Beppo a écrit : Que ferait Ghandi?
Le pionnier de la désobéissance civile exigerait d'abord que chacun condamne la violence.
Patrice Nault
L'auteur est chirurgien vasculaire à Gatineau.
J'ai passé ma jeunesse avec la «non-violence» tatouée sur le coeur. Je me suis rendu à la maison paternelle de Martin Luther King dans un quartier afro-américain d'Atlanta, j'ai traversé le Québec à bicyclette pour la protection de l'enfance et surtout, grâce à la bourse du doyen de la faculté de médecine de l'Université de Montréal, j'ai passé l'été 1986 à pratiquer la médecine à Ahmadabad, ville où Gandhi a fondé l'Ashram de Sabarmati en 1915.
J'ai visité ce lieu qui a été à la base du mouvement pour l'indépendance de l'Inde, finalement acquise en 1948. J'ai beaucoup appris sur Gandhi, la non-violence et la désobéissance civile. J'aimerais simplement rappeler que Gandhi a participé au développement des villages indiens par la construction d'écoles et d'hôpitaux et qu'il n'a jamais participé à des actes de destruction. Après le massacre d'Amritsar, lors duquel l'armée britannique a fusillé des centaines de civils hindous non armés et pacifiques, il a condamné les émeutes indiennes qui ont suivi. Il n'a pas parlé de brutalité militaire, mais il a offert ses condoléances aux familles des victimes britanniques de ces émeutes. Enfin, son autobiographie s'intitule non pas «Comment nous avons expulsé les Britanniques», mais bien Mes expériences de vérité.
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Tellement d'accord avec M. Nault. Moi-même je trouve scandaleux que GND ou Amir Khadir, se comparent à Gandhi. Qu'ils osent parler de désobéissance civile pacifique et légitime ! Quand on sait très bien que leurs formes de désobéissances civiles, n'est ni plus ni moins que du chantage au vandalisme. Personnellement, je pense qu'ils ne savent pas se servir de la démocratie et de ce fait, ne peuvent faire que contribuer à son affaiblissement.
Cela dit, il me semble que la démocratie au Québec se porte très bien, c'est d'ailleurs pourquoi des gens comme eux, peuvent exercer en toute liberté, leurs droits de quasi dictature. Enfin, j'espère que notre démocratie retrouvera bientôt son sens de la réalité.
Parlant de démocratie, non pas que je ne respecte pas les choix de chacun. Mais personnellement, j'ai une sainte horreur de la démocratie directe. Quoi que la démocratie représentative, ne soit pas parfaite, soit dit en passant.

Il n'en reste pas moins qu'à mon sens, la démocratie directe pourrit encore plus la démocratie, en n'apportant qu'un semblant de sentiment collectif. La démocratie directe comme bien d'autres, ne fait que servir les intérêts individuels des leaders. Bref pour moi, entre la démagogie et la démocratie directe il n'y a pas de différence. Les 2 sont une forme corrompue de la démocratie, d'autant plus que l'intimidation en est trop souvent le centre.
En tous cas, chacun son opinion. Mais je pense que ce conflit serait réglé depuis longtemps et qu'il n'y aurait pas de loi 78, si la FEUQ et la FECQ, n'avaient pas autant donné de pouvoirs à la CLASSE. Le gouvernement a bien essayé de leur faire comprendre, mais ils n'ont pas écoutés. Le gouvernement à même accepté la CLASSE à la table des négociations pour ne pas rejeter les autres fédérations et ils n'ont pas plus compris. C'est triste
