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TVA Nouvelles
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L'expert en enquêtes policières de TVA Nouvelles, Richard Dupuis, n'arrive pas à comprendre ce qui a motivé la fille de Diane Grégoire à donner un point de presse en début d'après-midi, aujourd'hui, et y voit même une occasion ratée.
«Je ne vois pas ce que ça a donné de faire cette conférence de presse, laisse-t-il tout bonnement tomber. Est-ce qu'elle avait un message à passer au tueur? Pas du tout. Est-ce qu'elle avait un message à passer à la population en général pour avoir plus d'information? Pas du tout.»
Elizabeth Laplante s'est adressée aux médias en son nom personnel et au nom de son frère pour remercier les enquêteurs au dossier, mais aussi pour expliquer leur état d'âme depuis l'annonce que leur mère a été victime d'un homicide.
«Elle avait une occasion rêvée de tenter de jouer avec l'émotion du tueur» -Richard Dupuis
Le caractère très sobre de l'annonce, qui a duré seulement quelques minutes, en a aussi surpris plus d'un. «Personnellement, je m'attendais à une stratégie médiatique qui se collerait à une stratégie d'enquête. Il n'y avait pas d'émotion, c'était froid», renchérit Richard Dupuis, ex-commandant des crimes majeurs au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Une adresse au tueur
M. Dupuis aurait également souhaité qu'Elizabeth Laplante profite de l'occasion pour s'adresser au meurtrier de sa mère ou encore à son père, auquel elle n'a pas fait référence.
«Je me serais attendu à ce qu'elle s'adresse directement au tueur; qu'elle s'adresse au témoin si important qui est son père en disant: Écoutez, ça fait trois ans et demi qu'on est dans l'incertitude, est-ce que tu as oui ou non tué maman? Pourquoi ne pas te rendre passer un polygraphe? Mais il n'y a pas eu ça...»
«Elle avait l'occasion rêvée de nous parler de sa mère, elle avait une occasion rêvée de tenter de jouer avec l'émotion du tueur parce que vous savez, ça fonctionne! Je comprends mal la stratégie médiatique, d'autant plus que c'était encadré par les services policiers», conclut Richard Dupuis.
L'expert affirme qu'une telle stratégie a déjà porté fruits dans le passé. Une sortie publique de la famille d'une victime de meurtre avait été organisée un an jour pour jour après l'homicide. Les proches avaient alors exprimé toutes leurs émotions et le meurtrier s'était rendu de lui-même deux jours plus tard.
Voi-là ! Il y a une véritable guerre des nerfs là qui se jouent entre la police et le "suspect" avec la collaboration des médias et des enfants. C'est assez évident pour moi. Être à la place de EP, je n'aurais pas pu dire ça devant les journalistes, trop dur émotivement mais le fait de me présenter et d'omettre sciemment de parler de mon père alors que je le défendais quelques mois plus tôt, c'est très révélateur... PL aurait intérêt à se rendre, tout simplement, il aurait 2 tonnes de moins sur les épaules....