La souveraineté du Québec

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MaChouette
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Message par MaChouette »

lorraine48 a écrit : continuez comme cela et le «P.Q. ne sera plus crédible tantôt
Pourquoi? Parce qu'à l'intérieur du PQ tout le monde ne pense pas pareil? Perso, ça me rassure. Je trouve intéressant l'apport de Bernard Drainville, je trouve percutantes certaines critiques apportées par Pierre Curzi et par ceux qui questionnent la façon de faire de la politique.

Il est un fait: la souveraineté est une question singulière et ceux qui la soutiennent sont pluriels. Dissocier la question de l'accession à la souveraineté et celle de l'exercice du pouvoir peut mener à un éventail d'option de projets de société drôlement intéressants à mon humble avis.

Pour ce qui est du PQ, je ne m'inquiète pas. Peu m'importe en fait.

Ce qui m'importe, c'est la remise en question de la façon de faire de la politique, c'est que l'intérêt des partis politiques a pris le dessus sur les intérêts de la population et que ce qui domine lors des campagnes électorales c'est l'image plutôt que l'idéologie.
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Placeress
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Message par Placeress »

MaChouette a écrit : [...]


Pourquoi? Parce qu'à l'intérieur du PQ tout le monde ne pense pas pareil? Perso, ça me rassure. Je trouve intéressant l'apport de Bernard Drainville, je trouve percutantes certaines critiques apportées par Pierre Curzi et par ceux qui questionnent la façon de faire de la politique.

Il est un fait: la souveraineté est une question singulière et ceux qui la soutiennent sont pluriels. Dissocier la question de l'accession à la souveraineté et celle de l'exercice du pouvoir peut mener à un éventail d'option de projets de société drôlement intéressants à mon humble avis.

Pour ce qui est du PQ, je ne m'inquiète pas. Peu m'importe en fait.

Ce qui m'importe, c'est la remise en question de la façon de faire de la politique, c'est que l'intérêt des partis politiques a pris le dessus sur les intérêts de la population et que ce qui domine lors des campagnes électorales c'est l'image plutôt que l'idéologie.

:jap: :jap:
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tuberale
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Message par tuberale »

MaChouette a écrit : [...]


Pourquoi? Parce qu'à l'intérieur du PQ tout le monde ne pense pas pareil? Perso, ça me rassure. Je trouve intéressant l'apport de Bernard Drainville, je trouve percutantes certaines critiques apportées par Pierre Curzi et par ceux qui questionnent la façon de faire de la politique.

Il est un fait: la souveraineté est une question singulière et ceux qui la soutiennent sont pluriels. Dissocier la question de l'accession à la souveraineté et celle de l'exercice du pouvoir peut mener à un éventail d'option de projets de société drôlement intéressants à mon humble avis.

Pour ce qui est du PQ, je ne m'inquiète pas. Peu m'importe en fait.

Ce qui m'importe, c'est la remise en question de la façon de faire de la politique, c'est que l'intérêt des partis politiques a pris le dessus sur les intérêts de la population et que ce qui domine lors des campagnes électorales c'est l'image plutôt que l'idéologie.

Oui mais le problème c'est qu'on attends que ceux même qui profitent de cette manière de faire le changement...l'intérêt des partis devient l'intérêt du gouvernement élu et ce peut importe le parti. Même le sacro saint parti de Solidarité sociale qui demande la sainteté pour tous les autres acteurs politique en fait beaucoup de la manipulation de foule pour sa propre cause. Il n'y a personne, malgré les promesses électorales qui va volontairement changer pour le vote proportionnel lors qu'il sait que cela favorise les tiers partis à son dépends par exemple, on voit plutôt des trucs comme le gouvernement Harper qui coupe les subventions aux autres partis car cela avantage le sien. Il faudrait quasiment une période X sans gouvernement, faire les changements qui s'imposent et là refaire des élections et que le meilleur gagne mais autrement on va en rester longtemps encore à ne se préoccuper d'image pour détourner l'attention sur le chef plutôt que sur les promesses électorales non tenues. :/
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Anya
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Sondage | Politique
Seul Duceppe peut battre Legault

Geneviève Lajoie
30/10/2011 04h00

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Seul Gilles Duceppe pourrait empêcher François Legault de prendre le pouvoir. Personne ne pourrait faire mieux. Pauline Marois et Jean Charest seraient littéralement taillés en pièces par l’ex-chef du Bloc québécois.

Aux commandes du PQ, Gilles Duceppe battrait un parti dirigé par François Legault avec 37 % des intentions de vote et deviendrait le prochain premier ministre du Québec, indique un sondage Léger Marketing/Agence QMI réalisé pour le compte de l’émission Larocque-Lapierre.

Gilles Duceppe s’avère être l’unique planche de salut du PQ. Son arrivée à la chefferie ferait dégringoler M. Legault en seconde place, tout juste devant le Parti libéral du Québec, qui obtiendrait 21 % des suffrages. « Ce que ça dit, c’est que le seul scénario où on est en mesure de faire bouger l’échiquier politique, c’est celui où Gilles Duceppe prend la barre du PQ », analyse Christian Bourque, vice-président chez Léger Marketing.

Semaine dramatique

La semaine dernière a été dramatique pour Pauline Marois, qui a dû réaffirmer son désir de demeurer à la barre du PQ à la suite d’une mutinerie de plusieurs de ses députés qui souhaitent sa démission. Plusieurs craignent de perdre leur siège si la vague Legault se concrétise. C’est d’ailleurs ce que montrent les sondages.

Si Mme Marois s’accroche et demeure chef, le PQ termine bon troisième, derrière le PLQ, et laisse le champ libre au parti de son ancien collègue Legault pour former le prochain gouvernement avec 40 % du vote francophone. L’ADQ, Québec solidaire et le Parti vert se partagent le reste du vote.

Gilles Duceppe tourmente l’actuelle chef péquiste depuis la dégelée qu’a encaissée le Bloc québécois aux élections fédérales du 2 mai dernier. L’ancien chef du Bloc laisse planer le doute en répétant qu’il « donne du temps au temps ».

Prendre du galon

Selon M. Bourque, il ne faut pas perdre de vue que l’avènement de Gilles Duceppe permettrait non seulement au PQ de reprendre du galon et de battre François Legault, mais il ferait aussi très mal aux libéraux.

« Ce serait possiblement le pire des scénarios pour Jean Charest [qui serait relayé en troisième place] », explique-t-il.

Pour le président de Léger Marketing, Jean-Marc Léger, la popularité de Gilles Duceppe s’explique aisément. « C’est comme si, à cause du 2 mai, les Québécois en devaient une à Duceppe », dit-il, en référence à la cinglante défaite subie par le Bloc aux dernières élections fédérales.

Duceppe seul en lice

Outre Gilles Duceppe, que 39% des Québécois voient comme le meilleur remplaçant de Pauline Marois à la tête du PQ, les autres candidats sont loin derrière.

Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, arrive deuxième, un point devant le député indépendant Pierre Curzi, qui a claqué la porte du caucus péquiste au printemps dernier.

M. Drainville comme M. Curzi ne réussiraient pas à faire mieux que Pauline Marois s’ils occupaient son poste. Avec l’un ou l’autre à sa tête, le PQ n’améliorerait pas son sort dans les sondages. Pire encore, avec Bernard Drainville comme chef, le parti souverainiste baisserait encore davantage, à 18 %.

Le sondage a été réalisé auprès de 1 067 personnes, par Internet, du 26 au 27 octobre der niers. Il comporte une marge d’erreur de plus ou moins 3 % dans 19 cas sur 20.

Marois et Charest rejetés

Ça va de mal en pis pour Pauline Marois : le tiers des électeurs péquistes voudraient qu’elle rende les armes.

À l’instar de ce qui se passe au caucus de ses députés, un partisan péquiste sur trois (34%) croit que l’actuelle chef du Parti québécois devrait quitter ses fonctions.

C’est ce qui ressort d’un sondage Léger Marketing/Agence QMI effectué la semaine dernière, au plus fort de la crise qui a secoué le PQ.

Pauline Marois a réussi à contenir la mutinerie tant bien que mal, mais force est de constater que l’insatisfaction gagne maintenant les électeurs péquistes, dont la moitié seulement pense qu’elle devrait diriger le PQ aux prochaines élections générales.

Tendances fratricides

Le vice-président de Léger Marketing, Christian Bourque, n’est pas surpris par de tels résultats.

« C’est un peu le propre du PQ que d’avoir des tendances fratricides », observe-t-il.

Dans l’ensemble de la population, les jeux semblent faits : la majorité des gens suggèrent que Mme Marois parte, alors que le quart de la population pense qu’elle devrait rester. C’est tout de même un peu mieux que son rival Jean Charest, qui est nettement rejeté par les Québécois.

Deux tiers des électeurs ( 64 % ) sont d’avis que leur premier ministre devrait quitter la scène politique et abandonner la chefferie du Parti libéral du Québec d’ici le prochain scrutin. Seulement une personne sur quatre le voit briguer un quatrième mandat.

Commission Charbonneau

Ces chiffres détonnent d’avec ceux provenant des rangs libéraux. Jean Charest semble avoir rallié ses troupes une fois de plus en lançant la Commission Charbonneau sur la construction. Sept partisans libéraux sur 10 appuient présentement Jean Charest. Seulement 21 % militent pour un changement de garde à la tête du PLQ.

« Il semble avoir réussi à rallier ses troupes, surtout qu’une bonne partie de ses appuis [sont constitués] d’anglophones et d’allophones, qui sont beaucoup moins touchés et affectés sur le plan émotif par les allégations de corruption dans la construction. Ça permet aux libéraux d’être beaucoup plus disciplinés dans leurs appuis, comparativement au PQ », constate M. Bourque.

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Le commentaire de Michel Hébert, chef de bureau à l’Assemblée nationale

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Les Québécois voteraient demain matin pour Gilles Duceppe s’ils le pouvaient. Ils en ont apparemment tellement marre qu’ils voteraient en masse pour l’ancien chef du Bloc. Le PQ serait sauvé de la débâcle et peut-être aussi l’idée de l’indépendance.

Ils le feraient immédiatement, sans hésiter, indique notre sondage.

Chez les francophones, Duceppe, c’est Chara, et Legault a l’air de Pacioretty; 43 % des intentions de vote pour Duceppe, seulement 27 % pour Legault. Dévastateur. Plus la peine de s’intéresser à Charest et à Marois, ils sont d’emblée rejetés.

Pourquoi un tel engouement? Parce que, depuis le 2 mai dernier, les Québécois sont nombreux à souffrir d’une petite gêne, d’un sentiment proche de la culpabilité pour avoir été trop durs envers le Bloc québécois. Et comme le dit Jean-Marc Léger, ils ont le sentiment de lui en « devoir une »…

M. Duceppe a été le politicien québécois le plus populaire durant des années. Il est apparemment toujours le favori des Québécois. François Legault incarnait le changement jusqu’à maintenant, mais l’hypothèse d’un départ précipité de Pauline Marois ravive le scénario voulant que Gilles Duceppe prenne le relais et redonne au PQ ses lettres de noblesse. Legault ne serait donc qu’une météorite dans le ciel politique…

L’enfer pour les libéraux

Imaginez Gilles Duceppe devant Jean Charest à l’Assemblée nationale ! Imaginez Duceppe interroger le gouvernement sur l’harmonisation des taxes de vente, le pont Champlain ou le registre des armes à feu ! Ce serait l’enfer… pour les libéraux.

Si, pour le moment, l’enfer est plutôt réservé à Pauline Marois, il risque de devenir le lot de Bernard Drainville et de Pierre Curzi, qui ont tour à tour rêvé de diriger les troupes souverainistes. Avec Gilles Duceppe dans les parages, ils disparaissent presque totalement du radar.


Une chose est sûre, avec Duceppe, les « taupes » du caucus péquiste n’auront qu’à bien se tenir. Les bloquistes savent combien l’ancien marxiste peut être bête comme ses pieds. Gilles Duceppe avait imposé une discipline exemplaire à Ottawa et il referait sans aucun doute la même chose à Québec. Comme disait Louis Plamondon, ça ne fait pas de tort, un bon coup de pied au cul de temps en temps.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/p ... 40000.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Soleil47
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Message par Soleil47 »

Pauline Marois et Gilles Duceppe participent tous deux à un brunch du Parti québécois dimanche, à Sorel-Tracy, sur fond de contestation du leadership de la chef péquiste.

L'ancien chef bloquiste a été invité par le député de Richelieu, Sylvain Simard, à livrer un discours devant les militants de sa circonscription. Selon le journal La Presse, Mme Marois tardait à confirmer sa participation, mais est devenue disponible après avoir appris que son ancien allié au fédéral allait prononcer une allocution.

Malmenée dans les sondages, critiquée par des militants et au sein même de son caucus, Pauline Marois a réitéré samedi son intention de rester en poste jusqu'au prochaines élections générales alors qu'elle participait à une grande marche pour l'indépendance du Québec organisée par le réseau Cap sur l'indépendance.

Les quatre députés péquistes démissionnaires, les aspirants à la direction du Bloc québécois, la porte-parole de Québec solidaire Françoise David, ainsi que l'ancien premier ministre du Québec Bernard Landry s'étaient notamment unis pour l'occasion.

Selon un sondage publié dimanche dans le Journal de Montréal , un Parti québécois dirigé par Gilles Duceppe remporterait les prochaines élections provinciales, triomphant à la fois de François Legault et de Jean Charest.


Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... unch.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
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Soleil47
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Message par Soleil47 »

Bernard Landry « enragé, mais pas découragé »
Mise à jour le dimanche 30 octobre 2011 à 11 h 47 HAE
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L'ancien chef du Parti québécois Bernard Landry
Seize ans jour pour jour après le référendum de 1995, l'ancien chef du Parti québécois et ex-premier ministre Bernard Landry se dit profondément attristé par les turbulences que traverse le parti indépendantiste.

« Je pense que c'est sans précédent d'avoir autant de turbulences. Si on regarde la répercussion dans les sondages, c'est absolument sans précédent. C'est troublant », a-t-il déclaré en entrevue exclusive à l'émission Les Coulisses du pouvoir, diffusé dimanche matin.

« C'est une tragédie non seulement pour le Parti québécois, mais pour le Québec, a-t-il ajouté. Même les gens qui ne sont pas en faveur du PQ savent bien que l'effondrement du Parti québécois déséquilibre totalement le Québec dans son dialogue ou son affrontement avec le reste du Canada. »

« Nous sommes terriblement affaiblis par la catastrophe du Bloc, par l'ébranlement du Parti québécois. Le Québec était beaucoup plus équilibré quand un parti solide représentait des millions et des millions de gens qui sont pour l'indépendance nationale. Ça crée une mélancolie nationale qui se répercute sur à peu près tout », a-t-il déploré.

Malgré tout Bernard Landry qui, samedi, participait à une marche pour l'indépendance à Montréal, se dit « enragé, mais pas découragé ». La déconfiture du Bloc québécois aux dernières élections et la division des forces souverainistes au sein du Parti québécois ne lui font donc pas perdre espoir envers l'indépendance.

Fréquemment invité dans les cégeps et les universités pour en parler, il dit déceler un enthousiasme incroyable envers l'indépendance chez les jeunes, ce qui n'existait pas dans sa génération, selon lui.

Il affirme toutefois que le Parti québécois de Pauline Marois fait circuler un message « subliminal » derrière sa stratégie référendaire. « Quand on dit : "on va faire de la gouvernance souverainiste, le subliminal, c'est qu'on peut devenir un gouvernement souverainiste sans être souverain, alors pourquoi se donner tout ce trouble ?" », a-t-il expliqué, citant un problème de clarté, d'enthousiasme et de sincérité communicative dans le discours du PQ.

Il ne doute pas que le Parti québécois soit toujours indépendantiste, mais il s'interroge sur les méthodes pour atteindre l'indépendance, citant le « flou artistique » déploré par Jacques Parizeau. Même s'il admet que les jeunes et les artistes ont quitté les rangs du Parti québécois, eux qui étaient partie prenante du mouvement dans les années 70 et 80, « ils n'ont pas lâché l'indépendance », selon lui.

La fin pour le Parti québécois ?

La situation est grave, mais Bernard Landry soutient que le temps n'est pas encore venu de désespérer. « Un véhicule endommagé peut toujours se réparer. Mais il y a urgence. Et si la chose n'est pas faite, bien ce sera peut-être l'alternative, l'autre véhicule. » Il cite en exemple la création d'une coalition d'indépendantistes, qui serait ni à gauche ni à droite, « mais en avant ».

« Je ne peux pas dire que le véhicule est fini. Il est réparable et s'il est réparé habilement, avec la bonne couleur et les bonnes pièces, il peut encore aller bien loin », a-t-il conclu.

Quant aux contestations envers le leadership de Pauline Marois, ainsi que les rumeurs de plus en plus persistantes voulant que Gilles Duceppe aimerait lui succéder, Bernard Landry s'est fait avare de commentaires, disant ne pas vouloir personnifier le débat.

Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Po ... ance.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
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MaChouette
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Message par MaChouette »

Dans le pire des cas, selon le sondage, avec 20% des sièges pour le PQ, 8% pour QS, quelques députés souverainistes indépendants, en plus de ceux qui seront du côté de Legault, ça commence quand même à faire des souverainistes à l'assemblée nationale, ça! J'aimerais mieux que l'on soit plus, j'aimerais mieux que l'on soit plus soudés mais ce n'est quand même pas rien!

On peut tous garder le cap sur l'indépendance sans être obligés d'y aller dans la même auto et sans ni même avoir l'auto du PQ devant, le Québec, on sait tous où c'est...

Le drame que vit le PQ est d'abord le drame du PQ.
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tuberale
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Message par tuberale »

Depuis que le PQ a perdu la gouvernance de l'état après 1976, sa plus grande faiblesse a été l'état de panique engendré par chaque petit commentaire venant des médias. À chaque fois que l'on titre ; chicane au PQ, sont là qu'ils se réunissent en panique pour la régler sans jamais se demander pourquoi et dans quel but....donc conséquence, ils ont l,air de poules pas de tête qui court partout. Les médias ont décidé que c'était Legault qui entrerait aux prochaines élections donc au lieu de comprendre que les gros titres, les sondages sont orientés pour leur nuire et de garder leur calme, de dénoncer, d,en faire plus sur le débat des idées....ils cherchent encore le messie qui va faire la job pour eux....Ce n'est pas en gardant Pauline qu'ils vont perdre leurs élections mais en faisant passer le message au public qu'ils n'ont pas le bon chef....la " recette magique".....Pas étonnant que Pauline parle pas trop de souveraineté.....il n'y en a pas un qui comme à l'époque veut se retrousser les manches pis aller chercher les votes un par un......non, y veulent une élection garantie.....
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Ely
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Re: La souveraineté du Québec

Message par Ely »

Je suis une fédéraliste mais je crois que le PQ est fichu s'il ramène Duccepe, Drainville est le plus prometteur du parti selon moi.
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jumbo
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Message par jumbo »

Ely a écrit : Je suis une fédéraliste mais je crois que le PQ est fichu s'il ramène Duccepe, Drainville est le plus prometteur du parti selon moi.
Dur à comprendre que les souverainistes voudraient voir Duceppe comme chef du PQ, ils viennent de le foutre à la porte de son propre compté et presqu'éliminé son parti le Bloc de la mappe.
Supposément voilà pas si longtemps, Mme Marois était la seule, l'unique avec toutes ses expériences passées à pouvoir mener les Péquistes au pouvoir.

Devise du Québec: Je me souviens ...........de rien

À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??


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Anya
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Message par Anya »

Mme Marois, expliquez-moi…
Sylvain Ménard
MÉTRO
01 novembre 2011 00:00

J’éprouve une admiration infinie pour les êtres persé­vé­rants. Et quand ceux-ci surmontent les embûches et les épreuves avec abnégation, ça m’impressionne encore davantage. Car rares sont ceux et celles qui favorisent le bonheur collectif au détriment de leur petite personne. Là où je saisis moins l’engagement de certains par exemple, c’est quand leur persévérance vire à l’acharnement.

Aujourd’hui, j’aurais envie de poser une question toute simple à Pauline Marois. L’avoir ici, devant moi, je lui demanderais : «Mme Marois, pourquoi restez-vous donc à la tête du PQ? Votre sens du devoir est admirable, votre résistance dans l’adversité est étonnante (et même touchante, oui oui, j’insiste, tou­chan­te…) mais votre entêtement à diriger cette impitoyable formation, où l’on vous brasse avec si peu de respect, a de quoi dérouter le plus fervent des croyants à votre cause.»

Au PQ, il semble passé dans les mœurs que de «manger du Pauline» est un exercice correct et sain. Que de la mettre en danger, comme ils disent dans Loft Story, est quelque chose d’acceptable. Moi, être à la place de la principale intéressée, je ne prendrais même pas quinze minutes pour ramasser mes affaires et sacrer le camp chez nous pour rejoindre famille et pitou.

Peu importe nos options politiques, il n’y a pas un chef de parti qui mérite tant de grenouillage. Pas un. Au PQ comme ailleurs. J’ai souvenir encore du jour d’il y a quatre ans où l’on a accueilli Pauline Marois comme étant LA personne toute désignée pour relever le parti. Je me rappelle de l’introduction de Bernard Drainville, dithyrambique, lors du couronnement spontané de celle qui allait sauver l’équipage pendant que Gilles Duceppe reprenait sagement le chemin d’Ottawa face à ce qui était alors tellement évident. Je me souviens… comme dans la devise.

Les temps changent et les années passent. Un parti peut se tromper. Une fois, deux fois et même plus souvent qu’autre­ment. Un essai peut devenir un échec. Mais ça ne sera jamais une rai­son pour maltraiter ceux et celles qui ont accepté de relever l’impossible défi. Mme Marois, partez, vous valez plus que ça.

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MsPontchartrain
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Message par MsPontchartrain »

En même temps, au strict plan du humainement parlant, c'est le rêve de sa vie. Si vous et moi étions placés devant la perspective d'abandonner pareil projet, pareil rêve, je doute que nous le ferions précipitamment, sans essayer d'abord de nous battre pour sauver notre rêve. Elle voulait être à la tête du PQ, voulait mener le Québec à l'indépendance (tous le veulent au PQ, mais son rêve est aussi légitime que celui des autres), ce serait une défaite humiliante pour elle de quitter. Reste à savoir si elle préfère le faire elle-même, ou attendre que le parti ou les électeurs le fassent pour elle.

Par rapport aux médias, ça va faire la même chose avec le parti de Legault qu'avec le NPD. On encense le parti, on porte intérêt à la nouveauté, les gens sont intéressés à la nouveauté, et quand ils vont voter pour eux, si leur victoire est considérable, on va leur trouver des bibittes dès les premières minutes de l'élection. On va accuser leurs électeurs d'être des imbéciles qui élisent des pancartes. Same old story. Je me demande donc pourquoi on s'en fait tant au PQ à propos des médias, puisqu'ils revirent leur chemise à tout moment.
Dernière modification par MsPontchartrain le mar. nov. 01, 2011 12:08 pm, modifié 1 fois.
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MsPontchartrain
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Message par MsPontchartrain »

jumbo a écrit : [...]


Dur à comprendre que les souverainistes voudraient voir Duceppe comme chef du PQ, ils viennent de le foutre à la porte de son propre compté et presqu'éliminé son parti le Bloc de la mappe.
Supposément voilà pas si longtemps, Mme Marois était la seule, l'unique avec toutes ses expériences passées à pouvoir mener les Péquistes au pouvoir.

Devise du Québec: Je me souviens ...........de rien
Je pense qu'on compare des pommes et des oranges. Ce qui a été remis en question aux fédérales, c'est le rôle du Bloc et sa pertinence, c'est aussi un ''move'' stratégique car on se doutait que face à Harper ce n'est pas en élisant Bloc qu'on allait lui couper l'herbe sous le pied. Les gens de son comté ont voté pour quelqu'un d'autre, dans ce contexte, mais je pense qu'en général les gens appréciaient beaucoup M. Duceppe et les souverainistes ne seraient pas incohérents de le placer au PQ. Ils peuvent très bien décider que leur lutte doit maintenant se faire sur un autre terrain et il serait donc logique de ramener leurs pions les plus forts ...
peppermintpatty
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Message par peppermintpatty »

jumbo a écrit : [...]


Dur à comprendre que les souverainistes voudraient voir Duceppe comme chef du PQ, ils viennent de le foutre à la porte de son propre compté et presqu'éliminé son parti le Bloc de la mappe.
Supposément voilà pas si longtemps, Mme Marois était la seule, l'unique avec toutes ses expériences passées à pouvoir mener les Péquistes au pouvoir.

Devise du Québec: Je me souviens ...........de rien

J'abonde dans le meme sens - il y a 6 mois, Duceppe et le Bloc sont pratiquement disparus de la map. A force de toujours gratter le meme bobo, ca guéri jamais et on fini par en avoir assez.
Avec le résultat du dernier sondage avec Duceppe a la tete du PQ, je crois que certains ont trouvé qu'ils étaient peut-etre allé trop loin en mai dernier et qu'ils ont fait de la pepeine a Duceppe.
Le mouvement indépendentiste, sous toutes ses formes, est tellement divisé qu'il est de moins en moins attrayant pour l'ensemble de la population. Les préoccupations des Québécois sont beaucoup plus terre a terre, trés réelles et assez loin des rèves.
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Anya
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Message par Anya »

Politique
Lisée courtisé

Caroline D'astous
12/11/2011 06h04


Image

Le chroniqueur politique, Jean-François Lisée se fait courtiser par le Parti québécois de Rosemont pour être candidat aux prochaines élections.

Une rencontre a déjà eu lieu avec des représentants de l'exécutif local, même si le principal intéressé ne se dit pas prêt pour le moment à faire le saut en politique active.

« Nous avons en effet rencontré M. Lisée pour lui signifier notre intérêt à le voir comme candidat dans le comté », a indiqué le président de l'exécutif local, Pierre-Yves Mailhot.

« M. Lisée est une personnalité intéressante pour représenter le comté », avoue-t-il.

Ce n'est pas la première fois que le nom de Jean-François Lisée circule pour être candidat aux élections sous la bannière péquiste.

Or, à chaque reprise, il a décliné l'invitation, préférant oeuvrer dans la sphère médiatique, notamment comme chroniqueur et analyste politique.

« À chaque fois qu'il y a des élections, mon nom circule », dit-il, indiquant qu'être candidat n'est pas une décision qui se prend à la légère.

Députée indépendante

Le comté de Rosemont est actuellement représenté à l'Assemblée nationale par Louise Beaudoin.

Cette dernière siège comme députée indépendante depuis son départ du caucus péquiste en juin der nier avec trois de ses collègues.

Une situation qui a laissé l'exécutif péquiste dans l'obligation de se trouver un nouveau représentant.

« C'est le rôle de l'exécutif de solliciter des candidatures intéressantes », explique M. Mailhot.

Jean-François Lisée n'en serait pas à sa première expérience au sein du Parti québécois. Il a été notamment conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard entre 1994 et 2000.

Il est actuellement directeur exécutif du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal, en plus d'être blogueur et auteur de plusieurs ouvrages sur la politique québécoise et internationale.

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Anya
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Lettre de Paul Piché
L'état de la souveraineté au Québec

28 novembre 2011

Image

Engagé pour la cause de la souveraineté, le chanteur Paul Piché est préoccupé par le sort réservé à cette idée dans le Québec d'aujourd'hui. À la suite d'une lettre envoyée au Journal de Montréal dimanche, il a voulu analyser la situation à l'émission Franchement, Martineau à LCN. Martine Ouellet du Parti québecois, et J.-Jacques Samson ont également commenté ce constat qu'il fait sur la question nationale.


Voici la lettre de Paul Piché:

« Le mouvement souverainiste se métamorphose, se décompose ou implose, comme vous voudrez, chose certaine, ça inquiète. Ça inquiète non seulement les militants souverainistes, mais aussi des citoyens normalement plutôt apolitiques. On a beau critiquer et juger sévèrement les politiciens de la mouvance souverainiste, après la défaite de Gilles Duceppe, on sait intuitivement que si on renvoie tous ces gens-là chez eux, on se retrouvera entre les mains de d'autres qui n'auront certainement pas plus nos intérêts à coeur.

Et si tous ceux qui nous défendent depuis si longtemps abandonnaient? Et si cet élan pour faire du Québec un pays cessait? Qu'arriverait-il ? Encore une fois, les Québécois savent que tout ce qu'ils ont gagné au Canada, ils l'ont eu sous la menace souverainiste. Chaque pouce de spécificité nous a été accordé essentiellement pour calmer le jeu face à la montée indépendantiste. Ne prenant plus cette menace au sérieux, le Canada, aujourd'hui, nous impose, contre notre volonté et notre intérêt, sa politique énergétique, environnementale ou culturelle sans que personne semble pouvoir réagir. À cet égard, on peut s'inquiéter de ce qu'il adviendrait si on se retrouvait sous la gouverne d'un François Legault, qui se veut encore moins exigeant avec Ottawa que Jean Charest. Quand le mouvement souverainiste est dans l'impasse, ce n'est pas seulement le PQ qui en souffre, c'est tout le mouvement nationaliste québécois.

La place du français qui commence à sentir le roussi, les souverainistes qui se cherchent et le portrait de la reine qui s'affiche. Que se passe-t-il donc? Disons d'abord qu'une impasse du côté souverainiste était prévisible. Comment s'imaginer qu'une idée puisse progresser dans la société si on arrête d'en parler? Comment peut-elle intéresser les gens si personne n'en fait la promotion? Disons les choses clairement: les souverainistes ne savent plus où, ni quand, ni comment parler de souveraineté sans craindre d'ennuyer ou de faire peur aux gens.

Remarquez, du côté des fédéralistes, depuis la bisbille autour du Lac Meech, qui a permis au Canada de rejeter une fois pour toutes les revendications minimales des réformistes fédéralistes québécois, ceux-ci sont devenus encore plus silencieux sur les avantages du fédéralisme canadien. L'avenir étant pour toujours bloqué de ce côté, ils ont perdu beaucoup d'intérêt pour le sujet. Aujourd'hui, ils n'ont plus qu'un seul et maigre argument qu'ils claironnent par contre sans cesse, c'est que « ça n'intéresse personne ». Le problème avec le mouvement souverainiste, c'est qu'il semble avoir admis cet argument.

LÀ OÙ ÇA COMPTE

Ironiquement, s'il y a du vrai dans cet argument du manque d'intérêt, par leur silence, les souverainistes en sont les premiers responsables. Certains répéteront que ce n'est pas en parlant plus souvent ou plus fort de la souveraineté qu'on aidera la cause. Peut-être, mais pour moi, il ne s'agit pas seulement d'en parler davantage, mais surtout d'en parler au bon endroit. En fait, c'est d'abord et avant tout une question de lieu. Les souverainistes ont abandonné un lieu vital pour parler de leur idéal. Car où devraient-ils en parler ? Là où ça compte, là où il y a choc des idées et des intérêts, là où on fait des lois, là où nous nous reconnaissons comme nation, là où ils ont cessé depuis trop longtemps d'en parler, c'est-à-dire à l'Assemblée nationale.

À ceux qui réclament un discours plus souverainiste, les péquistes répondent qu'ils en parlent sans cesse et que ce sont les journalistes qui ne rapportent pas la nouvelle. Mais rappeler l'objectif premier du parti dans un congrès de militants ou à la fin d'un point de presse n'est pas une nouvelle, c'est un mantra. Qu'ils osent interpeller Jean Charest sur le sujet à la période des questions et la nouvelle sera rapportée. Si l'idée de faire du Québec un pays n'est plus un élément de confrontation entre les partis fédéralistes et souverainistes dans cette enceinte, comment s'imaginer qu'il sera un sujet d'intérêt dans nos salons ? Certains diront que le premier ministre n'attend que ça pour tenter de faire oublier les scandales ou d'autres aspects plus désastreux de son administration. Comme si on ne pouvait pas à la fois exposer la corruption du gouvernement et leur demander de répondre du Canada auquel ils nous demandent de nous soumettre.

Les militants du Parti québécois ont peut-être adopté le principe de la « gouvernance souverainiste » dans les règles de l'art démocratique, comme le soulignait Pauline Marois, mais nulle part il n'a été dit qu'on se tairait à ce point sur la question nationale d'ici la prise du pouvoir. Ce que les stratèges proches de la chef auraient dû comprendre, c'est que pour rendre une éventuelle « gouvernance souverainiste » un peu intéressante et même crédible, ce dont on aurait eu le plus besoin depuis longtemps, c'est d'une véritable « opposition souverainiste ». Pour, à la fois, souder la base militante et remettre dans l'actualité la raison d'être du Parti québécois, cette « opposition souverainiste » aurait pu s'articuler, entre autres, autour des préoccupations d'aujourd'hui: mondialisation, environnement, crises internationales, en fait tous ces domaines où le Québec-province est impuissant d'agir ou du moins très limité puisque obligé de se soumettre aux volontés canadiennes.

Le raisonnement des mentors péquistes est allé dans un tout autre sens: pour faire la souveraineté, il faut prendre le pouvoir et pour prendre le pouvoir vaut mieux ne pas trop parler de souveraineté. Résultat, plus personne ne s'intéresse à la souveraineté ni non plus aux partis souverainistes. Ça va de soi. On a plutôt choisi, pour intéresser les gens, de s'occuper « des vraies affaires ». Mais la question nationale a cessé d'être une vraie affaire, le jour où on a cessé de soulever le côté paralysant de notre soumission au fédéral. Le jour où on s'est arrêté, à l'Assemblée nationale, d'en souligner les conséquences dans nos vies de tous les jours.

En d'autres mots, les souverainistes ne soulèveront jamais les passions si leur projet n'est que l'évocation d'un idéal lointain. Dans ce contexte, même s'il change de chef, le Parti québécois prolongera l'impasse à ses frais s'il n'arrive pas à inscrire dans le présent sa démarche pour asseoir un jour le Québec à la table des nations.

L'ARROGANCE D'OTTAWA

À sa décharge, il n'y a pas qu'au Parti québécois où on se défile devant la question nationale. Chez les fédéralistes, on fait la même chose en se repliant sur le seul argument de la fatigue générale pour justifier notre écrasement à l'intérieur du Canada. Chez Québec solidaire, on se défile aussi, en relayant le tout vers une brumeuse assemblée constituante qu'on peine à imaginer, encore plus à comprendre et enfin, chez François Legault, on renvoie carrément tout ça à une autre génération. Il y a quelque chose qui ressemble ici à une fuite en avant de toute la classe politique, qui ne veut surtout pas déplaire. De gauche à droite, tous nous proposent de rénover la maison, mais personne pour dire que nous ne sommes pas propriétaires. On rendrait un grand service à la nation si on disait enfin les « vraies choses ».

Il est de bon ton, ces jours-ci, de dire que nous sommes passés à une dynamique gauche-droite plutôt que fédéraliste souverainiste. Un peu comme si la question nationale s'était réglée d'elle-même à l'usure. À voir l'arrogance avec laquelle on s'apprête à détruire le Registre des armes à feu à Ottawa, si elle s'est réglée, ce n'est certainement pas à l'avantage du Québec.

Ceux qui nous promettaient un fédéralisme renouvelé ou plus modestement « évolutif » se doivent de constater que dans les trente dernières années, le Québec a perdu sur toute la ligne. Force est d'admettre que le Canada se gouverne maintenant sans nous et que même les fédéralistes québécois, y compris le premier ministre du Québec, n'ont plus voix au chapitre. Si notre voix s'éteint ici, elle ne brillera certainement pas dans le monde.

Faisons savoir, donc, à la jeunesse aux préoccupations maintenant planétaires, que des décisions qui tisseront le monde de demain et qui nous affecteront dans nos vies de tous les jours se prendront, non plus à Québec, ni même à Ottawa, mais sur la scène internationale à laquelle nous n'aurons jamais accès si on ne se donne pas enfin notre pleine souveraineté. À L'UNESCO par exemple, où le Canada a fini par concéder un siège au Québec pourvu que celui-ci ne contredise pas la position canadienne. Pendant combien de temps allons-nous accepter que l'expression de nos valeurs soit optionnelle? Pendant combien de temps allons-nous nier l'évidence de notre enfermement dans cette fédération?

L'avenir du Québec à l'intérieur du Canada rétrécit tellement que les fédéralistes, aujourd'hui, s'obligent à des prouesses pour éviter le sujet. Il y a belle lurette qu'on n'a pas lu une chronique qui vantait les mérites du Canada. Chroniqueurs et politiciens fédéralistes analysent la ferveur souverainiste ou discutent de sondages qui plafonnent, ergotent sur la faisabilité de l'indépendance, mais jamais plus ils ne nous vantent les mérites d'être restés dans le giron canadien. On a beau dire que le mouvement souverainiste est dans une mauvaise posture, celle des fédéralistes, sur le fond, est beaucoup plus précaire.

UNE OPPOSITION SOUVERAINISTE MAINTENANT

Une opposition souverainiste devrait demander au gouvernement du Québec de répondre du Canada. Le Québec a constamment à subir des décisions unilatérales du gouvernement canadien qui vont à l'encontre de ses propres intérêts. Puisque ce sont les libéraux du Québec qui nous demandent de nous soumettre à ce régime, on ne devrait pas leur permettre de s'en laver les mains. Pour l'instant, l'opposition officielle se contente de dénoncer l'à-plat-ventrisme du gouvernement québécois, comme si le fait de se tenir debout pouvait suffire dans une fédération qui ne fera jamais de place à la différence québécoise. On ne peut pas espérer que la population fasse elle-même ses déductions et lance le débat sur la souveraineté dans la rue. C'est aux souverainistes à relancer ce débat en n'ayant pas peur des mots.

Le caucus péquiste est rempli de jeunes et fougueux députés qu'on sait instruits et rompus à la joute parlementaire. Ils ont fait un travail remarquable en tant qu'opposition officielle. Il serait dommage que ce talent ne serve pas aussi la raison d'être de leur parti. Une opposition souverainiste devrait faire la pédagogie de la souveraineté à partir du parlement.

« Êtes-vous en train de nous dire, Monsieur le Ministre, que si le Québec était un pays on serait en mesure d'agir sur ce dossier en fonction de nos intérêts ici au Québec? Êtes-vous en train de nous dire, Madame la Ministre, que si nous étions souverains on pourrait régler votre problème aujourd'hui? » Voilà le genre de questions qu'on aurait aimé entendre à l'occasion.

Deux fois le ministre de la Justice du Québec se déplace à Ottawa pour défendre des consensus unanimes de notre Assemblée nationale et personne pour lui faire remarquer que si le Québec était souverain il n'aurait pas à changer de capitale pour faire valoir son point. Si personne ne fait la remarque, personne ne le remarquera.

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Anya
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Un cri du cœur
Jean-Jacques Samson
29/11/2011 10h05

Le chanteur Paul Piché a porté dimanche un dur coup à Pauline Marois, à qui il reproche, ainsi qu’aux autres députés du Parti québécois, de ne pas parler de la souveraineté là où ça compte, c’est-à-dire à l’Assemblée nationale.

M. Piché est une référence pour de nombreux militants souverainistes parce que son engagement pour la cause a été constant, peu importe le niveau de popularité de cette option. Il n’a jamais compté son temps; on l’a vu dans de nombreuses activités publiques et entendu sur de multiples tribunes.

Le message au cœur de la lettre qu’il a adressée au Journal n’est pas nouveau. Les militants de la filière Parizeau réclament depuis le lendemain du référendum de 1995 que le PQ fasse davantage de pédagogie sur la souveraineté pour raviver la flamme. Les élus du Parti québécois en ont peu parlé (à l’exception de Bernard Landry) tout simplement parce que la population n’avait pas le goût d’en entendre parler. Ils ne voulaient pas effaroucher des électeurs potentiels.

Lorsqu’elle a pris la direction du PQ, Pauline Marois a par ailleurs annoncé clairement ses couleurs. Il n’était pas question qu’elle soit liée par un engagement de tenir un référendum. Elle a le mérite d’avoir joué franc-jeu avec les éléments plus pressés au sein de son parti. Paul Piché, pour un, accepte que Mme Marois ne s’enferme pas dans un calendrier référendaire, mais il croit par contre qu’en n’ayant pas formé une opposition souverainiste, la députation péquiste a sorti la souveraineté du débat politique au Québec.

Peu de conflits

Le mouvement souverainiste s’est toujours nourri des querelles entre Ottawa et Québec. Stephen Harper a habilement normalisé les relations entre les deux capitales. Les dossiers litigieux sont peu nombreux et ils ne soulèvent pas de passions. Ceux qui avaient le plus de portée, comme l’harmonisation des TPS et TVQ ou Old Harry ont été réglés.

Quoi que disent les politiciens québécois, le projet de loi C-10, par exemple, sur le durcissement des peines pour les crimes les plus graves, rejoint d’autre part une volonté d’une majorité de Québécois. Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, s’est chargé d’aller parler à Ottawa au nom de la minorité dans la population qui s’y oppose. Il ne reste alors plus beaucoup de place sur l’échiquier politique pour des souverainistes qui voudraient dénoncer l’insensibilité du gouvernement fédéral. Le gouvernement Charest occupe le terrain.

Paul Piché voudrait bien que le PLQ soit forcé de défendre le gouvernement fédéral et le fédéralisme comme à la belle époque de Trudeau, mais Jean Charest ne tombera pas dans ce piège.

Impact important

Paul Piché mijotait cette sortie publique depuis deux mois. Sa lettre est cependant publiée quelques jours après un sondage dévastateur pour Pauline Marois qui montrait que la survie même du PQ est maintenant menacée et quelques jours seulement avant l’élection partielle dans Bonaventure. Mme Marois a elle-même transformé cette élection en test pour elle.

La lettre de Paul Piché aura un impact plus important sur les militants dont la confiance en Pauline Marois est ébranlée que toute démission d’un député. Parce que Paul Piché est un pur à qui personne ne peut prêter quelque calcul électoraliste ou de participer à un règlement de comptes.

D’autres semaines difficiles attendent Mme Marois avant l’ajournement des travaux parlementaires.

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Soleil47
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Parti québécois : proposition pour des référendums d'initiative populaire
Mise à jour il y a 53 minutes
| Radio-Canada avec La Presse Canadienne
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La chef péquiste Pauline Marois, accompagnée du président du conseil exécutif national du parti, Raymond Archambault, et du député de Marie-Victorin, Bernard Drainville
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a présenté mercredi une série de propositions à être étudiées en conseil national, dont la tenue de référendums d'initiative populaire, ce qui pourrait hâter en principe la tenue d'un référendum sur la souveraineté du Québec advenant l'élection d'un gouvernement péquiste.

Si la base militante du parti entérine ces idées, un gouvernement du PQ donnerait le droit de vote à 16 ans, proposerait un nouveau mode de scrutin avec un possible système électoral uninominal à deux tours, verrait à décentraliser l'administration gouvernementale et créerait une chambre des régions.

De plus, chaque année, le gouvernement devrait rendre des comptes à la population en montrant où il en est rendu dans la réalisation de ses engagements électoraux. Le travail des députés deviendrait obligatoirement plus transparent et un processus encadrerait les nominations du gouvernement.

L'idée de référendum d'initiative populaire refait surface, à la demande du député Bernard Drainville, malgré le fait que les militants aient déjà rejeté cette idée. Selon la proposition de M. Drainville, il suffirait que 15 % de la population signe une pétition pour provoquer la tenue d'un référendum, sur la souveraineté ou sur toute autre question.

Toutefois, le document remis mercredi ne précise pas les modalités entourant ces éventuels référendums.

« Ce sont des balises auxquelles on devra réfléchir. Combien de signatures cela prendrait? Est-ce que ça créerait une obligation pour le gouvernement, à partir d'un certain niveau de signatures, de tenir ce référendum? Moi, je crois que c'est ce débat qu'il faut avoir entre nous, et éventuellement, nous l'aurons avec la population », a affirmé Mme Marois en point de presse, mercredi.

Les propositions présentées par la chef péquiste Pauline Marois
La mise en place d'un gouvernement ouvert et interactif;
Le portrait des finances publiques six mois avant les élections à date fixe;
La tenue régulière d'assemblées publiques par les députés;
L'évaluation annuelle des engagements électoraux du parti au pouvoir;
L'encadrement des nominations du gouvernement;
Les référendums d'initiative populaire;
Une consultation populaire sur les référendums;
La décentralisation pour renforcer les régions;
Une chambre des régions;
La création d'une commission sur les institutions parlementaires et électorales;
L'étude d'un système électoral uninominal à deux tours;
Le vote des étudiants;
L'abaissement de l'âge légal pour voter à 16 ans.
La chef péquiste, dont le leadership a été mis à rude épreuve ces derniers mois à la suite de démissions et de contestations au sein de son parti, affirme que « c'est d'abord dans le but de redonner confiance à la population dans ses institutions que nous soumettons ces propositions au débat ».

Outre M. Drainville, les députés qui ont le plus contribué à l'exercice sont Sylvain Pagé et Pascal Bérubé.

Ces propositions doivent être étudiées en conseil national, du 27 au 29 janvier, à Montréal. Les militants devront se prononcer sur ces changements avant qu'ils soient intégrés au programme du parti.

Une fois élu, un gouvernement Marois devrait obtenir l'appui des autres formations politiques à l'Assemblée nationale pour entériner certaines propositions.

Par ailleurs, certaines idées contreviendraient à la Constitution canadienne, dont celle visant le mode de scrutin. Loin de s'inquiéter, Mme Marois affirme plutôt que ces changements permettront encore une fois « de montrer les limites de l'institution dans laquelle nous avons à travailler, qui est le fédéralisme canadien ».

Les propositions présentées mercredi s'ajoutent à une série de changements de nature politique déjà annoncés par Mme Marois dans le passé, comme l'idée de tenir les élections à date fixe et d'adopter un mode de financement des partis politiques davantage public.

Source: http://www.domainebleu.ca/feeds/nouvell ... dums.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
jumbo
Seigneur de la Causerie
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Des propos méprisants
Publié le 08 décembre 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00


Des propos méprisants

La centaine de militants a chaudement applaudi le nouveau député de Bonaventure, Damien Arsenault.

La Presse Canadienne
Marc Tanguay
L'auteur est président du Parti libéral du Québec.



Trois députés péquistes ont remis en question la capacité de jugement des citoyens de Bonaventure.
Lundi dernier, un exercice démocratique a eu lieu dans la circonscription de Bonaventure. Lors de l'élection partielle, les électeurs ont écouté les différents candidats et ont exercé leur droit de vote. Après 33 jours de campagne et quatre débats publics diffusés à grande échelle, ils ont élu, à près de 50% des voix, le candidat libéral Damien Arsenault.

Certains députés péquistes, comme Yves-François Blanchet, Maka Kotto et Scott McKay, ont remis en question la capacité de jugement des citoyens de Bonaventure. M. Blanchet s'est dit «atterré» par le comportement des électeurs, qu'il qualifie de «très inquiétant», associant même leur vote à une absence de progrès. «La réponse est dans leur tête, mais est-ce qu'ils sont aussi au fait de l'information qui est générée ici?», a demandé le député Kotto. Le député McKay est allé jusqu'à dire que les électeurs gaspésiens se contenteraient d'un «cochon rouge» pour les représenter à l'Assemblée nationale.

Que de condescendance et de mépris dans ces termes. Ainsi, M. Blanchet s'inquiète de constater que 50% des électeurs de Bonaventure ne pensent pas comme lui, M. Kotto est d'avis que ces gens sont déconnectés de la réalité, alors que M. McKay a une très faible estime des Gaspésiens et de leurs élus. De tels propos sont inacceptables en démocratie. À tout le moins, pour tous ceux qui se disent démocrates.


Cette situation rappelle un très mauvais souvenir référendaire d'octobre 1995, alors que le chef du PQ, Jacques Parizeau, avait affirmé avoir été battu «par l'argent pis des votes ethniques». Faut-il leur rappeler, encore aujourd'hui, qu'il s'agit de l'expression d'un vote populaire qui respecte, en tout point, les impératifs démocratiques?

Pourtant, tout comme la chef du PQ, Pauline Marois, une grande quantité de députés péquistes ont sillonné le comté pendant l'essentiel des 33 jours de campagne, afin de prendre contact avec les électeurs. S'ils avaient été en mode écoute, plutôt qu'en mode «attaque et dénigrement», ils auraient peut-être entendu ce que la majorité de la population avait à dire.

Plus encore, ils ont lancé leur plus importante campagne publicitaire nationale télévisée (très négative d'ailleurs) en pleine partielle. Évidemment, plutôt que proposer des idées, ils ont choisi de dénigrer le PLQ.

Depuis deux ans, toute l'action politique du Parti québécois de Pauline Marois se limite à attaquer, critiquer et accuser. Aujourd'hui, le PQ en est réduit à viser directement la population pour les malheurs péquistes. Pourtant, les électeurs ont justement sanctionné, lundi, ce genre de comportement qui ne génère rien de plus que du cynisme. Les Québécois ont le droit de voter librement, sans que leur jugement ne soit remis en question.

Pauline Marois doit s'excuser et dénoncer les propos méprisants de ses porte-parole qui ont largement dépassé les bornes de l'acceptable en démocratie.
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À quoi sert les lois lorsqu'il n'y a pas de JUSTICE ??


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