Une CLASSE «prétexte» et caricaturée
Pendant ce temps, le ministre de la Sécurité publique y est allé d’attaques carrément personnelles contre le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois. Pour un ministre, c’est là faire preuve d’un comportement nettement plus partisan que ministériel.
Et de fait, de plus en plus, la CLASSE est caricaturée sans vergogne alors qu’on la représente, surtout pour en convaincre l’opinion publique, comme un ramassis de dangereux radicaux révolutionnaires violents tout juste bons à être condamnés aux galères.
Or, si la CLASSE était vaiment, comme on le prétend au gouvernement et sur certaines tribunes médiatiques, un dangereux repaire d’extrémistes enragés, le fait est que les deux autres organisations – la FEUQ et la FECQ – l’auraient larguée avec plaisir depuis belle lurette alors qu’au contraire, l’unité des trois organisations tient bon.
Ce jeudi, en études de crédit, un échange particulièrement musclé entre Jean Charest et Pauline Marois donnait également toute la mesure du blocage total dont les étudiants en grève sont prisonniers.
Et de nombreux Québécois, en voyant le tout défiler quotidiennement sur leurs écrans, de se demander à qui peut bien profiter ce spectacle politique pathétique?
Pourquoi un tel entêtement de la part d’un gouvernement déterminé à s’enfermer dans sa stratégie de division alors que les trois organisations étudiantes demeurent irrévocablement solidaires? Ce que, de toute évidence, le gouvernement n’a jamais vu venir.
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