Les intérêts de Power Corporation
Les intérêts de Power Corporation
Power: Yves Michaud réclame qu’on fasse la lumière
11 mai 2011 | 15h24
Jean-François Cloutier
Argent
Alors qu’un câble de Wikileaks diffusé aujourd’hui révèle que Power Corporation aurait une influence «indéniable» sur les politiques énergétique du Québec et du Canada, l’ancien président du Médac, Yves Michaud, réclame qu’on fasse la lumière sur les activités du puissant holding auprès de la classe politique.
En entrevue à Argent, M. Michaud ne s’est pas montré surpris par les affirmations de l’ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, qui a cherché à expliquer en décembre 2009 pourquoi le premier ministre Charest avait soudainement cessé de critiquer le gouvernement Harper au sommet de Copenhague sur l’environnement.
«Que M. Charest ait été influencé par Power Corporation pour atténuer sa critique du gouvernement fédéral n’est pas clair, mais l’influence de l’entreprise autant à l’échelon fédéral que provincial est indéniable. Power est le plus grand actionnaire individuel dans Total qui a investi 6 G$ dans les sables bitumineux de l’Alberta », a notamment écrit l’ambassadeur.
«M. Charest est capable de tout. Il faut enquêter pour savoir si ce qui est dit par l’ambassadeur est véridique», a souligné M. Michaud.
À propos des liens entre Power Corporations et M. Charest, M. Michaud a rappelé que le premier ministre du Québec avait assisté en son nom personnel à la cérémonie de réception de la grand-croix de la Légion d’honneur par Paul Desmarais Sr., le président du comité exécutif de Power. Cette décoration est la plus haute récompense de l’Ordre.
Seul un journaliste de La Presse avait été convié à cet événement qualifié de «strictement privé» et tenu secret pour les autres médias. La Presse est publiée par Gesca, une filiale de Power.
Le fameux souper du Fouquet’s
M. Desmarais faisait également partie du petit groupe d’hommes d’affaires trié sur le volet qui ont assisté au dîner au Fouquet’s suivant l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, a ajouté M. Michaud. «J’ai demandé à André Desmarais que Power Corporation nous assure qu’il n’avait pas contribué un sou à la caisse du parti de Nicolas Sarkozy », a-t-il expliqué.
M. Michaud dit ne pas avoir de problème avec le fait que Power cherche à faire avancer ses intérêts financiers, mais il demande qu’elle le fasse de façon ouverte. «Tout ce qui est caché est malsain. On a le droit de savoir ce qu’ils font», a-t-il martelé.
Le Médac est engagé dans un bras de fer juridique avec Power Corporation afin que l’entreprise divulgue les états financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de 70% de la presse écrite quotidienne au Québec.
M. Michaud a déploré le fait que le holding avait les moyens de porter cette affaire jusqu’à la Cour suprême.
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/can ... 52433.html" onclick="window.open(this.href);return false;
11 mai 2011 | 15h24
Jean-François Cloutier
Argent
Alors qu’un câble de Wikileaks diffusé aujourd’hui révèle que Power Corporation aurait une influence «indéniable» sur les politiques énergétique du Québec et du Canada, l’ancien président du Médac, Yves Michaud, réclame qu’on fasse la lumière sur les activités du puissant holding auprès de la classe politique.
En entrevue à Argent, M. Michaud ne s’est pas montré surpris par les affirmations de l’ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, qui a cherché à expliquer en décembre 2009 pourquoi le premier ministre Charest avait soudainement cessé de critiquer le gouvernement Harper au sommet de Copenhague sur l’environnement.
«Que M. Charest ait été influencé par Power Corporation pour atténuer sa critique du gouvernement fédéral n’est pas clair, mais l’influence de l’entreprise autant à l’échelon fédéral que provincial est indéniable. Power est le plus grand actionnaire individuel dans Total qui a investi 6 G$ dans les sables bitumineux de l’Alberta », a notamment écrit l’ambassadeur.
«M. Charest est capable de tout. Il faut enquêter pour savoir si ce qui est dit par l’ambassadeur est véridique», a souligné M. Michaud.
À propos des liens entre Power Corporations et M. Charest, M. Michaud a rappelé que le premier ministre du Québec avait assisté en son nom personnel à la cérémonie de réception de la grand-croix de la Légion d’honneur par Paul Desmarais Sr., le président du comité exécutif de Power. Cette décoration est la plus haute récompense de l’Ordre.
Seul un journaliste de La Presse avait été convié à cet événement qualifié de «strictement privé» et tenu secret pour les autres médias. La Presse est publiée par Gesca, une filiale de Power.
Le fameux souper du Fouquet’s
M. Desmarais faisait également partie du petit groupe d’hommes d’affaires trié sur le volet qui ont assisté au dîner au Fouquet’s suivant l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, a ajouté M. Michaud. «J’ai demandé à André Desmarais que Power Corporation nous assure qu’il n’avait pas contribué un sou à la caisse du parti de Nicolas Sarkozy », a-t-il expliqué.
M. Michaud dit ne pas avoir de problème avec le fait que Power cherche à faire avancer ses intérêts financiers, mais il demande qu’elle le fasse de façon ouverte. «Tout ce qui est caché est malsain. On a le droit de savoir ce qu’ils font», a-t-il martelé.
Le Médac est engagé dans un bras de fer juridique avec Power Corporation afin que l’entreprise divulgue les états financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de 70% de la presse écrite quotidienne au Québec.
M. Michaud a déploré le fait que le holding avait les moyens de porter cette affaire jusqu’à la Cour suprême.
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Dernière modification par Anya le jeu. oct. 06, 2011 7:55 pm, modifié 1 fois.
Re: Power: Yves Michaud réclame qu’on fasse la lumière
Power Corporation : Jean Charest nie toute influence
Mise à jour: 11 mai 2011 | 11h16
QMI
Jean Charest a nié mercredi que son gouvernement soit sous l'influence « indéniable » de Power Corporation (POW) en ce qui a trait aux politiques énergétiques québécoises.
Bien préparé, le premier ministre a réagi au contenu d'un câble diplomatique américain dont le contenu a été révélé par WikiLeaks et repris « Le Devoir ».
Daté de décembre 2009 et signé par l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, le texte note que Québec a adopté « un profil bas » vis-à-vis d’Ottawa après l'avoir pourtant critiqué avec virulence au sommet de Copenhague sur les chargements climatiques. « Il est difficile de dire si Charest réagissait à la position de “La Presse”, à une pression de la famille Desmarais ou en fonction d'autres facteurs », écrivait le diplomate.
Armé d'un autre article du « Devoir » daté du 13 janvier 2010, Jean Charest a rappelé les propos qu'il avait tenus la veille lors d'une conférence de presse commune avec Stephen Harper, à Rivière-du-Loup.
À l'époque, il avait juré que sa position demeurait la même qu'il soit à Rivière-du-Loup ou à Copenhague. « Sur Copenhague, il n’y a pas une chose que je changerais dans ce que j’ai fait et dit. Pas un mot! [...] Si parler et défendre les intérêts du Québec, ça dérange du monde, eh bien tant pis! Comme premier ministre du Québec, j’ai l’intention de défendre les intérêts des Québécois avec beaucoup de fermeté et beaucoup de conviction », avait-il asséné.
À l'époque, le « tant pis » lancé par M. Charest avait été interprété comme un signal fort envoyé au palier fédéral.
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Mise à jour: 11 mai 2011 | 11h16
QMI
Jean Charest a nié mercredi que son gouvernement soit sous l'influence « indéniable » de Power Corporation (POW) en ce qui a trait aux politiques énergétiques québécoises.
Bien préparé, le premier ministre a réagi au contenu d'un câble diplomatique américain dont le contenu a été révélé par WikiLeaks et repris « Le Devoir ».
Daté de décembre 2009 et signé par l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, le texte note que Québec a adopté « un profil bas » vis-à-vis d’Ottawa après l'avoir pourtant critiqué avec virulence au sommet de Copenhague sur les chargements climatiques. « Il est difficile de dire si Charest réagissait à la position de “La Presse”, à une pression de la famille Desmarais ou en fonction d'autres facteurs », écrivait le diplomate.
Armé d'un autre article du « Devoir » daté du 13 janvier 2010, Jean Charest a rappelé les propos qu'il avait tenus la veille lors d'une conférence de presse commune avec Stephen Harper, à Rivière-du-Loup.
À l'époque, il avait juré que sa position demeurait la même qu'il soit à Rivière-du-Loup ou à Copenhague. « Sur Copenhague, il n’y a pas une chose que je changerais dans ce que j’ai fait et dit. Pas un mot! [...] Si parler et défendre les intérêts du Québec, ça dérange du monde, eh bien tant pis! Comme premier ministre du Québec, j’ai l’intention de défendre les intérêts des Québécois avec beaucoup de fermeté et beaucoup de conviction », avait-il asséné.
À l'époque, le « tant pis » lancé par M. Charest avait été interprété comme un signal fort envoyé au palier fédéral.
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Re: Power: Yves Michaud réclame qu’on fasse la lumière
Politiques énergétiques - Jusqu'où va l'influence de Power?
L'ambassadeur américain s'interroge dans un câble rendu public par WikiLeaks
Louis-Gilles Francoeur 11 mai 2011 Québec
L'influence de Power Corporation sur les politiques énergétiques des gouvernements fédéral et provincial est «indéniable», peut-on lire dans un câble diplomatique envoyé à Washington en décembre 2009 par le nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson.
Ce câble a été intercepté par WikiLeaks.
Dans ce document, dont Le Devoir a obtenu copie, l'ambassadeur Jacobson, en poste depuis octobre 2009, s'interroge sur les pressions qui auraient pu être exercées sur le premier ministre Jean Charest et qui expliqueraient qu'il a soudainement cessé de tirer à boulets rouges sur la position du gouvernement Harper durant la conférence sur les changements climatiques de Copenhague, qui venait de se terminer le 12 décembre 2009.
«La controverse qui a éclaté sur la position agressive du Québec [à l'endroit de celle du gouvernement Harper] à la conférence de Copenhague a jeté un éclairage surprenant sur [l'influence] de puissants intérêts provinciaux dans les sables bitumineux. Les deux plus importants journaux de Montréal ont eu des échanges musclés sur les liens financiers de la firme québécoise Power Corporation et l'influence alléguée sur les positions du premier ministre Charest à Copenhague».
L'ambassadeur fait ici état de l'opinion de certains éditorialistes de La Presse, qui avaient taxé la position du premier ministre Charest à l'endroit de la position canadienne «d'arrogante», allant jusqu'à la qualifier «d'irresponsable et de déloyale envers Ottawa», selon les citations apparaissant dans le câble diplomatique.
Le 17 décembre, La Presse, rappelle le câble de l'ambassadeur, a même défendu la position fédérale à Copenhague, et en particulier sa position dans le dossier des sables bitumineux, une industrie alors jugée vitale pour le Canada et le Québec. Cette position, ajoute David Jacobson, «en a fait sourciller plusieurs au Québec: le journal est fédéraliste, mais rarement aussi rapide à se porter à la défense du gouvernement fédéral», en plus d'être généralement sensible à la défense de l'environnement.
«Est-ce que M. Charest a été influencé par Power Corp. pour baisser ainsi le ton de ses critiques à l'endroit du gouvernement fédéral, ce n'est pas clair, poursuit le câble de l'ambassadeur Jacobson, mais l'influence sur le milieu fédéral et provincial de cette société est indéniable».
À Copenhague, rappelle la note de l'ambassadeur, le Québec s'en est pris à la faiblesse de la position canadienne, qui est en réalité copiée de près sur celle des États-Unis, ce qui explique qu'on la surveille de près outre-frontière. Ainsi, tout comme les États-Unis, le Canada a adopté l'année de référence 2006 au lieu de 1990, qui est l'année de référence internationale. Cette astuce effaçait d'un coup les augmentations d'émissions de GES du Canada de plus de 20 % durant cette période. Et, ajoute l'ambassadeur, le premier ministre Charest avait signé une entente à Copenhague avec 20 autres représentants de juridictions de niveau «sous-national», comme des provinces, insatisfaites de la position de leur gouvernement national.
L'ambassadeur rappelle qu'il a récemment rencontré, juste avant qu'éclate cette controverse, plusieurs dirigeants de Power Corp., «un holding qui détient des intérêts financiers substantiels dans les sables bitumineux».
Il précise à l'intention de ses supérieurs de Washington que la Financière Power a eu des revenus de 37 milliards $US en 2008 et que Paul Desmarais père et ses deux fils, André et Paul, «sont parmi les Canadiens les plus influents en plus d'avoir des liens familiaux et politiques avec d'éminents libéraux fédéraux au Canada et avec le président Sarkozy».
«Même si La Presse a défendu son impartialité, ajoute l'ambassadeur étasunien, il était difficile de nier l'existence des intérêts financiers de Power dans les sables bitumineux. Power Corp. est le principal actionnaire privé (4,5 %) de la pétrolière française Total S.A. et y exerce une influence supplémentaire du fait que Paul Desmarais fils siège au conseil de direction.»
«Il est difficile de dire, poursuit le câble diplomatique, si Charest réagissait à la position de La Presse, à une pression de la famille Desmarais, ou en fonction d'autres facteurs, mais à la fin de la conférence, il a adopté un profil bas [he lay low], laissant passer plusieurs occasions médiatiques de critiquer le gouvernement Harper. Dès lors, il a évité de parler des politiques environnementales du Canada, mettant plutôt l'accent sur son propre plan de réduction des émissions du parc automobile du Québec.»
Rappelant son entrevue quelque temps plus tôt avec André Desmarais et quatre de ses cadres dans ses «somptueux bureaux» de Montréal, le diplomate américain souligne que la famille Desmarais a été liée de longue date aux premiers ministres canadiens Pierre Elliott Trudeau, Jean Chrétien et Paul Martin, ainsi qu'au président français, Nicolas Sarkozy.
Les liens entre la famille Desmarais et le gouvernement québécois ont été mis en relief quand Québec a défendu, même avant les audiences publiques du BAPE, le projet Rabaska. Le consortium qui pilotait ce projet réunissait Enbridge, Gaz de France-Suez et Gaz Métro. Les groupes Gaz de France (GDF) et Suez — fusionnés avec la bénédiction de l'Élysée — possèdent 17 % des actions de Gaz Métro, une société québécoise qui appuie aujourd'hui de tout son poids le développement des gaz de schiste au Québec.
Quant au groupe GDF-Suez, il est contrôlé par le financier Albert Frère et le groupe Desmarais via le groupe Bruxelles-Lambert et Pargesa, deux sociétés aussi contrôlées par le tandem Frère-Desmarais.
Total S.A., ajoute la note diplomatique, a investi 6 milliards dans l'exploitation des sables bitumineux et prévoit ajouter 20 autres milliards dans cette industrie dans les 20 prochaines années.
Le président Sarkozy, qui a séjourné au domaine Saagard de la famille Desmarais au Saguenay, a décerné en février 2008 la grand-croix de la Légion d'honneur — la plus haute distinction honorifique, qui n'a jamais été décernée à un autre Québécois — à Paul Desmarais père. Le premier ministre Jean Charest était aussi à Paris, mais à titre officieux. Le président Sarkozy avait alors déclaré: «Si je suis aujourd'hui président, je le dois en partie aux conseils, à l'amitié et à la fidélité de Paul Desmarais.»
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... e-de-power" onclick="window.open(this.href);return false;
L'ambassadeur américain s'interroge dans un câble rendu public par WikiLeaks
Louis-Gilles Francoeur 11 mai 2011 Québec
L'influence de Power Corporation sur les politiques énergétiques des gouvernements fédéral et provincial est «indéniable», peut-on lire dans un câble diplomatique envoyé à Washington en décembre 2009 par le nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson.
Ce câble a été intercepté par WikiLeaks.
Dans ce document, dont Le Devoir a obtenu copie, l'ambassadeur Jacobson, en poste depuis octobre 2009, s'interroge sur les pressions qui auraient pu être exercées sur le premier ministre Jean Charest et qui expliqueraient qu'il a soudainement cessé de tirer à boulets rouges sur la position du gouvernement Harper durant la conférence sur les changements climatiques de Copenhague, qui venait de se terminer le 12 décembre 2009.
«La controverse qui a éclaté sur la position agressive du Québec [à l'endroit de celle du gouvernement Harper] à la conférence de Copenhague a jeté un éclairage surprenant sur [l'influence] de puissants intérêts provinciaux dans les sables bitumineux. Les deux plus importants journaux de Montréal ont eu des échanges musclés sur les liens financiers de la firme québécoise Power Corporation et l'influence alléguée sur les positions du premier ministre Charest à Copenhague».
L'ambassadeur fait ici état de l'opinion de certains éditorialistes de La Presse, qui avaient taxé la position du premier ministre Charest à l'endroit de la position canadienne «d'arrogante», allant jusqu'à la qualifier «d'irresponsable et de déloyale envers Ottawa», selon les citations apparaissant dans le câble diplomatique.
Le 17 décembre, La Presse, rappelle le câble de l'ambassadeur, a même défendu la position fédérale à Copenhague, et en particulier sa position dans le dossier des sables bitumineux, une industrie alors jugée vitale pour le Canada et le Québec. Cette position, ajoute David Jacobson, «en a fait sourciller plusieurs au Québec: le journal est fédéraliste, mais rarement aussi rapide à se porter à la défense du gouvernement fédéral», en plus d'être généralement sensible à la défense de l'environnement.
«Est-ce que M. Charest a été influencé par Power Corp. pour baisser ainsi le ton de ses critiques à l'endroit du gouvernement fédéral, ce n'est pas clair, poursuit le câble de l'ambassadeur Jacobson, mais l'influence sur le milieu fédéral et provincial de cette société est indéniable».
À Copenhague, rappelle la note de l'ambassadeur, le Québec s'en est pris à la faiblesse de la position canadienne, qui est en réalité copiée de près sur celle des États-Unis, ce qui explique qu'on la surveille de près outre-frontière. Ainsi, tout comme les États-Unis, le Canada a adopté l'année de référence 2006 au lieu de 1990, qui est l'année de référence internationale. Cette astuce effaçait d'un coup les augmentations d'émissions de GES du Canada de plus de 20 % durant cette période. Et, ajoute l'ambassadeur, le premier ministre Charest avait signé une entente à Copenhague avec 20 autres représentants de juridictions de niveau «sous-national», comme des provinces, insatisfaites de la position de leur gouvernement national.
L'ambassadeur rappelle qu'il a récemment rencontré, juste avant qu'éclate cette controverse, plusieurs dirigeants de Power Corp., «un holding qui détient des intérêts financiers substantiels dans les sables bitumineux».
Il précise à l'intention de ses supérieurs de Washington que la Financière Power a eu des revenus de 37 milliards $US en 2008 et que Paul Desmarais père et ses deux fils, André et Paul, «sont parmi les Canadiens les plus influents en plus d'avoir des liens familiaux et politiques avec d'éminents libéraux fédéraux au Canada et avec le président Sarkozy».
«Même si La Presse a défendu son impartialité, ajoute l'ambassadeur étasunien, il était difficile de nier l'existence des intérêts financiers de Power dans les sables bitumineux. Power Corp. est le principal actionnaire privé (4,5 %) de la pétrolière française Total S.A. et y exerce une influence supplémentaire du fait que Paul Desmarais fils siège au conseil de direction.»
«Il est difficile de dire, poursuit le câble diplomatique, si Charest réagissait à la position de La Presse, à une pression de la famille Desmarais, ou en fonction d'autres facteurs, mais à la fin de la conférence, il a adopté un profil bas [he lay low], laissant passer plusieurs occasions médiatiques de critiquer le gouvernement Harper. Dès lors, il a évité de parler des politiques environnementales du Canada, mettant plutôt l'accent sur son propre plan de réduction des émissions du parc automobile du Québec.»
Rappelant son entrevue quelque temps plus tôt avec André Desmarais et quatre de ses cadres dans ses «somptueux bureaux» de Montréal, le diplomate américain souligne que la famille Desmarais a été liée de longue date aux premiers ministres canadiens Pierre Elliott Trudeau, Jean Chrétien et Paul Martin, ainsi qu'au président français, Nicolas Sarkozy.
Les liens entre la famille Desmarais et le gouvernement québécois ont été mis en relief quand Québec a défendu, même avant les audiences publiques du BAPE, le projet Rabaska. Le consortium qui pilotait ce projet réunissait Enbridge, Gaz de France-Suez et Gaz Métro. Les groupes Gaz de France (GDF) et Suez — fusionnés avec la bénédiction de l'Élysée — possèdent 17 % des actions de Gaz Métro, une société québécoise qui appuie aujourd'hui de tout son poids le développement des gaz de schiste au Québec.
Quant au groupe GDF-Suez, il est contrôlé par le financier Albert Frère et le groupe Desmarais via le groupe Bruxelles-Lambert et Pargesa, deux sociétés aussi contrôlées par le tandem Frère-Desmarais.
Total S.A., ajoute la note diplomatique, a investi 6 milliards dans l'exploitation des sables bitumineux et prévoit ajouter 20 autres milliards dans cette industrie dans les 20 prochaines années.
Le président Sarkozy, qui a séjourné au domaine Saagard de la famille Desmarais au Saguenay, a décerné en février 2008 la grand-croix de la Légion d'honneur — la plus haute distinction honorifique, qui n'a jamais été décernée à un autre Québécois — à Paul Desmarais père. Le premier ministre Jean Charest était aussi à Paris, mais à titre officieux. Le président Sarkozy avait alors déclaré: «Si je suis aujourd'hui président, je le dois en partie aux conseils, à l'amitié et à la fidélité de Paul Desmarais.»
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Re: Power: Yves Michaud réclame qu’on fasse la lumière
Quand l’État Desmarais pique la curiosité de l’Ambassade des Etats-Unis
Robin Philpot
L’Aut’Journal
jeudi 12 mai 2011

Qui n’a pas remarqué, au Québec, qu’une information n’est jamais considérée vraie si elle ne paraît pas en noir sur blanc dans le Globe and Mail ou dans le New York Times ? Ou qu’un Américain bien placé la répète ?
Là, l’ambassadeur des États-Unis vient simplement de constater – et nous le savons grâce à Wikileaks et au Devoir – ce que des milliers de Québécois disent depuis belle lurette. Mais personne dans les grands médias de Gesca et de Radio-Canada ne dit jamais : « … l’influence sur le milieu fédéral et provincial de cette société [Power Corporation] est indéniable. »
De plus, ce même ambassadeur accuse les journaux de et de Power Corporation, dont La Presse, de marcher main dans la main avec Paul Desmarais pour faire infléchir la politique environnementale québécoise dans le sens des intérêts pétroliers des Desmarais, soit dans le sens favorable à l’exploitation sans contrainte des sables bitumineux de l’Alberta. Si c’est nous qui le disons, c’est parce que nous sommes de méchants indépendantistes. Mais là, ça doit être vrai !
Si l’ambassadeur Jacobson devait regarder encore plus près, il verrait beaucoup d’autres exemples où la famille Desmarais réussit, sans passer par des lobbyistes grâce à leurs lignes directes, à infléchir la politique québécoise, canadienne et même française dans le sens de leurs intérêts.
Pensons seulement à la santé : notre réseau se dégénère mais les Desmarais sont là avec une kyrielle de compagnies d’assurance par qui on va devoir passer pour se faire soigner.
Ou encore, à la politique étrangère : la France, par la bouche de l’ami Nicolas Sarkozy, a asséné aux Québécois une gifle sans précédent, nous traitant quasiment d’imbéciles parce que nous songeons à faire du Québec un pays indépendant. Ça vient tout droit des Desmarais.
Mais le cas de la politique environnementale du Québec est particulièrement important, et pour l’environnement et pour l’économie.
L’exploitation des sables bitumineux, qui est au cœur de la stratégie du gouvernement conservateur de Stephen Harper, est diamétralement opposée aux intérêts économiques nationaux du Québec. Et le Québec risque de payer cher cette politique canadienne.
D’abord le Québec a une excellente fiche à l’égard des gaz à effet de serre grâce à l’hydroélectricité. Dans nos relations économiques avec d’autres pays, si nous étions indépendant, ce serait un atout important, surtout parce que l’OMC a déjà statué que l’environnement l’emportait sur l’économie.
Si un pays ne respecte pas les conventions internationales sur les gaz à effet de serre, d’autres pays de l’OMC peuvent appliquer des pénalités sur les produits du pays récalcitrant.
Un Québec indépendant ne serait jamais pénalisé. Mais un Québec dans le Canada, avec une politique économique axée sur la production pétrolière sans contrainte comme celle de Harper et celle préconisée par les Desmarais, ces mêmes pays pourraient appliquer des pénalités sur tous les produits d’exportation québécois.
Merci à Wikileaks et au Devoir d’avoir dit tout haut ce que nous disons tout bas depuis des années.
***
Robin Philpot est l’auteur de Derrière l’État Desmarais : Power (Les Intouchables 2008)
Source
http://www.lautjournal.info/default.asp ... ewsId=3066" onclick="window.open(this.href);return false;
Robin Philpot
L’Aut’Journal
jeudi 12 mai 2011

Qui n’a pas remarqué, au Québec, qu’une information n’est jamais considérée vraie si elle ne paraît pas en noir sur blanc dans le Globe and Mail ou dans le New York Times ? Ou qu’un Américain bien placé la répète ?
Là, l’ambassadeur des États-Unis vient simplement de constater – et nous le savons grâce à Wikileaks et au Devoir – ce que des milliers de Québécois disent depuis belle lurette. Mais personne dans les grands médias de Gesca et de Radio-Canada ne dit jamais : « … l’influence sur le milieu fédéral et provincial de cette société [Power Corporation] est indéniable. »
De plus, ce même ambassadeur accuse les journaux de et de Power Corporation, dont La Presse, de marcher main dans la main avec Paul Desmarais pour faire infléchir la politique environnementale québécoise dans le sens des intérêts pétroliers des Desmarais, soit dans le sens favorable à l’exploitation sans contrainte des sables bitumineux de l’Alberta. Si c’est nous qui le disons, c’est parce que nous sommes de méchants indépendantistes. Mais là, ça doit être vrai !
Si l’ambassadeur Jacobson devait regarder encore plus près, il verrait beaucoup d’autres exemples où la famille Desmarais réussit, sans passer par des lobbyistes grâce à leurs lignes directes, à infléchir la politique québécoise, canadienne et même française dans le sens de leurs intérêts.
Pensons seulement à la santé : notre réseau se dégénère mais les Desmarais sont là avec une kyrielle de compagnies d’assurance par qui on va devoir passer pour se faire soigner.
Ou encore, à la politique étrangère : la France, par la bouche de l’ami Nicolas Sarkozy, a asséné aux Québécois une gifle sans précédent, nous traitant quasiment d’imbéciles parce que nous songeons à faire du Québec un pays indépendant. Ça vient tout droit des Desmarais.
Mais le cas de la politique environnementale du Québec est particulièrement important, et pour l’environnement et pour l’économie.
L’exploitation des sables bitumineux, qui est au cœur de la stratégie du gouvernement conservateur de Stephen Harper, est diamétralement opposée aux intérêts économiques nationaux du Québec. Et le Québec risque de payer cher cette politique canadienne.
D’abord le Québec a une excellente fiche à l’égard des gaz à effet de serre grâce à l’hydroélectricité. Dans nos relations économiques avec d’autres pays, si nous étions indépendant, ce serait un atout important, surtout parce que l’OMC a déjà statué que l’environnement l’emportait sur l’économie.
Si un pays ne respecte pas les conventions internationales sur les gaz à effet de serre, d’autres pays de l’OMC peuvent appliquer des pénalités sur les produits du pays récalcitrant.
Un Québec indépendant ne serait jamais pénalisé. Mais un Québec dans le Canada, avec une politique économique axée sur la production pétrolière sans contrainte comme celle de Harper et celle préconisée par les Desmarais, ces mêmes pays pourraient appliquer des pénalités sur tous les produits d’exportation québécois.
Merci à Wikileaks et au Devoir d’avoir dit tout haut ce que nous disons tout bas depuis des années.
***
Robin Philpot est l’auteur de Derrière l’État Desmarais : Power (Les Intouchables 2008)
Source
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Re: Power: Yves Michaud réclame qu’on fasse la lumière
Power, l’ambassadeur US, Sophie Durocher et moi
Le blogue de Jean-François Lisée 13 mai 2011
http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... -moi/9131/" onclick="window.open(this.href);return false;
WikiLeaks Power
(NDLR: Extraits des portions du câble diplomatique qui touchent la conférence de Copenhague, la position du Québec et l'influence de la famille Desmarais)
http://www.ledevoir.com/wikileaks-power" onclick="window.open(this.href);return false;
Les Desmarais nient avoir tenté d'influencer Jean Charest
L'ambassadeur américain au Canada ferait preuve de cynisme et de mesquinerie en s'interrogeant sur la puissance des dirigeants de Power
14 mai 2011 Actualités économiques
http://www.ledevoir.com/economie/actual ... an-charest" onclick="window.open(this.href);return false;
Le blogue de Jean-François Lisée 13 mai 2011
http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... -moi/9131/" onclick="window.open(this.href);return false;
WikiLeaks Power
(NDLR: Extraits des portions du câble diplomatique qui touchent la conférence de Copenhague, la position du Québec et l'influence de la famille Desmarais)
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Les Desmarais nient avoir tenté d'influencer Jean Charest
L'ambassadeur américain au Canada ferait preuve de cynisme et de mesquinerie en s'interrogeant sur la puissance des dirigeants de Power
14 mai 2011 Actualités économiques
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Le Plan Nord et l’Accord de libre-échange Canada-Europe sont taillés sur mesure pour servir les intérêts de Power
Merci Lucien, merci Pierre-Marc !
Richard Le Hir - Tribune libre de Vigile
Mardi 4 octobre 2011
http://www.vigile.net/Le-Plan-Nord-et-l-Accord-de-libre" onclick="window.open(this.href);return false;
*******
<< Le Plan Nord sert les intérêts de Power Corporation >>
Richard Le Hir, ancien ministre délégué dans le Cabinet Parizeau
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 8:53
Date : 06/10/2011
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=113391" onclick="window.open(this.href);return false;
Merci Lucien, merci Pierre-Marc !
Richard Le Hir - Tribune libre de Vigile
Mardi 4 octobre 2011
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*******
<< Le Plan Nord sert les intérêts de Power Corporation >>
Richard Le Hir, ancien ministre délégué dans le Cabinet Parizeau
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 8:53
Date : 06/10/2011
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À chacun sa médaille
11 novembre 2011
Lise Payette
Une amie m'a récemment offert le livre de Jean-Philippe Demont-Pierot qui a pour titre Total(e) impunité (Res publica, 2010) en me disant: «Il faut que tu lises ça.» En le feuilletant rapidement, j'ai compris qu'il s'agissait d'un livre sur la compagnie Total, cette première entreprise française, comme l'auteur l'explique dès le début du livre, avec sa capitalisation de 100 milliards d'euros et des bénéfices de 13,9 milliards d'euros en 2008, présente dans 130 pays du monde... Total fait dans le pétrole. J'ai mis le livre de côté pendant quelque temps, le temps de terminer celui que j'avais en marche à ce moment-là. Mais il n'était pas loin et quand je l'ai repris, j'ai compris ce que l'auteur a voulu faire.
Le livre commence en fait le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en 2007. Le tout nouveau président, ce soir-là, reçut le coup d'encensoir du peuple français en plein air, mais se hâta de quitter la foule car il avait un rendez-vous important au restaurant Le Fouquet, avenue des Champs-Élysées, où 55 des puissants fabricants de «leaders internationaux» l'attendaient pour faire la fête avec lui.
Parmi les 55 invités triés sur le volet, il y a des acteurs, des vedettes, des people et d'autres plus discrets, dont Sarkozy sait bien que sans eux il ne serait pas président de la France. Les deux plus puissants sont un Belge et un Canadien: le Belge est Albert Frère et l'autre, le seul et unique Paul Desmarais. L'auteur explique qu'ils sont amis et associés et qu'ils sont puissants, très puissants. Ils seraient au coeur des politiques financières, économiques et industrielles de nombreux pays... Ils ne décident pas, explique-t-il, ils SONT la décision. Pour la France, la Belgique, le Canada, l'Europe...
Si, comme moi, la perspective du forage dans le golfe du Saint-Laurent vous dérange, si le Plan Nord vous a déjà permis de comprendre que quelqu'un quelque part va s'en mettre plein les poches mais que le pactole n'enrichira pas les Québécois qui sont pourtant propriétaires de ce que le sol contient, si vous devinez déjà que Paul Desmarais ne risque pas de voir un puits de gaz de schiste sur son terrain privé devant sa maison, vous aurez du plaisir à lire le livre Total(e) impunité et à comprendre un peu mieux que le seul objectif des très riches, c'est de le devenir encore plus et d'acquérir par la force de leur argent des pouvoirs de contrôle sur à peu près toutes les décisions qui concernent nos sociétés et que s'empressent de prendre ces politiciens que les riches et puissants s'assurent de garder en poste aussi longtemps qu'ils servent leurs intérêts.
L'auteur affirme dans son livre, au sujet du pouvoir de Paul Desmarais, qu'«il n'existe pas un premier ministre canadien qui n'ait été désigné sans son aval. Certains disent qu'il les choisit et les met en scène, leur fabriquant un destin. Farouchement réactionnaire, il déteste les indépendantistes, les socialistes, les Québécois, le général de Gaulle».
On sait que Nicolas Sarkozy a séjourné chez les Desmarais. Il a raconté à quel point Paul Desmarais avait été une inspiration pour lui. En remerciement, le 15 février 2008, le président de la France a remis la grand-croix de la Légion d'honneur à son grand ami canadien.
Mardi dernier, dans La Presse, le journaliste Louis-Bernard Robitaille écrivait, peut-être sans le savoir, la suite du livre Total(e) impunité. Il racontait en effet que le président Sarkozy avait remis la Légion d'honneur à Jacqueline Desmarais, «grande amie de la France et grande dame des arts qui a mis sa vie au service du beau et du bien».
L'article nous apprend aussi que pratiquement toute la famille avait fait le voyage à Paris pour l'événement: l'honorable Paul Desmarais, C. P., C. C., président du comité exécutif de Power Corporation du Canada, ses enfants: Sophie, Paul fils O. C., et André O. C. Plusieurs petits-enfants étaient également présents. Parmi les amis du couple, dont on mentionne la présence et qui avaient fait le voyage, il y avait Lucien Bouchard (ex-premier ministre du Québec et défenseur des gaz de schiste), l'ancien ministre Serge Joyal et Luc Plamondon. Parmi les Français, l'article mentionne Martin Bouygues, le grand patron de TF1, la première chaîne de télé privée en France et un géant des travaux publics.
Si Nicolas Sarkozy dure encore un certain temps à la tête de la France, il devra sans doute remettre la Légion d'honneur aux autres membres de la famille Desmarais. Ça permettra de mesurer son attachement à la famille Desmarais.
Aucun danger que le président de la France remette la Légion d'honneur aux indignés qui se les gèlent sur les places publiques à travers le monde. On ne donne pas ça à n'importe qui. Il faut que ce soit mérité.
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... a-medaille" onclick="window.open(this.href);return false;
11 novembre 2011
Lise Payette
Une amie m'a récemment offert le livre de Jean-Philippe Demont-Pierot qui a pour titre Total(e) impunité (Res publica, 2010) en me disant: «Il faut que tu lises ça.» En le feuilletant rapidement, j'ai compris qu'il s'agissait d'un livre sur la compagnie Total, cette première entreprise française, comme l'auteur l'explique dès le début du livre, avec sa capitalisation de 100 milliards d'euros et des bénéfices de 13,9 milliards d'euros en 2008, présente dans 130 pays du monde... Total fait dans le pétrole. J'ai mis le livre de côté pendant quelque temps, le temps de terminer celui que j'avais en marche à ce moment-là. Mais il n'était pas loin et quand je l'ai repris, j'ai compris ce que l'auteur a voulu faire.
Le livre commence en fait le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en 2007. Le tout nouveau président, ce soir-là, reçut le coup d'encensoir du peuple français en plein air, mais se hâta de quitter la foule car il avait un rendez-vous important au restaurant Le Fouquet, avenue des Champs-Élysées, où 55 des puissants fabricants de «leaders internationaux» l'attendaient pour faire la fête avec lui.
Parmi les 55 invités triés sur le volet, il y a des acteurs, des vedettes, des people et d'autres plus discrets, dont Sarkozy sait bien que sans eux il ne serait pas président de la France. Les deux plus puissants sont un Belge et un Canadien: le Belge est Albert Frère et l'autre, le seul et unique Paul Desmarais. L'auteur explique qu'ils sont amis et associés et qu'ils sont puissants, très puissants. Ils seraient au coeur des politiques financières, économiques et industrielles de nombreux pays... Ils ne décident pas, explique-t-il, ils SONT la décision. Pour la France, la Belgique, le Canada, l'Europe...
Si, comme moi, la perspective du forage dans le golfe du Saint-Laurent vous dérange, si le Plan Nord vous a déjà permis de comprendre que quelqu'un quelque part va s'en mettre plein les poches mais que le pactole n'enrichira pas les Québécois qui sont pourtant propriétaires de ce que le sol contient, si vous devinez déjà que Paul Desmarais ne risque pas de voir un puits de gaz de schiste sur son terrain privé devant sa maison, vous aurez du plaisir à lire le livre Total(e) impunité et à comprendre un peu mieux que le seul objectif des très riches, c'est de le devenir encore plus et d'acquérir par la force de leur argent des pouvoirs de contrôle sur à peu près toutes les décisions qui concernent nos sociétés et que s'empressent de prendre ces politiciens que les riches et puissants s'assurent de garder en poste aussi longtemps qu'ils servent leurs intérêts.
L'auteur affirme dans son livre, au sujet du pouvoir de Paul Desmarais, qu'«il n'existe pas un premier ministre canadien qui n'ait été désigné sans son aval. Certains disent qu'il les choisit et les met en scène, leur fabriquant un destin. Farouchement réactionnaire, il déteste les indépendantistes, les socialistes, les Québécois, le général de Gaulle».
On sait que Nicolas Sarkozy a séjourné chez les Desmarais. Il a raconté à quel point Paul Desmarais avait été une inspiration pour lui. En remerciement, le 15 février 2008, le président de la France a remis la grand-croix de la Légion d'honneur à son grand ami canadien.
Mardi dernier, dans La Presse, le journaliste Louis-Bernard Robitaille écrivait, peut-être sans le savoir, la suite du livre Total(e) impunité. Il racontait en effet que le président Sarkozy avait remis la Légion d'honneur à Jacqueline Desmarais, «grande amie de la France et grande dame des arts qui a mis sa vie au service du beau et du bien».
L'article nous apprend aussi que pratiquement toute la famille avait fait le voyage à Paris pour l'événement: l'honorable Paul Desmarais, C. P., C. C., président du comité exécutif de Power Corporation du Canada, ses enfants: Sophie, Paul fils O. C., et André O. C. Plusieurs petits-enfants étaient également présents. Parmi les amis du couple, dont on mentionne la présence et qui avaient fait le voyage, il y avait Lucien Bouchard (ex-premier ministre du Québec et défenseur des gaz de schiste), l'ancien ministre Serge Joyal et Luc Plamondon. Parmi les Français, l'article mentionne Martin Bouygues, le grand patron de TF1, la première chaîne de télé privée en France et un géant des travaux publics.
Si Nicolas Sarkozy dure encore un certain temps à la tête de la France, il devra sans doute remettre la Légion d'honneur aux autres membres de la famille Desmarais. Ça permettra de mesurer son attachement à la famille Desmarais.
Aucun danger que le président de la France remette la Légion d'honneur aux indignés qui se les gèlent sur les places publiques à travers le monde. On ne donne pas ça à n'importe qui. Il faut que ce soit mérité.
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Je l'ai déjà mis dans un autre topic jadis.... mais voilà :
http://www.youtube.com/watch?v=AYFOUHt5vSA" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.youtube.com/watch?v=AYFOUHt5vSA" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Placeress le ven. nov. 11, 2011 5:58 pm, modifié 2 fois.
L'empire Power
Les Desmarais à l'honneur
Mathieu Turbide
13/11/2011 05h29

La puissante famille Desmarais compte maintenant deux membres dans la prestigieuse Légion d'honneur de la République française.
Pourtant, rares sont les Québécois admis dans ce club sélect.
Après avoir élevé son ami milliardaire Paul Desmarais au rang de Grand-croix de la Légion d'honneur en 2008, le président français Nicolas Sarkozy vient de décorer l'épouse du fondateur de Power Corporation, Jacqueline Desmarais, marais, faisant d'eux l'un des rares couples de « légionnaires » étrangers ainsi décorés par la France.
Mme Desmarais a été sacrée, lundi dernier, chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur pour ses activités de philanthropie et de mécénat, notamment dans le domaine de l'opéra.
Deux membres de la même famille admis dans la Légion d'honneur est déjà en soi un fait assez rare, mais les circonstances dans lesquelles ces deux récompenses ont été données le sont encore plus : chaque fois, le président sident Sarkozy a remis lui-même la décoration, lors de réceptions privées à l'Élysée, le palais présidentiel.
« L'hommage suprême »
Ce n'est pas banal, estime le professeur Olivier Ihl, politicologue et directeur de l'Institut d'études politiques de Grenoble.
« La personne de qui l'on reçoit la décoration a au moins autant d'importance que la nature ou l'importance de la distinction, souligne-t-il. La remise de la distinction des mains du président de la République, dans la salle des fêtes de l'Élysée, est évidemment l'hommage suprême, une distinction en soi réservée aux personnalités les plus en vue ou aux amis fidèles. »
De fait, le président ne se déplace que rarement pour remettre lui-même des médailles de la Légion d'honneur, encore plus rarement lors de cérémonies privées. « Il y a 3 000 décorés de la Légion d'honneur en France chaque année, ce qui rendrait l'exercice difficile pour le président », explique Alice Bouteille, chargée de mission auprès du Grand Chancelier de la Légion d'honneur.
« Patronage » et « amitiés »
L'amitié avouée entre Nicolas Sarkozy et Paul Desmarais a-t-elle joué un rôle dans la décision de décerner au couple ces honneurs prestigieux ?
Selon le professeur Ihl -présenté par le quotidien Le Monde comme un exégète de la question des honneurs dans la République française -, les personnes qui accèdent à cet ordre prestigieux ont souvent un parcours sociopolitique qui recoupe celui de ceux qui les ont choisis.
« On découvre alors que la décoration peut nourrir des relations de patronage. Ou des amitiés personnelles. Bref que le mérite décoré construise des états de services, si-non des cercles d'élection dont les variations tiennent en fait au degré de proximité personnelle entretenu », dit-il.
Parfois, c'est le président lui-même qui profite de l'événement. Par exemple, quand Nicolas Sarkozy épingle une médaille sur le veston de vedettes de la chanson ou de stars internationales comme Céline Dion.
« Le véritable bénéficiaire d'une décoration, c'est celui qui la donne, plus que celui qui la reçoit... », note le professeur Ihl.
Honneurs mérités ?
Toutefois, les médailles données aux Desmarais -surtout la grandcroix décernée à Paul Sr -irritent l'un des plus hauts gradés québécois de cet ordre, Yves Michaud.
« La Légion d'honneur, il y en a qui la méritent et d'autres qui se l'achètent. Et cela démontre tout ce que Nicolas Sarkozy doit à son ami », lance M. Michaud, ex-délégué général du Québec en France, lui-même commandeur de la Légion d'honneur.
Robin Philpot, auteur du livre Derrière l'État Desmarais : Power, ne s'en étonne pas.
« Paul Desmarais était là pour Sarkozy quand tout allait mal pour lui, en 1995, quand Édouard Balladur a perdu contre Chirac. » Paul Desmarais avait alors accueilli Sarkozy dans son domaine de Sagard, dans Charlevoix, où le futur président français s'est rendu souvent par la suite.
Nicolas Sarkozy n'a jamais caché avoir profité des conseils et de l'aide de Paul Desmarais. D'ailleurs, selon un texte paru dans le journal La Presse (propriété des Desmarais), le président l'a encore relevé lors de la cérémonie : « À une époque où j'avais beaucoup moins d'amis qu'aujourd'hui -moins d'adversaires également -, Paul et Jackie m'ont longuement reçu chez eux au Québec. »
Lucien Bouchard, Commandeur de la Légion, ex-premier ministre du Québec et ex-chef du Parti québécois, n'a pas voulu commenter sa présence aux côtés des Desmarais, lundi, pour cette réception.
LeJournal a aussi tenté sans succès de joindre le porte-parole de Power Corporation.
* * *
LES 5 GRADES
La Légion d'honneur est un ordre national français -le plus important -créé par Napoléon Bonaparte en 1802. Il récompense les « mérites éminents » de Français et par-parfois d'étrangers qui ont rendu service à la nation française. La hiérarchie de la Légion comporte cinq grades :
Chevalier
Grade le moins important
Limité à 113 425 personnes
Ex. : Céline Dion
Officier
2e grade
Limité à 10 000 personnes
Ex. : Denise Bombardier
Commandeur
3e grade
Limité à 1 250 personnes
Ex. : Jean Charest
Grand officier
4e grade
Limité à 250 personnes
Ex. : René Lévesque
Grand-croix
Grade le plus prestigieux
Limité à 75 personnes
Ex. : Paul Desmarais Sr
* * *
DES QUÉBÉCOIS DANS LA LÉGION
Chevaliers de la Légion d'honneur
2011
JACQUELINE DESMARAIS
Épouse de Paul Desmarais, philanthrope dans le domaine des arts, particulièrement de l'opéra
MICHÈLE STANTON-JEAN
Journaliste, diplomate et haut fonctionnaire, représentante du Québec à l'UNESCO
2010
JEAN-JACQUES LAURANS
Président du groupe immobilier montréalais Alfid, Français d'origine
CHRISTINE COLIN
Professeur de santé publique, Université de Montréal
HÉLÈNE LEBEL
Française d'origine, ancienne engagée volontaire et résistante dans la 2e Guerre mondiale
HÉLÈNE SÉGUINBOTTE
Française d'origine, ingénieure et présidente de Turbomeca Canada
FABIENNE THIBEAULT
Chanteuse qui réside maintenant en France
Autres légionnaires québécois célèbres
PAUL DESMARAIS Sr
Financier (Grand-croix en 2008)
JEAN CHAREST
Premier ministre (Commandeur en 2009)
CÉLINE DION
Chanteuse (Chevalier en 2008)
DENISE BOMBARDIER
Auteure et journaliste (Chevalier en 1993, puis Officier en 2009)
BERNARD LANDRY
Premier ministre (Commandeur en 2004)
LUCIEN BOUCHARD
Premier ministre (Commandeur en 2002)
BERNARD LEMAIRE
Entrepreneur (Chevalier en 2002)
GILLES VIGNEAULT
Chanteur (Chevalier en 1985)
RENÉ LÉVESQUE
Premier ministre
(Grand officier en 1977)
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Les Desmarais à l'honneur
Mathieu Turbide
13/11/2011 05h29

La puissante famille Desmarais compte maintenant deux membres dans la prestigieuse Légion d'honneur de la République française.
Pourtant, rares sont les Québécois admis dans ce club sélect.
Après avoir élevé son ami milliardaire Paul Desmarais au rang de Grand-croix de la Légion d'honneur en 2008, le président français Nicolas Sarkozy vient de décorer l'épouse du fondateur de Power Corporation, Jacqueline Desmarais, marais, faisant d'eux l'un des rares couples de « légionnaires » étrangers ainsi décorés par la France.
Mme Desmarais a été sacrée, lundi dernier, chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur pour ses activités de philanthropie et de mécénat, notamment dans le domaine de l'opéra.
Deux membres de la même famille admis dans la Légion d'honneur est déjà en soi un fait assez rare, mais les circonstances dans lesquelles ces deux récompenses ont été données le sont encore plus : chaque fois, le président sident Sarkozy a remis lui-même la décoration, lors de réceptions privées à l'Élysée, le palais présidentiel.
« L'hommage suprême »
Ce n'est pas banal, estime le professeur Olivier Ihl, politicologue et directeur de l'Institut d'études politiques de Grenoble.
« La personne de qui l'on reçoit la décoration a au moins autant d'importance que la nature ou l'importance de la distinction, souligne-t-il. La remise de la distinction des mains du président de la République, dans la salle des fêtes de l'Élysée, est évidemment l'hommage suprême, une distinction en soi réservée aux personnalités les plus en vue ou aux amis fidèles. »
De fait, le président ne se déplace que rarement pour remettre lui-même des médailles de la Légion d'honneur, encore plus rarement lors de cérémonies privées. « Il y a 3 000 décorés de la Légion d'honneur en France chaque année, ce qui rendrait l'exercice difficile pour le président », explique Alice Bouteille, chargée de mission auprès du Grand Chancelier de la Légion d'honneur.
« Patronage » et « amitiés »
L'amitié avouée entre Nicolas Sarkozy et Paul Desmarais a-t-elle joué un rôle dans la décision de décerner au couple ces honneurs prestigieux ?
Selon le professeur Ihl -présenté par le quotidien Le Monde comme un exégète de la question des honneurs dans la République française -, les personnes qui accèdent à cet ordre prestigieux ont souvent un parcours sociopolitique qui recoupe celui de ceux qui les ont choisis.
« On découvre alors que la décoration peut nourrir des relations de patronage. Ou des amitiés personnelles. Bref que le mérite décoré construise des états de services, si-non des cercles d'élection dont les variations tiennent en fait au degré de proximité personnelle entretenu », dit-il.
Parfois, c'est le président lui-même qui profite de l'événement. Par exemple, quand Nicolas Sarkozy épingle une médaille sur le veston de vedettes de la chanson ou de stars internationales comme Céline Dion.
« Le véritable bénéficiaire d'une décoration, c'est celui qui la donne, plus que celui qui la reçoit... », note le professeur Ihl.
Honneurs mérités ?
Toutefois, les médailles données aux Desmarais -surtout la grandcroix décernée à Paul Sr -irritent l'un des plus hauts gradés québécois de cet ordre, Yves Michaud.
« La Légion d'honneur, il y en a qui la méritent et d'autres qui se l'achètent. Et cela démontre tout ce que Nicolas Sarkozy doit à son ami », lance M. Michaud, ex-délégué général du Québec en France, lui-même commandeur de la Légion d'honneur.
Robin Philpot, auteur du livre Derrière l'État Desmarais : Power, ne s'en étonne pas.
« Paul Desmarais était là pour Sarkozy quand tout allait mal pour lui, en 1995, quand Édouard Balladur a perdu contre Chirac. » Paul Desmarais avait alors accueilli Sarkozy dans son domaine de Sagard, dans Charlevoix, où le futur président français s'est rendu souvent par la suite.
Nicolas Sarkozy n'a jamais caché avoir profité des conseils et de l'aide de Paul Desmarais. D'ailleurs, selon un texte paru dans le journal La Presse (propriété des Desmarais), le président l'a encore relevé lors de la cérémonie : « À une époque où j'avais beaucoup moins d'amis qu'aujourd'hui -moins d'adversaires également -, Paul et Jackie m'ont longuement reçu chez eux au Québec. »
Lucien Bouchard, Commandeur de la Légion, ex-premier ministre du Québec et ex-chef du Parti québécois, n'a pas voulu commenter sa présence aux côtés des Desmarais, lundi, pour cette réception.
LeJournal a aussi tenté sans succès de joindre le porte-parole de Power Corporation.
* * *
LES 5 GRADES
La Légion d'honneur est un ordre national français -le plus important -créé par Napoléon Bonaparte en 1802. Il récompense les « mérites éminents » de Français et par-parfois d'étrangers qui ont rendu service à la nation française. La hiérarchie de la Légion comporte cinq grades :
Chevalier
Grade le moins important
Limité à 113 425 personnes
Ex. : Céline Dion
Officier
2e grade
Limité à 10 000 personnes
Ex. : Denise Bombardier
Commandeur
3e grade
Limité à 1 250 personnes
Ex. : Jean Charest
Grand officier
4e grade
Limité à 250 personnes
Ex. : René Lévesque
Grand-croix
Grade le plus prestigieux
Limité à 75 personnes
Ex. : Paul Desmarais Sr
* * *
DES QUÉBÉCOIS DANS LA LÉGION
Chevaliers de la Légion d'honneur
2011
JACQUELINE DESMARAIS
Épouse de Paul Desmarais, philanthrope dans le domaine des arts, particulièrement de l'opéra
MICHÈLE STANTON-JEAN
Journaliste, diplomate et haut fonctionnaire, représentante du Québec à l'UNESCO
2010
JEAN-JACQUES LAURANS
Président du groupe immobilier montréalais Alfid, Français d'origine
CHRISTINE COLIN
Professeur de santé publique, Université de Montréal
HÉLÈNE LEBEL
Française d'origine, ancienne engagée volontaire et résistante dans la 2e Guerre mondiale
HÉLÈNE SÉGUINBOTTE
Française d'origine, ingénieure et présidente de Turbomeca Canada
FABIENNE THIBEAULT
Chanteuse qui réside maintenant en France
Autres légionnaires québécois célèbres
PAUL DESMARAIS Sr
Financier (Grand-croix en 2008)
JEAN CHAREST
Premier ministre (Commandeur en 2009)
CÉLINE DION
Chanteuse (Chevalier en 2008)
DENISE BOMBARDIER
Auteure et journaliste (Chevalier en 1993, puis Officier en 2009)
BERNARD LANDRY
Premier ministre (Commandeur en 2004)
LUCIEN BOUCHARD
Premier ministre (Commandeur en 2002)
BERNARD LEMAIRE
Entrepreneur (Chevalier en 2002)
GILLES VIGNEAULT
Chanteur (Chevalier en 1985)
RENÉ LÉVESQUE
Premier ministre
(Grand officier en 1977)
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