Vers une récession mondiale?

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Anya
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Re: Vers une récession mondiale?

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Dette américaine: réunion de la dernière chance
Publié le 23 juillet 2011 à 11h45 | Mis à jour à 12h51
Agence France-Presse
Washington

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Le président Barack Obama et les chefs du Congrès se sont retrouvés pendant moins d'une heure samedi à la Maison-Blanche pour tenter de trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette des États-Unis, à seulement 10 jours d'une échéance cruciale.

Le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner, la dirigeante de la minorité démocrate dans cette assemblée Nancy Pelosi, le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid et celui de la minorité républicaine, Mitch McConnell, participaient à cette réunion convoquée par M. Obama vendredi soir après l'effondrement de pourparlers avec M. Boehner.

La réunion a commencé peu après 11H10 (15H10 GMT) dans la salle du Conseil de la Maison-Blanche, en présence également du vice-président Joe Biden. Elle s'est achevée quelque 50 minutes plus tard, sans qu'il soit possible de savoir si des progrès avaient été effectués.

Les dirigeants n'ont fait aucune déclaration et n'ont pas répondu aux questions des journalistes au début des entretiens. MM. Obama et Boehner, qui avaient constaté avec fracas leurs désaccords vendredi soir, se trouvaient côte à côte et discutaient tout bas, tous deux en costume, mais sans cravate.

Après des semaines de négociations acharnées, M. Boehner a annoncé vendredi soir qu'il claquait la porte des pourparlers sur un accord d'économies budgétaires accompagnant le relèvement du plafond de la dette.

M. Obama a immédiatement riposté lors d'une conférence de presse impromptue et convoqué les dirigeants du Congrès pour une énième séance de négociations. «Il va falloir qu'ils m'expliquent la façon dont nous allons éviter un défaut» de paiement pour les États-Unis, a-t-il lâché.

Si le Congrès ne relève pas le plafond de la dette d'ici au 2 août, le Trésor a prévenu que les États-Unis risquaient de se retrouver en défaut de paiement, une éventualité que MM. Obama et Boehner rejettent.

En outre, M. Obama a averti vendredi soir le Congrès que «Wall Street allait ouvrir lundi et que nous ferions mieux de trouver des réponses dans les prochains jours». «Les Américains sont excédés» par l'incapacité d'agir du Congrès, a-t-il lancé.

Les marchés américains étaient fermés quand a été révélée la nouvelle de la rupture des pourparlers entre M. Boehner et la Maison-Blanche, de nature à inquiéter les investisseurs.

Avant de retrouver les dirigeants samedi, M. Obama a une nouvelle fois plaidé dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire pour son approche «équilibrée» afin de réduire le déficit et de s'attaquer à la dette américaine, qui, à plus de 14.000 milliards de dollars, se rapproche des 100% du PIB.

«Ce qui est au coeur de cette approche, ce sont des réductions de dépenses importantes, équilibrées par de nouvelles recettes» fiscales, a dit le président.

Mais M. Boehner et ses troupes ont jusqu'ici refusé toute augmentation de la fiscalité, affirmant qu'elle s'effectuerait au détriment de l'emploi, au moment où le taux de chômage officiel atteint 9,2%. C'est sur la question des impôts que les pourparlers ont achoppé vendredi, selon le bureau de M. Boehner.

Parmi les plans de secours figure un dispositif législatif complexe qui laisserait M. Obama assumer seul la responsabilité du relèvement de la dette. Le président s'est dit disposé à emprunter ce chemin, mais ses modalités sont encore à définir.

M. Obama exige que ce relèvement soit suffisant pour deux ans, c'est à dire après la présidentielle de novembre 2012 à laquelle il est candidat.

«Nous ne savons pas quelle sera la forme ou la taille d'un accord final, mais ce serait particulièrement dommage si le président opposait son veto à une augmentation du plafond de la dette, simplement parce que cela ne correspondrait pas à la séquence idéale de sa campagne de réélection», a persiflé un responsable républicain de la Chambre dans un message aux journalistes.

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Anya
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Chronique de Jean-Philippe Décarie:Crise budgétaire américaine: des discours mais toujours pas d'entente
Intervenants : Guy Simard
Durée : 5:56
Date : 26/07/2011
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Re: Vers une récession mondiale?

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Le Mardi 26 juillet 2011 | Mise en ligne à 10h18
Dette : aidez-moi, je ne comprends pas…
Richard Hétu

J’avouais ressentir un certain étourdissement hier en terminant un billet sur le nouveau plan du président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, pour dénouer l’impasse budgétaire à Washington. Après tout, ce plan venait à peine d’être proposé qu’il était rejeté par des dizaines de parlementaires républicains.

Et voilà que mon étonnement s’accroît ce matin en apprenant que ce même plan, s’il devenait loi, pourrait ne pas éviter aux États-Unis d’être décotés par les agences de notation, comme on peut le lire ici, ici et ici (voir aussi la vidéo qui coiffe ce billet).

Le problème du plan Boehner est qu’il nécessiterait deux relèvements du plafond de la dette, le premier devant intervenir d’ici au 2 août, et le deuxième au début de l’année prochaine. Or, compte tenu de l’impasse actuelle, les agences de notation ne voient pas d’un bon oeil un relèvement temporaire du plafond de la dette, préférant semble-t-il le plan présenté par le sénateur démocrate Harry Reid, suffisant pour tenir jusqu’en 2013.

Boehner serait-il vraiment en train de se battre pour un plan qui nuirait à la santé financière de son pays? Aidez-moi, je ne comprends pas…

http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011 ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2RXNrtUU-TQ[/youtube]
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Chronique de Jean-Philippe Décarie: - Les effets de la crise budgétaire américaine sur notre économie - Les effets de la crise sur nos entreprises
Durée : 5:50
Date : 27/07/2011
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lorraine48
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Message par lorraine48 »

et le pire dans tout cela c est qu ils vont s entendre juste avant la date butoir, ils vont avoir énervés les autres pays tous les économistes tous les journalistes tous les banquiers et tout le peuple et à la journée butoir ils vont se sourire et se serrer la main en disant vous voyez aux usa on finit toujours par s entendre et se respecter
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Le Mercredi 27 juillet 2011 | Mise en ligne à 18h44
Dette : Obama devrait-il invoquer le 14e amendement?
Richard Hétu

Trois dirigeants démocrates de la Chambre des représentants ont exhorté aujourd’hui Barack Obama à invoquer le 14e amendement de la Constitution pour éviter que les États-Unis ne se retrouvent en défaut de paiement si le Congrès ne parvient pas à relever le plafond de la dette avant le 2 août.

Selon le numéro trois des démocrates à la Chambre, James Clyburn, cette disposition disposition constitutionnelle permettrait au président de relever unilatéralement le plafond de la dette. L’ancien président Bill Clinton avait déjà encouragé Barack Obama à se prévaloir de cette solution de rechange dont la légalité est loin de faire l’unanimité.

La section 4 du 14e amendement se lit en partie ainsi :

La validité de la dette publique des États-Unis, autorisée par la loi, y compris les engagements contractés pour le paiement de pensions et de primes pour services rendus lors de la répression d’insurrections ou de rébellions, ne sera pas mise en question.

Le porte-parole de la Maison-Blanche a de nouveau rejeté aujourd’hui le recours au 14e amendement pour dénouer l’impasse budgétaire.

http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011 ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;



*Le 14e amendement et Barack Obama, avec Guillaume Lavoie
Durée : 15:30
Date : 29/07/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=107548" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le sam. juil. 30, 2011 8:24 pm, modifié 1 fois.
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Publié le 28 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 08h05
La dette américaine pour les nuls

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Pierre Couture
Le Soleil

(Québec) Mardi, le gouvernement des États-Unis pourrait devoir renvoyer à la maison 800 000 fonctionnaires fédéraux en raison d'un manque de liquidités. Le pays le plus riche de la planète n'aura alors pas assez d'argent pour honorer ses dépenses courantes, dont le paiement de sa dette.

>> Quoi?

Depuis 1917, la dette de États-Unis est limitée par un plafond. Un article inscrit à la Constitution du pays oblige le Congrès américain (formé des élus démocrates et républicains) à donner son accord pour limiter les emprunts (et la dette) du gouvernement. Au cours des 10 dernières années, le plafond de la dette des États-Unis a été relevé à huit reprises. Cette fois-ci, le 2 août, le plafond de la dette des États-Unis de 14 300 milliards $US sera atteint. Comme le pays ne réussit toujours pas à «balancer» annuellement ses dépenses avec ses revenus (il est en déficit), le relèvement du plafond de la dette est nécessaire pour permettre au gouvernement américain de continuer de s'endetter pour honorer ses dépenses courantes comme les intérêts sur ses bons du Trésor, les salaires de ses fonctionnaires et de ses militaires ainsi que les pensions et les différents programmes sociaux, etc.

>> Qui?

Depuis plusieurs semaines, les élus démocrates et républicains sont dans l'impasse. Ils ne s'entendent pas sur la façon de relever le plafond de la dette des États-Unis et de s'attaquer à cette satanée dette. Les démocrates du président Barack Obama, minoritaires au Congrès, veulent hausser les impôts des plus riches tout en sabrant 2700 milliards $US dans les prochains déficits de l'État d'ici 2013. De leur côté, les républicains souhaitent couper dans les dépenses de l'État tout en relevant le plafond de la dette de seulement 1000 milliards $US, soit jusqu'au début de l'an prochain. Les démocrates s'y opposent, puisque 2012 sera une année électorale.

>> Enjeux?

Comme le budget des États-Unis n'est toujours pas équilibré, le pays doit toujours emprunter pour payer ses dépenses courantes. Sans relèvement du plafond de la dette (14 300 milliards $US), qui sera atteint le 2 août, le gouvernement devra alors se déclarer en défaut de paiement.

>> Conséquences?

Un défaut de paiement de la dette des États-Unis pourrait avoir des conséquences importantes non seulement au sein de l'économie américaine, mais aussi à l'échelle planétaire. N'oublions pas que le poids des États-Unis au sein de l'économie mondiale est de 30 %. Aux États-Unis, l'État fédéral ne sera plus en mesure de payer ses fonctionnaires (des centaines de milliers). Ils devront alors rester à la maison sans salaire. Le paiement des pensions de vieillesses et des salaires des militaires pourrait être retardé. Les économistes estiment cet impact à environ 3,5 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. L'État aurait toutefois assez d'argent pour honorer le paiement de ses obligations gouvernementales (bons du Trésor) à ses créanciers internationaux. N'empêche, personne ne peut prévoir la réaction des marchés financiers qui pourraient s'affaisser. La cote de crédit des États-Unis - la meilleure au monde (AAA) - pourrait être également rabaissée. Ce qui augmenterait d'environ 100 milliards $US par année le coût d'emprunt sur les marchés financiers. Pour les ménages américains, un relèvement rapide des taux d'intérêt hypothécaires est également à prévoir. Ce qui pourrait forcer certains ménages américains aux finances précaires à remettre tout simplement les clés de leur résidence à leurs créanciers.

>> Et pour le Canada?

Au Canada, un tel impact économique pourrait se traduire par un important choc chez nos exportateurs, dont 70 % de leur production est destinée au marché américain. D'une part, le dollar canadien pourrait s'apprécier rapidement par rapport au dollar de l'Oncle Sam. Nos exportateurs auront alors beaucoup plus de difficultés à écouler leurs produits. D'autre part, le ralentissement de l'économie américaine pourrait faire replonger cette économie en récession, elle qui déjà très fragile. Pour les consommateurs canadiens, comme le dollar canadien devrait s'apprécier, notre pouvoir d'achat pour des voyages et des produits fabriqués aux États-Unis en sortira gagnant à court terme.

>> Pas la première fois

Sous le gouvernement démocrate de Bill Clinton à la fin de l'année 1995, début 1996, le gouvernement américain avait dû interrompre le paiement de ses dépenses durant 26 jours. Des centaines de milliers de fonctionnaires avaient alors été suspendus sans salaire et retournés à la maison. Les républicains, alors majoritaires au Congrès, avaient bloqué le plan des démocrates de Bill Clinton.

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Anya
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Dette : à quoi vous fait penser cette bataille?
Le Vendredi 29 juillet 2011 | Mise en ligne à 7h40
Richard Hétu

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Le Daily News de New York exprime aujourd’hui l’exaspération d’un bon nombre d’Américains en présentant à la une le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, et le président de la Chambre des représentants, John Boehner, sous les traits de deux bébés incapables de s’entendre au sujet du relèvement du plafond de la dette.

L”économiste Paul Krugman propose une autre métaphore pour comprendre ce qui se passe à Washington. Je cite un extrait de sa chronique d’aujourd’hui, dans laquelle il s’en prend au «culte du centrisme», illustré par la une du Daily News, selon lequel les deux partis politiques américains doivent toujours accepter une part égale du blâme :

«Je blague depuis longtemps que si un parti déclarait que la terre était plate, les manchettes diraient : «Les opinions diffèrent sur la forme de la planète». Mais ce culte devrait-il continuer à sévir dans une situation aussi grave que celle à laquelle nous faisons face, où un parti se livre clairement à du chantage et l’autre marchande sur le montant de la rançon?»

Et vous, à quoi vous fait penser l’impasse budgétaire américaine? À une dispute entre deux bébés? À une prise d’otage? À une locomotive sans frein et sans conducteur?

Pour alimenter votre réflexion, je publie ce clip de l’émission de Lawrence O’Donnell à MSNBC dans lequel l’animateur revient sur la décision du numéro trois des républicains de la Chambre des représentants de montrer à ses troupes un clip du film de Ben Affleck The Town pour forger leur unité à la veille du vote sur le plan de John Boehner, décision à laquelle j’ai déjà consacré un billet :
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Négociations sur la dette: les conséquences d'un échec en huit questions
Publié le 29 juillet 2011 à 14h02

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Agence France-Presse
Washington, DC

Les États-Unis estiment ne plus pouvoir être en mesure d'honorer l'ensemble de leurs engagements après mardi si les parlementaires ne relèvent pas le plafond légal imposé à la dette de l'État fédéral.

Q: Qu'est-ce que le plafond de la dette?

R: C'est une limite imposée par la loi depuis 1917 à la dette de l'État fédéral, que le Congrès relève régulièrement, et qui est fixée depuis février 2010 à 14 294 milliards de dollars.

Q: Que se passera-t-il après le 2 août?

R: Le Trésor des États-Unis affirme qu'il devra vivre avec ses seules entrées d'argent, n'ayant plus la capacité d'emprunter. Cela impliquera des choix draconiens: ces entrées sont loin de couvrir les dépenses. Sur les neuf premiers mois de l'exercice budgétaire actuel (octobre-juin), l'État fédéral a dépensé 1,56 $ pour chaque dollar de recettes fiscales. Par conséquent, il faudra rendre certains paiements prioritaires par rapport à d'autres qui seront repoussés à une date indéterminée. Cela devrait signifier le gel de certaines administrations.

Q: Serait-ce un défaut de paiement?

R: Pour le gouvernement, si un seul paiement n'est pas effectué en temps prévu, quel qu'en soit le destinataire, c'est un défaut. Les républicains contestent cette vision des choses et affirment que l'État, en établissant ses priorités, évitera cette qualification. Les agences de notation pour leur part ne s'intéressent qu'aux paiements promis aux créanciers obligataires, et pas aux fournisseurs de l'État, ni aux fonctionnaires, ni aux bénéficiaires de prestations sociales.

Q: Quelles conséquences cela aurait-il sur l'économie et le système financier?

R: Cette question a été amplement débattue sans réponse claire. Elle dépend surtout de la durée du blocage. Un dirigeant de la Réserve fédérale américaine (Fed), James Bullard, a dit craindre «des conséquences imprévisibles». La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a évoqué «un événement très, très, très grave».

Q: Le reste du monde serait-il touché?

R: Des fournisseurs étrangers de l'État fédéral pourraient l'être directement. Indirectement, une telle crise au coeur de la première puissance économique de la planète ajouterait aux incertitudes qui entourent déjà la conjoncture mondiale.

Q: Pourquoi les créanciers des États-Unis gardent-ils leur sang-froid, comme le montre la stabilité du marché de la dette?

R: Le secteur financier est convaincu que si l'impasse perdure, les créanciers obligataires seront la priorité numéro un du Trésor. Pour les tenants de cette thèse, le plus grand risque que les États-Unis pourraient prendre est de renier leurs obligations vis-à-vis des détenteurs de bons du Trésor, dont plus de la moitié sont étrangers.

Q: L'exécutif peut-il outrepasser les prérogatives du Congrès pour relever ou dépasser le plafond de la dette si le désaccord persiste entre démocrates et républicains?

R: La Maison Blanche a affirmé qu'elle ne l'envisageait pas.

Q: Y a-t-il un précédent?

R: Oui, et il est peu connu. En avril et en mai 1979, le Trésor avait manqué des échéances de bons du Trésor arrivant à maturité. Il ne s'était pas passé grand-chose: ces créanciers, dont une bonne partie de particuliers, avaient exigé des pénalités de retard, qu'ils avaient obtenues. Selon Terry Zivney et Richard Marcus, deux économistes qui ont étudié cet épisode en 1989, le coût des emprunts des Etats-Unis avait légèrement augmenté dans les mois suivants. Mais le fait que le système financier ait été beaucoup moins sophistiqué à l'époque rend la comparaison peu pertinente. Et le plafond de la dette était alors à 830 milliards de dollars, 17 fois plus bas qu'aujourd'hui.

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Le Dimanche 31 juillet 2011 | Mise en ligne à 7h46
Dette : les détails d’un «compromis»
Richard Hétu

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Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a reporté à 13h cet après-midi un vote qui devait avoir lieu 12 heures plus tôt sur son plan pour régler la crise de la dette. Sa décision fait suite aux progrès réalisés par la Maison-Blanche et le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, dans leurs négociations pour dénouer l’impasse budgétaire à trois jours du 2 août, la date-butoir après laquelle, selon le Trésor, les États-Unis se retrouveront en défaut de paiement.

Si l’on se fie à cet article du Washington Post, le «compromis» envisagé relèverait le plafond de la dette de 2 400 milliards de dollars en deux étapes. Seule une majorité des deux tiers du Congrès pourrait stopper un second relèvement du plafond de la dette, ce qui épargnerait assurément aux États-Unis de revivre l’impasse actuelle en 2012, en plein coeur de la campagne présidentielle.

Dans la première étape, le «compromis» prévoit des coupes budgétaires de 1 000 milliards de dollars, soit le montant équivalent du premier relèvement du plafond de la dette. Selon le Post, les négociations actuelles portent sur le mécanisme qui imposerait automatiquement les coupes de 1 400 milliards de dollars promises dans la seconde étape du plan si un groupe bipartite du Congrès ne parvenait pas à s’entendre sur les réductions à effectuer (il n’est pas impossible que des nouveaux revenus soient acceptés dans le cadre d’une réforme du code de l’impôt).

Le mot «compromis» est entre guillemets pour refléter le fait que ce plan représenterait l’abandon de plusieurs principes du Parti démocrate, comme on peut le lire dans cet article du New York Times, qui fait état de la grogne de l’électorat progressiste à l’égard de Barack Obama.

Le président n’aura pas seulement cédé au chantage sans précédent des républicains autour d’un relèvement du plafond de la dette habituellement routinier. Il aura également adopté le discours de la droite sur les déficits et abandonné son insistance sur la nécessité d’augmenter les impôts des Américains les plus fortunés dans le cadre d’un accord sur un plan d’austérité.

On reviendra plus tard sur ce que ce «compromis» signifie pour le Parti républicain.

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Accord sur la dette aux États-Unis
Publié le 30 juillet 2011 à 22h38 | Mis à jour le 31 juillet 2011 à 21h25

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Agence France-Presse
Washington

Le président américain Barack Obama a annoncé dimanche que les chefs des partis républicain et démocrate au Congrès ont trouvé un accord qui permet aux États-Unis d'éviter un catastrophique défaut de paiement de sa dette et de réduire les déficits.

Le président a indiqué au cours d'une déclaration à la Maison-Blanche que le projet de loi doit être adopté «dans les prochains jours» par la chambre des représentants et au sénat.

L'accord prévoit, outre le relèvement du plafond de la dette, qui permettra au Trésor de faire des emprunts après le 2 août, une baisse des dépenses de 1000 milliards de dollars ainsi que la mise en place d'une commission spéciale composée à part égale de républicains et de démocrates et chargée de trouver des baisses de dépenses supplémentaires à hauteur de 2000 milliards de dollars, selon les informations qui ont filtré au long de la journée.

«Je veux annoncer que les responsables des deux partis dans les deux chambres ont trouvé un accord qui va réduire le déficit et éviter le défaut (de paiement), un défaut qui aurait eu un effet dévastateur sur notre économie», a déclaré le président lors d'un bref passage dans la salle de presse de la Maison-Blanche.

Pour l'heure cet accord ne contient aucune hausse des revenus qui était pourtant souhaitée par le président et surtout par l'aile gauche de son parti.

En revanche, les républicains ont obtenu d'importantes baisses des dépenses sans céder sur une hausse des impôts des ménages les plus riches ou la suppression de niches fiscales, comme celle qui profite aux propriétaires d'avions d'affaires, et qui a été dénoncée à de nombreuses reprises par le président lui-même.

Le soulagement était notable sur les marchés après l'annonce. La bourse de Tokyo grimpait de 1,70% peu après l'annonce et le dollar reprenait également du terrain.

Les marchés américains étaient en nette hausse dimanche soir, dans les échanges électroniques de la fin du week-end.

Selon les chiffres publiés vers 21h10 aux États-Unis, par la chaîne de télévision CNBC sur son site internet, l'indice Dow Jones gagnait 1,51%, à 12.271 points. Le Nasdaq prenait 1,45%, à 2393 points et l'indice élargie S&P augmentait de 1,57% à 1.309 points.

«Nous ne sommes pas au bout de nos peines: j'appelle les élus des deux partis de faire ce qui est juste et d'apporter leur soutien à cet accord en lui donnant leurs voix dans les prochains jours», a souligné le président.

Le plafond de la dette a été atteint le 16 mai et le Trésor s'est vu forcé de faire des miracles comptables pour assurer le fonctionnement du gouvernement fédéral, n'ayant plus accès à l'emprunt.

Il avait prévenu que le 2 août à minuit tous ses trucs seraient épuisés et qu'il lui faudrait alors faire des choix douloureux entre le remboursement de la dette ou le paiement des minimums retraite par exemple.

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Re: Vers une récession mondiale?

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Entrevue: Guillaume Lavoie, Membre de l'Observatoire des États-Unis de la Chaire Raul-Dandurand: Entente de dernière heure hier soir entre les Républicains et les Démocrates sur le relèvement du plafond de la dette
Durée : 6:54
Date : 01/08/2011
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