Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

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Anya
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Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Anya »

Publié le 07 juillet 2011 à 07h44 | Mis à jour à 09h50
Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

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Caroline Touzin
La Presse

Le père de Jessica* a eu un terrible choc en découvrant que sa fille de 15 ans, «élève modèle» d'un collège privé montréalais, avait posé nue et tourné deux vidéos pornos pour «venir en aide» à un camarade de classe.

Ce camarade de classe prétendait faire partie de la mafia pour obtenir des faveurs sexuelles. Il a ainsi leurré quatre adolescentes, dont Jessica.

«C'était comme tomber du 44e étage de la Place Ville-Marie», a décrit le père de famille au juge Denis Asselin, hier, en Chambre de la jeunesse de Montréal dans le cadre des plaidoiries sur la peine à imposer au garçon de 15 ans qui a agressé sa fille.

L'accusé, âgé de 17 ans aujourd'hui, a plaidé coupable en novembre dernier à cinq chefs d'accusation d'agression sexuelle, de leurre informatique et de possession de pornographie juvénile.

L'adolescent prétendait être en danger de mort. La seule chose qui pouvait le sauver, disait-il, était d'envoyer à «l'ennemi» des photos de ses amies nues. Ou encore des vidéos dans lesquelles les filles avaient une relation sexuelle avec lui.

Fugue nocturne

C'est le père de Jessica qui a tout découvert en juillet 2009. Au beau milieu de la nuit, quelques heures à peine avant le départ de toute la famille pour des vacances estivales au Mont-Tremblant, il s'est rendu compte que sa minifourgonnette n'était plus garée dans son entrée.

Sa fille et deux de ses amies invitées à dormir à la maison avaient aussi disparu. Sa femme et lui les ont interrogées au retour de leur virée nocturne. C'était la première fois que leur fille leur désobéissait. Jessica n'avait jamais eu de problèmes scolaires. Pas même une petite retenue.

Les parents ont alors cru à une bêtise sans conséquence typique de l'adolescence. Mitraillées de questions, les filles ont fini par craquer. Leur vie était en danger. Tout comme celle de leur ami dans la mafia. Elles venaient de tourner une vidéo pour le sauver.

Les parents de Jessica avaient déjà entendu leur fille parler de cet ami qui se vantait d'être un enfant de mafieux, mais ils croyaient à des ouï-dire. L'ado était un «bon prince», toujours gentil, a décrit le père de famille. Il n'écartait toutefois pas la possibilité que cela soit vrai puisque les parents du jeune sont d'origine italienne.

Cette affirmation a soulevé l'ire des parents de l'accusé, assis dans la salle aux côtés de leur fils en liberté provisoire.

Ce matin-là, plutôt que d'appeler la police, le père de Jessica a pris contact avec les parents des autres filles. Ensemble, ils ont décidé qu'il valait mieux leur faire quitter la ville pour quelque temps.

Le père de Jessica a aussi joint l'adolescent pour lui dire de mettre fin aux menaces. Celui-ci lui a répondu: «Vos filles n'ont plus rien à craindre. Je vous souhaite de belles vacances à Tremblant. Mes hommes vont vous protéger.»

À la rentrée, l'adolescent a changé d'école. L'affaire a été enterrée jusqu'au jour où Jessica a été prise en train de fumer une cigarette sur le terrain du chic collège privé.

La direction de l'école l'a obligée à rencontrer une intervenante en toxicomanie. L'adolescente lui a déballé son sac. Elle a raconté l'agression sexuelle dont elle avait été victime lors du tournage des vidéos avec preuve à l'appui. Elle avait conservé les vidéos.

Auprès de ses parents, elle avait minimisé ce qui s'était passé. Elle leur avait parlé de deux ou trois photos coquines et d'un film raté.

La direction de l'école a alerté les autorités. Les enquêteurs du module d'exploitation sexuelle des enfants de la police de Montréal ont saisi les cellulaires et les ordinateurs des filles.

«N'eût été l'intervention de l'école, vous n'auriez jamais appelé la police?», a demandé le juge, l'air perplexe. «Notre priorité, c'était la sécurité des filles», a répondu le père de famille.

Des victimes traumatisées

Jessica a eu besoin de consulter un psychologue après avoir dénoncé son agresseur. Elle faisait de l'insomnie et des crises de panique.

Une seconde victime a fait une tentative de suicide quelques mois après le tournage de la vidéo. «Notre vie a chaviré cet été-là», a-t-elle témoigné, également hier. Elle s'est sentie «idiote» et «répugnante» d'avoir cru aux mensonges de l'accusé. «Je sais aujourd'hui que la vie va être dure et cruelle», a dit l'adolescente sans jeter un seul regard vers l'accusé, assis dans l'assistance, puisqu'il est en liberté provisoire.

Une troisième victime a écrit une lettre tout aussi bouleversante qui a été déposée en preuve. «S'il y a une chose que j'ai retenue de cette histoire, c'est de toujours rester sur mes gardes.»

Au cours de l'audience d'hier, le juge Asselin n'a pu s'empêcher d'exprimer son étonnement face à la naïveté des victimes et de leurs parents. Ces derniers ayant également cru, jusqu'à un certain point, à l'histoire de l'adolescent dans la mafia.

«J'ai beaucoup de misère à comprendre depuis le début de l'audience la façon dont on raisonne», a lancé le magistrat, insistant sur le fait que ni les parents ni les filles n'avaient appelé la police.

Les plaidoieries sur la peine se poursuivent demain.

*L'identité des victimes et de l'accusé est frappée d'un interdit de publication.

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liz
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par liz »

Heu ... :gluk:

J'excuse en rien les menaces du gars, mais comment des jeunes filles de 15-16 ans peuvent etre assez naïves pour gober des trucs pareils ?!?!?!?!

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Malike
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Malike »

Je connais des femmes beaucoup plus âgées et avisées qui se laissent entourlouper par des inconnus sur le Net alors ca ne me surprend pas outre mesure que des adolescentes embarquent là-dedans. Ce que je m'explique mal par contre c'est comment les parents ont traité la chose, mon premier réflexe aurait été de m'adresser à la police. J'imagine que ce devait être assez convainquant pour qu'ils y adhèrent tous, d'autant que les adolescentes ont minimisé les agressions. En tout cas ca prouve qu'il faut être vigilant avec nos jeunes.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois ;)
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liz
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par liz »

Malike a écrit : Je connais des femmes beaucoup plus âgées et avisées qui se laissent entourlouper par des inconnus sur le Net alors ca ne me surprend pas outre mesure que des adolescentes embarquent là-dedans. Ce que je m'explique mal par contre c'est comment les parents ont traité la chose, mon premier réflexe aurait été de m'adresser à la police. J'imagine que ce devait être assez convainquant pour qu'ils y adhèrent tous, d'autant que les adolescentes ont minimisé les agressions. En tout cas ca prouve qu'il faut être vigilant avec nos jeunes.

Oui cé vrai y en a beaucoup qui se font avoir sentimentalement et monétairement mais de là a poser nue et a tourner des films pornos pour "sauver la vie de qqn", jtrouve ca fort en jupiter ... :gla:

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Malike
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Malike »

liz a écrit : [...]



Oui cé vrai y en a beaucoup qui se font avoir sentimentalement et monétairement mais de là a poser nue et a tourner des films pornos pour "sauver la vie de qqn", jtrouve ca fort en jupiter ... :gla:
Y a qu'un pas rendu là ;) La voisine de ma belle-soeur s'est amourachée d'un francais super riche qui voyage partout dans le monde et qu'elle n'a jamais vu. Ben la nouille lui a envoyé 1500$ parce qu'il était en danger quelque part l'amour de sa vie. :sarcastic: Pas mal certaine que s'il lui avait demandé de participer à un film porno elle aurait accepté ... on parle là d'une femme dans la trentaine avancée, professeur au secondaire.
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Rose-des-bois
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Rose-des-bois »

Ce petit "mafieux" dégeulasse n'avait que 17 15 ans à ce moment-là. Où en sera-t-il dans quelques années? Ira-t-il partager lui aussi la cellule de Daudlin? :grr:

Tant qu'aux parents, tout de même faut pas les blâmés de n'avoir pas avertis la police, des risques que leur départ en vacances le lendemain soit compromis.

Édit: correction de l'âge
Dernière modification par Rose-des-bois le sam. juil. 09, 2011 1:12 pm, modifié 1 fois.
Mamie vous aime mes petits amours !!!

Oh, surtout n'éteignez pas la lumière en l'enfant!!!
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liz
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par liz »

Malike a écrit : [...]


Y a qu'un pas rendu là ;) La voisine de ma belle-soeur s'est amourachée d'un francais super riche qui voyage partout dans le monde et qu'elle n'a jamais vu. Ben la nouille lui a envoyé 1500$ parce qu'il était en danger quelque part l'amour de sa vie. :sarcastic: Pas mal certaine que s'il lui avait demandé de participer à un film porno elle aurait accepté ... on parle là d'une femme dans la trentaine avancée, professeur au secondaire.


Bon j'ai rien dit alors ... :lol: :lol:

Cé vrai que cé dur a imaginer mais y en a pas mal plusse qu'on peut le penser ...

A croire que la sensibilisation passe completement dans le beurre ... comme la majorité du temps d'ailleurs ... :/

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liz
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par liz »

Rose-des-bois a écrit : Ce petit "mafieux" dégeulasse n'avait que 17 ans à ce moment-là. Où en sera-t-il dans quelques années? Ira-t-il partager lui aussi la cellule de Daudlin? :grr:

Tant qu'aux parents, tout de même faut pas les blâmés de n'avoir pas avertis la police, des risques que leur départ en vacances le lendemain soit compromis .

:lol: :lol: :lol:

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MsPontchartrain
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par MsPontchartrain »

Anya a écrit : Publié le 07 juillet 2011 à 07h44 | Mis à jour à 09h50
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Caroline Touzin
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Le père de Jessica* a eu un terrible choc en découvrant que sa fille de 15 ans, «élève modèle» d'un collège privé montréalais, avait posé nue et tourné deux vidéos pornos pour «venir en aide» à un camarade de classe.

Ce camarade de classe prétendait faire partie de la mafia pour obtenir des faveurs sexuelles. Il a ainsi leurré quatre adolescentes, dont Jessica.

«C'était comme tomber du 44e étage de la Place Ville-Marie», a décrit le père de famille au juge Denis Asselin, hier, en Chambre de la jeunesse de Montréal dans le cadre des plaidoiries sur la peine à imposer au garçon de 15 ans qui a agressé sa fille.

L'accusé, âgé de 17 ans aujourd'hui, a plaidé coupable en novembre dernier à cinq chefs d'accusation d'agression sexuelle, de leurre informatique et de possession de pornographie juvénile.

L'adolescent prétendait être en danger de mort. La seule chose qui pouvait le sauver, disait-il, était d'envoyer à «l'ennemi» des photos de ses amies nues. Ou encore des vidéos dans lesquelles les filles avaient une relation sexuelle avec lui.

Fugue nocturne

C'est le père de Jessica qui a tout découvert en juillet 2009. Au beau milieu de la nuit, quelques heures à peine avant le départ de toute la famille pour des vacances estivales au Mont-Tremblant, il s'est rendu compte que sa minifourgonnette n'était plus garée dans son entrée.

Sa fille et deux de ses amies invitées à dormir à la maison avaient aussi disparu. Sa femme et lui les ont interrogées au retour de leur virée nocturne. C'était la première fois que leur fille leur désobéissait. Jessica n'avait jamais eu de problèmes scolaires. Pas même une petite retenue.

Les parents ont alors cru à une bêtise sans conséquence typique de l'adolescence. Mitraillées de questions, les filles ont fini par craquer. Leur vie était en danger. Tout comme celle de leur ami dans la mafia. Elles venaient de tourner une vidéo pour le sauver.

Les parents de Jessica avaient déjà entendu leur fille parler de cet ami qui se vantait d'être un enfant de mafieux, mais ils croyaient à des ouï-dire. L'ado était un «bon prince», toujours gentil, a décrit le père de famille. Il n'écartait toutefois pas la possibilité que cela soit vrai puisque les parents du jeune sont d'origine italienne.
Cette affirmation a soulevé l'ire des parents de l'accusé, assis dans la salle aux côtés de leur fils en liberté provisoire.

Ce matin-là, plutôt que d'appeler la police, le père de Jessica a pris contact avec les parents des autres filles. Ensemble, ils ont décidé qu'il valait mieux leur faire quitter la ville pour quelque temps.

Le père de Jessica a aussi joint l'adolescent pour lui dire de mettre fin aux menaces. Celui-ci lui a répondu: «Vos filles n'ont plus rien à craindre. Je vous souhaite de belles vacances à Tremblant. Mes hommes vont vous protéger.»

À la rentrée, l'adolescent a changé d'école. L'affaire a été enterrée jusqu'au jour où Jessica a été prise en train de fumer une cigarette sur le terrain du chic collège privé.

La direction de l'école l'a obligée à rencontrer une intervenante en toxicomanie. L'adolescente lui a déballé son sac. Elle a raconté l'agression sexuelle dont elle avait été victime lors du tournage des vidéos avec preuve à l'appui. Elle avait conservé les vidéos.

Auprès de ses parents, elle avait minimisé ce qui s'était passé. Elle leur avait parlé de deux ou trois photos coquines et d'un film raté.

La direction de l'école a alerté les autorités. Les enquêteurs du module d'exploitation sexuelle des enfants de la police de Montréal ont saisi les cellulaires et les ordinateurs des filles.

«N'eût été l'intervention de l'école, vous n'auriez jamais appelé la police?», a demandé le juge, l'air perplexe. «Notre priorité, c'était la sécurité des filles», a répondu le père de famille.

Des victimes traumatisées

Jessica a eu besoin de consulter un psychologue après avoir dénoncé son agresseur. Elle faisait de l'insomnie et des crises de panique.

Une seconde victime a fait une tentative de suicide quelques mois après le tournage de la vidéo. «Notre vie a chaviré cet été-là», a-t-elle témoigné, également hier. Elle s'est sentie «idiote» et «répugnante» d'avoir cru aux mensonges de l'accusé. «Je sais aujourd'hui que la vie va être dure et cruelle», a dit l'adolescente sans jeter un seul regard vers l'accusé, assis dans l'assistance, puisqu'il est en liberté provisoire.

Une troisième victime a écrit une lettre tout aussi bouleversante qui a été déposée en preuve. «S'il y a une chose que j'ai retenue de cette histoire, c'est de toujours rester sur mes gardes.»

Au cours de l'audience d'hier, le juge Asselin n'a pu s'empêcher d'exprimer son étonnement face à la naïveté des victimes et de leurs parents. Ces derniers ayant également cru, jusqu'à un certain point, à l'histoire de l'adolescent dans la mafia.

«J'ai beaucoup de misère à comprendre depuis le début de l'audience la façon dont on raisonne», a lancé le magistrat, insistant sur le fait que ni les parents ni les filles n'avaient appelé la police.

Les plaidoieries sur la peine se poursuivent demain.

*L'identité des victimes et de l'accusé est frappée d'un interdit de publication.

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:sarcastic: Ouin, le fruit tombe jamais trop loin de l'arbre à ce qu'on dit.

Très drôle l'hypothèse des vacances :lol:
Capuchino
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Capuchino »

Malike a écrit : Je connais des femmes beaucoup plus âgées et avisées qui se laissent entourlouper par des inconnus sur le Net alors ca ne me surprend pas outre mesure que des adolescentes embarquent là-dedans. Ce que je m'explique mal par contre c'est comment les parents ont traité la chose, mon premier réflexe aurait été de m'adresser à la police. J'imagine que ce devait être assez convainquant pour qu'ils y adhèrent tous, d'autant que les adolescentes ont minimisé les agressions. En tout cas ca prouve qu'il faut être vigilant avec nos jeunes.
:jap: :jap: :jap: Surtout qu'à cet âge-là les jeunes sont très secrets et ils priorisent le support entre eux plutôt qu'avec les parents. C'est vrai qu'il faut être vigilant, mais maintenant avec internet et tous les moyens de communication c'est difficile pour les parents de tout tout contrôler.
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Anya
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Anya »

:eek: Autre cas, dans cet article, Philippe Truchon a leurré un nombre effarant d'adolescentes sur l'internet...285 adolescentes en 5 mois.


Publié le 08 juillet 2011 à 00h00 | Mis à jour à 07h53
Un cyberprédateur fait 285 victimes en 5 mois au Québec
Caroline Touzin
La Presse

Vulgaire, parfois menaçant, Philippe Truchon a leurré un nombre effarant d'adolescentes sur l'internet. L'homme de 31 ans a fait quelque 285 jeunes victimes un peu partout au Québec en 5 mois à peine.

Au cours des plaidoiries sur la peine à lui infliger, hier, la poursuite n'a pas hésité à le qualifier de véritable «bombe à retardement».

L'accusé a notamment obtenu d'une adolescente de 13 ans qu'elle lui fournisse une photo de sa petite soeur de 7 ans nue.

Avec une autre adolescente, il a réalisé un scénario incestueux dans lequel il jouait le rôle d'un père qui violait et battait sa fille. À une autre encore, il a promis un emploi dans un bar, même si elle était mineure, à condition qu'elle se dénude devant sa webcam.

Il a menacé certaines de ses victimes de les tuer si elles refusaient de répondre à ses désirs.

Truchon entrait en contact avec ses proies par Facebook et MSN. Il écrivait dans leur page des commentaires flatteurs du genre: «Ça ne se peut pas que tu aies juste 13. Tu as le body d'une fille de 20.»

Il demandait ensuite aux filles de lui envoyer des photos d'elles nues ou encore de danser pour lui devant leur webcam. Il ne demandait pas à les rencontrer. Dès qu'il obtenait les photos et les vidéos, il partait à la recherche d'une autre victime sur la Toile.

«Ce qui le fait jouir, c'est d'amener une fille respectable à faire des choses dégradantes prouvant sa soumission», selon une sexologue chargée de déterminer s'il est déviant.

L'accusé s'est soumis à trois évaluations sexologiques et psychologiques. La poursuite, représentée par Me Roxane Laporte, voulait le faire déclarer délinquant à contrôler afin qu'il fasse l'objet d'une surveillance stricte à sa sortie de prison.

Or, une psychologue de l'Institut Philippe-Pinel a estimé que ce n'était pas nécessaire, bien que son risque de récidive soit élevé. Elle a recommandé qu'il suive un traitement pour sa déviance sexuelle. Il souffrirait de «troubles de sadisme non manifeste».

C'est le tuteur de l'une des victimes, âgée de 13 ans, qui a alerté la police après avoir découvert une séance de clavardage. L'accusé clavardait sous sa vraie identité. Il avait même fourni son numéro de cellulaire à la jeune fille.

Également proxénète

Les policiers ont eu tôt fait de débarquer chez lui, à Sorel, et de saisir son ordinateur. Or, il n'est pas demeuré détenu longtemps. Il a obtenu sa liberté provisoire. Il en a alors profité pour se lancer dans le proxénétisme à Montréal.

Deux jeunes femmes sont tombées dans ses griffes. Il leur fournissait de la drogue pour les détendre puisqu'elles venaient tout juste de commencer à se prostituer.

Après deux jours à travailler pour lui, l'une des jeunes femmes, âgée de

19 ans, a appelé sa mère à l'aide. Les policiers ont rapidement trouvé les deux victimes et le proxénète grâce à cet appel fait avec un cellulaire. Truchon a été condamné à 18 mois de prison pour cette affaire.

Pour ses crimes de leurre informatique, la Couronne a recommandé une peine de cinq ans d'emprisonnement. Aux yeux de la défense, c'est nettement exagéré.

«Les jeunes, de nos jours, sont beaucoup moins naïfs et beaucoup plus informés qu'on peut l'imaginer», a plaidé l'avocat de la défense, André Boissonneault. Il est aussi possible que certaines filles aient trouvé cela amusant, a-t-il expliqué à la juge Isabelle Rheault, visiblement perplexe.

Son client a tenté d'avoir «une emprise morbide sur les jeunes filles», a plaidé le criminaliste, mais jamais il n'a voulu avoir des relations sexuelles avec elles. «Autant de victimes en si peu de temps, on ne voit pas cela tous les jours», a tout de même admis l'avocat.

Au moment du crime, son client avait un seul antécédent judiciaire en matière de possession de stupéfiants. Il est prêt à suivre une thérapie, a ajouté Me Boissonneault.

La juge Rheault prononcera la peine le 14 juillet.

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Dernière modification par Anya le ven. juil. 08, 2011 8:21 am, modifié 1 fois.
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Fanfoi
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Fanfoi »

Moi c'est pas compliqué... je travaille en sécurité informatique, donc je m'y connais un peu pas mal. Dès que ma fille va avoir dix ans, je déplogue tout et on part vivre dans une cabane de bambou sur une île déserte de l'archipel de Palau. C'est le seul moyen sûr...

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Anya
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Anya »

Publié le 09 juillet 2011 à 09h51 | Mis à jour à 09h51
Un agresseur se paye du bon temps avant d'obtenir sa peine
Caroline Touzin
La Presse

Tournoi de hockey en Europe, vacances familiales en Floride, week-end de ski au mont Tremblant avec une copine: en attente de recevoir sa peine, l'adolescent qui a reconnu avoir leurré quatre camarades de classe afin d'obtenir des faveurs sexuelles s'est payé du bon temps.

C'est ce qui a été révélé, hier, à la troisième journée des plaidoiries sur la peine de l'accusé* de 17 ans, en Chambre de la jeunesse de Montréal.

Après avoir reconnu sa culpabilité, en novembre dernier, à des accusations d'agression sexuelle, de leurre informatique et de possession de pornographie juvénile, le garçon a pu continuer à pratiquer son sport favori et poursuivre ses études dans une autre école privée. C'est ce qu'a expliqué la déléguée jeunesse chargée de l'évaluer, Hélène Bois, contre-interrogée par la Couronne.

L'accusé a même participé à un tournoi de hockey en Europe puisque le tribunal ne lui avait pas interdit de sortir du pays. Il a également passé Noël en famille en Floride, ce qui a reporté sa rencontre d'évaluation avec la déléguée jeunesse. Cette dernière, criminologue de formation, ne semblait pas avoir été ennuyée par tout cela. «C'est important pour nous qu'un jeune ait des loisirs, se trouve un travail ou poursuive ses études», a-t-elle expliqué.

Même une fois que l'adolescent aura reçu sa peine, la déléguée jeunesse n'hésiterait pas à faire lever son couvre-feu au besoin pour qu'il continue à jouer au hockey.

Un long soupir

La mère de l'une des victimes, dans l'assistance, n'a pu réprimer un long soupir de désapprobation.

Mme Bois ne recommande pas que le garçon soit placé en centre jeunesse. Elle souhaite qu'il purge une peine avec sursis de 6 mois, suivie de 18 mois de probation. L'avocate de l'accusé, Me Ginette Gravel, est d'accord.

De son côté, la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Bourassa, estime que cette peine serait beaucoup trop clémente en regard de la gravité des gestes commis. Elle souhaite que le coupable soit placé sous garde dans un centre jeunesse durant huit mois, puis surveillé de près dans la communauté durant quatre mois.

Mme Bois, employée du centre jeunesse de Montréal, ne croit pas que ce soit nécessaire puisque le garçon ne fréquente pas les gangs de rue et qu'il bénéficie d'un bon encadrement parental, contrairement à la majorité des jeunes délinquants mis sous garde. Un placement en centre jeunesse repousserait son entrée au cégep, prévue à la fin août, a déploré Mme Bois.

L'accusé, âgé de 15 ans au moment des faits, prétendait faire partie de la mafia pour obtenir des faveurs sexuelles, des photos et des vidéos pornographiques de quatre de ses camarades de classe. À l'époque, en 2009, ils fréquentaient tous un chic collège privé montréalais.

L'adolescent affirmait être en danger de mort. La seule chose qui pouvait le sauver, disait-il, était d'envoyer à «l'ennemi» du matériel pornographique produit avec l'aide de ses amies.

Les victimes - et même les parents de l'accusé - n'ont découvert le pot aux roses que lorsque les enquêteurs de la police de Montréal s'en sont mêlés.

L'adolescent a été réticent à avouer le stratagème à ses parents même après avoir été placé devant la preuve des policiers, plusieurs mois après qu'il eut agressé sexuellement l'une des victimes.

Aujourd'hui, l'accusé reconnaît en partie les torts qu'il a faits à ses victimes, selon la déléguée jeunesse. Il nie avoir demandé une fellation à l'une d'elles, alors que la preuve vidéo prouve le contraire.

L'une de ses victimes a tenté de se suicider.

Thérapie essentielle

La déléguée jeunesse recommande qu'il suive une thérapie pour délinquants sexuels. En février dernier, il lui a affirmé qu'il n'en avait pas besoin et que des travaux communautaires suffiraient.

Après avoir réfléchi, il a toutefois changé d'idée et vient d'entreprendre une thérapie, a fait valoir son père, qui a également témoigné, hier.

«Je n'ai pas vu que mon fils avait un problème», a dit le père, qui a tenu à s'excuser auprès des victimes. «Avec le recul, j'aurais peut-être dû être plus à l'écoute. Vous savez ce que c'est lorsqu'on travaille beaucoup.»

Le juge Denis Asselin a voulu poser des questions à l'accusé, qui s'est tenu la tête entre les mains en fixant le sol durant toute l'audience. L'adolescent, qui n'était pas contraint de témoigner, a refusé.

Les plaidoiries sur la peine se poursuivront le mois prochain.

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°zabel°
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

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Anya a écrit : Publié le 09 juillet 2011 à 09h51 | Mis à jour à 09h51
Un agresseur se paye du bon temps avant d'obtenir sa peine
Caroline Touzin
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Tournoi de hockey en Europe, vacances familiales en Floride, week-end de ski au mont Tremblant avec une copine: en attente de recevoir sa peine, l'adolescent qui a reconnu avoir leurré quatre camarades de classe afin d'obtenir des faveurs sexuelles s'est payé du bon temps.

C'est ce qui a été révélé, hier, à la troisième journée des plaidoiries sur la peine de l'accusé* de 17 ans, en Chambre de la jeunesse de Montréal.

Après avoir reconnu sa culpabilité, en novembre dernier, à des accusations d'agression sexuelle, de leurre informatique et de possession de pornographie juvénile, le garçon a pu continuer à pratiquer son sport favori et poursuivre ses études dans une autre école privée. C'est ce qu'a expliqué la déléguée jeunesse chargée de l'évaluer, Hélène Bois, contre-interrogée par la Couronne.

L'accusé a même participé à un tournoi de hockey en Europe puisque le tribunal ne lui avait pas interdit de sortir du pays. Il a également passé Noël en famille en Floride, ce qui a reporté sa rencontre d'évaluation avec la déléguée jeunesse. Cette dernière, criminologue de formation, ne semblait pas avoir été ennuyée par tout cela. «C'est important pour nous qu'un jeune ait des loisirs, se trouve un travail ou poursuive ses études», a-t-elle expliqué.

Même une fois que l'adolescent aura reçu sa peine, la déléguée jeunesse n'hésiterait pas à faire lever son couvre-feu au besoin pour qu'il continue à jouer au hockey.

Un long soupir

La mère de l'une des victimes, dans l'assistance, n'a pu réprimer un long soupir de désapprobation.

Mme Bois ne recommande pas que le garçon soit placé en centre jeunesse. Elle souhaite qu'il purge une peine avec sursis de 6 mois, suivie de 18 mois de probation. L'avocate de l'accusé, Me Ginette Gravel, est d'accord.

De son côté, la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Bourassa, estime que cette peine serait beaucoup trop clémente en regard de la gravité des gestes commis. Elle souhaite que le coupable soit placé sous garde dans un centre jeunesse durant huit mois, puis surveillé de près dans la communauté durant quatre mois.

Mme Bois, employée du centre jeunesse de Montréal, ne croit pas que ce soit nécessaire puisque le garçon ne fréquente pas les gangs de rue et qu'il bénéficie d'un bon encadrement parental, contrairement à la majorité des jeunes délinquants mis sous garde. Un placement en centre jeunesse repousserait son entrée au cégep, prévue à la fin août, a déploré Mme Bois.

L'accusé, âgé de 15 ans au moment des faits, prétendait faire partie de la mafia pour obtenir des faveurs sexuelles, des photos et des vidéos pornographiques de quatre de ses camarades de classe. À l'époque, en 2009, ils fréquentaient tous un chic collège privé montréalais.

L'adolescent affirmait être en danger de mort. La seule chose qui pouvait le sauver, disait-il, était d'envoyer à «l'ennemi» du matériel pornographique produit avec l'aide de ses amies.

Les victimes - et même les parents de l'accusé - n'ont découvert le pot aux roses que lorsque les enquêteurs de la police de Montréal s'en sont mêlés.

L'adolescent a été réticent à avouer le stratagème à ses parents même après avoir été placé devant la preuve des policiers, plusieurs mois après qu'il eut agressé sexuellement l'une des victimes.

Aujourd'hui, l'accusé reconnaît en partie les torts qu'il a faits à ses victimes, selon la déléguée jeunesse. Il nie avoir demandé une fellation à l'une d'elles, alors que la preuve vidéo prouve le contraire.

L'une de ses victimes a tenté de se suicider.

Thérapie essentielle

La déléguée jeunesse recommande qu'il suive une thérapie pour délinquants sexuels. En février dernier, il lui a affirmé qu'il n'en avait pas besoin et que des travaux communautaires suffiraient.

Après avoir réfléchi, il a toutefois changé d'idée et vient d'entreprendre une thérapie, a fait valoir son père, qui a également témoigné, hier.

«Je n'ai pas vu que mon fils avait un problème», a dit le père, qui a tenu à s'excuser auprès des victimes. «Avec le recul, j'aurais peut-être dû être plus à l'écoute. Vous savez ce que c'est lorsqu'on travaille beaucoup.»

Le juge Denis Asselin a voulu poser des questions à l'accusé, qui s'est tenu la tête entre les mains en fixant le sol durant toute l'audience. L'adolescent, qui n'était pas contraint de témoigner, a refusé.

Les plaidoiries sur la peine se poursuivront le mois prochain.

*L'identité de l'accusé est frappée d'un interdit de publication.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
c'est biz quand même parce que les premiers articles qui en parlaient la semaine passée avaient identifié très clairement l'accusé... les médias ont fait une boulette là-dessus... bien entendu, on ne peut plus trouver de liens valides... Édité, vu qu'il y a un interdit de publication
Dernière modification par Nikki le sam. juil. 09, 2011 5:05 pm, modifié 1 fois.
maman de deux garçons tout sauf ordinaires :)
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Anya
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Anya »

Chronique d'une criminologue
La justice des mineurs est-elle parfois trop clémente?

9 juillet 2011

J’ai lu un article sur Cyberpresse ce matin intitulé Un agresseur se paie du bon temps avant d’obtenir sa peine, en voici quelques passages.

“L’accusé, âgé de 15 ans au moment des faits, prétendait faire partie de la mafia pour obtenir des faveurs sexuelles, des photos et des vidéos pornographiques de quatre de ses camarades de classe. À l’époque, en 2009, ils fréquentaient tous un chic collège privé montréalais.

L’adolescent affirmait être en danger de mort. La seule chose qui pouvait le sauver, disait-il, était d’envoyer à «l’ennemi» du matériel pornographique produit avec l’aide de ses amies.”


La déléguée jeunesse ayant évalué l’accusé ne suggère pas une peine de garde fermée, contrairement à la Couronne. Pour le jeune homme, qui a reconnu sa culpabilité en novembre 2010 à des accusations d’agression sexuelle, de leurre informatique et de possession de pornographie juvénile, elle recommande plutôt une peine de sursis d’une durée de six mois suivie d’une probation de dix-huit mois. Mentionnons qu’elle a expliqué son choix, entre autres, parce que cela retarderait l’entrée du jeune au cégep. Ajoutons qu’après avoir reconnu sa culpabilité, le jeune homme a participé à un tournoi de hockey en Europe et a également passé les fêtes de Noël en Floride puisque le Tribunal de la jeunesse ne lui a pas interdit de sortir du pays. L’hiver dernier, la déléguée jeunesse a offert au jeune de participer à une thérapie pour agresseurs sexuels, mais il aurait refusé prétextant que des travaux compensatoires suffiraient. On dit cependant qu’il a changé son fusil d’épaule et vient d’entamer une thérapie en ce sens.

Je sais qu’il me manque des informations et que je ne suis pas attitrée au dossier, mais avec ma formation de criminologue et mon expérience avec une clientèle judiciarisée, je me permets de jouer les gérants d’estrade dans cette affaire. Toujours est-il qu’avec ce qu’on nous présente, je cherche encore l’aspect punitif qui doit être appliqué au jeune homme dans cette histoire, sinon, on n’appelerait pas ça une peine mais un traitement. Je suis consciente que la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (L.S.J.P.A.)
http://lois-laws.justice.gc.ca/fra/lois ... 2.html#h-4" onclick="window.open(this.href);return false; se distingue de la loi pour adultes de par l’accent mis sur la réinsertion sociale et la réparation aux victimes, de même que l’implication des parents dans le processus judiciaire. La L.S.J.P.A. a comme principe de favoriser les mesures extrajudiciaires puisqu’il s’agirait du meilleur moyen de s’attaquer à la délinquance juvénile. Est-ce que les adolescents, parce qu’on priorise leur responsabilisation, doivent être perçus comme des brebis égarées qu’il faut ramener dans le droit chemin? Les présents délits étaient calculés, planifiés et l’adolescent a abusé de la confiance de quatre de ses camarades de classe, en plus d’en agresser une sexuellement. Les crimes commis sont graves et on retrouve un degré de préméditation qui n’existe parfois même pas chez les agresseurs sexuels adultes. Il me semble que la peine se doit d’être juste, proportionnelle au crime commis, mais également dissuasive.

Plusieurs délinquants adultes ont des antécédents criminels juvéniles et à les entendre parler, la loi était “une vrai joke“. Certains se sont dépêchés de commettre leurs délits avant l’âge de dix-huit ans pour écoper d’une sentence ridicule avant de commencer leur “vraie” carrière criminelle. Ce n’est pas une majorité soit dit en passant, mais c’est un phénomèrene qui est présent. Je suis moins ferrée en délinquance juvénile puisque que mon expérience se situe au niveau adulte et en protection de la jeunesse, mais j’ai vraiment l’impression que parfois, la loi pour les mineurs est trop clémente.

La Criminologue

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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Jadomo »

Pauvre p'tit loup. Pendant qu'une de ses victimes tente de se suicider, lui doit continuer à jouer au hockey et il ne faut surtout pas compromettre son entrée au CEGEP!
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Anya
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Anya »

Publié le 14 juillet 2011 à 15h58 | Mis à jour à 16h35
Deux ans de prison pour le cyberprédateur Philippe Truchon
Pierre-André Normandin
La Presse

Philippe Truchon, qui a reconnu avoir leurré en cinq mois 286 adolescentes sur internet qu'il convainquait de se dénuder devant leur caméra pour lui, passera les deux prochaines années en prison.

Sombre ironie, c'est l'évaluation pour faire déclarer délinquant dangereux l'homme de 31 ans de Sorel qui a le plus joué en sa faveur. La juge Isabelle Rheault a estimé que ce rapport était «moins négatif» que les deux précédents réalisés. Son risque de récidive a alors été évalué de modéré.

Le qualifiant de «manipulateur qui ment facilement autant à lui-même qu'aux autres», disant qu'il tire «un plaisir évident à faire dénuder les jeunes filles», la juge a dit vouloir dénoncer son comportement à la société. Tenant compte des six mois passés en détention préventive, la juge l'a condamné à passer les deux prochaines années derrière les barreaux.

L'avocat de la défense a jugé la peine «très raisonnable compte tenu de la gravité objective de ce type d'accusation» de leurre informatique. «Il n'a pas poussé plus loin que de parler avec les petites filles, il n'a jamais tenté de fixer de rendez-vous ou d'en rencontrer», a indiqué André Boissonneault.

Ce dernier a expliqué que son client était au chômage au moment des faits et occupait son temps à naviguer sur Internet. «Ça n'excuse pas ses gestes, mais ça prouve qu'il n'avait pas l'intention d'agresser vraiment les victimes», a précisé son avocat.

La Couronne, qui réclamait la peine maximale de cinq ans, évaluera la possibilité de porter appel. «Dans la jurisprudence, autant ici qu'aux États-Unis, c'est le plus grand nombre de victimes. C'est assez impressionnant 286 victimes. Je n'ai pas vu autant de victimes dans le passé. C'est un record aussi dans un aussi court laps de temps. Monsieur était vraiment compulsif dans ses leurres, c'était une après l'autre sans arrêt», a indiqué Me Roxane Laporte à la sortie de l'audience.

Philippe Truchon abordait ses victimes par le réseau social Facebook et MSN. Dans un langage cru, il invitait ses victimes à se dénuder et les menaçait. Une seule des 286 victimes a été retrouvée par les policiers qui continuent leur enquête pour tenter d'en identifier d'autres.

Il avait été arrêté à son domicile en 2008 après que le tuteur d'une jeune fille l'ait dénoncé. Libéré en attendant son procès, l'homme a de nouveau croisé le chemin de la justice après s'être lancé dans le proxénétisme, à Montréal. Il a encore une fois plaidé coupable et été condamné dans cette autre affaire à 18 mois de prison.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... ruchon.php" onclick="window.open(this.href);return false;
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Rose-des-bois
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Rose-des-bois »

Anya a écrit : Publié le 14 juillet 2011 à 15h58 | Mis à jour à 16h35
Deux ans de prison pour le cyberprédateur Philippe Truchon
Pierre-André Normandin
La Presse

Philippe Truchon, qui a reconnu avoir leurré en cinq mois 286 adolescentes sur internet qu'il convainquait de se dénuder devant leur caméra pour lui, passera les deux prochaines années en prison.

Sombre ironie, c'est l'évaluation pour faire déclarer délinquant dangereux l'homme de 31 ans de Sorel qui a le plus joué en sa faveur. La juge Isabelle Rheault a estimé que ce rapport était «moins négatif» que les deux précédents réalisés. Son risque de récidive a alors été évalué de modéré.

Le qualifiant de «manipulateur qui ment facilement autant à lui-même qu'aux autres», disant qu'il tire «un plaisir évident à faire dénuder les jeunes filles», la juge a dit vouloir dénoncer son comportement à la société. Tenant compte des six mois passés en détention préventive, la juge l'a condamné à passer les deux prochaines années derrière les barreaux.

L'avocat de la défense a jugé la peine «très raisonnable compte tenu de la gravité objective de ce type d'accusation» de leurre informatique. «Il n'a pas poussé plus loin que de parler avec les petites filles, il n'a jamais tenté de fixer de rendez-vous ou d'en rencontrer», a indiqué André Boissonneault.

Ce dernier a expliqué que son client était au chômage au moment des faits et occupait son temps à naviguer sur Internet. «Ça n'excuse pas ses gestes, mais ça prouve qu'il n'avait pas l'intention d'agresser vraiment les victimes», a précisé son avocat.

La Couronne, qui réclamait la peine maximale de cinq ans, évaluera la possibilité de porter appel. «Dans la jurisprudence, autant ici qu'aux États-Unis, c'est le plus grand nombre de victimes. C'est assez impressionnant 286 victimes. Je n'ai pas vu autant de victimes dans le passé. C'est un record aussi dans un aussi court laps de temps. Monsieur était vraiment compulsif dans ses leurres, c'était une après l'autre sans arrêt», a indiqué Me Roxane Laporte à la sortie de l'audience.

Philippe Truchon abordait ses victimes par le réseau social Facebook et MSN. Dans un langage cru, il invitait ses victimes à se dénuder et les menaçait. Une seule des 286 victimes a été retrouvée par les policiers qui continuent leur enquête pour tenter d'en identifier d'autres.

Il avait été arrêté à son domicile en 2008 après que le tuteur d'une jeune fille l'ait dénoncé. Libéré en attendant son procès, l'homme a de nouveau croisé le chemin de la justice après s'être lancé dans le proxénétisme, à Montréal. Il a encore une fois plaidé coupable et été condamné dans cette autre affaire à 18 mois de prison.

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Je suis tellement découragée de la justice. :(
Mamie vous aime mes petits amours !!!

Oh, surtout n'éteignez pas la lumière en l'enfant!!!
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Malike »

Rose-des-bois a écrit : [...]


Je suis tellement découragée de la justice. :(
:jap: Perso je suis plus que découragée je n'y crois tout simplement plus. Il fait bon être un criminel ici en tout cas, dans quelques mois ce gentil prédateur se retrouvera de nouveau au dehors et pourra continuer à faire des victimes, quasiment avec la bénédiction de notre bon système de justice.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois ;)
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Re: Adolescentes leurrées par un camarade «mafieux»

Message par Annouk »

hon, le lave glace explique les meurtres et le chomage la prédation sexuelle sur internet...s'tu pas cute ça? :sarcastic:

Amenez-en des circonstances aténuantes :top:
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