Gatineau
Fin atroce pour une étudiante
Agence QMI
24/08/2011 21h11
Des proches de la victime, dont la grand-mère de Valérie Leblanc, Huguette Leblanc (chandail mauve), tentent de trouver réconfort.
GATINEAU – Ceux qui ont trouvé le corps de Valérie Leblanc dans un endroit isolé derrière le Cégep de l’Outaouais, dans le secteur Hull, à Gatineau, mardi, ont qualifié d’«horrible» le spectacle qui s’est offert à eux.
La police de Gatineau a de son côté confirmé que la jeune femme a été victime d’un meurtre, le premier homicide de l’année sur son territoire.
La dépouille de Valérie Leblanc, une étudiante de deuxième année en sciences humaines, a été découverte mardi vers 16 h par un groupe de quatre jeunes aux abords d’un sentier, dans le boisé derrière le cégep. Le corps portait des traces de violence et d’importantes brûlures.
Ils n’arrivaient pas à en croire leurs yeux.
Domaneck Arsenault, un étudiant du Collège algonquin d’Ottawa, marchait à cet endroit avec des amis quand ils ont senti une odeur de brûlé. «Au début, on n’y a pas prêté plus d’attention que cela, a raconté le garçon âgé de 18 ans. On a supposé que cela venait du cégep, mais on a aperçu le corps de la fille qui était encore en feu. Elle était vraiment mal en point. Ses vêtements avaient fondu sur elle.» Son pantalon était «un peu baissé».
Josianne Tardif, 17 ans, a précisé que la victime était couverte de sang, ses jambes tordues et ses poignets dans un piteux état. «Franchement, c’était horrible», a dit l’adolescente.
Domaneck Arsenault a ajouté que ses amis et lui n’ont vu personne d’autre dans le secteur, mais il pense que l’agression venait à peine de se produire et que le suspect ne devait pas être loin. «Peut-être qu’il est passé juste à côté de nous», a-t-il supposé.
Valérie Leblanc avait entamé sa deuxième année de cégep deux jours avant.
Vigile
Les jeunes du cégep étaient bouleversés et inquiets, mercredi.
Les joueurs de l’équipe de football du collège, par exemple, ont interrompu leur entraînement pour observer une minute de silence.
Des jeunes et des parents se sont aussi réunis en soirée tout près de l’endroit où la dépouille a été trouvée. Huguette Leblanc, la grand-mère de Valérie, était sur place.
«C’est vraiment inquiétant pour nous, les étudiants, parce que c’était l’une de nous, a déclaré Émilie Gagnon-Delorme. Ça nous fait réaliser que n’importe quoi peut aussi nous arriver.»
«Tu te demandes si tu vas être la prochaine, a reconnu Stéphanie Lacroix. Tu ne veux pas prendre de risques. J’ai peur.»
Ex-copain
Selon la police, la jeune femme avait mis fin à sa relation avec son copain peu de temps avant le drame. Ce dernier, un mineur, lui aussi étudiant du Cégep de l’Outaouais, était interrogé mercredi, mais seulement en tant que témoin. Il n’est pas considéré comme un suspect.
Tandis que les enquêteurs étaient toujours sur les lieux du crime à la recherche d'éléments de preuve, mercredi matin, le sergent Jean-Paul Lemay, de la police de Gatineau, a précisé qu’il n’y a «aucun élément de preuve rattachant le destin de Valérie Leblanc et son ex-ami».
En entrevue avec Claude Poirier au Vrai négociateur, sur les ondes de LCN, mercredi, un ami de la jeune victime est apparu secoué.
Selon lui, l'ex-copain de Valérie Leblanc est quelqu’un de doux et le couple s'était séparé d'un commun accord. Il a également affirmé qu’elle paraissait «joviale, comme d'habitude» lorsqu’il l’a vue à deux reprises mardi. Ce proche a ajouté que Valérie était joyeuse, qu'elle avait des plans de carrière, même si elle avait peu d'amis. Une autopsie devait être pratiquée mercredi à Montréal.
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