Manifestation à Wall Street
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RGRXCgMd ... ideo_title[/youtube]
Dernière modification par Automne le ven. oct. 14, 2011 1:58 am, modifié 2 fois.
'' Le bonheur, c'est le temps que dure la surprise d'avoir cessé d'avoir mal'' Réjean Ducharme- du roman L'hiver de force
''L'art sauvera le monde.'' Fiodor Dostoïevski
''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
''L'art sauvera le monde.'' Fiodor Dostoïevski
''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yhrwmJcsfT0[/youtube]
90% du pourquoi de OWS expliqué en 1 minute par Alan Grayson, congressman démocrate de la Floride. Première fois que j'entends un politicien dire les "vraies affaires". On remplace Obama par lui.
90% du pourquoi de OWS expliqué en 1 minute par Alan Grayson, congressman démocrate de la Floride. Première fois que j'entends un politicien dire les "vraies affaires". On remplace Obama par lui.

L’évacuation des «indignés» de Wall Street reportée
Richard Hétu
Vendredi 14 octobre 2011 | Mise en ligne à 6h56

S’il faut en croire cette dépêche de l’Associated Press, l’évacuation des «indignés» de Wall Street n’aura pas lieu ce matin. Un adjoint de la mairie de New York a en effet annoncé le report du nettoyage du parc occupé par les militants du mouvement «Occupons Wall Street» depuis le 17 septembre.
Craignant que ce nettoyage soit un prétexte pour mettre fin à leur occupation, des militants avaient promis de résister à l’ordre d’évacuation, ce qui avait fait craindre de nouveaux affrontements entre les manifestants et les policiers new-yorkais. D’autres ont choisi de commencer eux-mêmes le nettoyage du parc Zuccotti, situé à un jet de pierre de la Bourse de New York.
http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011 ... ECRAN1POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Richard Hétu
Vendredi 14 octobre 2011 | Mise en ligne à 6h56

S’il faut en croire cette dépêche de l’Associated Press, l’évacuation des «indignés» de Wall Street n’aura pas lieu ce matin. Un adjoint de la mairie de New York a en effet annoncé le report du nettoyage du parc occupé par les militants du mouvement «Occupons Wall Street» depuis le 17 septembre.
Craignant que ce nettoyage soit un prétexte pour mettre fin à leur occupation, des militants avaient promis de résister à l’ordre d’évacuation, ce qui avait fait craindre de nouveaux affrontements entre les manifestants et les policiers new-yorkais. D’autres ont choisi de commencer eux-mêmes le nettoyage du parc Zuccotti, situé à un jet de pierre de la Bourse de New York.
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Une chance qu'Alan Grayson était là.GI.Joe a écrit : [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yhrwmJcsfT0[/youtube]
90% du pourquoi de OWS expliqué en 1 minute par Alan Grayson, congressman démocrate de la Floride. Première fois que j'entends un politicien dire les "vraies affaires". On remplace Obama par lui.
J'ai été bien déçu par le reste de l'émission, Bill Maher et la cravate verte (Je ne me souviens plus de son nom) ont surtout fait des blagues de tam tam tout en traitant les manifestants de "Hippies". Celui qui a une cravate verte est un sympathisant du "tea party" et n'a pas cessé de faire le pitre. Pourtant Bill Maher a lui-même sollicité la population à se soulever à mainte reprise et lorsque qu'elle le fait tout ce qu'il a à dire c'est "What do they want"?... J'espère qu'il va se reprendre à sa nouvelle émission par ce qu'il a baissé beaucoup dans mon estime.
[img]http://www.ledetracteur.com/wp-content/telechargements/2010/04/claude_robinson.jpg[/img]
Occupy Wall Street:Le chroniqueur économique Jean-Philippe Décarie est au Parc Zucotti à NY
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 7:52
Date : 14/10/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=114044" onclick="window.open(this.href);return false;
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 7:52
Date : 14/10/2011
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Demain..........dans près de 1,000 cités de par le monde.....
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La cravate verte avait l'air totalement désagréable, aucune idée qui c'est. Bill Maher fait un show et bon...Gillo a écrit : [...]
Une chance qu'Alan Grayson était là.
J'ai été bien déçu par le reste de l'émission, Bill Maher et la cravate verte (Je ne me souviens plus de son nom) ont surtout fait des blagues de tam tam tout en traitant les manifestants de "Hippies". Celui qui a une cravate verte est un sympathisant du "tea party" et n'a pas cessé de faire le pitre. Pourtant Bill Maher a lui-même sollicité la population à se soulever à mainte reprise et lorsque qu'elle le fait tout ce qu'il a à dire c'est "What do they want"?... J'espère qu'il va se reprendre à sa nouvelle émission par ce qu'il a baissé beaucoup dans mon estime.
Aujourd'hui je ne suis pas allé à Occupy Montréal, c'est pas vraiment à la porte de chez moi mais j'ai passé la journée à fouiller Internet pour mieux comprendre et avoir plus d'arguments, et je comprends trop bien. Ce mouvement est d'une importance capitale, pour moi je n'ai plus aucun doute.
J'suis allé à Occupy Quebec, il y a eu environ 3-400 personnes dans le plus fort du temps. Difficile à Qc de trouver un endroit qui représente comme à Wallstreet un lieu de "finance". Ns étions à Place Youville, certains voulaient que l'on marche au parlement mais la foule n'a pas voulut. C'était sympa, plusieurs témoignages intéressants et émouvants, à part un zigoto qui semble impliqué dans la politique municipale et qui voulait se faire du capital sur le dos de Labeaume et 2-3 d'un mouvement de québec-libre mais les gens ne voulaient pas de politisation, Ils ont fait une assemblée générale, ont décidé de ne pas faire de campement pour l'instant, rendez-vs est pris dans un autre parc de la ville samedi prochain. Des gens de tout âge, de tout milieu, contents de pouvoir se réunir sur la place publique et d'échanger, impression de communion avec toute cette foule partout dans le monde qui sont sortis dans la rue se parler de démocratie.
«Occupy Wall Street» accusé d’antisémitisme
Le Lundi 17 octobre 2011 à 7h17
Richard Hétu
Le groupe républicain Emergency Committee for Israel (ECI), qui a l’habitude de critiquer la politique de Barack Obama vis-à-vis de l’État hébreu, accuse aujourd’hui le président, Nancy Pelosi et d’autres personnalités démocrates d’ignorer l’antisémitisme de certains militants du mouvement «Occupy Wall Street». Je cite un extrait d’une déclaration signée par le président du groupe, Bill Kristol, un intellectuel néoconservateur bien connu :
«Il n’est pas étonnant que certains éléments de la gauche contemporaine soient antisémites. Il est étonnant que certains progressistes respectés aient chanté les louanges des protestataires tout en ignorant l’antisémitisme. Les progressistes ont prétendu n’avoir rien vu ou entendu de haineux, et n’ont donc rien dit pour dénoncer leurs alliés. Vont-ils parler maintenant?»
La déclaration de Kristol est accompagnée de cette pub dont l’ECI annonce la diffusion prochaine à New York et Washington :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NIlRQCPJ ... r_embedded[/youtube]
http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011 ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Le Lundi 17 octobre 2011 à 7h17
Richard Hétu
Le groupe républicain Emergency Committee for Israel (ECI), qui a l’habitude de critiquer la politique de Barack Obama vis-à-vis de l’État hébreu, accuse aujourd’hui le président, Nancy Pelosi et d’autres personnalités démocrates d’ignorer l’antisémitisme de certains militants du mouvement «Occupy Wall Street». Je cite un extrait d’une déclaration signée par le président du groupe, Bill Kristol, un intellectuel néoconservateur bien connu :
«Il n’est pas étonnant que certains éléments de la gauche contemporaine soient antisémites. Il est étonnant que certains progressistes respectés aient chanté les louanges des protestataires tout en ignorant l’antisémitisme. Les progressistes ont prétendu n’avoir rien vu ou entendu de haineux, et n’ont donc rien dit pour dénoncer leurs alliés. Vont-ils parler maintenant?»
La déclaration de Kristol est accompagnée de cette pub dont l’ECI annonce la diffusion prochaine à New York et Washington :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NIlRQCPJ ... r_embedded[/youtube]
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Bourse de Montréal
Les «indignés» prévoient un accueil pacifique
17 octobre 2011 à 07h33

Les manifestants «indignés» toujours présents au square Victoria lundi matin n'ont pas l'intention de bloquer l'accès aux travailleurs de la Bourse à son ouverture.
Un des occupants des 125 tentes plantées en plein cœur de Montréal explique qu'un «accueil respectueux et pacifique» des travailleurs est prévu. Il ajoute que les participants d'«Occupons Montréal» souhaitent même rencontrer les financiers pour discuter avec eux.
Cette manifestation qui s'est intensifiée au cours du week-end a attiré des centaines de personnes, incluant des familles et des jeunes adultes qui militent pour une grande équité sociale. «C'est le début d'une réflexion collective par rapport aux problèmes que l'on vit dans notre société pour arriver à trouver des solutions durables et changer le monde pour le bien-être de tous les êtres humains», affirme un participant.
Un autre homme qui prend part au mouvement montréalais explique que si le mouvement a débuté à New York avec «Occupy Wall Street», les rassemblements locaux comme celui de la métropole servent à «collectivement arriver à formuler nos propres demandes, qui sont plus pertinentes à notre situation locale.»
Une micro-société s'organise
Les occupants du square Victoria ont rebaptisé l'endroit «Place du peuple» et ont formé un «petit village urbain». Des comités ont été organisés pour les communications, les ordures, la cuisine, mais aucun chef n'est à la tête du mouvement montréalais.
Les occupants du square Victoria vont aujourd'hui tenter d'avoir accès à l'électricité, Internet et des toilettes, car ils comptent rester encore longtemps sur les lieux.
Trois voitures de police sont sur les lieux pour s'assurer que le calme soit respecté, mais n'ont l'intention d'intervenir que si la paix est troublée.
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/region ... 73354.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Les «indignés» prévoient un accueil pacifique
17 octobre 2011 à 07h33

Les manifestants «indignés» toujours présents au square Victoria lundi matin n'ont pas l'intention de bloquer l'accès aux travailleurs de la Bourse à son ouverture.
Un des occupants des 125 tentes plantées en plein cœur de Montréal explique qu'un «accueil respectueux et pacifique» des travailleurs est prévu. Il ajoute que les participants d'«Occupons Montréal» souhaitent même rencontrer les financiers pour discuter avec eux.
Cette manifestation qui s'est intensifiée au cours du week-end a attiré des centaines de personnes, incluant des familles et des jeunes adultes qui militent pour une grande équité sociale. «C'est le début d'une réflexion collective par rapport aux problèmes que l'on vit dans notre société pour arriver à trouver des solutions durables et changer le monde pour le bien-être de tous les êtres humains», affirme un participant.
Un autre homme qui prend part au mouvement montréalais explique que si le mouvement a débuté à New York avec «Occupy Wall Street», les rassemblements locaux comme celui de la métropole servent à «collectivement arriver à formuler nos propres demandes, qui sont plus pertinentes à notre situation locale.»
Une micro-société s'organise
Les occupants du square Victoria ont rebaptisé l'endroit «Place du peuple» et ont formé un «petit village urbain». Des comités ont été organisés pour les communications, les ordures, la cuisine, mais aucun chef n'est à la tête du mouvement montréalais.
Les occupants du square Victoria vont aujourd'hui tenter d'avoir accès à l'électricité, Internet et des toilettes, car ils comptent rester encore longtemps sur les lieux.
Trois voitures de police sont sur les lieux pour s'assurer que le calme soit respecté, mais n'ont l'intention d'intervenir que si la paix est troublée.
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Cette colère venue d'en bas
Joseph Facal
17/10/2011 08h26
La contestation anti-Wall Street, qui cherche à faire tache d'huile, est une nébuleuse hétéroclite de populismes de toutes les tailles et de toutes les couleurs : altermondialistes, anticapitalistes, anarchistes, écologistes, pacifistes, etc.
Une interprétation sympathique y verra un réservoir d'idéalisme et de générosité dont notre monde a désespérément besoin. Une interprétation moins charitable y verra une collection de rêveurs, de perdants et d'inadaptés, unis seulement par leur rancoeur envers ceux qui ont du succès.
MALAISE
On aurait pourtant tort de s'en moquer. Ces gens expriment de façon exubérante et maladroite des sentiments qui nous habitent tous. À des degrés divers, nous sentons que l'avenir est incertain, que tout est devenu une marchandise, que le capitalisme spéculatif a pris le dessus sur le capitalisme qui crée des emplois et de la prospérité, que les politiciens sont largement impuissants.
Il est difficile de prédire où ira un mouvement social aussi spontané. Tous les mouvements sociaux significatifs des dernières décennies ont connu des débuts désordonnés: droits civiques des Noirs, féminisme, écologisme, mouvement gai, etc. Les leaders et les revendications précises surgissent ultérieurement ou le mouvement s'essouffle et meurt.
On aurait tort de caser forcément à gauche cette colère venue d'en bas. Le Tea Party, par exemple, carbure aussi à la haine de ces élites qui, dit-on, ignoreraient la vraie voix du peuple.
Je doute que ce mouvement prenne fortement racine chez nous. Les écarts entre riches et pauvres sont infiniment moindres ici. Nous avons beaucoup mieux traversé la crise économique que les États-Unis. Les raisons objectives d'être en colère sont donc moindres.
IMPACT
Pour le moment, on ne sent pas que les colonnes du temple sont le moindrement ébranlées. Les manifestations devenues routinières à chaque réunion du G-8 n'empêchent pas la mondialisation de se poursuivre. Dans les pays en développement, des milliards d'êtres humains ne rêvent pas d'abattre le capitalisme, mais de goûter enfin à ses fruits.
Dans les années 1930, la crise économique fit aussi surgir une flambée populiste. Elle entraîna, en Europe, un effondrement du centre politique et un durcissement à droite et à gauche. Aux États- Unis, le New Deal servit de soupape pour faire baisser la pression. Rien de tel ne semble se dessiner.
Si le mouvement s'essouffle, il en restera des souvenirs de jeunesse pour les participants, une sorte de Woodstock politique. Si le mouvement mûrit et se structure, il en sortira peut-être quelque chose, mais il est frappant de voir que beaucoup de manifestants rejettent le concept même d'autorité et l'idée de travailler de l'intérieur du système pour le changer.
À l'ère des réseaux sociaux, manifester de façon presque spontanée va de pair avec une immense méfiance envers les partis politiques et l'action militante structurée. Ce qui fait la force de ces éruptions sociales fait en même temps leur faiblesse. Elles n'ont pas de suites durables.
Si le résultat est une hausse de la responsabilité sociale des élites, ce sera évidemment un gain. Si le résultat est une fuite dans les utopies stériles et une hausse d'un décrochage civique déjà alarmant, tout cela aura nui plutôt qu'autre chose.
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/jou ... 82600.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Joseph Facal
17/10/2011 08h26
La contestation anti-Wall Street, qui cherche à faire tache d'huile, est une nébuleuse hétéroclite de populismes de toutes les tailles et de toutes les couleurs : altermondialistes, anticapitalistes, anarchistes, écologistes, pacifistes, etc.
Une interprétation sympathique y verra un réservoir d'idéalisme et de générosité dont notre monde a désespérément besoin. Une interprétation moins charitable y verra une collection de rêveurs, de perdants et d'inadaptés, unis seulement par leur rancoeur envers ceux qui ont du succès.
MALAISE
On aurait pourtant tort de s'en moquer. Ces gens expriment de façon exubérante et maladroite des sentiments qui nous habitent tous. À des degrés divers, nous sentons que l'avenir est incertain, que tout est devenu une marchandise, que le capitalisme spéculatif a pris le dessus sur le capitalisme qui crée des emplois et de la prospérité, que les politiciens sont largement impuissants.
Il est difficile de prédire où ira un mouvement social aussi spontané. Tous les mouvements sociaux significatifs des dernières décennies ont connu des débuts désordonnés: droits civiques des Noirs, féminisme, écologisme, mouvement gai, etc. Les leaders et les revendications précises surgissent ultérieurement ou le mouvement s'essouffle et meurt.
On aurait tort de caser forcément à gauche cette colère venue d'en bas. Le Tea Party, par exemple, carbure aussi à la haine de ces élites qui, dit-on, ignoreraient la vraie voix du peuple.
Je doute que ce mouvement prenne fortement racine chez nous. Les écarts entre riches et pauvres sont infiniment moindres ici. Nous avons beaucoup mieux traversé la crise économique que les États-Unis. Les raisons objectives d'être en colère sont donc moindres.
IMPACT
Pour le moment, on ne sent pas que les colonnes du temple sont le moindrement ébranlées. Les manifestations devenues routinières à chaque réunion du G-8 n'empêchent pas la mondialisation de se poursuivre. Dans les pays en développement, des milliards d'êtres humains ne rêvent pas d'abattre le capitalisme, mais de goûter enfin à ses fruits.
Dans les années 1930, la crise économique fit aussi surgir une flambée populiste. Elle entraîna, en Europe, un effondrement du centre politique et un durcissement à droite et à gauche. Aux États- Unis, le New Deal servit de soupape pour faire baisser la pression. Rien de tel ne semble se dessiner.
Si le mouvement s'essouffle, il en restera des souvenirs de jeunesse pour les participants, une sorte de Woodstock politique. Si le mouvement mûrit et se structure, il en sortira peut-être quelque chose, mais il est frappant de voir que beaucoup de manifestants rejettent le concept même d'autorité et l'idée de travailler de l'intérieur du système pour le changer.
À l'ère des réseaux sociaux, manifester de façon presque spontanée va de pair avec une immense méfiance envers les partis politiques et l'action militante structurée. Ce qui fait la force de ces éruptions sociales fait en même temps leur faiblesse. Elles n'ont pas de suites durables.
Si le résultat est une hausse de la responsabilité sociale des élites, ce sera évidemment un gain. Si le résultat est une fuite dans les utopies stériles et une hausse d'un décrochage civique déjà alarmant, tout cela aura nui plutôt qu'autre chose.
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2 poids, 2 mesures
Gérald Fillion
19 octobre 2011

S’il fallait encore faire la preuve du fossé qui sépare les indignés des grandes banques américaines, on pourrait ne regarder que les résultats des institutions financières de Wall Street cette semaine. Les milliards pleuvent, les banques ont certainement retrouvé leur erre d’aller sans craindre une interférence sérieuse des pouvoirs publics.
Au cours du troisième trimestre, soit pour les mois de juillet, août et septembre, le plus grand fournisseur américain d’hypothèques Wells Fargo a encaissé un profit net de 4,06 milliards de dollars, en hausse de 21 % par rapport à la même période l’année dernière.
Même scénario pour Citigroup, qui a enregistré un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars à son dernier trimestre, un formidable bond de 74 %. Citigroup, l’une des institutions ayant reçu le plus d’argent public pour éviter la faillite durant la crise financière, a vu ses profits grimper sans cesse depuis sept trimestres maintenant.
Grâce à la vente d’actifs, la Bank of America est passée d’une perte nette de 7,3 milliards de dollars au 3e trimestre 2010 à un profit net de 6,2 milliards de dollars au troisième trimestre 2011. La banque n’est plus la plus grosse institution financière des États-Unis, ayant laissé cette première place à JP Morgan.
On la dit plus petite, plus efficace, en meilleur contrôle de ses coûts. Elle a d’ailleurs annoncé la mise à pied de 30 000 employés d’ici 3 ans. Cette gestion, très rentable, a été saluée par les actionnaires.
Du point de vue des analystes, les banques ne sont pas à leur mieux. On craint encore une crise financière avec l’exposition élevée de plusieurs banques européennes aux dettes de pays en difficulté, comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne. Et l’insatisfaction des analystes et grands investisseurs a entraîné encore cette année des compressions et des suppressions d’emplois importantes dans les banques.
Il n’en demeure pas moins que ces institutions ont vite retrouvé leurs bonnes vieilles habitudes après les mois les plus difficiles de 2008 et 2009. Cette mauvaise période a obligé les gouvernements à sauver les banques et les fabricants d’autos, et elle a obligé les banques centrales ainsi que le FMI à investir des milliers de milliards de dollars pour éviter que le monde ne plonge dans une profonde dépression.
Selon le grand patron de Wells Fargo, John Stumpf, le problème qui soulève la colère des indignés de Wall Street, c’est que « le redressement économique est trop long. Le chômage est trop élevé et les gens souffrent. On comprend ça », a-t-il déclaré lundi. On comprend, mais le constat est implacable : des millions d’Américains sont au chômage, la crise immobilière se poursuit, tandis que les banques ont recommencé à rouler sur l’or!

Céline Galipeau me demandait lundi soir au Téléjournal si les gouvernements pouvaient répondre favorablement et réalistement aux attentes des indignés du monde entier. Ma réponse, c’est qu’il faudrait peut-être cesser le « deux poids deux mesures ». D’un côté, on a sauvé les banques. Mais, de l’autre, on l’a fait sans grandes exigences et contraintes.
Les nouvelles réserves minimales en capital exigées pour les banques en rapport avec leurs actifs risqués sont plus faibles que ce à quoi on se serait attendu. Les ventes à découvert, considérées comme un outil de marché très spéculatif, existent toujours même si ce type de transaction a été suspendu temporairement dans certains pays d’Europe.
Les banques ont recommencé à faire de gros profits, à verser dividendes et bonis, tout en supprimant des emplois. Elles sont de celles qui amplifient les mouvements sur les marchés, accentuant la spéculation et les inquiétudes sur les capacités financières de plusieurs pays.
Et malgré tous les sommets et toutes les promesses, les pays du G20 ne sont toujours pas parvenus à adopter des mesures coordonnées solides pour stabiliser l’économie et les marchés et pour encadrer les activités des banques.
Par exemple, il n’y a toujours pas d’entente sur la taxation des transactions financières, réclamée par plusieurs gouvernements d’Europe, rejetée catégoriquement par le Canada notamment.
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Gérald Fillion
19 octobre 2011

S’il fallait encore faire la preuve du fossé qui sépare les indignés des grandes banques américaines, on pourrait ne regarder que les résultats des institutions financières de Wall Street cette semaine. Les milliards pleuvent, les banques ont certainement retrouvé leur erre d’aller sans craindre une interférence sérieuse des pouvoirs publics.
Au cours du troisième trimestre, soit pour les mois de juillet, août et septembre, le plus grand fournisseur américain d’hypothèques Wells Fargo a encaissé un profit net de 4,06 milliards de dollars, en hausse de 21 % par rapport à la même période l’année dernière.
Même scénario pour Citigroup, qui a enregistré un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars à son dernier trimestre, un formidable bond de 74 %. Citigroup, l’une des institutions ayant reçu le plus d’argent public pour éviter la faillite durant la crise financière, a vu ses profits grimper sans cesse depuis sept trimestres maintenant.
Grâce à la vente d’actifs, la Bank of America est passée d’une perte nette de 7,3 milliards de dollars au 3e trimestre 2010 à un profit net de 6,2 milliards de dollars au troisième trimestre 2011. La banque n’est plus la plus grosse institution financière des États-Unis, ayant laissé cette première place à JP Morgan.
On la dit plus petite, plus efficace, en meilleur contrôle de ses coûts. Elle a d’ailleurs annoncé la mise à pied de 30 000 employés d’ici 3 ans. Cette gestion, très rentable, a été saluée par les actionnaires.
Du point de vue des analystes, les banques ne sont pas à leur mieux. On craint encore une crise financière avec l’exposition élevée de plusieurs banques européennes aux dettes de pays en difficulté, comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne. Et l’insatisfaction des analystes et grands investisseurs a entraîné encore cette année des compressions et des suppressions d’emplois importantes dans les banques.
Il n’en demeure pas moins que ces institutions ont vite retrouvé leurs bonnes vieilles habitudes après les mois les plus difficiles de 2008 et 2009. Cette mauvaise période a obligé les gouvernements à sauver les banques et les fabricants d’autos, et elle a obligé les banques centrales ainsi que le FMI à investir des milliers de milliards de dollars pour éviter que le monde ne plonge dans une profonde dépression.
Selon le grand patron de Wells Fargo, John Stumpf, le problème qui soulève la colère des indignés de Wall Street, c’est que « le redressement économique est trop long. Le chômage est trop élevé et les gens souffrent. On comprend ça », a-t-il déclaré lundi. On comprend, mais le constat est implacable : des millions d’Américains sont au chômage, la crise immobilière se poursuit, tandis que les banques ont recommencé à rouler sur l’or!

Céline Galipeau me demandait lundi soir au Téléjournal si les gouvernements pouvaient répondre favorablement et réalistement aux attentes des indignés du monde entier. Ma réponse, c’est qu’il faudrait peut-être cesser le « deux poids deux mesures ». D’un côté, on a sauvé les banques. Mais, de l’autre, on l’a fait sans grandes exigences et contraintes.
Les nouvelles réserves minimales en capital exigées pour les banques en rapport avec leurs actifs risqués sont plus faibles que ce à quoi on se serait attendu. Les ventes à découvert, considérées comme un outil de marché très spéculatif, existent toujours même si ce type de transaction a été suspendu temporairement dans certains pays d’Europe.
Les banques ont recommencé à faire de gros profits, à verser dividendes et bonis, tout en supprimant des emplois. Elles sont de celles qui amplifient les mouvements sur les marchés, accentuant la spéculation et les inquiétudes sur les capacités financières de plusieurs pays.
Et malgré tous les sommets et toutes les promesses, les pays du G20 ne sont toujours pas parvenus à adopter des mesures coordonnées solides pour stabiliser l’économie et les marchés et pour encadrer les activités des banques.
Par exemple, il n’y a toujours pas d’entente sur la taxation des transactions financières, réclamée par plusieurs gouvernements d’Europe, rejetée catégoriquement par le Canada notamment.
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