Bye Bye 2011 et 2012

Votre lieu d'échanges concernant vos émissions de télé et feuilletons préférés diffusés au Québec.

Modérateur : Elise-Gisèle

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Jannic
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Message par Jannic »

@hugodumas
Hugo Dumas Si LCN a rétrogradé Mélissa François dans la cause de Kim jong 2, quel sort réserve Quebecor à Jorge Contreras? L'exil?
jean sébastien
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Re: Bye Bye 2011

Message par jean sébastien »

Après avoir réécouté le Bye Bye hier soir, je peux affirmer que j'ai bien aimé une bonne partie des sketchs. La partie avant le sketch sur le NPD était assez plate à mon avis mais à partir du sketch sur le NPD, j'ai pas mal apprécié tous les sketchs. Pour moi le Bye Bye, c'est pas l'émission où je vais rire à gorge déployée durant toute l'émission. Le bye bye, c'est une revue d'événements marquants de l'année vus avec un angle humoristique. C'est normal de ne pas aimer tous les sketch, tous les gouts sont dans la nature. Je peux par contre affirmer que c,était le meilleur bye bye au niveau des costumes, des maquillages et des effets spéciaux.

Mes sketchs préférés (sans vraie ordre)
-Bootcamp NPD
-PQ Rock (la ligne de Jean-Martina Aussant: «ouin, chu qui moi?» :gla:
-François Légo
-Les indignés
-Déluge Land (la même maudite voix et le même accent que la vraie annonce de Marineland)
-Non, non c'est pas Noël
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bouquet
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Message par bouquet »

chicaboum a écrit : Moi, je me demande : pourquoi les insultes ? Tu aimes, tant mieux. T'aimes pas, tant pis.

Une bonne analyse vaut 1,ooo fois mieux qu'une insulte gratuite !

Moi, j'ai pas ri tout le long du Bye Bye. Ya des scketches qui m'on plu, d'autres, non. J'ai, somme toute, aimé. Eh oui, c'est vrai, 3,600 secondes d'extase faisait la même chose à chaque semaine. Ben oui ! Pis ?
On peut pas faire de sketch sur ce qui s'est pas passé avec du monde qui n'a rien fait ! Gérald Tremblay, Régis Labaume, Pauline Marois, Harper, le NPD, DSK, etc ont fait la Une de tous les journaux en 2011... c'est normal qu'on en parle, non ?
On peut pas parler de ce qui s'est pas passé.
vous savez mme Chica, vous êtes ma préféré :love:
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kamisole
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Message par kamisole »

chicaboum a écrit : Moi, je me demande : pourquoi les insultes ? Tu aimes, tant mieux. T'aimes pas, tant pis.

Une bonne analyse vaut 1,ooo fois mieux qu'une insulte gratuite !

Moi, j'ai pas ri tout le long du Bye Bye. Ya des scketches qui m'on plu, d'autres, non. J'ai, somme toute, aimé. Eh oui, c'est vrai, 3,600 secondes d'extase faisait la même chose à chaque semaine. Ben oui ! Pis ?
On peut pas faire de sketch sur ce qui s'est pas passé avec du monde qui n'a rien fait ! Gérald Tremblay, Régis Labaume, Pauline Marois, Harper, le NPD, DSK, etc ont fait la Une de tous les journaux en 2011... c'est normal qu'on en parle, non ?
On peut pas parler de ce qui s'est pas passé.
:jap: :jap: Merci! J'arrivais pas à le dire comme il faut!
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Jannic
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Message par Jannic »

Le mardi 3 janvier 2012
Arts et spectacles Télévision
Télé

Bye Bye 2011: politiquement correct
Raphaël Gendron-Martin

03/01/2012 05h35


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Oubliez le hockey, le sport national des Québécois est celui de critiquer le traditionnel Bye Bye annuel. Après le controversé exercice de 2008, et celui salué de l'an dernier, le couple Véronique Cloutier et Louis Morissette a voulu répéter l'expérience en rigolant de l'actualité de la dernière année. Alors, c'était bon, ce Bye Bye 2011? Oui, mais...

Les concepteurs de cet incontournable rendez-vous du 31 décembre avaient annoncé que l'émission de cette année serait très politique. Mais nous n'aurions jamais pensé que plus de 70 % des sketchs du Bye Bye 2011 (15 sur 21, selon nos savants calculs maison) porteraient sur ce sujet.

Après l'avoir regardé à deux reprises, il en ressort que ce nouveau Bye Bye était visuellement brillant, mais que le contenant l'a souvent emporté sur le contenu.

Certains sketchs manquaient beaucoup de mordant au niveau des textes. Et même si on a ri de plusieurs bons flashs, il manquait souvent la bonne ligne, le bon gag inattendu. Est-ce que l'absence de François Avard au script-édition y est pour quelque chose?

Voici le Bye Bye 2011, tel que décortiqué par le Journal.

Le numéro d'ouverture: après une jolie introduction «royale», le Bye Bye s'est amorcé par la destruction quasi totale de Montréal. Des effets spéciaux très impressionnants, signés Les Satiriques, qui ont ouvert d'excellente façon l'émission.

Le meilleur costume: en Capitaine Solidaire, Joël Legendre a livré une intense imitation d'Amir «Je suis outré!» Khadir. Encore une fois, Les Satiriques ont mis leur touche personnelle aux effets spéciaux.

Le meilleur maquillage: plusieurs personnages étaient réussis. Parmi ceux-ci, on a noté particulièrement le premier ministre québécois Jean Charest, Michèle Richard et l'hilarant Jacques Martin, avec ses énormes oreilles.

La meilleure imitation: Véronique Cloutier est la reine incontestée à ce chapitre et son imitation de Brigitte Boisjoli était très à point et surtout très drôle. Dans le même sketch, on a aussi bien aimé son imitation de Coeur de pirate.

La curieuse vulgarité: là encore, Véronique Cloutier a servi une efficace imitation de Michèle Richard, mais était-ce vraiment nécessaire de la faire sacrer à chaque phrase? On sait que la chanteuse ne mâche pas ses mots, mais on ne la savait pas amatrice du mot «crisse» à ce point.

Le meilleur sketch: Kinkin et le secret du Plan Nord, avec Louis Morissette en Tintin, Jean-François Mercier (qui faisait son retour au Bye Bye) en capitaine Haddock et les Denis Drolet, en Dupond et Dupont, était de loin le sketch le plus mémorable de ce Bye Bye 2011. Un esthétisme visuel recherché (à noter que Les Satiriques n'ont pas travaillé sur celui-là) et de bons gags en ont fait un moment très réussi.

Les autres qui nous ont fait rire: on a vraiment rigolé en voyant Louis Morissette en Jacques Martin peu expressif, après son congédiement, à sa nuit de noces et à l'accouchement de son bébé. Le sketch sur l'effondrement du PQ avec les péquistes démissionnaires, suivi de la parodie de LMFAO avec Parizeau is in the house, était franchement divertissant. Et en fin d'émission, Aberration Double, avec le diminutif «Pee Wee Lord», s'est avérée hilarante en mettant le doigt sur les travers d'Occupation Double.

Le sketch trop long: Elvis Gratton qui se pointe dans l'émission pour faire la morale au premier ministre Stephen Harper sur les Canadiens, c'est un bon flash. Mais le sketch manquait cruellement de rythme et Bob n'en finissait plus de parler. Au suivant!

Les sketchs moins réussis: Entre deux chaises... avec Dong et Lucien Bouchard était une bonne idée, mal exploitée. Celui avec Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau manquait de punch, tandis que le sujet sur les indignés aurait dû être abordé dans un sketch plutôt qu'une chanson.

La comédienne effacée: dans les rôles féminins, Hélène Bourgeois-Leclerc a eu bien peu à se mettre sous la dent, comparé à Véronique Cloutier. Même Michel Courtemanche s'est démarqué en Me Anne-Marie Goldwater.

La meilleure auto-dérision: les couples Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette, c'était vraiment savoureux. On a aussi apprécié Karine Vanasse et son clin d'oeil à Pan Am.

Les oublis: on aurait aimé voir des allusions à la popularité instantanée de Muguette Paillé, à la visite royale du prince William et de la duchesse Kate, à la léthargie de Scott Gomez, aux décès de Jack Layton et de Steve Jobs et aux réactions hystériques des Coréens par rapport à la mort de Kim Jong-Il.

Infoman vs. Bye Bye: lorsque vient le temps de rigoler de l'actualité politique, Infoman est passé maître dans cet art, depuis plusieurs années. Infoman 2011 l'a une fois de plus démontré en surpassant le Bye Bye sur plusieurs sujets semblables (le registre des armes à feu, le NPD, Gérard Tremblay, les inondations en Montérégie).

Rejointe, hier, par le Journal, Michèle Richard a fait savoir qu'elle n'était pas offusquée de l'imitation que Véronique Cloutier a faite d'elle, au Bye Bye. «C'est leur choix. Après 50 ans de métier, il n'y a rien qui me dérange, a-t-elle dit. Tout ce qui est important pour moi, c'est la relation que j'ai avec mon public, qui sait que je ne sacre pas à chaque mot.»

Les auteurs du Bye Bye 2011 étaient Pascal Barriault, Daniel Gagnon, Jean-François Léger, Louis Morissette (qui agissait aussi comme script-éditeur) et Benoît Pelletier

Une émission spéciale sur les coulisses du Bye Bye 2011 sera diffusée, demain soir, 21 h, à Radio-Canada.



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Jannic
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Message par Jannic »

Dans le JDM papier, il y a deux chroniques assez virulentes qui ne sont pas en ligne encore.

Les titres:

1. Un autre Bye Bye citron - Jean-Jacques Samson

Citation du début du texte...

«Les termes qui résument le mieux la dernière édition de la grand-messe radio-canadienne du Nouvel An sont facilité, vulgarité, et platitude....

Leur recette de base (Cloutier-Morrissette) est simple: politique et Québécor bashing, à travers son président, Pierre-Karl Péladeau, ses différentes composantes, principalement TVA, ses émissions et personnalités vedettes. Seul le dosage de l'un et l'autre varie un peu, d'une année à l'autre.»

2. Plus de contenant que de contenu: Guy Fournier

Je cite le dernier paragraphe...

«Enfin, dernière question, sans doute très impertinente, dans ce Bye Bye québécois pure laine, qu'y avait-il pour le milion de nos compatriotes francophones qui habitent les autres provinces, qui sont loin de notre nombrilisme «petit Québec» et qui paient, eux aussi, pour la télévision publique?»
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Jannic
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Message par Jannic »

Publié le 03 janvier 2012 à 05h00 | Mis à jour à 07h32


Un Bye Bye déprimant et linéaire


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Hugo Dumas
La Presse

On reproche souvent aux humoristes de ne s'attaquer qu'à des sujets triviaux (du genre : ma blonde pis moi...) et d'éviter systématiquement l'humour politique, l'humour grinçant qui égratigne les institutions. Dans le cas du Bye Bye 2011 - et c'est très paradoxal à écrire -, c'est exactement le contraire qui s'est produit : la revue de fin d'année renfermait beaucoup, mais beaucoup trop de références aux gouvernements fédéral, provincial et municipal.


Après Et Dieu créa... Laflaque, Tout le monde en parle et Infoman, mettons que le téléspectateur radiocanadien avait été gavé de paralumes, de corruption, de gaz de schiste, de Stephen Harper, de Jean Charest et autres Ruth Ellen Brosseau.

En fait, tout ce Bye Bye 2011 royal, clin d'oeil aux obsessions monarchiques du premier ministre canadien, manquait d'équilibre et de gros fun bien gras comme au temps de RBO. Bien quoi ? C'est la soirée du 31 décembre. On a le droit de se taper sur les cuisses en « mettant de la crègne » afin d'oublier, pendant 80 minutes, que nos tunnels et ponts risquent de s'écrouler.

Tous les Québécois festoient à la Saint-Sylvestre et ne demandent qu'à s'esclaffer, pas de se faire égrener un chapelet de problèmes déprimants sur fond de Party Rock Anthem de LMFAO. Le Bye Bye rassemble tout le Québec devant son poste, des téléspectateurs de 7 à 77 ans. Il est donc primordial de ratisser très large. Les plus jeunes et les apolitiques ont dû s'emmerder royalement samedi soir.


Et c'est bien beau de bricoler de l'humour dit politique, mais, au bout du compte, il faut que ça soit drôle, intelligent et bien écrit. Ce qui n'a malheureusement pas toujours été le cas lors de ce dernier clin d'oeil à 2011. Mettons que la subtilité a raté le décompte final.

L'an dernier, le sketch sur Céline Dion, René Angélil et Julie Snyder a été marquant. Dans cette nouvelle mouture mal calibrée, aucun moment fort n'a émergé du magma politico-comique. Visuellement spectaculaire, le Tintin au pays du Plan Nord s'est étiré longuement pour rien, même si la réplique du capitaine Mercier, « tonnerre de big breast », m'a fait éclater de rire. Coupez ! Même chose pour le bootcamp du NPD sur la musique de YMCA : bon flash inutilement allongé.

Les moments les plus rigolos ont été courts et punchés, comme la pub de Farmalpris avec Jacques Duchesneau, le François Légo qui s'ouvre à gauche et à droite, le pastiche de la pub de La Capitale assurance, « Tués par une balle », Tivia Sports, où les commentateurs s'endorment sur un match des Sénateurs d'Ottawa, L'arbitch d'Anne-France More Butter, qui règle ses dossiers avec douceur et fermeté, ainsi que les CD de Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette (bravo pour l'autodérision).

La portion décapante du bulletin de nouvelles semi-pertinentes, ajoutée en catastrophe pour se raccrocher à l'actualité, rappelait le Weekend Update de Saturday Night Live, et Louis Morissette l'a livrée avec un ton juste assez baveux.

Personnellement, j'ai - bien sûr - adoré la téléréalité Aberration double animée par Pee-Wee Lord. Et Hélène Bourgeois Leclerc a été épatante dans la peau d'Odile, alias Mme Sérieusement. L'ex-Dolorès des Bougon a été la révélation de la soirée. Vraiment, j'aurais aimé voir plus d'Hélène Bourgeois Leclerc dans ce Bye Bye ; une Hélène Bourgeois Leclerc qui s'est avérée plus que parfaite en France Beaudoin « avec le sourire dans la voix ». « Je tape jamais sur le bon beat », disait-elle sur la même note.

Le problème du Bye Bye 2011, c'est que, pour une vignette bien ficelée comme celle de la biographie de Michèle Richard, il fallait se taper de longues saynètes politiques tombant à plat comme l'opération séduction entre Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau. Sans doute pour rentabiliser les magnifiques maquillages, coiffures et prothèses, les politiciens Jean Charest, Stephen Harper et Lucien Bouchard, tous bien campés par Louis Morissette, revenaient beaucoup trop fréquemment.

Véronique Cloutier n'a pas autant brillé que l'an dernier. Sa Coeur de pirate et sa Brigitte Boisjoli ne ressemblaient pas aux vraies. Par contre, sa Nancy d'OD ne pouvait être plus réussie.

Constat similaire pour Joël Legendre, dont les prestations n'ont pas égalé sa Céline Dion de 2010. Son Thomas Mulcair a été fade, son Gérald Tremblay, peu convaincant et son interprétation de Mario Tessier à On connaît la cassette n'a pas été terrible, terrible. Par contre, chapeau pour la personnification d'Amir Khadir, le Capitaine solidaire, le justicier du Québec.

Gros coup de coeur pour les effets spéciaux, qui ont été époustouflants dans le film catastrophe d'ouverture. Belle surprise, également, que l'apparition de Karine Vanasse dans la réclame d'UrinAir avec DSK et Gérard Depardieu.

Conseil, en terminant : l'an prochain, vaudrait peut-être mieux passer moins de temps dans la chaise de maquillage et plus devant l'ordinateur à peaufiner des gags moins lisses et plus rassembleurs.

Julie sert le vin chez Guy A.

Autre gros punch de cette soirée du 31 : l'apparition-surprise de Julie Snyder à Tout le monde en parle, où elle a servi le vin mousseux aux convives. Si Guy A. Lepage et la démone de TVA sont capables de se faire la bise et de s'étreindre, il y a de l'espoir pour les deux Corées, je vous dis.

Le malaise de ces deux heures revient à Marcel Leboeuf, qui n'aide vraiment pas sa cause en tentant de nous vendre les vertus de ses horribles colliers en bois Pur Noisetier. Lâche le morceau, mon Marcel, ça ternit ton image publique. Et la scientifique qui t'accompagnait n'a pas vraiment donné plus de crédibilité à ton produit. L'échange entre M. Leboeuf et André Boisclair a été irréel.

Mais passons. Sinon, les trop nombreux invités ont disposé de très peu de temps pour s'exprimer. J'aurais aimé entendre plus Ruth Ellen Brosseau, qui a réussi à placer deux mots au total. L'histoire de DJ Champion aurait aussi pu occuper plus de temps d'antenne.
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Jannic
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Message par Jannic »

Publié le 02 janvier 2012 à 09h13 | Mis à jour le 02 janvier 2012 à 21h00


Bye Bye 2011: des «wow» mais pas de «ha! ha!»

Image

Richard Therrien
Le Soleil


(Québec) Jamais un Bye bye n'aura suscité autant d'admiration sur le plan visuel que celui de samedi soir dernier. Mais de rires? L'emballage aurait-il pris le dessus sur le contenu? C'est en tout cas le sentiment laissé par la revue humoristique de l'année signée Louis Morissette et Véronique Cloutier.
Dès les premières minutes, alors que ponts et viaducs s'effondraient sur les vedettes de l'émission, que la boule de l'Orange Julep roulait sur le boulevard Décarie, on ne pouvait qu'être éblouis par la vraisemblance des images. Du calibre d'Independence Day. Responsable des effets spéciaux, l'équipe des Satiriques a accompli un travail remarquable.

La politique a assurément occupé bien des unes de journaux et les premières manchettes des bulletins de nouvelles en 2011, mais devait-elle pour autant monopoliser tout cet espace? Un meilleur dosage et une plus grande diversité de sujets auraient certainement rendu ce Bye bye moins monotone.

«Je suis donc gonorrhée de déclarer le Bye bye royal 2011 officiellement ouvert», a tout d'abord proclamé une reine jouée par Véro, secondée par un Stephen Harper déguisé en Élisabeth II, son idole. Louis Morissette allait parodier à plusieurs reprises notre premier ministre au cours de la soirée, notamment dans un sketch très réus­si reprenant la fameuse séance de photo du premier Elvis Gratton, avec le vrai Julien Poulin dans le rôle qui l'a fait connaître. «Méfie-toi des artisses», confie Bob à son modèle. Et Stephen Harper de répondre : «Toi aussi tu penses qu'ils ont tous le sida?»


Allait s'ensuivre une série de sketchs essentiellement politiques, abordant tour à tour la corruption, le piètre état des infrastructures et, bien sûr, l'amphithéâtre de Québec. Dans une parodie d'Opération séduction, on a créé un match par­fait entre Votre Majesté Régis Labeaume, repris par Michel Courtemanche, et PKP, pour qui un PPP signifie «Pierre Karl paie pas cher». Quelqu'un qui y aurait vu une vengeance de Morissette contre l'empire souffre de paranoïa aiguë.

Impossible d'évacuer la vague orange qui a balayé le Québec. Les jeunes députés du Nouveau Parti démocratique (NPD) ont été représentés comme une bande de dégénérés. «Quand t'es élu, ça efface-tu ton casier judiciaire?» demande l'un d'entre eux, alors que la jeune Ruth Ellen Brosseau n'avait pas compris qu'elle se présentait pour le NPD, mais croyait poser sa candidature pour OD.

Encore une fois, l'équipe du Bye bye s'est surpassée avec d'impressionnantes chorégraphies sur des tubes de la dernière année. Le Party Rock Anthem de LMFAO est devenu «Pauline Marois est dans l'trouble à soir», avec Jacques Parizeau et Louise Beaudoin menant la danse, alors que Till the World Ends de Britney Spears a servi d'hymne aux Indignés. Le principal hic : on ne saisissait pas toujours les paroles, qui auraient dû être inscrites au bas de l'écran.

Dans un des rares sketchs non politiques, Véronique Cloutier a offert sa meilleure imitation en Michèle Richard mythomane, qui relate les sujets de son approximative biographie : «Miss Piggy, c'est ma jumelle, crisse!», «C'tait moi le père Fourra» et «J'tais pas paquetée, c'est la route qui était croche». Hélène Bourgeois Leclerc n'a pas été suffisamment mise en valeur, elle n'a pas eu «son» moment, s'illustrant tout de même en France Beaudoin dans un En direct de l'univers consacré au président de la FTQ, Michel Arsenault - Véro y campait une Brigitte Boisjoli survoltée et très juste -, et dans Aberration double, avec un PeeWee Lord (très bon Joël Legendre) qui insiste vraiment trop pour faire changer d'idée la gagnante Nancy.

Autre bon flash : la pub des blocs François Légo, dont la boîte s'ouvre par la droite et par la gauche, et qui «ne vient avec aucun charisme, sans garantie ni aucun programme précis». La parodie du film Tintin, Kinkin - Le secret du Plan Nord, était assurément la plus réussie techniquement. Génial de donner le rôle de Haddock à Jean-François Mercier, le Gros Cave Y Bock, et ceux des Dupont et Dupond, aux Denis Drolet, devenus les Ducon.

Oui, on nous en a mis plein la vue, mais était-ce au profit des textes? «Dans mon livre à moi», ce Bye bye 2011 contenait plusieurs flashs intéressants, mais n'était pas à la hauteur du Bye bye 2010.

Julie «Diane» Snyder

Gros coup de Guy A. Lepage, qui a reçu Julie Snyder au spécial de fin d'année de Tout le monde en parle. «Si Pierre Karl arrive, moi, je perds connaissance!» a lancé un Dany Turcotte aussi étonné que nous, qui jure ne pas avoir été mis au courant.

Julie est donc venue remplacer Diane le temps de servir le champagne. Sympathique et très surprenant de voir l'ex-démone de Radio-Canada sur ce plateau «ennemi».

Parmi les bons coups de la soirée, l'idée de demander à Martin Petit de prendre la place de Lucian Bute. Le champion boxeur a cavalièrement annulé sa visite à 30 minutes d'avis. Empruntant l'accent roumain, Petit a suscité les rires du public à chacune de ses interventions.

«Avec la chemise carreautée, il fait plus Lucien Boutin», a envoyé le fou du roi.

Moment inutile que cette visite de Marcel Leboeuf pour prouver les bienfaits des colliers Pur Noisetier, accompagné d'une scientifique engagée par l'entreprise. Non seulement la publicité n'a rien coûté à Pur Noisetier, mais elle a valu des cachets aux deux invités.

Pour le reste, Ruth Ellen Brosseau a trop peu parlé, Gilles Duceppe a refusé de jurer sur l'annuaire téléphonique (parce qu'il ne faut plus parler de Bible) qu'il ne solliciterait jamais la direction du Parti québécois, et la ministre Lise Thériault a offert d'intercéder en la faveur des trois sinistrés du Richelieu présents sur le plateau.

Particulièrement efficace, Dany Turcotte a offert une tablette à Jacques Duchesneau en espérant «que son rapport ne finirait pas dessus», et à la ministre Thériault, un bâton de baseball pour se défendre contre les syndicats.

Mme Paillé sans emploi

Jean-René Dufort n'a pas déçu avec son spécial Infoman 2011. Preuve que la réalité surpasse souvent la parodie, l'animateur a juxtaposé deux discours de Stephen Harper qui racontait exactement le même gag dans le même ordre. Mais le meilleur moment appartient à la fameuse Mme Paillé, qui s'est dite éberluée d'entendre son nom aussi souvent après avoir posé une question aux candidats des dernières élections fédérales. «Fallait-tu que le débat soit plate!» a-t-elle lancé. Et dire qu'elle n'a toujours pas d'emploi.

S'improvisant barmaid, Ruth Ellen Brosseau a confié être redevenue brune parce qu'elle n'a pas eu le temps de se «teinturer» les cheveux. Surprenant d'entendre le maire de Saguenay, Jean «La La» Tremblay, se porter à la défense des Indignés. «Moi, quelqu'un qui est milliardaire, y a un problème. Tu peux pas manger plus que trois filets mignons par jour.» Et je ne savais pas que François Legault avait dit «We'll see» presque aussi souvent qu'«On verra».


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Lost25
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Message par Lost25 »

Quand le contenant emporte le contenu!
Guy Fournier
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Cette année, pour la première fois depuis longtemps, j'ai pu regarder le Bye Bye en direct, mais de Paris et à 5 h du matin! Seul avec ma femme, car à cette heure, il y a déjà longtemps que nos invités avaient regagné leur domicile. Dans les circonstances, que je n'aie jamais pouffé de rire et très peu souri n'est pas surprenant. S'il y a une émission qu'on doit regarder en groupe avec un verre dans le nez, c'est bien le Bye Bye, quel qu'en soit le cru.

Pas besoin d'être devin pour imaginer les réactions de l'audience. Environ le tiers des deux millions de téléspectateurs et plus ont dû adorer ce Bye Bye, un autre tiers est sans doute resté sur sa faim, et le dernier tiers a détesté et sûrement déjà réclamé pour l'an prochain le remplacement de ce capitaine bicéphale -Morissette-Cloutier- à la barre du Titanic de la Société Radio-Canada (SRC) pour la troisième fois.


Y A-T-IL DE LA VIE SANS LE BYE BYE?

Jusqu'à un certain point, le Bye Bye est au réseau français de la SRC ce que Hockey Night in Canada est au réseau anglais: malgré leur coût très élevé, malgré un bon nombre de téléspectateurs qui doutent de la pertinence de ces émissions à la télévision publique, malgré Don Cherry et nos «humoristes» provocateurs qui finissent toujours par faire scandale, la direction de l'un ou l'autre réseau ne se résigne pas à jeter l'éponge. Par deux fois au moins, à la fin des années 1990 et en 2009, la SRC a «courageusement» abandonné l'émission de fin d'année pour y revenir quelque temps après. Comme si la SRC ne pouvait exister sans le Bye Bye.

L'an dernier, j'avais demandé dans ces pages s'il était toujours justifiable d'investir plusieurs centaines de milliers de dollars dans ce débordement annuel d'humour parfois drôle, souvent cynique, presque toujours méchant. À la fin, on ne fait que répéter ce que nos humoristes et d'autres émissions d'humour font tout au cours de l'année, sans parler des galas Juste pour rire qui se retrouvent à la télé et les autres revues de l'année qu'on présente sur scène, à la radio et à la télévision. Avant le Bye Bye, la SRC diffuse Laflaque et Infoman qui, malgré des moyens modestes, sont souvent plus amusants que les Bye Bye eux-mêmes.


À LA SEMAINE PROCHAINE!

En produisant cette année un Bye Bye encore plus politique que les années passées, on n'a qu'enfoncé les mêmes clous que Laflaque et Infoman, mais avec un plus gros marteau. À la première chaîne, À la semaine prochaine avait, quelques heures plus tôt, labouré les mêmes sillons. À la tête d'un petit bataillon d'auteurs et d'interprètes, Philippe Laguë déclenche plus de rires en une heure que trois ou quatre Bye Bye réunis.

À la radio, comme on ne peut faire appel aux effets spéciaux, ou on a de bons textes ou on fait patate.

Pour ce dernier Bye Bye, le contenant ne l'a-t-il pas emporté souvent sur le contenu ? Je ne me souviens pas d'avoir vu dans une seule émission de télé autant d'effets spéciaux. Un véritable banquet technique, mais sans doute trop de plats, si astucieux soient-ils. Un peu plus, et c'était l'indigestion aiguë.

Question d'humour, le «direct» a des avantages. Comme les effets sur lesquels on peut s'appuyer ne sont pas légion, il faut compter sur des textes solides. Les tours de passe-passe auxquels le direct astreint les comédiens forcent l'admiration et s'il arrive qu'une perruque soit mal ajustée ou une moustache mal collée, ce n'en est que plus drôle. Voilà en partie ce qui faisait le charme des Bye Bye d'autrefois et qui fait encore le plaisir d'une revue comme celle qu'on présente annuellement au Théâtre du Rideau Vert.


UNE «ANNUS HORRIBILIS»!

Un Bye Bye plus politique? A-t-il été autre chose que politique? Si bien que les numéros qui ne l'étaient pas –comme celui de Michèle Richard et les quelques pastiches d'émissions de télé- avaient l'air décalés dans cette espèce de four (attention: j'emploie le mot dans son sens premier !) où on a grillé nos hommes et nos femmes politiques durant plus d'une heure.

Pour la plupart des Québécois, 2011 fut une «annus horribilis». Les tergiversations du gouvernement de Québec à propos d'une enquête publique sur la construction, la guerre fratricide du Parti québécois, l'élection à Ottawa d'une horde de députés néo-démocrates qui ne nous donnent pas davantage droit au chapitre que les bloquistes d'hier, des infrastructures en ruine, les demi-vérités sur les gaz de schiste, les inepties de trop de nos élus, n'en mettez plus, la cour est pleine. Tant et tant qu'il n'était sûrement pas nécessaire d'en rajouter encore.


SERIONS-NOUS SI MASOCHISTES?

Faut-il absolument finir l'année en balayant les dernières illusions qu'on pourrait encore entretenir sur nos divers gouvernements et en confortant le pourcentage innombrable de Québécois qui croient que tout est pourri et qu'il n'y a plus qu'à accepter l'inacceptable? Sommes-nous si masochistes qu'il faille le 31 décembre au soir donner une dernière taloche à tout bon sentiment et un dernier coup de pied à tout espoir?

Enfin, dernière question, sans doute très impertinente, dans ce Bye Bye québécois pure laine, qu'y avait-il pour le million de nos compatriotes francophones qui habitent les autres provinces, qui sont loin de notre nombrilisme «petit Québec» et qui paient, eux aussi, pour la télévision publique?


Mes préférences

Je vous les indique sans ordre de préséance

*L'ouverture avec nos infrastructures en décrépitude. Une ouverture dynamique et originale avec de jolis effets spéciaux.
*François Légo, une bonne trouvaille.
*Entre deux chaises avec Claude Meunier et le faux Lucien Bouchard… même si je trouve qu'on s'est beaucoup acharné sur l'ancien premier ministre du Québec.
*Elvis Gratton et le faux Stephen Harper, même si je trouve qu'on en a beurré épais sur Harper.
*Véronique Cloutier qui imite Coeur de Pirate et Brigitte Boisjoli.
*Amir Khadir en Capitaine Solidaire.
*On connaît la cassette, malgré une imitation un peu trop caricaturale de Mario Tessier, tout comme l'a été celle de France Beaudoin.
*Le maire Gérald Tremblay sur des chansons de Gerry Boulet, même si notre pauvre maire croule déjà sous les sarcasmes.
*Kinkin et le plan Nord, malgré les insupportables sacres du capitaine Y Bock, dont l'excellente caricature de Jean-François Mercier n'avait pas besoin et qui faisaient oublier la bonne idée des Denis Drolet en Ducon & Ducon.


Mes malaises

*Pauline Marois est dans l'trouble à soir, juste avant les 12 coups de minuit. C'était frapper fort sur un clou déjà bien enfoncé.
*Louis-François Marcotte, chef «à la diction douteuse». Au moins, il ne sacre pas en ondes.
*Le «boot camp» (camp de recrues) du NPD, trop long et plus cynique que drôle.
*La parodie d'Opération séduction avec Régis Labeaume et PKP. Un contenu biaisé et trop attendu.
*Urinair avec les imitations de DSK et Depardieu, même si le clin d'oeil à la série Pan Am était une belle idée.
*Le sketch de Michèle Richard malgré une imitation intéressante de Véronique Cloutier. Je ne me souviens pas d'avoir entendu Michèle Richard sacrer à la télévision ou sur scène.
*Trop souvent, j'ai eu l'impression que les deux vedettes du Bye Bye, très omniprésentes, avaient cherché à se faire plaisir plutôt que de chercher le plaisir des téléspectateurs.


Mes aversions

J'ai vraiment détesté…

*Les interminables pauses publicitaires que semblaient allonger encore les «fausses» publicités de l'équipe de concepteurs et les nombreuses et inévitables promotions de la SRC.
*Le nombre de sacres impressionnants, en particulier dans le numéro de Michèle Richard et dans Kinkin-le secret du plan Nord.
*La blague scatologique à propos de Justin Trudeau!
Dernière modification par Lost25 le mar. janv. 03, 2012 10:41 am, modifié 1 fois.
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Jannic
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Message par Jannic »

*La blague scatologique à propos de Justin Trudeau!

Y peut ben parler de blague scatologique, lui... le maître... :sarcastic:

Merci Lost pour avoir trouvé ;)
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Jannic
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Message par Jannic »

Le mardi 3 janvier 2012
Chroniques Jean-Jacques Samson
Chronique

Un autre Bye Bye citron

J.Jacques Samson

Les publicités de Familiprix furent les petites saynètes les plus drôles du Bye Bye 2011. C'est tout dire.


Les termes qui résument le mieux la dernière édition de la grand-messe radio-canadienne du Nouvel An sont facilité, vulgarité et platitude. Ce sont d'ailleurs les mots qui reviennent dans les commentaires reçus de lecteurs fâchés du bas niveau de l'humour des auteurs du Bye Bye regroupés auteur du duo Véronique Cloutier, Louis Morissette.

Leur recette de base est simple : politique et Quebecor bashing, à travers son président, Pierre Karl Péladeau, ses différentes composantes, principalement TVA, ses émissions et personnalités vedettes. Seul le dosage de l'un et l'autre varie un peu, d'une année à l'autre.

Un autre trait distinctif de cette équipe de scripteurs est la vulgarité. Faute de génie créatif, elle se rabat sur les jurons, la grivoiserie épaisse, la bêtise et la grossièreté pour essayer de faire rire. Et la direction de Radio-Canada accepte aveuglément ce matériel qui doit lui être soumis pour approbation. C'est donc qu'il correspond à ce qu'elle attendait et à la conception qu'elle se fait de l'humour, d'une piquante rétrospective annuelle de l'actualité et du volet divertissement dans la mission de Radio-Canada.

Un genre difficile

L'humour politique est un genre particulièrement difficile. Pour parvenir à être vraiment drôle, il faut d'abord un haut degré de connaissance des questions politiques à traiter et avoir bien saisi les personnages à caricaturer.

Les Zapartistes, par exemple, y réussissent bien. Ceux qui ne possèdent pas ces prérequis n'utilisent que les préjugés et clichés les plus répandus sur les personnalités qui font l'actualité et ils se moquent de celles-ci tout en faisant la promotion de leur propre idéologie. Ils sont alors si prévisibles que leurs prétendues blagues tombent à plat.

Ainsi, sans surprise, Stephen Harper a été dépeint comme le dernier des abrutis, fanatique de la loi et l'ordre et un arriéré monarchiste asservi. Régis Labeaume a été caricaturé en empereur mégalomane dont la vanité lui a fait échapper le nouvel amphithéâtre de Québec dans les mains du manipulateur cupide, Pierre Karl Péladeau, comme dans la fable de La Fontaine Le renard et le corbeau. C'est d'une facilité niaiseuse.

Deux saynètes seulement à saveur politique ont été assez bien réussies. Celle mettant en vedette la ministre du Travail, Lise Thériault, qui a maté cet automne le président de la FTQ, Michel Arsenault, et celle sur les infrastructures de Montréal qui se désagrègent. Dans ce dernier cas, les effets spéciaux impressionnants ont suppléé à l'absence de texte.

Moins de discrimination

Il faut reconnaître que les auteurs du Bye Bye 2011 n'ont épargné personne cette année. Pauline Marois et Amir Khadir ont été ridiculisés tout autant que Stephen Harper et Jean Charest. La clique caviar radio-canadienne a l'habitude de protéger ses amis de la gauche politique et sociale. Cette fois, l'équipe de Morissette a arrosé davantage dans toutes les directions, avec la même maladresse aussi plate.

Le problème de fond des Bye Bye citrons signés Louis Morissette en est un de création, à l'étape de l'écriture. On ne donne pas ce qu'on n'a pas. Celui de Radio-Canada est le recours répétitif à cette même personne et l'acceptation irresponsable de la vulgarité du produit qu'il lui livre.

Meilleurs vœux de bonne année tout de même à tous nos lecteurs!

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Lost25
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Message par Lost25 »

Je suis terriblement déçu. Il semble qu'on aura pas droit à une critique virulente de Michelle Coudé-Lord cette année. Les traditions se perdent :(
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jaskab
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Message par jaskab »

[quote="Jannic"] Le mardi 3 janvier 2012
Arts et spectacles Télévision
Télé

Bye Bye 2011: politiquement correct
Raphaël Gendron-Martin

03/01/2012 05h35


Image



Certains sketchs manquaient beaucoup de mordant au niveau des textes. Et même si on a ri de plusieurs bons flashs, il manquait souvent la bonne ligne, le bon gag inattendu. Est-ce que l'absence de François Avard au script-édition y est pour quelque chose?

[quote]
Cette phrase résume bien pourquoi je n'ai pas aimé le Byebye.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
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Zarmela
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Message par Zarmela »

Lost25 a écrit : Je suis terriblement déçu. Il semble qu'on aura pas droit à une critique virulente de Michelle Coudé-Lord cette année. Les traditions se perdent :(
Moi je suis déçu que personne cette année ne t'ait soupçonné d'être Louis Morissette. :(
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Jannic
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Message par Jannic »

En fin de compte, un Bye Bye, c'est beaucoup une vision éditorialiste de l'année qui se termine,le tout emballé dans un format artistique sophistiqué.On peut partager ou ne pas partager la vision des auteurs-concepteurs, c'est normal. Ou encore, on peut apprécier ou ne pas apprécier le traitement artistique qui en fut fait, c'est normal aussi. Pour ma part, comme je partage en grande partie la vision éditorialiste des auteurs-concepteurs, je m'y suis assez retrouvée. Quant au traitement, je demeure chaque fois ébahie des trouvailles.

Maintenant, si j'avais un conseil amical à donner aux Cloutiers-Morrissette, ce serait de prendre leur retraite des Bye Bye. Pourquoi se mettre ainsi la tête sur la bûche chaque année? D'autres auteurs? Même problème. Les enjeux n'en valent pas le coup.

À la SRC, je dirais... laissez donc tomber la formule... Les gens veulent du divertissement pur? Alors, donnez-leur en. Et le 3 janvier, la vie continuera... sans que personne n'ait été dérangé. Pis, c'est pas plus grave que ça!
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Jannic
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Message par Jannic »

Malade, le Bye Bye


Par Judith Lussier | Publié dans : blogue


Comme je trouve que les critiques du Bye Bye sont ingrats, cette année, j’ai décidé de leur attribuer une note.

J’aurais dû être critique de télé au lieu de juste chroniqueuse ordinaire. Pour de vrai, je suis fan. J’aime vraiment la télé. Moi, dans le fond, ça fait mon affaire d’avoir passé l’âge de réveillonner dans les bars à souhaiter bonne année à du monde gerlot que je connais depuis deux secondes. La chose que j’aime vraiment faire, le 31 au soir, c’est m’écraser devant la télé avec des gens que j’aime, comme dans le bon vieux temps, comme des millions de Québécois.

Aux lendemains des Bye Bye, je trouve toujours les critiques ingrats. Comme dans ma famille après l’échange de cadeaux, y en a toujours un qui va dire qu’on devrait changer la formule. Les autres trouvent qu’on n’a pas assez parlé de ceci ou trop de cela, comme si le Bye Bye devait être fait juste pour eux. Hey, le Bye Bye est fait pour 3 millions de téléspectateurs. Ça en prend, des jokes de mononcles plus ou moins subtiles ET des parodies de gens que tout le monde connaît.

Moi, j’ai trouvé le Bye Bye débile. J’ai été fébrile sur mon divan de l’ouverture en catastrophe jusqu’à la toute fin. J’ai capoté sur l’Orange Julep qui roule sur Montréal, les numéros de danse, les imitations, toute. J’ai trouvé qu’on avait un Bye Bye à la hauteur de ceux que nous faisaient les Yves Jacques, Dominique Michel Côté, Patrice Lécuyer, etc. J’ai trouvé que deux jokes d’aumônier, c’était trop, mais c’est tout. Pour le reste, comme je trouve que les critiques se sortent toujours plus indemne de cet exercice que ceux qui ont fait le véritable travail, cette année, j’ai décidé de critiquer les critiques du Bye Bye et de leur attribuer une note.

Stéphane Baillargeon, Le Devoir. 2/10

Je pense que pour critiquer la télé, faut être fan. Aimer la télé pour ce qu’elle est, et spécialement le 31 au soir : du divertissement. Un critique télé dont l’émission préférée est Une heure sur terre a autant de crédibilité à mes yeux qu’un critique d’art qui capote sur Corno. Ce qu’on a vraiment compris, dans la critique du Devoir, c’est que ça tentait plus à Stéphane Baillargeon de «sortir dans son restau préféré ou de recevoir ses amis» que d’être affecté à la critique télé ce soir-là. Dans sa critique, Stéphane Baillargeon mentionne à quelques reprises qu’il s’agit d’une soirée télévisuelle concoctée par la télé d’État, comme pour rappeler que c’est payé ec’nos’taxes, mais semble croire que le Bye Bye devrait être fait juste pour lui. Le chroniqueur médias du Devoir aurait aimé plus de «télé pédagogique» et déplore que le Bye Bye ait abordé «les petits et les grands bobos d’ici (le Colisée de Québec, les déboires du PQ, le gaz de schiste…)» aux dépens des enjeux internationaux. En fin de chronique, Stéphane Baillargeon reprend presque mot pour mot la chronique de l’an passé de Steve Proulx, qui questionnait la pertinence des imitations au Bye Bye lorsqu’on a des émissions comme 3600 secondes d’extase qui font déjà ce travail, sans lui attribuer le crédit, et en remplaçant l’émission de Marc Labrèche par Un gars le soir, à V, qui n’a absolument pas la même envergure. Pour toutes ces raisons, Stéphane Baillargeon remporte la palme de la pire critique du Bye Bye cette année.

Richard Therrien et Hugo Dumas, Cyberpresse, 6/10

Les gars de La Presse me font rire. Derrière des titres catastrophe comme Des «wow!» mais peu de «ha a!», ou Un Bye Bye déprimant et linéaire, dans le fond, ça paraît qu’ils ont capoté comme moi sur le Bye Bye. Hugo Dumas a trouvé la parodie de Tintin «visuellement impressionnante», la pub de Farmalpris, le François Légo, le numéro «Tués par une balle», Tivia Sports, L'arbitch d'Anne-France More Butter, ainsi que les CD de Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette, rigolos et punchés, a trouvé le bulletin de nouvelles de Louis Morissette «décapant» et a adoré les parodies d’Aberration Double et de En direct de l’univers. Alors, c’est quoi que t’as trouvé si déprimant, Hugo?

L’Empire Quebecor, 8/10

Cette année, c’est Quebecor qui gagne le prix de la meilleure critique du Bye Bye. Même s’il perd des points en subtilité pour avoir trouvé que «le sketch sur l'entente entre Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau tombait un peu à plat» et qu’on n’avait pas consacré assez d’espace à Marie-Mai, l’empire en gagne à ne pas avoir confié la critique du Bye Bye à Michelle Coudé-Lord cette année. Pour le reste, la critique de Raphaël Gendron-Martin surprend par son honnêteté. Et pour ceux qui tiennent à associer les tweets d’un certain Jorge Contreras à Quebecor : il s’agit d’un simple pigiste qui se vante de travailler pour QMI alors que ses services sont retenus plutôt rarement par l’agence de presse. N’empêche, cet épisode des réseaux sociaux s’est avéré divertissant et plutôt utile pour digérer la dinde et les trop nombreux fromages qu’on s’est enfilés pour passer à la nouvelle année.

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Lost25
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Message par Lost25 »

Zarmela a écrit : [...]


Moi je suis déçu que personne cette année ne t'ait soupçonné d'être Louis Morissette. :(
:lol: :lol: :lol:
Dr Dolittle
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Message par Dr Dolittle »

La reine d'Angleterre c'était Véro??? :eek:

Je l'ai vraiment pas reconnu!
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titepuce36
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Message par titepuce36 »

Cetais vraiment plate mais franchment trop de ^politique :gluk: ils devrais areter den faire. Dhabitude je le reecoute mais non je lai pas fais
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Placeress
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Message par Placeress »

Jannic a écrit : Malade, le Bye Bye


Par Judith Lussier | Publié dans : blogue


Comme je trouve que les critiques du Bye Bye sont ingrats, cette année, j’ai décidé de leur attribuer une note.

J’aurais dû être critique de télé au lieu de juste chroniqueuse ordinaire. Pour de vrai, je suis fan. J’aime vraiment la télé. Moi, dans le fond, ça fait mon affaire d’avoir passé l’âge de réveillonner dans les bars à souhaiter bonne année à du monde gerlot que je connais depuis deux secondes. La chose que j’aime vraiment faire, le 31 au soir, c’est m’écraser devant la télé avec des gens que j’aime, comme dans le bon vieux temps, comme des millions de Québécois.

Aux lendemains des Bye Bye, je trouve toujours les critiques ingrats. Comme dans ma famille après l’échange de cadeaux, y en a toujours un qui va dire qu’on devrait changer la formule. Les autres trouvent qu’on n’a pas assez parlé de ceci ou trop de cela, comme si le Bye Bye devait être fait juste pour eux. Hey, le Bye Bye est fait pour 3 millions de téléspectateurs. Ça en prend, des jokes de mononcles plus ou moins subtiles ET des parodies de gens que tout le monde connaît.

Moi, j’ai trouvé le Bye Bye débile. J’ai été fébrile sur mon divan de l’ouverture en catastrophe jusqu’à la toute fin. J’ai capoté sur l’Orange Julep qui roule sur Montréal, les numéros de danse, les imitations, toute. J’ai trouvé qu’on avait un Bye Bye à la hauteur de ceux que nous faisaient les Yves Jacques, Dominique Michel Côté, Patrice Lécuyer, etc. J’ai trouvé que deux jokes d’aumônier, c’était trop, mais c’est tout. Pour le reste, comme je trouve que les critiques se sortent toujours plus indemne de cet exercice que ceux qui ont fait le véritable travail, cette année, j’ai décidé de critiquer les critiques du Bye Bye et de leur attribuer une note.

Stéphane Baillargeon, Le Devoir. 2/10

Je pense que pour critiquer la télé, faut être fan. Aimer la télé pour ce qu’elle est, et spécialement le 31 au soir : du divertissement. Un critique télé dont l’émission préférée est Une heure sur terre a autant de crédibilité à mes yeux qu’un critique d’art qui capote sur Corno. Ce qu’on a vraiment compris, dans la critique du Devoir, c’est que ça tentait plus à Stéphane Baillargeon de «sortir dans son restau préféré ou de recevoir ses amis» que d’être affecté à la critique télé ce soir-là. Dans sa critique, Stéphane Baillargeon mentionne à quelques reprises qu’il s’agit d’une soirée télévisuelle concoctée par la télé d’État, comme pour rappeler que c’est payé ec’nos’taxes, mais semble croire que le Bye Bye devrait être fait juste pour lui. Le chroniqueur médias du Devoir aurait aimé plus de «télé pédagogique» et déplore que le Bye Bye ait abordé «les petits et les grands bobos d’ici (le Colisée de Québec, les déboires du PQ, le gaz de schiste…)» aux dépens des enjeux internationaux. En fin de chronique, Stéphane Baillargeon reprend presque mot pour mot la chronique de l’an passé de Steve Proulx, qui questionnait la pertinence des imitations au Bye Bye lorsqu’on a des émissions comme 3600 secondes d’extase qui font déjà ce travail, sans lui attribuer le crédit, et en remplaçant l’émission de Marc Labrèche par Un gars le soir, à V, qui n’a absolument pas la même envergure. Pour toutes ces raisons, Stéphane Baillargeon remporte la palme de la pire critique du Bye Bye cette année.

Richard Therrien et Hugo Dumas, Cyberpresse, 6/10

Les gars de La Presse me font rire. Derrière des titres catastrophe comme Des «wow!» mais peu de «ha a!», ou Un Bye Bye déprimant et linéaire, dans le fond, ça paraît qu’ils ont capoté comme moi sur le Bye Bye. Hugo Dumas a trouvé la parodie de Tintin «visuellement impressionnante», la pub de Farmalpris, le François Légo, le numéro «Tués par une balle», Tivia Sports, L'arbitch d'Anne-France More Butter, ainsi que les CD de Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette, rigolos et punchés, a trouvé le bulletin de nouvelles de Louis Morissette «décapant» et a adoré les parodies d’Aberration Double et de En direct de l’univers. Alors, c’est quoi que t’as trouvé si déprimant, Hugo?

L’Empire Quebecor, 8/10

Cette année, c’est Quebecor qui gagne le prix de la meilleure critique du Bye Bye. Même s’il perd des points en subtilité pour avoir trouvé que «le sketch sur l'entente entre Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau tombait un peu à plat» et qu’on n’avait pas consacré assez d’espace à Marie-Mai, l’empire en gagne à ne pas avoir confié la critique du Bye Bye à Michelle Coudé-Lord cette année. Pour le reste, la critique de Raphaël Gendron-Martin surprend par son honnêteté. Et pour ceux qui tiennent à associer les tweets d’un certain Jorge Contreras à Quebecor : il s’agit d’un simple pigiste qui se vante de travailler pour QMI alors que ses services sont retenus plutôt rarement par l’agence de presse. N’empêche, cet épisode des réseaux sociaux s’est avéré divertissant et plutôt utile pour digérer la dinde et les trop nombreux fromages qu’on s’est enfilés pour passer à la nouvelle année.

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Excellent ça... :jap:
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