Tout lire >>Charest jette le blâme sur les associations étudiantes 
VICTORIAVILLE - Jean Charest jette le blâme sur les associations étudiantes pour l'enlisement du conflit sur les droits de scolarité, qui a connu un point culminant avec de violents affrontements vendredi.
Questionné sur ce qu'il aurait fait différemment pour éviter un conflit qui perdure depuis 12 semaines, le premier ministre a plutôt pointé du doigt les représentants des étudiants en boycott.
« Il faut être deux pour conclure une entente. Nous avons tendu la main plusieurs fois, et cette main tendue n'a pas trouvé preneur », a-t-il déclaré au terme du conseil général du Parti libéral du Québec, à Victoriaville. Selon lui, le gouvernement a fait « tous les efforts possibles » pour permettre aux étudiants de retourner en classe.
« Nous avons tout fait pour avoir un dialogue avec les représentants des associations étudiantes… Il faut être deux pour faire ça », a-t-il insisté, ajoutant plus tard qu'« on ne peut s'asseoir avec des gens s'ils ne veulent pas s'asseoir avec nous ».
M. Charest estime que le gouvernement a fait preuve d'écoute et d'ouverture, notamment en améliorant la première offre qu'il avait formulée, « de sorte qu'aujourd'hui, l'affaire qui est proposée aux étudiants est drôlement intéressante ».
Crise et violence
Au lendemain de la conclusion d'une entente avec les associations étudiantes, le premier ministre s'est défendu d'avoir manqué de flair en sous-estimant l'ampleur de la crise qui se dessinait.
« Il y a eu des manifestations et des gestes de violence qui ont étonné tous les Québécois », a-t-il affirmé, précisant qu'il ne s'attendait pas à ce que le rassemblement étudiant de vendredi dernier tourne à l'émeute devant l'hôtel de Victoriaville où étaient réunis les libéraux.
Même si des manifestants ont été blessés gravement au cours des affrontements, le premier ministre s'est porté à la défense des policiers.
« Les balles de billard et les briques, ce n'est pas la Sûreté du Québec qui avait ça. Ils ont fait un travail remarquable, dans des circonstances très difficiles. »
Entente et économie
Quant à la réelle possibilité que les étudiants puissent compenser la hausse des frais de scolarité en prouvant que des économies de gestion peuvent diminuer les frais afférents des universités, Jean Charest s'est montré prudent.
« On présume qu'il y a toujours de l'espace pour améliorer la gestion, mais maintenant, on est curieux de savoir de quelle façon les étudiants pensent y arriver », a-t-il indiqué.
Le premier ministre insiste sur le fait qu'au moins, l'accord intervenu avec les associations étudiantes leur permettra de mener l'exercice.
« Si on trouve des économies, et bien, tant mieux. »
Puis, il a rejeté du revers de la main les prétentions d'observateurs à l'effet que son gouvernement aurait sciemment fait concorder la tenue d'une rencontre au sommet pour résoudre le conflit au même moment que le conseil général.
« Ceux qui font des amalgames entre cette affaire des étudiants et des élections, ou le conseil général, se trompent royalement », a-t-il conclu.
C'est pas sa faute...