Exclusif - Meurtre de Diane Grégoire
Le dossier soumis pour accusations
16 novembre 2011 à 17h48
Mise à jour : 16 novembre 2011 à 21h05
Le Vrai négociateur, Claude Poirier, a appris que la Sûreté du Québec (SQ) et la police de Longueuil ont finalement soumis le dossier du meurtre de Diane Grégoire au Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec.
Ce dernier devra donc décider si la preuve est suffisante pour déposer des accusations contre quelqu'un ou si la police doit recueillir de nouveaux éléments avant de procéder.
Tout porte à croire que les fouilles menées sur la Ferme Shefford, à Saint-Valérien-de-Milton, ont donc porté fruits et que de nouveaux éléments ont permis de faire progresser l'enquête.
La semaine dernière, la police avait annoncé qu'elle mettait fin aux recherches à cet endroit après avoir passé les dernières semaines à tamiser la terre d'une partie du terrain. On avait toutefois affirmé que des éléments avaient été trouvés sur place et soumis pour analyse.
Le 12 septembre dernier, la police de Longueuil avait annoncé qu'elle traitait dorénavant le dossier de la disparition de Diane Grégoire comme étant un homicide. C'est d'ailleurs à ce moment qu'on avait entrepris les recherches à Saint-Valérien-de-Milton.
Une arrestation imminente?
«Si j'étais à la place du tueur, je dormirais très mal cette nuit et la nuit prochaine», a confié Richard Dupuis, expert en enquêtes policières, en entrevue à LCN.
D'après lui, le dépôt du dossier au procureur est un signe que les policiers ont la conviction qu'ils ont suffisamment de preuves.
«Lorsqu'on en est rendu à aller déposer notre dossier à un procureur de la Couronne, c'est qu'on est pratiquement sûr qu'il va y avoir émission d'un mandat d'arrestation contre le ou les tueurs de Mme Grégoire. [...] Avec l'expérience que ces enquêteurs-là ont, ils ne se présenteraient pas à la cour s'ils avaient une demi-preuve», assure Richard Dupuis.
Le suspect, identifié par les policiers, serait donc sous étroite surveillance, comme l'exige la procédure. «Du moment qu'on est avisé qu'il y a eu dépôt du dossier au Directeur des poursuites criminelles, les policiers sont tenus de garder le suspect à vue, sous filature, 24 heures par jour», pour s'assurer qu'il ne s'échappe pas afin de se soustraire à la justice.
Cependant, rien n'empêcherait le procureur de demander un supplément d'enquête, ou d'exiger une déclaration de témoin, «mais normalement, lorsqu'on est rendu là, à moins que le dossier soit cousu de fil blanc, on devrait avoir l'émission d'un mandat d'arrestation», ajoute Richard Dupuis.
Il est en effet impossible de procéder à une arrestation sans obtenir de mandat en bonne et due forme, lorsqu'un dossier est ouvert depuis plusieurs années.
Diane Grégoire a été portée disparue par son conjoint, Paul Laplante, le 31 janvier 2008. Il serait d'ailleurs le dernier à l'avoir vue vivante. Selon la version des faits de M. Laplante, il se serait rendu avec sa conjointe, ce jour-là, aux Promenades Saint-Bruno. Il devait la retrouver en fin d'après-midi, mais cette dernière ne se serait jamais présentée.
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