Claude Picher affirme que la croyance voulant que le Québec soit une province de quêteux est un mythe.
«S’il est une opinion tenace, abondamment diffusée et partagée au Canada anglais, c’est que le Québec est une province de quêteux….Voici que des chiffres que vient tout juste de publier l’Institut de la statistique du Québec viennent crever la balloune. L’image d’un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n’est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l’analyse.
Nous avons vu que les 15 milliards de transferts fédéraux fournissent 25% des recettes du gouvernement québécois. Ajoutons maintenant les budgets de toutes les autres administrations provinciales. Cela nous donne des recettes totales de 231 milliards; de ce total, 53 milliards sont des transferts fédéraux. Cela représente 23%, à peine deux points de pourcentage avec le Québec.»
Les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec sur les transferts fédéraux à chaque province sont différents des données sur le même sujet du ministère fédéral des finances disponibles à : ( http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp#Quebec" onclick="window.open(this.href);return false;) .
Dans le cas du Québec, l’organisme québécois prétend que les transferts fédéraux seront de 15 039 millions $ en 2011-2012 tandis que le ministère fédéral les situe à 17 425 millions $ pour la même période. Selon le plan budgétaire du ministre des finances du Québec (voir la page C40), ce chiffre de 15 039 millions $ ne comprend que les transferts fédéraux qui financent les dépenses de programme. Il exclut tout transfert fédéral assigné à d’autres entités comme les fonds spéciaux ou les comptes à fin déterminée. Sur la base des principes comptables applicables qui exigent une consolidation ligne par ligne des états financiers du gouvernement du Québec, les transferts fédéraux s’élèvent à 17 253 millions $ selon le Plan budgétaire, relativement près du chiffre du ministère fédéral des finances.
Plusieurs observateurs reprochent au ministère québécois des finances de ne pas suivre les principes comptables dans la présentation de son budget ou lors de la publication de ses états financiers mensuels. L’analyste de l’Institut de la statistique du Québec est une nouvelle victime de ces acrobaties financières.
Comme nous l’avons vu plus haut, la conclusion de monsieur Picher s’appuie également sur les 53 milliards $ de transferts fédéraux que l’Institut de la statistique du Québec impute à toutes les provinces canadiennes autres que le Québec. Les transferts aux autres provinces ne sont que de 40 milliards $ selon le ministère fédéral des finances. Si on lui avait fourni ces derniers chiffres, la conclusion de monsieur Picher aurait probablement été différente.
Biographie de Claude Garcia
Après des études à l’Université Laval et au London School of Economics and Political Science, Monsieur Garcia s’est joint au ministère des Affaires sociales en 1969 qu’il a quitté en 1978 alors qu’il était sous-ministre adjoint à la planification. Il a été associé chez Hébert, LeHouillier et associés, actuaires-conseils de 1978 à 1982. Il s’est joint à la compagnie d’assurance Standard Life à titre de vice-président principal et actuaire en 1983 et en a été le président des opérations canadiennes de juin 1993 à décembre 2004. Il a été membre du conseil d’administration de la Standard Life de janvier 2000 à décembre 2004. Il est maintenant administrateur de sociétés.
Monsieur Garcia agit comme administrateur de Cogeco, Cogeco Cable, Goodfellow, de la fiducie immobilière BTB et de l’Excellence, compagnie d’assurance-vie. Il est également administrateur de l’Institut de recherches cliniques de Montréal et du Service de conciliation des assurances de personnes du Canada.
Le mardi 21 juin 2011
Claude Garcia
Le Québec – une province de quêteux – les données ne sont pas exactes
19/06/2011
Dans un article publié dans La Presse Affaires du 14 juin 2011, monsieur Claude Picher affirme que la croyance voulant que le Québec soit une province de quêteux est un mythe.
«S’il est une opinion tenace, abondamment diffusée et partagée au Canada anglais, c’est que le Québec est une province de quêteux….Voici que des chiffres que vient tout juste de publier l’Institut de la statistique du Québec viennent crever la balloune. L’image d’un Québec qui vit aux crochets des autres provinces n’est que cela: une image, un mythe qui ne résiste pas à l’analyse.
Nous avons vu que les 15 milliards de transferts fédéraux fournissent 25% des recettes du gouvernement québécois. Ajoutons maintenant les budgets de toutes les autres administrations provinciales. Cela nous donne des recettes totales de 231 milliards; de ce total, 53 milliards sont des transferts fédéraux. Cela représente 23%, à peine deux points de pourcentage avec le Québec.»
Les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec sur les transferts fédéraux à chaque province sont différents des données sur le même sujet du ministère fédéral des finances disponibles à : ( http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp#Quebec" onclick="window.open(this.href);return false;) .
Dans le cas du Québec, l’organisme québécois prétend que les transferts fédéraux seront de 15 039 millions $ en 2011-2012 tandis que le ministère fédéral les situe à 17 425 millions $ pour la même période. Selon le plan budgétaire du ministre des finances du Québec (voir la page C40), ce chiffre de 15 039 millions $ ne comprend que les transferts fédéraux qui financent les dépenses de programme. Il exclut tout transfert fédéral assigné à d’autres entités comme les fonds spéciaux ou les comptes à fin déterminée. Sur la base des principes comptables applicables qui exigent une consolidation ligne par ligne des états financiers du gouvernement du Québec, les transferts fédéraux s’élèvent à 17 253 millions $ selon le Plan budgétaire, relativement près du chiffre du ministère fédéral des finances.
Plusieurs observateurs reprochent au ministère québécois des finances de ne pas suivre les principes comptables dans la présentation de son budget ou lors de la publication de ses états financiers mensuels. L’analyste de l’Institut de la statistique du Québec est une nouvelle victime de ces acrobaties financières.
Comme nous l’avons vu plus haut, la conclusion de monsieur Picher s’appuie également sur les 53 milliards $ de transferts fédéraux que l’Institut de la statistique du Québec impute à toutes les provinces canadiennes autres que le Québec. Les transferts aux autres provinces ne sont que de 40 milliards $ selon le ministère fédéral des finances. Si on lui avait fourni ces derniers chiffres, la conclusion de monsieur Picher aurait probablement été différente.
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Re: Quebec, province de queteux ?
M. Piché a tenté de se reprendre aujourd'hui, sans grand succès.
De plus, Eric Duhaime lui a déboulonné son histoire hier.
À vrai dire, tout ceux qui s'y connaissent un peu en économie et fiscalité reprochent à M. Piché le manque de rigueur et les demis-vérités de son analyse.
De plus, Eric Duhaime lui a déboulonné son histoire hier.
À vrai dire, tout ceux qui s'y connaissent un peu en économie et fiscalité reprochent à M. Piché le manque de rigueur et les demis-vérités de son analyse.